Avec le mauvais petit ami
img img Avec le mauvais petit ami img Chapitre 1 L'erreur
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Chapitre 6 La première nuit img
Chapitre 7 Le frottement img
Chapitre 8 Millimètres de l'abîme img
Chapitre 9 Quelque chose a changé img
Chapitre 10 Des yeux qui apprennent à voir img
Chapitre 11 Marées hautes img
Chapitre 12 Sous clé img
Chapitre 13 Entre les draps invisibles img
Chapitre 14 Entre plaisir et rire img
Chapitre 15 En plein jour img
Chapitre 16 Barbecues et malentendus img
Chapitre 17 Secrets sous les lumières img
Chapitre 18 Restes du parti img
Chapitre 19 Plus de mots img
Chapitre 20 Cordes raides img
Chapitre 21 Plus près que ce qui est autorisé img
Chapitre 22 Les ombres du doute img
Chapitre 23 Secrets révélés img
Chapitre 24 Le poids de la vérité img
Chapitre 25 Le silence qui rugit img
Chapitre 26 Les vestiges de la vérité img
Chapitre 27 La tempête intérieure img
Chapitre 28 Ce que nous n'avons pas dit img
Chapitre 29 Après le bruit img
Chapitre 30 Silence et cicatrices img
Chapitre 31 Des vérités à crier img
Chapitre 32 Le retour à la maison img
Chapitre 33 Décisions et conséquences img
Chapitre 34 Des vérités aux voix img
Chapitre 35 Les ruines du silence img
Chapitre 36 Ce qui n'est pas dit img
Chapitre 37 Ce qui est encouragé à naître img
Chapitre 38 Un accord inattendu img
Chapitre 39 Entre désir et doute img
Chapitre 40 Les mois passèrent et les deux couples étaient heureux img
Chapitre 41 Valentina img
Chapitre 42 Le calme après la tempête img
Chapitre 43 L'ombre du passé img
Chapitre 44 Fractures invisibles img
Chapitre 45 Ce qui est reconstruit et ce qui prospère img
Chapitre 46 Des chemins entrelacés img
Chapitre 47 Dans le silence img
Chapitre 48 La recherche de l'équilibre img
Chapitre 49 Le poids du non-dit img
Chapitre 50 L'équilibre rompu img
Chapitre 51 Les ombres du passé img
Chapitre 52 Le retour du regard img
Chapitre 53 Rencontres inattendues img
Chapitre 54 La question sans réponse img
Chapitre 55 La question qui ne peut être évitée img
Chapitre 56 Ce qui aurait pu être img
Chapitre 57 Ce que nous n'avons pas vu venir img
Chapitre 58 Épilogue : Ce qui est arrivé ensuite img
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Avec le mauvais petit ami

Sofia Barrios
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Chapitre 1 L'erreur

La maison dormait sous une couverture d'obscurité et de silence. Seul le ventilateur oscillant rompait le silence avec son vrombissement constant, comme un murmure mécanique qui semblait essayer d'endormir le monde entier. Du couloir, l'écho d'un rire lointain s'infiltrait parfois, comme si les murs contenaient des fragments d'une conversation qui ne leur appartenait pas.

Camila dormait seule, emmêlée dans les draps du lit double comme un âne humain, à peine visible parmi le fouillis de tissu blanc et d'oreillers. L'horloge numérique sur la table de nuit indiquait 2 h 57 du matin avec des chiffres rouges qui semblaient clignoter avec anxiété. D'un côté, une bouteille de vin à moitié vide reposait à côté d'un verre vide et d'un téléphone portable mort.

Nico, son petit ami, était parti depuis quelques heures pour assurer son quart de nuit à l'aéroport. Il travaillait au sein de l'équipe de sécurité et cette nuit-là, il était rejoint par son meilleur ami et compagnon inséparable : Julián. C'était presque une tradition pour eux de revenir ensemble, toujours en uniforme, fatigués mais riant de choses qu'ils n'avaient jamais complètement expliquées. Camila aimait le sentiment de camaraderie entre eux, même si parfois elle se sentait plus comme une spectatrice que comme un membre de l'équipe.

J'avais plaisanté plus d'une fois en disant qu'elles ressemblaient à des mannequins de catalogue à chaque fois qu'elles franchissaient la porte. « Agent de sécurité sexy », les a-t-il appelés, à moitié sérieusement, à moitié en plaisantant, après quelques verres.

Cette nuit-là, cependant, quelque chose a changé.

La serrure tourna avec précaution. La porte d'entrée s'ouvrit avec un grincement à peine audible. Des pas maladroits et traînants entrèrent, comme si quelqu'un essayait de ne pas faire de bruit mais n'était pas tout à fait sobre. Il y eut des rires étouffés, un « chut » mal exécuté, puis une voix. Familier. Trop familier.

-Où ai-je laissé les clés du casier ? - demanda cette voix dans le couloir.

Camila, dans ses rêves, la reconnaissait. Ou alors il pensait la reconnaître. C'était Nico. Il fallait que ce soit le cas. À moitié endormie, encore ivre de sommeil et de vin, elle s'assit dans son lit et se frotta les yeux. Il trébucha un peu, essayant de se concentrer sur la silhouette qui approchait. Une silhouette grande et large d'épaules, vêtue de l'uniforme bleu foncé de l'aéroport.

