Je te veux Athéna pour la vie
img img Je te veux Athéna pour la vie img Chapitre 1 Chapitre 01
1
Chapitre 6 06 img
Chapitre 7 07 img
Chapitre 8 08 img
Chapitre 9 09 img
Chapitre 10 10 img
Chapitre 11 Chapitre 11 img
Chapitre 12 12 img
Chapitre 13 13 img
Chapitre 14 Chapitre 14 img
Chapitre 15 Chapitre 15 img
Chapitre 16 16 img
Chapitre 17 17 img
Chapitre 18 18 img
Chapitre 19 19 img
Chapitre 20 20 img
Chapitre 21 21 img
Chapitre 22 22 img
Chapitre 23 23 img
Chapitre 24 24 img
Chapitre 25 25 img
Chapitre 26 26 img
Chapitre 27 27 img
Chapitre 28 28 img
Chapitre 29 29 img
Chapitre 30 30 img
Chapitre 31 31 img
Chapitre 32 32 img
Chapitre 33 33 img
Chapitre 34 34 img
Chapitre 35 35 img
Chapitre 36 36 img
Chapitre 37 37 img
Chapitre 38 38 img
Chapitre 39 39 img
Chapitre 40 40 img
Chapitre 41 41 img
Chapitre 42 42 img
Chapitre 43 43 img
Chapitre 44 44 img
Chapitre 45 45 img
Chapitre 46 46 img
Chapitre 47 47 img
Chapitre 48 48 img
Chapitre 49 49 img
Chapitre 50 50 img
Chapitre 51 51 img
Chapitre 52 52 img
Chapitre 53 53 img
Chapitre 54 54 img
Chapitre 55 55 img
Chapitre 56 56 img
Chapitre 57 57 img
Chapitre 58 58 img
Chapitre 59 59 img
Chapitre 60 60 img
Chapitre 61 61 img
Chapitre 62 62 img
Chapitre 63 63 img
Chapitre 64 64 img
Chapitre 65 65 img
Chapitre 66 66 img
Chapitre 67 67 img
Chapitre 68 68 img
Chapitre 69 69 img
Chapitre 70 70 img
Chapitre 71 71 img
Chapitre 72 72 img
Chapitre 73 73 img
Chapitre 74 74 img
Chapitre 75 75 img
Chapitre 76 76 img
Chapitre 77 77 img
Chapitre 78 78 img
Chapitre 79 79 img
Chapitre 80 80 img
Chapitre 81 81 img
Chapitre 82 82 img
Chapitre 83 83 img
Chapitre 84 84 img
Chapitre 85 85 img
Chapitre 86 86 img
Chapitre 87 87 img
Chapitre 88 88 img
Chapitre 89 89 img
Chapitre 90 90 img
Chapitre 91 91 img
Chapitre 92 92 img
Chapitre 93 93 img
Chapitre 94 94 img
Chapitre 95 95 img
Chapitre 96 96 img
Chapitre 97 97 img
Chapitre 98 98 img
Chapitre 99 99 img
Chapitre 100 100 img
img
  /  2
img
img

Je te veux Athéna pour la vie

Andreas Zoukerman
img img

Chapitre 1 Chapitre 01

Pour montrer à tous, mais surtout à sa mère, qu'il est digne de monter sur le trône, le Prince Alexeï, connu pour ses multiples amantes, décide de s'assagir et de prendre une femme. Il jette son dévolu sur Athéna, une servante.

- Veuillez accueillir le prince Alexeï, fils de la reine Eléonore II de Grèce, déclara un homme en costume noir, avant que tout le monde ne se taise.

Les voilà.

Ils descendaient les marches d'escaliers, toujours dans une démarche très gracieuse, contrôlée et légère. Je les observais, silencieusement, mon plateau de petits fours dans la main droite. Tout ce beau petit monde essayait de s'approcher d'eux, vouant honneur et immense privilège de pouvoir les toucher, ne serait-ce qu'un bout de peau.

