Driiiiiinnng...driiiinnng !
*cabinet excellence je vous écoute !
Elle me lance des regards comme une idiote et j'ai envie de la pétrifier sur place. " cabinet excellence" non mais elle croit décrocher son téléphone fixe ou quoi, sheuuuuuh mane deh warouna ci secrétaire bii.
* euh..n..non mademoiselle Sylla n'est pas disponible pour le moment, transmettez moi votre message je vais la lui communiquer quand elle sera libre !
Je perds patience et elle le sait, je n'aime pas ce genre d'employés qui ne savent pas gérer une situation.
* euh..C'est que mademoiselle tient une réunions en ce moment et...
* Raccroche moi ceci idiote ! Va..allez ousst du balaie !
N'importe quoi, il a fallut lui arracher mon iPhone des mains pour qu'on en finisse. Es ce si difficile de dire à un envahisseur que sa patronne ne peut pas communiquer pour l'instant et de rappeler plus tard point barre ? Il va falloir revoir le personnel car à ce rythme je risque de perdre le contrôle de mon entreprise.
Message de Castors
Ramène toi mademoiselle autoritaire !
Moi
Vient me chercher castors !
Je range mon iPhone dans le sac puis me concentre à nouveau sur mes plans devant l'ordi. Cette fois ci il s'agit d'un grand projet de construction à Diamniadio dont j'ai l'honneur et le privilège de diriger. Je savoure ma victoire face à la concurrence, les Cissé ne paient rien pour attendre on dirai des charognards, encore pire..des vampires !
Après une demi heure il débarque dans mon bureau comme un prince, je veux nommer mon lakalé de meilleur pote le plus chiant et tordu d'esprit Hakim Diop.
* Médoune Gueuye ! Hahahah non chui dead
Je lui arrache le bout de papier qu'il venait de récupérer sur mon bureau et le foudroie du regard. Il se marre comme un clown et ça a le don de m'agacer je dirai..ça me vénère !
* Non mais tu t'es prit pour qui ? Ôte tes sales pattes de mon bureau crétin !
Je dégage ses jambes de sauterelles de ma table en verre bien nettoyée et présentable.
*du calme minette !
* je ne suis...
* allez ! Il faut y aller, tu sais bien que j'ai pas mal de choses à faire
Il se lève brusquement de son siège et prend aussitôt la sortie. En plus d'être mon bras droit il est aussi mon confident et frère de coeur donc monsieur peut se permettre tout caprice. Il est bien conscient de la réputation que je tiens au sein de mon entreprise, tout le monde me craint je dirai...me traite comme un dieu mais lui n'en fait qu'à sa tête !
* c'est pas comme si j'étais enchanté d'y aller aussi, tu m'y as forcé donc patiente !
Il était déjà parti donc je range à la hâte mes quelques affaires car il est bien capable de se barrer me laissant seul. Ma voiture a un soucis, les autres sont à la maison donc je n'ai pas d'autres choix que de me dépêcher pour être conduit à destination.... par monsieur je m'en fou de tout !
Biiiiiipppp...biiiippp
Je suis obligée de prendre mon temps avec une démarche féline un charisme hors norme lorsque j'arpente l'allée où la plus part de mes employés se trouvent afin de dégager une image de patronne infranchissable autoritaire et dure comme du fer. Mais que faire si Hakim est uniquement né pour me pourrir l'existence avec son comportement à faire chier !
J'arrive sur le parking et courre comme une folle déjà de un..Je déteste faire ça, de deux..si je me fais cramer par l'un de mes employés je vais passer pour une ridicule !
* ça t'arrive parfois d'avoir pitié de moi imbécile !
Je monte dans la bagnole avant de fermer avec brutalité la portière, j'étais essoufflée et énervée.
* j'adore te faire chier !
Et le voilà qui se marre à nouveau comme Joker dans suicide squad et j'ai envie de l'étranger sur place.
* vas y démarre et cesse tes conneries, j'ai un vol dans deux heures !
*et tu te rend où cette fois ci ?
* à Seattle !
* un contrat ?
