Chapitre 2 Chapitre 2

Trente minutes plus tard, Britney arrivait à la maison. Sa mère, une dame d'une quarantaine d'années, un peu plus jeune que son âge, d'une beauté envoûtante et habillée d'une robe traditionnelle, était assise sur la véranda, le visage plongé dans un document. Elle n'avait pas bonne mine. Dès que Britney descendit du véhicule et se mit à venir dans sa direction, cette dernière ferma son document.

Britney : Bonjour, maman.

- C'est maintenant que vous avez fini les cours ?

Britney : Non, maman....

- Alors où étais-tu passée ?

Britney : Maman, il y avait un camarade qui était blessé et donc je l'aidais à se soigner.

- De quoi je me mêle ? Britney, parmi tous les camarades de ton école, c'est toi qu'on est venu chercher pour le soigner ?...

Britney : Non, maman, c'était en chemin et il avait besoin d'aide.

- Brit, est-ce que ça va vraiment dans ta petite cervelle ? Tu veux donc me dire que tu t'es arrêtée en chemin pour apporter de l'aide à un simple inconnu ? Combien de fois t'ai-je interdit cela, Brit... tu ne comprends donc pas tout ce que je te dis depuis des années. Ehhh Dieu, qu'ai-je fait pour mériter une fille aussi têtue et idiote... (dit sa mère totalement remontée)...

Britney : Maman, je suis désolée.

- Est-ce que tu vas la fermer ? (dit sa mère en colère)... Répète encore cela prochainement et tu verras de quel bois je me chauffe. Allez, hors de ma vue.

Britney courut et alla dans sa chambre les larmes ruisselant sur ses joues...

- Dépêche-toi de vite te changer pour venir manger et te reposer avant l'arrivée de ton enseignant. (cria sa mère depuis la véranda )....

Britney pleurait en se demandant combien de temps cela allait encore durer. Quitter l'école et venir se réfugier uniquement dans les murs de sa maison sans pour autant être libre comme les autres enfants. Pourquoi ses parents doivent-ils être aussi stricts avec elle, se demandait-elle.

Britney : On ne peut donc plus aider un être humain comme soi-même ? Est-ce un crime que j'ai déjà commis, mon Dieu ? Pourquoi ma mère veut-elle que je me comporte toujours différemment des autres ? (Dit-elle à voix basse, en larmes)...

Après avoir laissé couler ses larmes autant qu'il le fallait sans toutefois avoir de réponse à ses questions, elle finit par se relever puis prendre sa douche avant de s'endormir un peu. L'appétit qu'il fallait pour manger n'était plus au rendez-vous.

...

D'un autre côté, Dylan, aidé par son ami, s'était un peu retrouvé. L'odeur des plantes médicinales flottait dans l'air, et celles-ci avaient. Son ami, après l'avoir raccompagné à la maison, s'était retourné. Il était assis là jusqu'à l'arrivée de sa mère, une dame de la quarantaine également mais dont les rides avaient vite abîmé son visage ce qui faisait qu'on la voyait en une personne un peu plus vieille que son âge, mais cela était dû à la pauvreté et la souffrance qu'elle menait pour sa famille. Elle venait de quitter du marché avec un plateau vide à la main. Elle mit à peine le pied à l'intérieur de la maison, qu'elle déposa son plateau et se rapprocha de son fils Angelo, tout inquiète.

- Mon fils, qu'est-ce qui t'est arrivé ? Tu chauffes un peu. (Dit-elle en touchant son corps)...

Dylan : Maman, le pire est déjà passé. Je vais bien. Ce sont juste les effets du soleil.

- Comment cela est-il arrivé ?

Dylan : J'ai été mordu par un serpent, mais ça va ?

- Un serpent ? Ooooh mon Dieu, eh bien, fils, comment as-tu fait ? Hein, qui t'a envoyé dans la brousse ? Est-ce toujours le chemin de l'école ?

Dylan : Oui ma mère, c'est sur le chemin de l'école. Mais je l'ai tué. Il ne pouvait pas s'en sortir comme ça. Grâce à mon ami Marc et une fille que j'ai croisée en route, j'ai pu m'en sortir.

- Une fille ? Tu la connaissais ?

Dylan : Non ma mère, au fait...

Et c'est ainsi que Dylan racontait à sa mère avec le sourire aux lèvres comment Britney lui avait porté secours.

- Hum, elle doit être une fille très courageuse. Rare sont celles qui peuvent faire ce qu'elle a fait. Que Dieu la bénisse abondamment. Dès que tu la reverras prochainement, transmets-lui mes remerciements.

Dylan : Je connais son école ma mère. Je pourrai même la remercier demain si tu veux.

- Ah bon ? Et c'est quelle école ?

Dylan : C'est le Lycée Louis-le-Grand.

- Vraiment ? Ses parents doivent être assez riches pour qu'elle fasse partie de ce lycée.

Dylan : Possible mère. Elle était en voiture.

- Mais tu sais que la plupart des élèves là-bas aiment rabaisser ceux qui ne sont pas de la même classe qu'eux. Et je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose de mal. Je souffre assez déjà. Tu n'es pas obligé d'y aller. D'ailleurs, laisse tomber.

Dylan : Ne t'inquiète pas mère. Je sais très bien me défendre. Et crois-moi, ils ne me font pas peur. Je te promet que rien ne va se passer. Je tiens à la remercier donc j'irai. Elle a été très affectueuse envers moi.

- Eh bien, toujours têtu. En tout cas, fais attention à toi. Et dès que tu l'as remercie, n'attend plus avant de partir.

Dylan : C'est compris . Merci maman

- Allez, viens je t'accompagne dans ta chambre ; tu vas te changer puis ensuite manger et te reposer avant de réviser tes cours.

Dylan : Okay ma mère.

Aidé par sa mère, Dylan entre pour se changer.

..........

Le lendemain, Dylan prit très vite le chemin et, en route, il acheta du chocolat suivi d'une boisson et se dirigea vers l'école de Britney .