Je détaillai la reine Eléonore, qu'elle était splendide, comme à son habitude. Ses cheveux gris étaient remontés en un simple chignon, une broche de couleur violette les maintenant. Elle portait une robe assez longue, parsemée de quelques détails en dentelles, de la même couleur que sa broche. Elle était simple, mais très jolie. Elle était toujours très rayonnante et malgré le fait qu'elle atteigne bientôt ses soixante ans, personne n'oserait mentir sur sa beauté.

Mais nous pouvions dire que le peuple présent ce soir, les femmes en particulier, portaient davantage leur regard sur cet homme. Fils unique d'Eléonore, âgé de seulement vingt-huit ans, il était déjà reconnu dans le monde entier pour ses affaires plus que concluantes : Alexeï, l'homme qu'on dit prochainement le roi de Grèce. Le roi de notre cher pays.

Des cheveux noirs coupés au centimètre près, comme sa barbe. Des yeux foncés, d'un marron glacé. Un visage porteur de traits virils, masculins, se mêlant toujours à cette dangerosité et cette autorité. Au premier abord, il paraissait froid, distant, autoritaire et surtout puissant. Oui, il l'était par son titre princier, par ses nombreuses affaires concluantes, mais également par l'aura qu'il dégageait. Grand, musclé, bien taillé dans ce costume bleu marine, cet homme savait pertinemment le charme dont il avait été doté et il n'hésitait guère à le montrer. Il était beau et même moi je ne pouvais le nier. Mais ce qui me repoussait le plus, était son caractère. C'était un homme exécrable.

Aujourd'hui, cela faisait deux ans que je travaillais à son service. Enfin, il ne le savait pas directement à vrai dire. Comment pourrait-il le savoir, alors qu'il n'est jamais présent dans ce palais ? Sa mère, contrairement à ce que l'on pourrait croire, porte une grande attention à ses employés. Elle n'a jamais hésité à venir nous parler et ô grand jamais, elle n'a osé nous manquer de respect ou quoi que ce soit. Nous nous sommes déjà parlées plusieurs fois et c'est vrai que j'avais été grandement étonnée de sa douceur. Elle était naturelle, affectueuse, et surtout très charitable.

Alors que son fils était, comment dire... Plutôt sauvage ? Têtu, colérique, froid, agaçant et j'en passe. Une de mes collègues, du nom de Léna, avait déjà eu une confrontation avec lui. Cela s'était très mal passé et je savais que cela avait continué de se reproduire avec d'autres individus, en se concluant toujours avec la même issue. Il ne fallait pas l'approcher. Je l'avais rapidement compris. Et son retour dans le palais familial n'allait pas améliorer les choses.

La fête s'était enfin terminée à mon plus grand bonheur. Cela avait été extrêmement long ; de plus, entendre toutes ces conversations dédiées au fameux prince, m'avait exténuée. Je finis de ranger les derniers couverts, pour tout reposer dans la cuisine.

- Pose cela là, Athéna. Tu peux aller te coucher. Tu en as déjà fait assez pour aujourd'hui, intervint Julia, en posant une main sur mon épaule.

- Merci beaucoup. Toi aussi ne tarde pas à aller te coucher, tu en as besoin, lui chuchotais-je, avant de l'embrasser sur la joue et de partir.

Je me dirigeai vers ma chambre, assez fatiguée de cette fin de soirée. Épuisée et exténuée, je commençais déjà à me perdre dans ces nombreux couloirs. C'était vrai que j'avais toujours eu du mal à me retrouver dans ce palais... Et avec mon sens d'orientation plutôt désespéré, c'était donc tout naturellement que je me retrouvais dans un nouveau couloir. Que je ne reconnaissais pas, bien entendu. Je poussai un petit râle, avant de continuer à chercher le bon chemin.

Je continuais donc d'avancer, mollement, avant d'entendre soudainement quelques bruits. Ressemblant à des cris, d'ailleurs. Je froncai les sourcils, puis décidai de m'avancer à pas de loup vers ceux-ci. J'arrivai finalement devant une porte, et je compris aussitôt que cela était le bureau de la reine Eléonore.