* non..une rencontre exceptionnelle !
* Je vois !
Nous roulons dans une bonne ambiance et discutons sur tous les sujets possible afin de tuer le temps.
* alors, ça avance ?
*quoi ?
*la chasse au mâle ! Le fameux Médoune prince charmant
* s'il te plait ne me le rappel pas ! Déjà j'ai pas beaucoup de temps devant moi et je ne sais pas par où commencer !
* Je peux t'aider si tu veux !
Dès que j'entends ça une boule de soulagement remplace aussitôt mon angoisse.
*C'est vrai ?
* ouais ! Tu es fortuné et tu peux te payer ce qui te chante, même un mec !
* tu as raison !
* elle fait encore sa fière pfff..bref, on te trouve des acteurs on en choisit un qui pourra correspondre à tes goûts et besoins. Qui vas se montrer digne d'être le faux fiancé de la riche et célèbre architecte Linguère Sylla
* pas mal comme idée ! Il faut que tu t'en charge, je veux que tu organise tout ça et me les présente une fois le retour de mon voyage ! Ainsi je ferai une sorte de casting pour choisir le meilleur, on fixe le plafond à combien ?
* disons...j'en ai aucune idée ! Ça dépend de l'acteur et ce qu'il désire comme récompense si je peux l'appeler comme ça !
* toute façon il faut commencer par le commencement ! Je te fais confiance, j'ignore comment tu vas t'y prendre mais je te fais confiance Castors !
* weh puisque je suis ta boniche, vos désires sont des ordres !
* tu sais que je t'aime mon mignon !
* ouais c'est ça ! Boufonne
* répète !
* bouf...
Je lui assène des coups, il rigole tout en faisant attention à la route. Il accélère chose que j'ai horreur donc je le supplie d'arrêter et réclame son pardon.
On arrive au Lycée Seydina Limamou Laye de Guediaway ! Ouais, vous direz sûrement ce que Linguère Sylla pouvait bien foutre dans ce genre d'établissement alors qu'elle a grandi avec une famille fortunée, influente bourrée de fric et qu'elle pouvait bien fréquenter les plus grands Lycée occidentaux. Et bah à l'âge de seize ans j'ai été déviergé par un mec de mon collège à l'époque chez mes parents en plus. Papa nous avait surpris alors que je pensais qu'avec maman ils étaient partis en voyage d'affaire. Je ne l'avais jamais vu aussi en colère déçu et blessé de ma vie, jusqu'à présent je regrette amèrement ce jour de mon existence et depuis je déteste le sexe opposé. Le fameux garçon avait hurlé sur tous les toits m'avoir sautée, enfaite c'était un défit entre garçon et j'étais la proie inaccessible. Il a joué toutes les cartes de séduction pour m'avoir dans son piège et j'ai succombé. Ma réputation fut gâcher, j'avais même pensé à me suicider et voilà que j'ai supplié papa de me changer d'école car je ne pouvait faire le lycée avec mes anciens camarades de collège qui me traitaient de pute. Papa déçu et en colère m'a fait carrément changé de monde, je n'avais plus droit à certains privilèges. C'était l'enfer pour moi au début, j'ai dû parfois prendre le car rapide ou Ndiagua Ndiaye pour me rendre au Lycée surtout le genre où se trouvait en quelque sorte des élèves différents de moi et qui menaient une vie à l'opposé de la mienne. Je me faisais appeler la bourge ou toubab bou nioul parfois la miss rakadjou. Je me faisais tabasser dès fois, on m'a un jour volé des paires de chaussures ultra coûteux en plus, du coup j'ai du rentrer ce jour là pieds nu à la maison. J'avais supplié papa de me faire sortir de cet enfer et que j'avais compris la leçon, mais il était décidé à m'y laisser. Plus je restais dans mon coin et plus mes camarades me détestaient cherchant à me nuir, seul les garçons essayaient d'être mes amis mais comme je ne pouvais pas les supporter et bah je ne les calculais pas. Plus je les repoussais et plus ils me trouvaient