Douze Années De Sacrifice, Une Revanche Glaciale
img img Douze Années De Sacrifice, Une Revanche Glaciale img Chapitre 1 Chapitre 1
1
Chapitre 6 Chapitre 6 img
Chapitre 7 Chapitre 7 img
Chapitre 8 Chapitre 8 img
Chapitre 9 Chapitre 9 img
Chapitre 10 Chapitre 10 img
Chapitre 11 Chapitre 11 img
Chapitre 12 Chapitre 12 img
Chapitre 13 Chapitre 13 img
img
  /  1
img
img

Douze Années De Sacrifice, Une Revanche Glaciale

Gavin
img img

Chapitre 1 Chapitre 1

J'ai consacré douze années à servir ma meute et mon époux, pour être finalement jetée comme un vieux jouet au retour de son amour de jeunesse.

Mes propres enfants, séduits par des sucreries et une liberté sans règles, m'ont reniée pour appeler cette intrus « maman ».

Mais le coup de grâce n'est pas venu de leurs mots cruels, mais du fracas métallique d'un ascenseur en perdition.

Au moment où les câbles ont lâché, l'instinct de Charles a parlé.

Il s'est jeté sur Lydie et les enfants pour les protéger de son corps puissant.

Il m'a tourné le dos.

Il m'a laissée seule face à l'impact, me sacrifiant sans un regard en arrière.

J'ai survécu à la chute, mais l'amour que je lui portais est mort ce jour-là.

J'ai fui, emportant avec moi mes secrets de guérison ancestraux, laissant la meute pourrir sous l'incompétence de sa nouvelle reine.

Aujourd'hui, je suis devenue une guérisseuse renommée, libre et puissante.

Alors, quand Charles a débarqué dans mon sanctuaire, les yeux cernés, traînant nos enfants malades pour me supplier de revenir sauver la meute, je n'ai eu qu'un rire glacial.

« Tu veux le pardon, Charles ? »

J'ai pointé le sommet mortel visible par la fenêtre.

« Va me chercher la fleur de la Montagne des Lamentations. Si tu ne meurs pas de froid là-haut, peut-être que je t'écouterai. »

Chapitre 1

SOPHIE POV:

J'ai signé le contrat, le stylo un poids mort dans ma main, et j'ai su que dans cet acte simple, je venais de réduire en cendres les douze années de ma vie. Tout ce que Charles et moi avions construit, tout ce que j'avais nourri, s'effaçait. Lydie l'avait gagné.

« Es-tu sûre, Sophie ? »

La voix de Lydie, douce comme du miel mais avec un tranchant de fer, perçait le silence de la pièce. Elle se tenait là, dans sa robe de soie, parfaitement coiffée, son sourire un masque d'inquiétude feinte. Elle avait toujours été douée pour les performances.

« Sûre de quoi, Lydie ? » J'ai levé les yeux, mon propre sourire un mélange amer de lassitude et de défi. « De te donner ce que tu désires tant ? Ou de refuser de continuer à jouer ton rôle de femme de ménage de luxe ? »

Lydie a fait la moue, son visage se tordant légèrement avant de reprendre sa perfection habituelle. Un frisson rapide, un signe subtil que la façade commençait à se fissurer.

« Tu te donnes de l'importance, Sophie. » Sa voix était plus froide maintenant. « Charles et moi étions destinés. Tu n'étais qu'un arrangement. »

« Un arrangement qui a tenu douze ans. » J'ai haussé un sourcil, mon cœur étrangement calme. « Un arrangement qui t'a permis de vivre ta vie sans soucis pendant que je gérais la meute. Mais à présent, la place est libre. Je te la cède volontiers. »

Elle a fait un pas en avant, ses yeux brillants d'une possessivité à peine voilée. « Bien sûr que je la prends. C'est la place qui me revient. »

Un rire sec m'a échappé, dépourvu de toute joie. « Tu ne sais pas ce que tu obtiens, Lydie. Mais je ne regrette rien. Pas après tout ce que j'ai enduré. »

Au même moment, Lydie a posé sa main sur son ventre plat, et une connexion mentale s'est formée, un murmure invisible entre elle et Charles. Mon estomac s'est tordu. Il répondait toujours à son appel, avec une rapidité qu'il ne m'avait jamais accordée.

