Quand le PDG tombe amoureux
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Quand le PDG tombe amoureux

G.C
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Chapitre 1 1

Isabella Smith avait vingt-deux ans et passait ses journées à jongler entre ses études, un boulot qui payait mal et la responsabilité de faire tourner son petit foyer. Depuis la mort de leur mère, elle s'efforçait de maintenir sa sœur Megan et elle-même à flot, convaincue qu'un avenir plus stable finirait par arriver si elle tenait bon. Gentille par nature, discrète, toujours prête à aider, elle donnait l'impression d'être solide, même si ses doutes ne la quittaient jamais vraiment.

À l'opposé de sa vie modeste, il y avait Seth Anderson. Vingt-six ans, dirigeant d'Anderson & Co, fortune colossale, allure impeccable. On disait de lui qu'il obtenait toujours ce qu'il voulait, qu'il ne s'attachait jamais, qu'il préférait les liaisons rapides et sans promesses. Mais le jour où Isabella avait croisé son chemin, quelque chose chez elle avait brisé toutes les certitudes qu'il entretenait depuis des années.

Il l'avait saisie fermement par la taille, la collant contre le mur avant même qu'elle n'ait le temps de protester. Ses lèvres avaient frôlé sa peau juste sous l'oreille.

- T'as peur ? avait-il murmuré.

Elle avait secoué la tête, la voix tremblante :

- N... non.

- Alors dis-le. Dis que t'es à moi.

Elle avait levé les yeux vers lui, perdue, sans comprendre jusqu'où il voulait aller.

- Répète-le, avait-il insisté, la bouche glissant contre son cou.

- Je suis à toi, avait-elle soufflé, presque malgré elle.

Avant tout cela, la vie d'Isabella suivait son cours habituel. Ce matin-là, elle s'était habillée comme d'habitude : chemisier blanc, jupe noire, talons simples, chignon serré pour dégager son visage. Deux couches de mascara, un rose discret sur les lèvres, et elle s'était sentie suffisamment présentable pour affronter le monde.

- Megan ! avait-elle appelé en sortant de sa chambre.

- Je suis là ! avait répondu sa sœur depuis la cuisine.

Megan, quinze ans, les mêmes traits qu'Isabella mais avec les cheveux sombres de leur père. Rien que de penser à cet homme qu'elles évitaient de mentionner, un frisson avait traversé Isabella.

Elle avait attrapé une pomme en passant.

- Allez, Meg, bouge-toi un peu. Tu vas encore courir pour arriver à l'heure.

- Oui, oui, j'arrive ! avait marmonné l'adolescente.

Elles avaient quitté l'appartement ensemble. Megan pouvait aller au lycée à pied ; Isabella, en revanche, devait prendre le bus pour rejoindre le café où elle travaillait. Après une accolade rapide, elles s'étaient séparées.

L'odeur du café en entrant dans l'établissement l'avait immédiatement réveillée. Le même parfum de torréfaction, les mêmes clients, les mêmes demandes. Isabella avait enchaîné les commandes jusqu'à ce qu'une voix familière l'interpelle.

- Hey !

- Salut, Sam, avait-elle répondu en souriant malgré la fatigue.

- La journée ?

- Rien de palpitant.

- Alors j'ai quelque chose pour toi, avait-il dit, surexcité.

- Quoi encore ?

- Un mec canon vient d'arriver. Et devine quoi ? C'est toi qui le serres.

Elle avait levé les yeux au ciel, amusée malgré elle, puis avait attrapé le cappuccino préparé pour un autre client. Elle avait quitté la cuisine sans vraiment regarder devant elle... et s'était heurtée de plein fouet à quelqu'un. Le gobelet avait explosé contre un torse masculin impeccablement habillé.

La panique avait grimpé instantanément dans sa gorge.

- Je... je suis tellement désolée ! C'est de ma faute, je...

Un grognement lui avait répondu. Elle avait relevé la tête. Et s'était figée.

L'homme qu'elle venait d'asperger était d'une beauté presque intimidante. Barbe de quelques jours, mâchoire dessinée, yeux verts fulgurants. Et très clairement furieux. Le café ruisselait encore sur sa chemise blanche et sur la veste de son costume trois pièces.

- C'est quoi ce bordel ? avait-il lancé, sa voix résonnant dans toute la salle.

Isabella avait senti ses yeux s'embuer.

- Je vais nettoyer, je suis désolée...

Elle avait attrapé la boîte de mouchoirs, s'était mise à tamponner le tissu avec des gestes précipités. Après de longues minutes, le vêtement était sec, mais les taches demeuraient.

- Tu pourrais faire attention, non ? avait-il explosé.