irrésistible, parce_que seul le physique ne compte pas pour moi car si j'avais été vilaine et repoussante ils ne se seraient pas fatiguer pour que je leur adresse ne serait-ce qu'un seul mots. De ce fait je me disais que le caractère et la personnalité pouvaient attirer aussi pas uniquement la beauté. En seconde scientifique se fut l'enfer l'horreur l'agonie toyal, ennemis des jeunes filles car leurs copains n'avaient d'yeux que pour moi. Concurrente car j'étais tout le temps première de ma classe. Attirante et chic car j'étais la seul dans ma classe à être stylé avec de beaux fringues tendances bien que dans le lycée aussi il y'en avait des stylés mais très peu. Première scientifique j'ai eu de l'expérience, j'étais devenu un membre des filles populaires du lycée. Je commençais à comprendre leurs mentalités. Je ne me considérais plus supérieure à eux, genre à moitié car dans mes début je faisais la fille bourgeoise qui portait des gangs pour ne pas avoir à toucher le poignet des portes, qui ne saluait pas, qui prenait les gens de haut, qui n'aimait rien partager et j'en passe. Puis en terminal j'étais la populaire du Lycée, toutes les classes me connaissaient tous les profs, même le directeur m'autorisait à fréquenter son bureau comme ça me chantait. Les garçons se tuaient pour avoir un rendez vous avec moi, mais mon expérience au collège était toujours resté gravé dans ma mémoire donc je les ignorais. Un en paryiculier m'avait rendu la vie impossible. Il me harcelait même à vrai dire. Il ne pouvait rester une seconde sans être à proximité de moi, je dirai...qu'il me faisait peur ! Il me surveillait en permanence les rumeurs disaient qu'il était un grand délinquant donc menaçait tout garçon qui osait s'approcher de moi. Son nom Faye son prénom BACHIR. Même s'il me faisait peur, j'arrivais à trouver le courage de le remettre à sa place.
Flash back
Nous nous étions rendu à la plage en famille, je devais fêter mes dix neuf ans. Tout se passait bien jusqu'à ce que j'aille en mer me baigner. Et comme j'étais célébre au Lycée j'avais invité pas mal de meufs à ma teuf du siècle après que mes parents soient parti. Donc je plonge dans l'eau avec mes soeurs jumelles et quelques unes de mes amies puis éclaboussons le liquide en nous chamaillant elle s'éloignent plus loin. Ayant la phobie de l'eau, j'ai préféré rester à ma place.
Soudain je sens quelqu'un tirer sur ma jambe, la panique me gagne aussitôt. Je reprends le contrôle de mon esprit et vois qu'il s'agissait de lui.
*Mais qu'es ce que tu fais, t'es malade ?
Je le gronde avec un visage serieux et sévèrement même, mais le mec se marre puis me prend en mode sac de riz et avance dans les profondeurs.
*fais moi descendre idiot ! Je ne rigole pas mec oh !
* d'abord tu réponds à ma question
* Salop tu m'entends ou pas arrêeeeeeetee au secouuuuurs !!!
* tu coopère ou je te laisse noyer !
* vas-y pose la ta question à la con !
* veux tu être ma copine ?
* bien sûr que non ! Non mais tout va bien dans ta tête ?
* ok !
Il avance plus loin, l'eau était arrivé au niveau de son cou et moi je m'accrochais fort à ses épaules
* arrêeeeeeeeeteee
* tu veux être ma copine oui ou oui ?
* nooooooo
* j'ai dit oui ou oui ?
* Je ne sais pas nager alors pitié arrête je t'en prie
Je pleure de toutes mes forces mais il continue de me plonger dans l'eau, je glisse sur ses épaules et tombe. Je croyais que c'était ma fin puis crie au secours en plus il m'observait avaler ce liquide salé en rigolant.
*Ai...ai..de..moi !
Il me soulève puis je m'arroche fermement à lui, j'avais la rage la haine je voulais le tuer.
* tu veux être ma copine ?
* oui je..Je veux être ta copine !
* j'ai pas bien capté ?
