Chapitre 5 Je peux te faire tout ce que je veux

« Cherry Shaw, ta mère a déjà énuméré tes mérites devant mon grand-père comme si elle vendait un produit.

Elle a dit que tu es douce, sensible, obéissante et charmante. Tu es douée au jeux des échecs, en calligraphie, en peinture, en chant, en danse et même en cuisine. Tu es douéé en tout et il n'y a rien que tu ne puisses faire. De plus, elle a dit que tu peux me satisfaire en tout. Elle a également dit que s'il y a quelque chose dont tu ne peux pas me satisfaire, je pourrai faire de toi ce que je veux.

Il semble que ta mère me trompe. Tu ne peux rien faire, et tu ne m'écoutes même pas. Pourquoi devrais-je encore t'épouser ? », a dit Ron avec mépris.

« Ce soir, je te donne deux choix. Soit tu fais un strip-tease devant nous, soit j'annule les fiançailles tout de suite. Peut-être que ta mère te vendra alors à d'autres hommes riches qui t'achèteront à bon prix. » Les propos de Ron étaient pleins de dédain et de dégoût. Il n'a pas fait que mépriser Cherry et sa famille. Il les a aussi humiliés et satirisés sans relâche.

Entendant ses paroles vicieuses pleines d'humiliation, Cherry a baissé la tête. Les larmes coulaient sur son visage devenant pâle et bleu à cause de la honte immense. Si elle était comme toute autre femme ordinaire, elle serait déjà partie pour éviter d'être humiliée davantage.

En regardant son visage embarrassé, les autres étaient en émoi. Ils ne voulaient pas la laisser s'en aller. L'un d'eux a crié : « Danse maintenant ! Ne gâche notre plaisir ! »

Puis quelqu'un a ajouté : « C'est vrai ! Tu veux épouser M. Frost, n'est-ce pas ? Il veut te voir danser. Pourquoi ne fais-tu pas de ton mieux pour lui plaire ? »

« Ne fais pas semblant d'être innocente. Si tu étais vraiment une femme réservée, tu ne porterais pas de tels vêtements en public. Évidemment, tu ne veux que séduire M. Frost en t'habillant de la sorte. »

Une autre femme a dit d'un ton sarcastique : « Penses-tu vraiment que c'est aussi facile d'être la belle-fille d'une famille aisée ? Tes parents t'ont vendu sans aucune honte. Comment peux-tu encore vouloir sauver ta face ? »

« C'est ça ! Nous savons tous que M. Frost n'est pas du tout attiré par toi. Mais tu t'accroches toujours à lui sans vergogne. Je n'ai jamais vu une femme aussi impudique que toi. »

« Tu sais quoi ? Monsieur. Frost et Mlle Fairclough sont ensemble depuis plusieurs années et ils sont tellement amoureux l'un de l'autre. Ils forment en fait un couple parfait. Mais ils doivent se séparer à cause de toi.

Comme tu es méchante ! »

« Certaines personnes ne connaissent vraiment pas leur identité. Crois-tu vraiment que tu seras heureuse à l'avenir si tu épouses un homme qui te hait ? »

« Si un homme me déteste tant, je me cacherai certainement loin, très loin au lieu de m'attacher sans vergogne à lui. Comme ça serait humiliant et méprisable si je ne trouve pas d'homme pour m'aimer. »

Une autre jeune femme élancée s'est levée et a dit avec mépris : « Ne lui dis pas ça. Tous les membres de la famille Shaw sont sans honte. Ils ne veulent que de l'argent, pas la dignité. Bien sûr, ils ne se respectent pas eux-mêmes. Pour un simple souci d'argent, ils peuvent laisser leur fille épouser n'importe qui. L'argent est tout pour eux, et rien d'autre n'a vraiment d'importance. Parler d'amour avec une salope comme elle est une insulte à l'amour. »

Les yeux de tout le monde dans la salle privée étaient tous fixées sur Cherry. La plupart d'entre eux la maudissait d'être aussi impudique. Mais ceux qui n'étaient pas en bons termes avec Ron sur le canapé en face d'eux n'en pouvaient plus. Pour eux, même si Cherry était vraiment matérialiste et vaniteuse, elle ne méritait pas d'être humiliée à ce point.

Si Cherry était une mauviette, elle se serait suicidée en se pendant avec une corde.

Melvin gardait les yeux sur Cherry. Son expression faciale s'était assombrie comme si la colère montait progressivement dans son cœur. Peut-être était-ce à cause de l'indifférence de Cherry envers les gens qui l'humiliaient, ou il était-il agacé d'entendre les bavardages inutiles de ces femmes bruyantes. Mais une chose était sûre, il était très en colère en ce moment.

Il ne pouvait comprendre pourquoi Cherry avait choisi d'endurer l'humiliation plutôt que de s'enfuir.

Était-elle si pressée de se marier dans une famille aisée ?

Quand elle a sauvé la jeune femme quelques temps avant, elle était forte et courageuse. Elle n'était pas aussi mauvaise que les gens la décrivaient désormais. Si elle ne donnait pas de manteau à la jeune femme, elle ne serait pas alors humiliée à cause de ses vêtements.

Quelle femme stupide ! Elle savait ce à quoi elle allait faire face plus tard, mais elle a quand même donné son manteau à une inconnue. Elle méritait d'être dans cette situation en ce moment.

Adrian a tendu un verre de vin à Melvin et a dit doucement : « Melvin, Cherry pleure maintenant. Vas-tu simplement t'asseoir ici et regarder ce qui se passe ? Si elle cède vraiment à leur demande, ce sera une humiliation pour la famille Frost.

Ton neveu est un homme si cruel. Comment peut-il laisser tant de gens intimider une si jolie fille ? Est-il vraiment un homme ?

Comment peut-il forcer une jeune femme à faire un strip-tease devant autant de monde ? Elle n'a même pas encore obtenu un diplôme universitaire. De plus, Cherry est presque nue ce soir. Elle sera complètement nue si elle enlève la petite robe.

Si tu ne veux pas te lever pour les arrêter, je le ferai. La façon dont Ron traite sa fiancée en ce moment est une honte pour tous les hommes. Il est pire qu'une bête. »

Au moment où la voix d'Adrian s'est estompée, Cherry s'est levée brusquement. Sa poitrine balançait de haut en bas, et ses mains se formaient en poings. De toute évidence, elle avait rassemblé tout son courage pour prendre une décision importante.

Tout le monde avait les yeux fixés sur elle. Ils anticipaient tous ce qu'elle ferait par la suite. Mais la plupart d'entre eux avait supposé qu'elle partirait ou ramasserait une bouteille de vin rouge pour la verser sur le visage de Ron.

Cependant, ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle se tienne doucement sur la pointe des pieds et s'étende les bras, prête à danser. Tout le monde était stupéfait.