Entre amour, haine et espoir
img img Entre amour, haine et espoir img Chapitre 5 Mon nouveau petit ami
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Chapitre 6 Ma femme mérite le meilleur img
Chapitre 7 Contrat de mariage d'un an img
Chapitre 8 Ma fille ne peut pas disparaître ainsi img
Chapitre 9 Aime-moi comme la première nuit. img
Chapitre 10 Enterrement de vie de célibataire. img
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Chapitre 5 Mon nouveau petit ami

Regina était arrivée à la résidence du gouverneur, très discrètement. Le chauffeur de Charles avait bien fait son travail : il lui avait fait faire le tour de la ville avant de prendre le chemin qui menait à sa maison. Elle avait franchi les contrôles de sécurité dans la voiture de Charles jusqu'à l'entrée principale. Elle le remercia de l'avoir ramenée chez elle, puis s'est enfuie en se précipitant dans la grande maison. Les domestiques présents la regardèrent avec curiosité ; il était clair qu'ils étaient au courant du scandale et de la fuite de Regina.

La tête haute, la jeune fille est montée dans sa chambre, elle a pris une douche, s'est changée puis est allée à la cherche ses documents importants.

Elle les a rangé, ainsi que quelques articles de toilette, dans son grand sac à main et le déposa sur la chaise de sa coiffeuse. En regardant l'heure sur son téléphone, qu'elle avait activé en mode avion ; elle a constaté qu'il lui restait encore quelques heures avant le dîner. Alors, elle s'est allongée sur son lit et repassa en boucle ses conversations avec Charles. Il était autoritaire, dangereux et tellement beau ! Elle devait se l'avouer, elle était attirée par lui malgré son mauvais caractère, et si elle avait accepté de l'épouser, c'était aussi pour ce qu'elle ressentait pour lui. Elle ferma les yeux et s'endormit doucement d'un sommeil profond et réparateur. À son réveil, la chambre était plongée dans l'obscurité. Elle chercha son téléphone à tâtons, trouva l'interrupteur et alluma la lumière. Après une douche, elle est descendue dans la grande salle à manger, car c'était l'heure du dîner à la résidence. Une tradition à laquelle son père tenait particulièrement.

- Ma belle petite fille est de retour ! s'exclama son père, ravi de la revoir.

Elle l'embrassa sur la joue.

- Bonsoir papa. Je suis contente de te revoir. Je suis arrivée un peu en avance, mais j'étais trop fatiguée pour aller te voir à ton bureau.

- Oui, je sais. Je suis allé te voir dans ta chambre, tu dormais et je n'ai pas eu le cœur de te réveiller. Comment vas-tu, ma chérie ?

- Je vais bien papa, ne t'inquiète pas, tout rentrera dans l'ordre d'ici quelques jours. Il y aura un nouveau scandale et tous les regards seront tournés vers lui.

- Tu as sans doute raison, ma chérie. Vous autres, les jeunes d'aujourd'hui, avec vos histoires de réseaux sociaux, c'est une catastrophe, je te le dis ! s'exclama le gouverneur en grognant.

- Bonsoir papa ! Oh ! Bonsoir petite sœur, te voilà de retour. Je croyais t'avoir dit de me prévenir quand tu serais prête à rentrer. dit Bruce qui venait d'entrer dans la pièce.

- Désolé Bruce, ça a été décidé à la dernière minute.

- Un homme est allé la chercher au domaine des Barnes et l'a ramenée à notre hôtel ! intervint son père. Qui est-ce ? demanda-t-il.

- J'avais oublié les gardes de sécurité ! murmura la jeune fille.

- Tu as dis quelque chose ?

- Oui papa ! J'ai dit que cet homme est mon nouveau petit ami. S'il te plaît papa, ne me pose pas de questions, j'ai besoin d'être heureuse, même si ce n'est que pour un court instant, et pour ça, je voudrais bien aller vivre avec lui quelque temps !

- Jamais ! gronda son père ! Je ne sais pas qui est cet homme et je ne laisserai pas ma fille unique aller vivre avec un parfait inconnu.

- Papa, je t'aime, mais s'il te plaît, laisse-moi respirer, d'accord ? Je suis sortie avec Peter, ton choix, et qu'est-ce qu'il a fait ? Il m'a humiliée en direct sur les réseaux sociaux et m'a ridiculisée aux yeux du monde entier. Alors maintenant, j'ai juste besoin de prendre du recul et, que ça te plaise ou non, j'irai le retrouver demain et je ferai tout pour être heureuse, dit la jeune fille avec détermination.