* JE VEUX ÊTRE TA COPINE ! JE VEUX ÊTRE TA PUTAIN DE COPINE C'EST CLAIR ?
* wow du calme ! Ah les meufs qui me courent après et me veulent coûte que coûte dans leurs vies hahahah vous êtes incroyables vraiment. Bien que la liste soit longue je crois qu'il y'a de la place pour toi !
Je voulais lui faire payé cet acte, il le prenait à la rigolade mais j'étais déterminée à lui tendre la monnaie de sa pièce.
Fin Flash back
*ils sont là-bas !
Il pointe du doigt notre ancien groupe d'ami je veux nommer " la mafia 2.0". Ah la belle époque !!! Surtout lorsque Hakim s'est fait renvoyer de notre établissement qui nous avait accueilli depuis le primaire pour rejoindre mon lycée afin de se reconnecter à moi. Nous avons grandi ensemble, nos familles sont d'anciens connaissances je suis son aîné de deux ans et comme j'ai été tardivement scolarisé vu qu'il fallait réglé des papiers d'adoption en plus à l'époque ça prenait du temps, on a partagé la même classe jusqu'en troisième. Puis il m'a rejoint en milieu scolaire en terminal. Tous les garçons étaient jaloux de lui car c'était le seul à avoir mon attention et qui était proche de moi. Bon, une exception je dirai...Bachir le forceur aussi ! J'étais sa petite amie malgré moi, mais je lui faisais vivre la misère. Il a transpiré avec moi, à chaque fois que j'avais l'occasion de le rendre jaloux et bah je le faisais. Il avait failli se faire expulsé de l'établissement à cause de ses nombreuses bagarres et menaces qu'il tenait aux près de la gente masculine élèves comme professeurs juste pour moi. Je faisais exprès de me disputer avec un prof rien que pour qu'il prenne ma défense et avoir des soucis. Il me bombardait de lettres avec son écriture bidon heureusement qu'il y avait pas de textos à l'époque. Je les lui rendais tous en oubliant pas de le remette à sa place, partout où il allait monsieur hurlait que j'étais sa copine son amoureuse sa propriété privée. J'avais même pitié de lui, en plus d'être mal habillé puant, pas classe du tout et ringard je dirai...qu'il était le prince des loosers ! Il me faisait du chantage à chaque fois pour que je puisse me conduire en une copine fidèle et amoureuse alors qu'au fond, je le haissais de toutes mes forces. Il m'avait présenté à sa famille, ces derniers étaient des gens tellement pauvre, leur maison en bois ne tenait qu'à un fil avant que ça ne s'écroule. Ils n'avaient pas d'électricité ni d'eau, j'avais eu pitié donc avec mes économies je les aidais. Bachir avait catégoriquement refusé mon aide disant qu'il n'avait besion de la pitié de personne ni même un centime venant moi. Mais sa mère m'avait prise à part un jour me suppliant de soulager leur dépenses sans que son fils ne soit au courant.
* eh oh ça roule ?
Farceur un jour, farceur toujours ! Hakim ne changera jamais. Il avance vers le groupe de personne près de l'arbre de la sagesse où nous avions l'habitude de passer la plus part de nos journées pour réviser discuter jouer ect. Je n'arrive pas à reconnaître certains visages, cela fait quand même presque vingt ans d'absence donc c'est normal que je me perds. J'avance vers eux plissant les yeux pour me protéger des raisons du soleil, en faisant attention de ne pas me casser la gueule avec ces talons vingt centimètre, du Louboutin mes chères badoleu douko sol donc pas question que ça s'abîme.
* LINGUÈRE SYLLAAAAAA !!!
Une grosse masse se jette sur moi, je manque de tomber. Mais heureusement que Hakim était là pour empêcher le drame.
*wa nankeu tamit oh !
Elle m'étouffe presque avec son étreinte, une vraie grosse baleine cette femme. Mais qui ça peut bien être ?
* toujours aussi dangereusement belle, on dirai que tu as vingt ans ma chère aaaaahhhh ça faisait longtemps Linguère ! Mais arrête d'être tout le temps attirante tu vas créer une émeute et fera sûrement des morts avec ta beauté !
