De l'Épouse oubliée à une puissante héritière
img img De l'Épouse oubliée à une puissante héritière img Chapitre 4 4
4
Chapitre 6 6 img
Chapitre 7 7 img
Chapitre 8 8 img
Chapitre 9 9 img
Chapitre 10 10 img
Chapitre 11 11 img
Chapitre 12 12 img
Chapitre 13 13 img
Chapitre 14 14 img
Chapitre 15 15 img
Chapitre 16 16 img
Chapitre 17 17 img
Chapitre 18 18 img
Chapitre 19 19 img
Chapitre 20 20 img
Chapitre 21 21 img
Chapitre 22 22 img
Chapitre 23 23 img
Chapitre 24 24 img
Chapitre 25 25 img
Chapitre 26 26 img
Chapitre 27 27 img
Chapitre 28 28 img
Chapitre 29 29 img
Chapitre 30 30 img
Chapitre 31 31 img
Chapitre 32 32 img
Chapitre 33 33 img
Chapitre 34 34 img
Chapitre 35 35 img
Chapitre 36 36 img
Chapitre 37 37 img
Chapitre 38 38 img
Chapitre 39 39 img
Chapitre 40 40 img
Chapitre 41 41 img
Chapitre 42 42 img
Chapitre 43 43 img
Chapitre 44 44 img
Chapitre 45 45 img
Chapitre 46 46 img
Chapitre 47 47 img
Chapitre 48 48 img
Chapitre 49 49 img
Chapitre 50 50 img
Chapitre 51 51 img
Chapitre 52 52 img
Chapitre 53 53 img
Chapitre 54 54 img
Chapitre 55 55 img
Chapitre 56 56 img
Chapitre 57 57 img
Chapitre 58 58 img
Chapitre 59 59 img
Chapitre 60 60 img
Chapitre 61 61 img
Chapitre 62 62 img
Chapitre 63 63 img
Chapitre 64 64 img
Chapitre 65 65 img
Chapitre 66 66 img
Chapitre 67 67 img
Chapitre 68 68 img
Chapitre 69 69 img
Chapitre 70 70 img
Chapitre 71 71 img
Chapitre 72 72 img
Chapitre 73 73 img
Chapitre 74 74 img
Chapitre 75 75 img
Chapitre 76 76 img
Chapitre 77 77 img
Chapitre 78 78 img
Chapitre 79 79 img
Chapitre 80 80 img
Chapitre 81 81 img
Chapitre 82 82 img
Chapitre 83 83 img
Chapitre 84 84 img
Chapitre 85 85 img
Chapitre 86 86 img
Chapitre 87 87 img
Chapitre 88 88 img
Chapitre 89 89 img
Chapitre 90 90 img
Chapitre 91 91 img
Chapitre 92 92 img
Chapitre 93 93 img
Chapitre 94 94 img
Chapitre 95 95 img
Chapitre 96 96 img
Chapitre 97 97 img
Chapitre 98 98 img
Chapitre 99 99 img
Chapitre 100 100 img
img
  /  3
img

Chapitre 4 4

Damien soupira. « On devra mettre ça de côté pour le moment. »

« Pourquoi donc ? »

« Madona n'est pas si facile à séduire. L'argent ne suffit pas. »

« Je te l'avais dit, Damien. Tu aurais dû attendre... Tu pensais pouvoir arranger les choses facilement ? Vous avez laissé Madona seule si longtemps... »

« Elle doit être en colère. Et tu n'expliques rien correctement, ta présence ne sert à rien ! »

Damien se frotta le front, nerveux. « Que puis-je faire maintenant ? »

« Tu as déjà fait des erreurs. Il ne te reste que des gestes désespérés. »

« Quels gestes désespérés ? »

« Je ne sais pas. Réfléchis... Et surtout, ne dis pas à Madona que pendant qu'elle souffrait, toi et tes frères profitiez de la vie. »

Pendant ce temps, Madona et Pélagie s'avançaient vers le restaurant. Pélagie murmura, embarrassée : « Ton frère a vraiment l'air riche... J'imagine que tu ne souffriras plus. »

