Douze Années De Sacrifice, Une Revanche Glaciale
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Chapitre 5 Chapitre 5

SOPHIE POV:

Le visage de Charles était sombre, ses yeux me fixant comme s'il me voyait pour la première fois.

« Tu as oublié, Sophie ? » Sa voix était basse, dangereuse. « Notre union était politique. Tu ne devais pas attendre un amour éternel. »

« Je m'assure de la survie de la meute. C'est ma seule préoccupation. »

Un rire amer m'a échappé, puis les larmes ont coulé, incontrôlables. « Je suis une idiote. »

Juste à ce moment, Lydie s'est avancée, son visage empreint d'une fausse compassion. « Charles, mon chéri, les enfants sont effrayés. Il faut les éloigner de cette scène sanglante. »

Le dégoût m'a saisie. Sa pitié était si fausse qu'elle en était écœurante.

Le visage de Charles s'est adouci en regardant Lydie. Il a caressé les cheveux de Mia. « Ne vous inquiétez pas, mes petits louveteaux. Tante Lydie va vous raconter une histoire. »

Léo et Mia, ignorant complètement ma présence et mes blessures, se sont blottis contre Lydie. La douleur dans ma poitrine était insoutenable, comme si mon cœur se déchirait. L'amour que j'avais pour Charles s'est transformé en cendres. Il ne l'avait pas laissé mourir, il l'avait assassiné de ses propres mains.

Charles s'est arrêté à la porte. « Va à la tour médicale, Sophie. Évite de faire d'autres drames. » Sa voix était dénuée de toute chaleur.

Les gardes se sont approchés, leurs visages impassibles. J'ai suivi docilement, mon corps engourdi, mon âme vide.

Dans l'ascenseur de la tour principale, Lydie m'a regardée avec un sourire triomphant. Elle n'a même pas essayé de cacher sa joie. L'ascenseur a commencé à monter en silence.

Soudain, un grincement assourdissant a retenti. L'ascenseur a tremblé, s'est arrêté brusquement. Les lumières ont clignoté, puis l'obscurité totale.

Les enfants ont hurlé.

« Charles ! » a crié Lydie, paniquée.

Un autre craquement métallique, plus fort cette fois. L'ascenseur est tombé de quelques mètres avant d'être brutalement arrêté par les freins d'urgence. J'ai heurté la paroi, ma tête cognant contre le métal. Une douleur atroce a explosé dans mon crâne. Mon corps entier hurlait.

« Le câble ! Il a cédé ! » a crié un des gardes dans le noir.

Dans l'obscurité, j'ai vu la silhouette de Charles. Il était pris de panique. Mais son instinct d'Alpha a pris le dessus. Il a couru vers Lydie et les enfants, les protégeant de son corps.

« Charles ! » ai-je crié, ma main tremblante tendue vers lui.

L'ascenseur a de nouveau glissé, plus lentement cette fois. Le son du métal qui se tordait était insupportable. Nos regards se sont croisés dans l'obscurité. J'ai vu son hésitation, son choix. Il a resserré son étreinte sur Lydie, lui murmurant des mots réconfortants. Il était une barrière infranchissable entre Lydie, les enfants et moi. Il me tournait le dos. Il m'abandonnait.

Le dernier câble a cédé dans un fracas assourdissant. L'ascenseur est tombé dans le vide. La dernière image que j'ai eue fut celle du visage de Charles, éclairé par les étincelles du câble brisé, ses yeux fixés sur Lydie, pas sur moi. Mon cri a été étouffé par le bruit de l'impact. Puis, le noir total.

J'ai rouvert les yeux dans une lumière blanche aveuglante.

                         

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