* machallah ! Vous êtes ?
* elle nous a oublié je te l'avais dit !
Une autre s'approche, celle ci était plus mince je peux parier qu'il s'agit de Astou l'ancienne commère avec son ibadou à l'époque tu l'aurais prise pour une sainte alors que c'était loin d'être le cas. Elle adorait être le centre d'attention de tout le monde, elle aimait me coller rien que pour utiliser ma popularité afin d'exister aux yeux des gens.
*Astou, tu n'as pas beaucoup changé !
* juuuure !! Malgré tout ce chirurgie et ses marques de produits de beauté hautes gammes que j'utilisent ?
*fausse un jour, fausse toujours
* ça veut dire ?
* nah rien ! Tu es ravissante !
* tu te souviens d'elle et pas moi ?
* Je suis navrée mais..non ! Tu es ?
* Sokhna, celle qui partait payer le petit déjeuner pour vous !
* ah la grosse ! Tu as énormément changé !
*Ah Bon, tu trouve ? C'est que je prends beaucoup soin de moi et...
* disons que tu as encore plus prit des kilos...bref, on commence ce pour quoi nous sommes là car je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
* sorcière ! Ce sont des retrouvailles pourquoi pas en profiter pour savoir ce que chacun est devenu après vingt ans d'absence ?
* ça ne m'intéresse pas Hakim !
* tu n'as même pas remarqué la présence de Joana et Assy
* salut !
* on dirai que tu as reprit tes mauvaises habitudes de la première fois que nous t'avons connu en seconde. Niak ngeu kersseu torop haley bi, mais on t'aime quand même !
* Il manque Bachir !
Dès que j'entends à nouveau ce prénom des flash back me reviennent et ce n'est pas du tout agréable.
Flash back
* Linguère ?...Linguère ?
* oui ma !
* eh, des gens te demandent en bas petite sotte, je me demande même quel genre de déchets tu ramène chez moi ! Va leur parler et qu'ils quittent ma maison tout de suite.
* Je ne comprends pas !
* mané ngeu niew !
Je descends puis vois les parents de Bachir en compagnie de deux autres gens ainsi que lui même.
* as salamou'alaykoum !
* alaykoum salam !
Je saluts tout le monde, j'étais nerveuse et intriguée. Maman voulu s'éclipser mais le père de Bachir l'interpelle.
*excusez nous pour ce dérangement madame Sylla, nous sommes venus sans prévenir. Nous aimerions avoir une discussion avec vous s'il vous plait. Es ce possible ?
* Hum, je ne vous connais pas et c'est par pure respect que je vous ai permit d'entrer ! Faites vite car je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
* Je vous remercie et encore désolé pour tout ! Je m'appelle Ousmane Faye, père de ce garçon que voici..Bachir Faye. Avec votre fille, ils entretiennent une relations amoureuses fusionnelles, elle vient souvent chez nous et par Allah je peux témoigner qu'il s'agit là d'une jeune femme aimable respectueuse et honnête. J'ai eu une discussion avec mon cher fils à propos d'elle, il m'a confié être fou amoureux et la vouloir en tant qu'épouse. Donc en présence de sa mère Maty Thiam et de ses deux oncles Ibrahima et Souleymane je viens vous demander la main de votre fille.
Ma mère les avait écouté attentivement, elle avait le regard sérieux puis à la fin du discours de tonton Ousmane elle lâcha un rire amère.
*où sont les caméras ? Non mais ahahahah, Linguère..gnii yabou nioumeu ioe yameu yab ! C'est quoi ces foutaise ? DIS MOI !!!
*euh..ma..maman ceci est un malentendu !
* VAS-Y QU'ON M'ÉCLAIRCISSE CAR J'AI L'IMPRESSION D'ÊTRE DANS UN CAUCHEMAR !!!