Madona secoua la tête. « Ce n'est jamais simple avec les familles riches, tante Pélagie. Je ne comprends même pas pourquoi j'ai été abandonnée... Peut-être que je passe de la poêle à frire à la braise. »

« Chut, ne dis pas ça ! Une voyante m'a dit un jour que ta vie serait belle. »

Madona la serra dans ses bras. « Puisqu'il a envoyé un hélicoptère pour moi, il doit être au courant pour Tebas et moi. »

« Non, il ne sait rien. Je lui ai seulement dit que tu travaillais à temps partiel à la villa. Je n'ai parlé de votre relation à personne. »

Madona soupira de soulagement. Mais à peine eurent-elles fait quelques pas que ses parents adoptifs, Mélanie Lancaster et Bernard Benali , surgirent et commencèrent à crier.

« Tu es sans cœur, Madona Benali ! » hurla Mélanie.

« Tu étais une orpheline rejetée ; nous t'avons accueillie, et maintenant tu veux nous abandonner pour ta famille riche ! On a été tes sauveurs ! »

Le sourire de Madona s'effaça dès qu'elle croisa Bernard et Mélanie.

- Vous osez prétendre être mes sauveurs ? lança-t-elle d'une voix glaciale. Quand je mourais presque de faim chez vous, c'est tante Pélagie qui m'a nourrie. Et au final, vous l'avez contrainte à m'élever.

Pélagie, abasourdie, demanda :

- Comment avez-vous découvert cet endroit ? Je n'en ai parlé à personne.

Mélanie, les mains plantées sur les hanches, répliqua :

- Comment peux-tu dire ça, Pélagie ? Nous avons adopté Mona. Tu veux maintenant récolter les louanges à notre place ?

Bernard cracha par terre et renchérit :

- Exactement. Où est donc sa vraie famille ? Avec l'argent qu'ils doivent avoir pour loger dans un hôtel pareil, ils devraient nous compenser.

Ils n'avaient jamais imaginé que la fillette ramassée presque par hasard appartenait à une famille aisée. Pour eux, c'était une véritable aubaine.

Mona, le regard dur, se plaça dEvant Pélagie comme pour la protéger.

- Continuez à rêver. Je ne vous donnerai rien. À cause de vous, mon oncle James s'est battu et a eu cet accident. S'il n'y avait pas eu vos dettes impayées et vos manœuvres pour retarder son traitement, il ne serait pas plongé dans le coma aujourd'hui.

Les yeux de Pélagie se remplirent de larmes. Madona avait dû épouser Tebas , au bord de la mort, uniquement pour pouvoir payer l'hospitalisation de James.

Bernard, mal à l'aise, recula un instant, mais Mélanie, obstinée, s'avança d'un pas agressif.

- Petite insolente ! Tu vas voir ce que ça coûte de nous défier !

- Qui s'avise de lever la main sur ma sœur ?

Une voix sèche résonna derrière eux. Damien apparut, menaçant, suivi de plusieurs gardes du corps. Bernard et Mélanie pâlirent aussitôt.

Mélanie tenta de se justifier :

- Je corrige ma fille, ça ne te regarde pas.

Damien la toisa, le visage dur comme la pierre.

- Ma sœur ? Depuis quand est-elle la tienne ?

Bernard, les yeux brillants d'avidité, se frotta les mains.

- Donc, vous êtes de sa famille ? Nous avons tant sacrifié pour l'élever... il serait normal que vous nous dédommagiez. Sans nous, elle serait morte de faim.

Damien resta impassible.

- Combien voulez-vous ?

- Pas tant que ça, balbutia Bernard. Disons... un million.

Mélanie s'empressa de surenchérir :

- Cinq millions !

Damien claqua la langue.

- Cinq millions seulement ? Ma sœur vaut cent millions, au minimum.

Il avait englouti des fortunes colossales pour retrouver Mona. La réduire à cinq millions était une insulte. Bernard et Mélanie restèrent bouche bée. Cent millions... une somme inimaginable pour eux.

