Chapitre 5 Chapter 5

*Anneli*

"Dois-je vraiment aller le voir ? Je suis sous perfusion." ai-je lâché.

"Je pense que le sac de perfusion devrait être vide maintenant." Henrik m'a répondu en entrant dans la pièce.

J'ai soupiré alors qu'il confirmait qu'il était effectivement vide.

Henrik l'a déconnecté et a répété.

"M. Remy veut te voir de toute urgence."

Prenant une grande respiration, je me suis assise. Ce n'est pas comme si je pouvais l'éviter chaque fois que je le voulais.

C'était mon mari.

Je me suis levée du lit et j'ai suivi Henrick en bas.

J'ai trouvé Marceau assis sur son fauteuil roulant.

Les bagages avec lesquels j'étais venue étaient au centre du salon et mes affaires étaient éparpillées sur le sol. Je n'avais pas eu le temps de déballer, mais qu'est-ce que c'était?

"Pourquoi as-tu fouillé dans mes affaires?" lui ai-je demandé.

Henrik s'est approché de moi et a expliqué.

"M. Remy n'est pas habitué à avoir des gens autour de lui, comme tu as pu le remarquer, il est très sceptique car tu as été précédemment fiancée à son cousin, donc nous avons dû fouiller tes affaires et..."

Avant que Henrik puisse terminer, Marceau m'a jeté quelque chose.

C'était un petit sac.

"Tu es vraiment encore plus méprisable que je ne le pensais."

J'ai froncé les sourcils en ouvrant le sac. J'y ai trouvé une multitude de petites bouteilles de pilules. Je n'avais aucune idée de ce qu'étaient ces pilules, j'ai dû lire l'étiquette de chaque bouteille pour le savoir.

Certaines étaient des aphrodisiaques, certaines étaient faites pour aider à tomber enceinte à temps, tandis que d'autres étaient des pilules pour augmenter la virilité.

J'ai avalé avec effort.

Comment cela a-t-il atterri dans mes bagages ?

"Tu es tellement impatiente de donner naissance à mon enfant. Est-ce là ton plan ? Tu as accepté de m'épouser parce que je suis l'homme le plus riche de la famille Remy. Tu m'as épousé même si tu aimes manifestement Claude."

"Je ne sais pas de quoi tu parles." J'ai riposté, vexée.

"Cette boîte devrait te dire ce que je veux dire. La boîte que tu as apportée dans ma maison, la boîte de tes souvenirs avec Claude." Il ricanait.

Mon cœur s'accélérait alors que j'approchais de la boîte pour une vue plus claire.

Je l'ai ouverte pour voir qu'il y avait beaucoup de photos de moi et Claude, ça donnait l'impression que nous avions une belle histoire d'amour alors qu'en réalité, Claude et moi n'avions jamais eu de rendez-vous, pas même une seule fois. Ces photos étaient clairement fabriquées, retouchées !

Qu'est-ce qui se passait ?

J'ai regardé d'autres objets dans la boîte, il y avait des colliers en forme de cœur et un bracelet, il y avait même des lettres d'amour.

"Tu m'as vraiment pris pour un idiot ? Ah, parce que tu as entendu dire que j'étais infirme, tu as pensé que je pouvais être facilement manipulé. Je connais des femmes comme toi, j'en ai vu beaucoup comme toi et tu vas vraiment regretter d'avoir eu le culot de devenir ma femme !"

Je fixais d'un air ébranlé ses yeux froids et dépassionnés.

Même si c'était un mariage sans amour, je savais que ces souvenirs étaient une insulte pour Marceau, quelque chose qu'aucun homme ne supporterait facilement.

"Je n'ai rien amené de tout ça, je te le jure. Claude et moi n'avons jamais été..."

J'ai marqué une pause, sachant qu'il ne me croirait jamais.

Toute explication ressemblerait à un mensonge et une excuse faible.

J'ai avalé difficilement et ai lâché:"Je suis désolé."