* Bachir comment tu as osé hein ! N'oublie pas que je ne suis pas amoureuse de toi ! Tu m'as forcée à devenir ta copine et sache que même si je te supporte et me conduis bien avec toi ça ne signifie pas que j'ai succombé. J'ai juste pitié de toi et ta famille, non mais tu pense que moi Linguère Sylla vais me marier avec un pauvre type comme toi, qui n'a rien et ne peux même pas s'acheter son propre caleçon !! Même si tu refuse un soul de ma part, c'est moi qui paie votre facture d'électricité d'eau ainsi même que la nourriture !
* ÇA SUFFIT LINGUÉRE !!! Mais..qu'es..qu'es ce que tu raconte comme ça ?
* demande à ta chère mère kane molène di doundeul !
* maman ?
Morte de honte, les parents baissent la tête et la mère commençait à chialer. De vrais profiteurs ces gens là, puisque je suis le goss d'un riche ils profitent d'arranger un mariage vite fait pour avoir le jackpot, je ne suis pas leur gagne pain.
*tu me disais que cet argent venait d'un nouveau travail que t'avais eu en ville comme femme de ménage !
* eh, xam ngène loumeu len di yeugeul ma maison n'est pas un cirque ok ! Vous n'avez pas honte d'utiliser l'argent de poche d'une gamine pour subvenir à vos besions. Ioe yaako def petite idiote qui fréquente des paumés de ce genre ! Des profiteurs non mais vous vous êtes vus ahahahah baadoleu you melni yen doumeu meusseu baayi sama dome seuy ak niom ! Aythia sibiti, J'AI DIT DEHORS !
Sa mère se jette à mes pieds en larmes j'ai sursauté de peur après son acte. Je me demandais bien ce qu'elle faisait.
*Je n'ai jamais été une profiteuse mais bien une mère de famille désespérée qui demandait de l'aide ! Mon fils t'aime à mourir Linguère ne laisse pas l'orgueil vous séparer je t'en prie !
*YAYE LÈVE TOI, COMMENT PEUX TU SUPPLIER CES IMBÉCILES COMME ÇA
* IMBÉCILE TOI MÊME ! FOUTEZ LE CAMPS DE CHEZ MOI J'AI DIT, DEHORS.
*ADJA MARÈME LINGUÉRE SYLLA, N'OUBLIE JAMAIS CE JOUR..CETTE HUMILIATION QUE TU AS INFLIGÉ À MA FAMILLE !
* TU L'AS CHERCHÉ BACHIR, UN SALOP COMME TOI NE MERITE QUE DE LA MERDE ! JE SUIS TROP BIEN POUR UN IDIOT DE TON GENRE QUI N'A RIEN À M'OFFRIR VA NOURIR TA FAMILLE MISÉRABLE C'EST MIEUX !
Fin Flash back
*on s'en fou de lui ! Il ne viendra sûrement pas donc creusons
Je pars prendre place sur un banc et patiente sagement que le capsule apparaisse. On y avait gardé des souvenirs du lycée et le lendemain des examens on les enterra près de ce gigantesque arbre pour se donner ensuite rendez-vous dans vingt ans.
* Je te suis sur instagram et j'adore ce que tu fais !
*Merci !
* Il partait que tu es une grande architecte ?
* apparemment !
* moi je suis avocate et gère mon propre cabinet à Dieupeul !
* moi, agent marketing ! J'aimerai qu'on échange nos numéros si possible afin de garder le contacte !
Je n'étais pas du tout enchanté car ne voulant pas me mélanger à ces personnes sans ambitions bien qu'ils aient leur propre emploi. Mais disons qu'ils ne visent pas loin comme moi, et ne peuvent être comparer à une femme puissante et dynamique de mon genre. Par pure sympathie et en hommage de notre amitié depuis le lycée j'accepte de garder contacte.
Enfin la grosse baleine et Castors réussissent à déterrer le capsule
*Ça y est !
Essoufflé, Hakim sort le capsule de la terre puis nous le présente.
* Je suis curieuse de savoir ce que j'avais gardé dedans !