Quelques instants plus tard, la porte s'est ouverte avec un claquement et Charles est entré. Il était grand, imposant, son aura d'Alpha remplissant la pièce. Ses yeux, d'un bleu profond, balayaient la pièce, s'arrêtant un instant sur moi avant de se poser sur Lydie. Un soupçon de tendresse y brillait, une émotion qui me déchirait.

« Charles ! » Lydie s'est précipitée vers lui, se blottissant contre son flanc. « Les enfants sont là. Ils veulent te voir. »

Léo et Mia, mes jumeaux, ont surgi derrière lui. Huit ans, leurs jeunes loups en pleine croissance, mais leurs yeux exprimaient déjà la méfiance.

« Maman ! » a crié Léo, ses petits crocs à peine visibles. « Tante Lydie nous a dit que tu quittes le foyer. C'est vrai ? »

Ma gorge s'est serrée. Mia a reniflé. « Tante Lydie est tellement gentille. Elle nous laisse manger des sucreries et jouer toute la journée. Toi, tu es toujours fâchée. »

Charles a posé une main protectrice sur l'épaule de Lydie. « Sophie, tu es allée trop loin. Les enfants ne t'aiment pas quand tu es comme ça. »

Lydie a souri, un sourire de victoire. Elle a tendu un parchemin à Charles. « Mon cher, j'ai tout préparé. Le contrat pour que je puisse m'occuper du foyer. Et ce sont les enfants qui l'ont demandé. »

Charles a à peine jeté un coup d'œil au parchemin avant de hocher la tête. « Bien sûr, Lydie. Fais ce que tu penses être le mieux. »

« Maman, on veut vivre avec tante Lydie ! » A dit Léo, et Mia a renchéri, « Oui ! Elle est plus amusante ! »

Mon cœur s'est brisé. Charles a regardé les enfants, puis moi. « Tu as entendu. Ils ont fait leur choix. »

Lydie s'est penchée vers Charles, un murmure audible. « Et si nous emménagions tous ensemble ? Nos petits louveteaux et toi, mon cher ? Dans ma nouvelle demeure ? »

Léo et Mia ont poussé des cris de joie, se jetant dans les bras de Lydie. « Oui ! Tante Lydie est la meilleure ! Notre vraie maman ! »

Une douleur aiguë m'a transpercé, le lien de notre meute se déchirant en moi. La connexion avec Charles, ma raison d'être, s'est désintégrée. Je suis sortie de la pièce, laissant derrière moi les rires et les voix.

Les souvenirs m'ont submergée.

Je me suis mariée à Charles par un arrangement politique. J'étais jeune, naïve. Je voulais une famille, un foyer. J'ai cru que je pouvais l'aimer, qu'il finirait par m'aimer. Mais il n'avait d'yeux que pour Lydie, son amour d'enfance, celle qu'il était trop fier de reconquérir après leur rupture. Je me souviens de la joie que j'avais ressentie en devenant sa compagne, la chaleur du lien qui nous unissait. Mais mon amour était unilatéral. Il répondait à mes besoins de compagne Alpha, mais son cœur était ailleurs.

Lydie est revenue, plus belle, plus audacieuse. Et Charles, comme un papillon attiré par la lumière, a été de nouveau captivé. Nos enfants eux-mêmes, Léo et Mia, ont préféré Lydie, attirés par sa fausse gaieté et son absence de règles. Je me souviens de cette nuit. Seule dans le lit, le lien se brisant sous le poids de son indifférence, j'ai senti mon énergie s'éteindre. J'ai été isolée, reléguée à mon rôle de génitrice, mon existence à peine tolérée. Quand j'ai tenté de le joindre une dernière fois, j'ai vu Charles, Lydie et les enfants rire ensemble. Ma mort n'était qu'un détail, un inconvénient. Le lien s'est rompu. Mais avant que tout ne disparaisse, j'ai murmuré un vœu : une nouvelle vie, sans lui. Sans eux.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022