- Papa, je crois qu'elle a raison. Laisse-la respirer un peu, ce qui se passe en ce moment est très dur pour elle. Elle a vraiment besoin d'une pause. N'oublie pas que nous avons des choses à faire qui vont nous occuper beaucoup. Nous ne pourrons pas nous occuper d'elle pendant ce temps-ci, contrairement à son nouveau petit ami. C'est comme ça, tout ce qui est nouveau est beau ! Tous les nouveaux amoureux font tout pour rendre l'autre heureux, ajoute Bruce, venu à la rescousse de sa sœur.

- D'accord ma chérie, mais je vais ordonner une enquête approfondie sur lui et si je découvre le moindre doute, j'irai te trouver moi-même et je le tuerai !

- Papa ! s'exclama Regina.

- C'est non négociable ma chérie, et zut alors ! Je n'ai plus faim du tout !

Il a jeté sa serviette sur la table et est sorti de la pièce en trombe.

- Bienvenue à la maison petite sœur. Je vais trouver papa, nous avons une urgence à régler à l'hôtel. Ne t'inquiète pas pour lui, il ira bien et tu rejoindras ton beau gosse ! Il lui fit un clin d'œil et quitta la salle à manger à son tour.

Le lendemain matin, Regina s'est réveillée après une nuit agitée. Elle s'était endormie tard victime d'insomnie, à cause d'un certain Charles Belfort ! Entendre son frère évoquer une crise à l'hôtel ADVAN la veille au dîner n'a fait que renforcer ses craintes quant aux menaces proférées par Charles contre son frère, l'hôtel et un prétendu trafic de drogue. Elle savait que Bruce était une figure influente du pays, et plus particulièrement de l'État de Goat, étant le fils du gouverneur de l'un des États les plus riches du pays, mais aussi grâce à son poste de directeur général du plus grand hôtel de la région. Regina ne s'était jamais intéressée aux affaires familiales ; elle ignorait tout des activités professionnelles de son père et de son frère. Sa passion était l'écriture, et elle travaillait actuellement sur un recueil de contes pour enfants. Jusqu'à présent, la jeune fille avait mené une vie paisible, choyée par son père et son frère depuis son enfance.

Elle n'avait jamais connu sa mère, celle-ci ayant quitté son père pour vivre en Asie avec sa nouvelle famille. Regina n'avait jamais cherché à connaître une femme qui avait abandonné son bébé pour suivre un homme jusqu'au bout du monde. Toutes ces pensées l'avaient empêchée de dormir et, à présent, elle ressemblait à un zombie, avec des cernes autour des yeux. Avec un courage immense, elle est allée prendre un bain ; sa servante est arrivée pour l'aider. Son gros sac était toujours posé sur la chaise de sa coiffeuse ; elle le regardait comme une bombe qu'elle devait porter malgré elle. D'ordinaire, la jeune femme soignait particulièrement son allure sexy et glamour, mais cette fois-ci, elle opta pour la simplicité : un legging blanc fendu aux genoux, un débardeur rouge sous un crop top fleuri et des ballerines noires. Ses cheveux africains, frisés et indisciplinés, lui causaient bien des soucis, alors elle se faisait des tresses qu'elle dissimulait le plus souvent sous des perruques ou des extensions, comme c'était le cas maintenant.

Elle est descendu prendre son petit-déjeuner seule dans la grande salle à manger, car son père et son frère étaient déjà partis travailler. N'ayant pas vraiment faim, elle a mangé une salade de fruits et bu un verre de lait. De retour dans sa chambre, Regina regardait son téléphone, hésitant à le rallumer. D'un côté, elle craignait les messages et les appels qu'elle allait recevoir, et de l'autre, elle devait absolument parler à Kelly. Finalement, la raison l'emporta sur la peur. Elle ralluma son téléphone et composa le numéro de son amie, qui a répondu aussitôt.

- Salut Gina ! s'exclama-t-elle. Je commençais à m'inquiéter de ton silence !

- Bonjour Kelly. Je suis désolée de t'avoir dérangée. J'avais gardé mon téléphone éteint.

- Je sais, je te comprends. Mais tu aurais pu utiliser le téléphone fixe de la résidence, par exemple !

- Tu as raison Kelly, excuse-moi. Je n'y avais pas pensé.

- Bon, je te pardonne. J'étais trop impatiente de te raconter ce que j'ai découvert sur ton prince charmant.

- Qu'as-tu découvert ?

- Eh bien, ton homme fait partie des cinq personnes les plus riches du monde. Il est à la tête d'un gigantesque empire immobilier international. Il a trente-deux ans, et on ne lui connaît aucune conquête, aucune petite amie, aucune fiancée, ni même aucune épouse !

- Et encore ?

- Rien, nada, niet...

- C'est bon, c'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Mais comment est-ce possible ? De nos jours, un homme comme lui devrait faire la une de tous les magazines !