Sokhna s'excite tandis que Hakim qui avait gardé la clef ouvre l'objet. Assy Joana et Astou étaient en retrait, j'avance me demandant ce que j'avais bien pu garder comme souvenir dans ce capsule. Hakim avait insisté pour que je vienne sinon je ne vois pas l'intérêt d'être ici à fouiner le passé on dirai des gamins ridicule.
*suivez moi !
Hakim et nous avançons jusqu'à dans une salle de classe, c'était les grandes vacances et le directeur nous avait autorisé à faire comme chez nous vu que nous sommes quand même des séniors.
On s'assoit sur une table large et dépose le capsule au milieu.
*aaaaahhhh vas-y Hakim! Fais nous voir.
* Je me rappelle Sokhna que nous avions inscrit nos prénoms sur chaque souvenir !
* oui Astou moi aussi je m'en rappel !
* de même que moi !
* et tu sais ce que tu y avais gardé Assy ?
* Je l'ignore !
* moi je crois que j'y avais gardé une photo !
Joana pense y avoir garde une photo, les autres ignorent comme moi. Il est temps d'en finir une bonne fois pour tous.
* alleeez Hakim, ne fait pas durer le suspense ! Il ne me reste que moins d'une heure avant le vol !
* tu pars en voyage ?
* apparemment !
* sinon ! Il s'est passé quoi avec Bachir, aux dernières nouvelles vous étiez en couple en terminal puis après le bac on a plus eu de vos nouvelles !
* on s'en fou de Bachir et du passé, ce qui compte désormais pour moi c'est le présent !
* ohhhhhh, j'en étais sûre j'avais gardé le menu de notre premier sortie au resto en groupe !
Hakim s'exclame face à ce vieux morceau de papier, il le regarde avec nostalgie.
*diamono niom Lisa, ohhhhhhh !!
* voici mon souvenir ! C'était une photo de nous tous à la plage
* et moi le bracelet que tu m'avais offert Linguère tu t'en souviens !!
* non Astou ! Bref, voyons ce que j'y avais mit...oh ! Ahahah le foulard pourri que m'avait offert ce clown de Bachir. J'ai bien fait de l'avoir enterré, peut-être même que je devrai le retourner dans ce capsule et l'enterrer à vie.
* qu'es ce qui s'est passé entre vous pour que tu parle de lui avec tant de haine ?
* ça ne te regarde pas et j'ai pas envie d'en parler ! Bon...ravi de vous avoir revu et perdu assez de temps comme ça de toute ma carrière. On se capte via Whatsapp !
* et si on organisait une soirée après ton retour de voyage Linguère !
* oui Adja, ces retrouvailles ne sont pas si excitantes que nous l'avions imaginé il y'a vingt ans, donc on pourra se donner rendez-vous quelque part !
* ne vous inquiétez pas les filles se sera fait, parole de Hakim !
* Je ne viendrai pas ! Je suis une femme très occupée !
* nous aussi le sommes Linguère soit pas raba_joie ! Ce sont des retrouvailles qui méritent d'être passé avec nostalgie et renoué avec nos anciennes habitude !
* tu ne veux pas voir ce que Bachir ton ex à laisser comme souvenir vu qu'il n'est pas venu au rendez-vous ?
* Je m'en fou Astou !
* on dirai qu'il s'agit d'enveloppes !
Je me tourne vers Sokhna qui venait de parler, Astou sort les enveloppes du capsule et me les présente.
*on dirai des lettres !
* bon j'y vais ! Ravi de vous avoir revu les filles.
Je fais à chacune une bise rapide, Astou préfère me prendre dans ses bras un long moment. Je me débarrasse d'elle aussitôt puis rebrousse chemin. J'ai été quand même heureuse de les avoir revu après tant d'année.
*n'oubliez surtout pas notre rendez-vous au club après ton voyage Linguère ! Je vais créer un groupe whatsapp pour retrouver notre complicité d'avant !
J'étais déjà loin mais avait bien entendu ses paroles.
*t'es chiante Linguère ! Un aussi grand moment comme nos retrouvailles tu l'as banalisé comme une merde !
* vas-y ferme la et éloignons nous d'ici j'étouffe !
Il n'est pas venu et tant mieux !
****************