Le sourire qui apparut sur son visage était automatique, instinctif. C'était le genre de sourire né du désir, de la tendresse, du désir accumulé. Sans réfléchir à deux fois, elle s'approcha de la silhouette et la serra fermement autour de la taille, pressant son visage contre sa poitrine. Il sentait l'odeur familière du travail de nuit : un mélange de cigarettes, de métal et de parfum. Son cœur s'est calmé. Tout allait bien. Nico était revenu.

« Tu m'as manqué », murmura-t-il, laissant échapper les mots comme un soupir.

Julian ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas comment réagir. Il n'a même pas eu le temps de le prévenir. Il sentait seulement ses bras autour de lui, son visage chaud contre sa poitrine, et puis... ses lèvres. D'abord timide. Alors plus sûr. Le baiser grandit avec l'intensité d'une tempête contenue. C'était profond, rempli de quelque chose qu'aucun d'eux n'avait prévu de ressentir. Camila l'embrassa comme si c'était une certitude, comme si elle savait sans aucun doute qu'il était l'homme qu'elle attendait toute la nuit. Julian, lui, était partagé entre l'envie de s'arrêter et celle de rester là, un peu plus longtemps.

Il a essayé de se séparer.

-Cami, je...

Mais elle ne lui a pas laissé d'espace. Elle le tira plus près d'elle, ses lèvres cherchant les siennes comme s'il était la seule chose réelle dans le brouillard. Son corps l'a reconnu, même si son esprit était dans l'erreur.

Jusqu'à ce que soudain, un bruit sec perce la maison : la porte se refermant.

Ils étaient tous les deux figés.

Camila recula en fronçant les sourcils. Le son était clair. Une autre personne venait d'entrer.

-...Nico ?

La question lui échappa avant qu'il puisse l'arrêter. Julian n'a pas répondu. Il la fixait simplement, les yeux grands ouverts, la respiration saccadée, les lèvres encore humides. Elle le regardait, pour la première fois avec une réelle attention. L'angle de sa mâchoire. La légère différence de hauteur. Le parfum... n'était pas le même.

Alors il a su.

-Tu n'es pas Nico !

Le silence qui suivit était dense, presque palpable. Julian se gratta la nuque maladroitement. Un petit sourire gêné apparut sur ses lèvres, comme un enfant dont la main serait coincée dans le pot à biscuits.

« Non... mais je ne me suis pas plaint non plus », dit-il à voix basse.

Camila fit un pas en arrière, le visage rouge, non seulement à cause de l'embarras mais aussi à cause du souvenir brûlant de ces lèvres. Sa respiration est devenue irrégulière. Il porta une main à sa bouche.

-Que... que vient-il de se passer ?

Depuis la cuisine, une voix tonna comme une alarme.

-Cami?! Es-tu réveillé ?

C'était Nico.

Camila regarda Julian, sous le choc.

-Oh mon Dieu, cache-toi ou quelque chose comme ça !

Sans trop réfléchir, il courut vers la porte et la claqua, s'appuyant de tout son poids contre elle comme si elle pouvait contenir non seulement Nico, mais aussi la vérité qui venait d'être révélée. Julian se tenait au milieu de la pièce, son uniforme froissé, sa respiration lourde, ses lèvres encore lourdes du goût du vin... et de la culpabilité.

-Camila... -murmura-t-il, comme si je ne comprenais toujours pas ce qui s'était passé.

-Ne dis rien. Pas un mot. Cela n'est pas arrivé, tu m'as entendu ?

Elle ne l'a même pas regardé. Il ferma simplement les yeux, essayant d'effacer la scène de son esprit. Mais le corps avait une mémoire. Et ce souvenir était très éveillé.

-Es-tu sûr d'y croire ? " demanda Julian en faisant un pas vers elle.

Camila le regarda enfin. Et dans leurs yeux, il y avait quelque chose de plus que de la panique. Quelque chose de plus primitif. Un incendie éteint depuis un certain temps et qui, par erreur, a été rallumé.

Mais il n'y avait pas de temps pour réfléchir.

-Tu dois sortir d'ici. Déjà. Avant que Nico n'arrive et...

Toc, toc, toc.

-Camila ? Êtes-vous ok? J'ai entendu du bruit.

Camila s'est figée. Julien aussi. Comme mû par un ressort, il se glissa vers le placard et entra sans dire un mot. Il ferma la porte juste à temps, comme s'il s'agissait d'une comédie d'erreurs et non du début de quelque chose de beaucoup plus compliqué.

La porte de la chambre s'ouvrit.

-Que fais-tu éveillé ? Avez-vous rêvé de quelque chose d'étrange ? - demanda Nico en entrant avec un long bâillement.

Camila sourit, tendue, nerveuse, comme si elle avait une bombe sous son oreiller.

-Oui... J'ai rêvé que tu n'étais pas là. Et ça m'a fait peur.

Nico s'approcha, l'embrassa sur le front et tomba sur le lit avec un soupir.

-Je suis mort. Je t'aime, tu sais ?

Elle le regardait en silence. Je sentais mon cœur battre dans ma gorge. Pas pour lui. Mais par la silhouette respirante contenue dans le placard, à quelques mètres seulement. Pour le baiser. Par le feu.

Et pour le désir que, désormais, je ne pouvais plus ignorer.

            
            

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