Elle avait baissé la tête.

- Je suis désolée...

Un second homme, plus clair de cheveux, mêmes traits, mêmes airs de famille, était intervenu :

- Hé, calme-toi. Tu vas la faire pleurer.

Puis, se tournant vers Isabella :

- Et en plus elle est jolie.

Elle avait ri nerveusement, maladroite.

- Encore désolée ! avait-elle répété.

L'inconnu - elle ne connaissait toujours pas son nom - s'était laissé tomber sur une chaise, visiblement encore contrarié mais tentant de se maîtriser.

- Vous voulez commander quelque chose ? avait-elle demandé en essayant de paraître professionnelle.

- Un cappuccino, avait-il répondu sèchement.

- Et moi, un moka, avait ajouté l'autre.

Elle avait filé en cuisine, les mains tremblantes. Un quart d'heure plus tard, elle était revenue servir les boissons sans provoquer une nouvelle catastrophe. Les deux hommes étaient partis peu après.

La journée avait continué, lente, monotone, jusqu'à ce que l'horloge affiche 19 h. Elle avait salué Jack et Sam, enfilé son manteau, puis s'était dirigée vers l'arrêt de bus. Quinze minutes plus tard, elle rentrait enfin chez elle. L'ascenseur étant encore en panne, elle avait gravi les trois étages à pied.

Megan l'avait accueillie avec un cri enthousiaste.

- T'es rentrée !

- Oui, finit la journée, avait répondu Isabella en allant se changer.

Dans le salon, Megan regardait la télé.

- Ça a été, aujourd'hui ?

- Moyen. Et toi ?

- Comme d'habitude.

Isabella avait préparé des spaghettis, un repas rapide qu'elles avaient partagé en silence. Ensuite, chacune était partie dans sa chambre. Avant de s'endormir, Isabella avait laissé échapper un soupir épuisé.

Quelle journée.

L'homme lui cracha sa colère en plein visage, les traits déformés par la rage.

« Sale garce... Tu l'as laissée mourir. Tout est de ta faute. »

Sa main partit sans prévenir et claqua contre sa joue. Elle, déjà tremblante, éclata en sanglots. Dans la petite chambre à côté, une fillette observait la scène sans faire le moindre bruit, incapable d'intervenir. Elle n'avait que sa peur et ses larmes pour tout courage. Elle vit la ceinture s'abattre encore, et le corps d'Isabella se recroqueviller.

« Arrêtez... s'il vous plaît... je vous en supplie... » gémit Isabella.

« Tu n'as que ce que tu mérites ! » hurla l'homme en levant à nouveau le bras.

Isabella se réveilla d'un coup, l'estomac noué, la respiration affolée. Ses joues étaient déjà humides. La panique la traversa, brutale, comme si elle avait été ramenée des années en arrière.

La porte s'ouvrit d'un coup.

« Izzy ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » Megan s'approcha en courant et la prit immédiatement contre elle. Isabella s'effondra dans ses bras, secouée de tremblements.

« Ça va... je suis là. C'était juste un mauvais rêve », murmura-t-elle en lui caressant le dos.

Megan connaissait ces réveils nocturnes par cœur. Depuis sept ans, ils revenaient régulièrement. Elle-même se souvenait parfaitement de la scène : l'homme qui frappait Isabella, et elle, trop petite pour intervenir. Elle n'avait que cinq ans. Isabella en avait douze. Deux gamines écrasées par la même terreur. Aujourd'hui, à quinze ans, Megan n'était plus cette enfant fragile. Elle avait durci, grandi, appris à ne plus baisser les yeux. Isabella avait toujours admiré cette force qu'elle-même n'avait jamais vraiment eue.

Au bout d'un moment, les sanglots d'Isabella s'apaisèrent. Elle remercia Megan d'un signe de tête. Les cauchemars l'avaient laissée tranquille pendant un temps, puis voilà qu'ils revenaient.

Megan retourna dans sa chambre après avoir éteint la lumière. Isabella se glissa sous la couverture, serrant le tissu contre elle. Le souvenir de cette nuit maudite continuait de tourner dans sa tête. Une heure de lutte intérieure passa avant qu'elle ne sombre enfin dans le sommeil.

Le lendemain, elle se réveilla d'humeur plus légère : c'était samedi. Pas de travail, juste une journée à passer avec Megan et leur tante qui habitait à quelques rues. Elle se traîna jusqu'à la salle de bain, se laissa longuement sous l'eau chaude, puis enfila un jean bleu foncé et un crop top assorti. Elle attacha ses cheveux en queue haute, essayant d'oublier les images de la veille.

            
            

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