Madona éclata d'un rire méprisant.

- Vous osez rêver toucher cent millions ? J'aimerais mieux tout donner à une œuvre caritative que de vous en laisser un centime.

Pélagie s'indigna à son tour :

- Vous l'avez enfermée à la cave, privée de nourriture, au point qu'elle était à l'agonie quand je l'ai trouvée ! Et vous réclamez de l'argent ? Cent millions ? Quelle honte !

Madona la retint doucement par le bras.

- Tante Pélagie, ne vous épuisez pas à leur répondre. Ils n'en valent pas la peine.

Rouge de colère, Bernard lEva la main vers Mona.

- Sale ingrate ! Comment oses-tu oublier tout ce que nous avons fait pour toi ?

Il n'eut pas le temps de l'abattre : Damien, d'un coup de pied sec, l'envoya s'écraser au sol. L'air glacial, il déclara :

- L'argent n'ira qu'à celle qui a réellement pris soin de ma sœur. Toi, tu n'as aucun droit.

Madona resta figée. Bernard gisait, incapable de se relever, renversé d'un seul coup. Damien était plus redoutable qu'elle ne l'avait imaginé.

Puis il se tourna vers elle, adoucissant sa voix :

- Toi et tante Pélagie, allez manger quelque part. Laissez-moi gérer ça.

- Mais...

- Fais-moi confiance. Avant, tu étais seule. Désormais, tu m'as à tes côtés. Reste tranquille, d'accord ?

Les yeux de Madona s'embrouillèrent. Pour la première fois, elle sentit ce que cela signifiait : être vraiment protégée par sa famille.

Cette fois, Madona garda le silence et entraîna Pélagie avec elle. Damien les regarda s'éloigner avant de se tourner vers Bernard et Mélanie. Son visage se durcit aussitôt, passant de la douceur à une froideur inquiétante. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été confronté à ce genre de situation, mais rester passif n'était pas une option. Comment avaient-ils pu maltraiter Madona ? Ces gens-là méritaient une leçon !

Les gardes du corps encerclèrent Bernard et Mélanie, bloquant la vue des spectateurs. Damien les fixa avec un mélange de mépris et de menace. « Vous l'avez enfermée à la cave et laissée sans nourriture ? » demanda-t-il, la voix glaciale.

« C-C'est qu'on n'avait pas assez de place... Et puis, il faisait très chaud... » balbutia Mélanie.

« Oui, on vivait mal... On n'avait même pas de quoi manger ! » ajouta Bernard.

Damien ne se laissa pas attendrir. D'un geste sec, il passa à l'action. Rapidement, Bernard et Mélanie furent incapables de prononcer un mot. Quelques dents tombèrent, et le sang coula sur leurs visages, remplis de peur et de regrets. Damien n'avait rien d'un simple héritier fortuné ; il ressemblait plutôt à un homme dangereux, un mafieux.

Quand il eut terminé, il fléchit légèrement les poignets et ordonna : « Emmenez-les. Je ne veux pas que Madona les voie. » Il ne voulait pas que sa sœur, douce et timide, se retrouve traumatisée par leurs visages ensanglantés. Même en tant que frère aîné, il dEvait rester le protecteur juste et bienveillant.

Puis il se retourna et se dirigea vers le restaurant. En voyant Mona, son expression s'adoucit instantanément. « Commande ce que tu veux. »

Madona jeta un œil vers le hall. « Où sont-ils passés ? » demanda-t-elle, surprise.

« On a eu une petite discussion... et je crois qu'ils sont partis, honteux. » répondit Damien en essuyant discrètement une trace de sang sur ses doigts.

« Si jamais ils te dérangent encore, appelle-moi », ajouta-t-il.

Madona s'approcha légèrement et consulta le menu. Voyant les prix élevés, elle demanda : « Vous êtes riche ? »

Pris de court, Damien se rappela ce que sa femme lui avait conseillé : il dEvait paraître modeste. « Non, pas vraiment », répondit-il avec assurance.