- Eh bien non. Il n'est pas fan des réseaux sociaux, sa photo n'apparaît nulle part sur le web. Cet homme est un mystère grandeur nature.

- Et je vais l'épouser, murmura Regina.

- Quoi ? J'ai bien entendu, tu vas l'épouser ? Quand ? Où ? comment ? Demanda Kelly, toute excitée.

- Écoute Kelly, tu es ma meilleure amie, la seule à qui je peux dire ça. Je n'ai pas encore signé le contrat, alors je peux tout te dire sans craindre d'enfreindre les termes. Je sais que tu ne me trahiras jamais.

- Hé ! Tu me fais flipper, dis-moi ce qui se passe, Gina.

Regina raconta toute leur conversation, du chalet à l'hôtel.

- Attends une minute, Gina. Je suis perdue. D'un côté, il dit qu'il veut être sûr de ne pas t'avoir mise enceinte, et de l'autre, il te force à te marier en menaçant d'envoyer ton frère en prison ! C'est dingue ! Tu peux déjà lui prouver que tu n'es pas enceinte, faire un test de grossesse, plusieurs même pour le rassurer complètement. Et alors, qu'est-ce qui te prouve qu'il a des preuves contre Bruce ? Même si c'est vrai, Gina, ne te sacrifie pas dans un mariage si tu n'en as pas envie. C'est trop lourd à porter, même pour un an.

- Tu connais Bruce, il ne tiendra pas longtemps en prison.

- Et alors ? Il est grand, il s'en sortira. Écoute, Gina, tu peux encore renoncer à ce mariage, à moins que tu n'y tiennes vraiment. Tu veux vraiment épouser Charles ? Tu es tombée amoureuse de lui ? Demanda finalement Kelly après une courte pause.

- Oh Kelly ! Je ne sais pas vraiment. Il a un effet sur moi, je pense à lui tout le temps et j'avoue, je meurs d'envie de faire l'amour avec lui à nouveau. C'est pathétique, mais je veux vraiment être avec lui.

- Il n'y a aucun doute, tu es folle de lui ! Avec son physique, sa magnifique peau d'ébène, son charisme, toutes les femmes devraient craquer pour lui. Je préfère ne pas m'en mêler, puisque c'est ton affaire maintenant.

- Tu es folle ! S'exclama Regina, feignant la colère.

- Je sais ! Répondit Kelly en riant. Alors, qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? Demanda-t-elle après avoir repris son sérieux.

- Son chauffeur va bientôt venir me chercher. Hier, j'ai dit à mon père que j'allais rester chez lui quelque temps. Ça n'a pas été facile, mais il a fini par accepter, avec l'aide de Bruce, bien sûr.

- Très bien ! Pourrais-je au moins être ton témoin à ton mariage ?

- Évidemment, je vais en parler à Charles.

- Très bien, Gina. Je te souhaite bonne chance, tu es vraiment courageuse de te lancer dans cette aventure. On reste en contact, d'accord ? Je veux m'assurer que tu vas bien.

- Merci Kelly, je te tiendrai informée de tout, ne t'inquiète pas. Tu es la seule à qui je peux parler de ma vie en toute confiance.

Quelques instants après avoir raccroché, un domestique est venu l'informer qu'une voiture l'attendait à l'entrée de la résidence. Sachant de qui il s'agissait, elle a pris son sac sur la chaise, jeta un dernier coup d'œil à sa chambre comme pour dire au revoir, est sortit pour rejoindre la SUV noire qui démarra dès qu'elle a refermé la porte. En chemin, le chauffeur s'est garé sur le bas-côté et a tendu un sac en carton à Regina.

- Mademoiselle, veuillez porter ce déguisement, ordre de M. Belfort.

C'était une djellaba noire, un voile noir, un châle et des gants. Tout cela pour se faire passer pour une femme musulmane voilée. Sans dire un mot, elle enfila la tenue, puis une berline grise haut de gamme s'est garée devant la SUV.

- Maintenant, vous allez monter dans l'autre voiture et suivre les messieurs à l'intérieur. Ce sont les gardes du corps de M. Belfort. N'ayez crainte, ce sont simplement les précautions que nous prenons pour éviter que vous ne soyez suivie ou reconnue.

Regina ne dit rien et est montée dans la voiture neuve et très confortable. Un homme était assis près d'elle ; lui aussi portait des vêtements princiers arabes, des lunettes de soleil noires et avait l'air très sérieux. La voiture a démarré pour s'arrêter devant l'entrée principale de l'hôtel. Le garde du corps est sorti pour ouvrir la portière à Regina. Elle l'a suivi docilement, comme une femme respectable.

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