- Est-ce une blague ! Voyons mère ! Pourquoi devrais-je faire cela ! s'exclama une voix dure et grave, que je reconnus sans peine comme étant celle du prince Alexeï.

- Je ne rigole pas sur ce sujet, Alexeï. Tu es l'héritier de ce trône et tu l'auras, sois-en certain. Mais je souhaite, avant, que tu aies une situation stable et non frivole. Je veux que tu te trouves une fiancée, une petite amie, une femme qui saura t'épauler, déclara une voix beaucoup plus douce, que j'identifiai comme celle de la reine.

- Mais enfin ! Il m'est impossible de trouver l'amour du jour au lendemain ! rugit le bourru, visiblement colérique.

- Cesse de faire le capricieux, Alexeï ! Le royaume ne te reviendra qu'à ce moment précis, alors cesse tes relations avec ces stupides amantes, et trouve-toi la perle rare ! reprit sa mère, avant que je n'entende des pas se diriger vers moi.

Immédiatement je me reculai, mais voulant le faire trop vite, ma tête se cogna contre un mur. Je lâchai un gémissement, avant de sursauter quand j'eus entendu un autre bruit. Je me retournai, le cœur s'accélérant quand mes yeux croisèrent ce tableau. Un tableau qui avait été commandé il y a quelques mois. Un tableau qui coûtait extrêmement cher à ce que j'avais entendu. Et un tableau surtout, qui venait de se casser en mille morceaux étant donné qu'il avait été réalisé en verre.

Bien joué, Athéna.

Immédiatement mon corps se raidit. Je restais là, sans bouger, me maudissant de l'intérieur. Hélas, des pas se dirigèrent dans ma direction. En une fraction de secondes, deux silhouettes apparurent. Et quand j'eus croisé ses yeux presque noirs, si glacials et terrifiants, je sentis un long frisson glisser le long de ma colonne vertébrale.

- C'est vous qui avez fait ça ?! me cracha-t-il, alors que je me tournais nerveusement les pouces.

- Hum... Techniquement je pourrais dire que c'est plutôt la cause du centre de gravité qui m'a légèrement déporté... Ma vitesse étant trop puissante, nous pouvons dire que j'ai un tout petit peu glissé et...

- Ce tableau avait une grande importance ! C'était un tableau réalisé par un grand peintre chinois, coûtant plus de neuf mille euros ! me coupa-t-il, en commençant à m'aboyer dessus comme un chien.

Neuf mille euros... Ah oui. Le prix fait mal.

- Je suis terriblement désolée, mais...

- Eh bien sûr vous n'avez pas les moyens de payer ! Mademoiselle se permet de casser des choses, sans avoir les moyens de les rembourser ! me coupa encore monsieur le prince, tandis que je me raclais la gorge.

Aussi féroce qu'un lion, dites-moi.

- Désolée... dis-je avec sincérité, ne sachant que dire d'autre.

Je ne pouvais pas lui dire que j'allais lui repayer ce tableau. Non, je n'avais pas les moyens et surtout l'envie de lui donner presque tout mon argent pour cela. Si j'avais économisé, ce n'était surtout pas pour un tableau avec des écritures étranges.

Un silence pesant s'installa dans le couloir. Lui et moi nous regardions dans les yeux, et ce regard sombre commençait à me mettre mal à l'aise. Ses traits s'étaient tirés et sa bouche s'était fermée, laissant place à une colère noire qui se reflétait bien dans ses yeux.

Soudainement, derrière le corps imposant du prince, la reine Eléonore se décala. Elle constata d'ailleurs les dégâts en s'approchant jusqu'à moi. Elle m'offrit un tendre sourire, en posant une main sur mon épaule.

- Ce n'est rien, ne vous en faites pas. Quelqu'un nettoiera, me dit-elle d'une voix calme, résonnant comme une mélodie à mes oreilles.

Un ange qui a enfanté un démon.

- Merci beaucoup... dis-je d'une toute petite voix, en me retournant.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022