« Mais vous parliez de donner 100 millions à Bernard et Mélanie tout à l'heure », objecta-t-elle.

« Je plaisantais. »

« Cet endroit est cher... et la nourriture n'est pas donnée », dit Mona.

« Je travaille ici, donc j'ai le tarif employé. Ce n'est pas si cher », expliqua Damien.

Pélagie intervint : « Et l'hélicoptère, et les gardes ? »

« Je les ai loués pour la journée », répondit-il en tendant une liasse de billets au garde le plus proche. « Tiens, c'est ta paie. »

Le garde hésita, puis finit par prendre l'argent et s'éloigna rapidement.

Madona le regarda, étonnée. « Tout ça juste pour les effrayer ? »

« Oui... il fallait que je fasse bonne impression », admit Damien. Il vit que cacher sa fortune était la meilleure stratégie ; à partir d'aujourd'hui, il serait « pauvre » aux yeux de Mona.

Pélagie demanda : « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? »

Damien resta silencieux un moment, hésitant à révéler sa vraie richesse. « Je travaille dans l'immobilier », dit-il vaguement. Vrai, mais il omettait qu'il possédait l'entreprise.

Mélanie comprit alors : « Ah, agent immobilier. Peu importe le métier, on est tous des gens normaux. Madona ne juge pas sur l'argent, il suffit de bien se comporter. »

Madona acquiesça. « Oui, ça m'est égal. »

Damien sourit légèrement. « Puisque ça ne te plaît pas, je ne referai plus jamais ça. »

Madona le regarda et demanda : « Et mes autres frères et cousins, que font-ils ? »

« Votre deuxième frère aîné, Nicolas Lyme, est un programmeur hors pair. Grâce à lui, son entreprise a remporté plusieurs prix et mis en place des pare-feu essentiels », expliqua Damien. « Votre troisième frère, Claude Lyme, fait du bénévolat à la Croix-Rouge à l'étranger. Il sauve des animaux blessés et aide les gens à mieux comprendre leur quotidien. » « Votre cousin aîné, Claude Lyme, enseigne le piano, tandis que votre cousin au deuxième degré, Julien Lyme, travaille dans un cabinet d'avocats. Enfin, votre cousin au troisième degré, Lucas Lyme, commence comme figurant sur un plateau de tournage. »

Damien pensait avoir été clair. Il n'avait rien exagéré pour Mona. Nicolas était un hacker reconnu, donc sa compétence en programmation n'était pas surprenante. Claude, bien qu'excellent chirurgien, préférait soigner des animaux. Claude, pianiste de renom, donnait aussi des cours à l'académie quand il n'était pas en concert. Julien travaillait dans un cabinet d'avocats - qui, en réalité, était le sien. Quant à Lucas, il avait démarré comme figurant avant de recevoir des prix d'acteur.

Madona hocha la tête. Damien était agent immobilier, Nicolas geek, Claude vétérinaire. Claude enseignait le piano, Julien défendait des clients, et Lucas jouait comme figurant. Les fantasmes qu'elle avait eus semblaient soudain très éloignés de la réalité. Pourtant, elle était surprise de découvrir autant de frères et cousins avec des vies si différentes. Pélagie, elle, paraissait un peu déçue que la famille de Madona ne soit pas fortunée.

« Dans ce cas, on devrait rentrer après ce repas. Cet hôtel doit coûter cher, et je suppose que Damien n'a pas eu la vie facile comme agent immobilier. » Pélagie estimait que la richesse importait peu, tant que Madona était bien traitée.

« Non, l'argent ne pose pas de problème. Enfin... j'ai gagné pas mal d'argent avec l'immobilier », répondit Damien, un peu précipitamment. Madona sentit sa sincérité. Elle prit la main de Pélagie : « Les agents immobiliers s'en sortent bien. Comme les chambres sont réservées, profitons simplement de cette nuit. » Pélagie céda à contrecœur, et Damien soupira intérieurement. Sa femme avait toujours les meilleures idées.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022