"Tu ne vas pas rester longtemps dans cette maison." Sur ces mots, il s'est éloigné sur son fauteuil roulant.

Je suis restée à regarder les affaires trouvées dans ma valise en essayant de comprendre comment elles y étaient arrivées.

Et là, je me suis souvenue de la nuit où j'étais en train de faire mes valises.

Quand j'avais fini, j'étais allée aux toilettes. Mais quand je suis revenue, j'ai vu Candy quitter ma chambre.

Je n'y avais pas beaucoup pensé parce que j'étais simplement contente de quitter cette maison.

Alors c'est ça qu'elle était venue faire?!

Candy a toujours été jalouse de moi depuis que nous sommes petites.

Je me suis toujours demandé pourquoi elle serait jalouse.

Elle avait tout alors que moi je n'avais rien.

On lui donnait toujours tout mais dès qu'elle me voyait avec la plus petite des choses, elle en voulait aussi.

Elle n'était pas seulement jalouse, elle était purement méchante envers moi.

C'est pourquoi je n'ai pas été trop surpris quand je l'ai vue avec Claude.

Mais elle ne veut clairement pas de Marceau !

Alors pourquoi ferait-elle cela contre moi ?

Je n'avais pas besoin de réfléchir trop à la réponse. Elle ne veut clairement pas que je vive une vie paisible, peu importe où je vais.

Elle voulait que Marceau me déteste, qu'il me considère comme une chercheuse d'or, et elle avait effectivement réussi.

Je suppose qu'il n'y avait aucun moyen pour Marceau et moi de nous entendre.

*************

Les jours ont passé et je n'ai pas vu Marceau même si nous vivons dans la même maison. C'était comme s'il ne pouvait pas supporter ma vue, alors il a fait tout son possible pour ne pas croiser mon chemin.

J'essaie de le prendre du bon côté. Au moins, il ne me fait pas mal, physiquement.

Un matin, mon téléphone portable a sonné.

C'était Georgette, ma plus proche amie.

"Salut, Georgette." ai-je commencé, alors que je répondais au téléphone.

"Anneli, les choses ne se présentent pas bien. Candy a saboté les projets sur lesquels tu travaillais. Ils ont engagé un nouveau styliste." En tant que styliste, je travaillais souvent dans le même cercle que Candy et elle avait l'habitude de saboter mes affaires.

Pourquoi ne peut-elle tout simplement pas me laisser tranquille ?!

«Je vais me pencher sur ton cas.»

Georgette est restée silencieuse un moment avant de répondre d'un ton traînant.

« Alors... tu ne m'as donné aucune mise à jour sur ton mariage soudain ? Comment ça se passe ? Marceau Remy est-il tout ce que les médias disent de lui ? »

J'ai soupiré, lourde, en sortant de ma chambre. J'étais toujours au téléphone. Je voulais juste descendre et prendre un verre.

« Il est tout ça et pire. Il est si cruel, un total... » J'ai marqué une pause sur les escaliers alors que je voyais quelqu'un assis sur un canapé dans le salon.

Ma peau était parsemée de frissons lorsqu'il a tourné son regard vers moi.

C'était Marceau.

Il était vêtu d'un costume noir et il était d'une beauté irréprochable.

Il m'a jeté un regard froid puis a dévié son regard.

J'ai avalé la boule épaisse dans ma gorge.

Avait-il entendu que je l'insultais au téléphone à quelqu'un d'autre ?

Mon Dieu.

Je ne devrais rien faire pour qu'il me déteste plus qu'il ne le fait déjà.

«Je t'appellerai plus tard,» dis-je à Georgette, et je raccrochai.

J'ai pensé à m'expliquer à lui. Je pourrais mentir et dire que je ne parlais pas de lui tout à l'heure.

Alors que je rassemblais le courage de lui faire face, je l'ai vu se lever et se diriger vers la porte.

Oh mon Dieu, il était si grand et si beau. Je ne comprendrai jamais pourquoi il doit prétendre être handicapé.

Je n'ai jamais pensé que la démarche d'un homme pouvait être si attirante.