La femme, une diablesse souriante.
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Chapitre 4 04

La porte du bureau de Richard s'ouvrit laissant apparaître Merveille avec sa beauté toxique. Elle se tient debout devant Richard et dit :

- S'il vous plaît monsieur, on m'a dit que vous vouliez me voir.

- Oui évidemment, répondit Richard. Assieds-toi.

Merveille prit siège sur la chaise métallique posée devant Richard tout en fixant ce dernier.

- Merveille, dit Richard très calmement. J'aimerais discuter avec toi mais pas sur le plan professionnel. Ça concerne ta vie privée. Je peux ?

- Allez-y Monsieur, répondit Merveille sans aucune gêne.

- Ok j'aimerais te poser d'abord une question, dit Richard. As-tu un homme dans ta vie ?

- Non, répondit Merveille. Je suis un cœur libre à prendre.

- Hum. Avec ta beauté éblouissante là, tu veux me dire que personne ne te coure derrière !

- Bien vrai qu'il sont nombreux à me courir derrière. Mais aucun d'eux ne m'intéresse pour le moment.

- Ah je vois, dit Richard. Sinon je voulais te demander quelque chose.

- Quoi? Dit Merveille étonnée et à la fois curieuse.

- Euh...bon.. Non laisse tomber, s'excusa Richard.

- Sinon s'il y a quelque chose, vous pouvez me le dire hein, dit Merveille toute sereine. Je suis très ouverte.

- Je sais mais ça peut attendre. Tu peux disposer.

Après les propos de Richard, Merveille se leva et se dirigeait vers la sortie quand ce dernier lui lança :

- Merveille, ça te gênerait si je te dépose chez toi ce soir ?

- Non, répondit Merveille. Mais le problème c'est que j'ai déjà fait le programme avec quelqu'un qui viendra me chercher à 18h 30min.

- Ok compris, dit Richard un peu vexé.

Lorsque Merveille quitta le bureau de Richard, elle alla chez Rosine dans le sien.

- Rosine, je ne comprends plus rien, s'exclama Merveille.

- Qu'y a-t-il ? Demanda Rosine.

- On dirait que le patron veut de moi.

- Hum, d'où sors-tu encore ça? Demanda Rosine à Merveille avec un air de surprise.

- Il vient de me demander si j'ai un homme dans ma vie. Aussi la manière dont il me parle, je sens que je lui fais d'effet.

- Si le patron veut vraiment de toi et si son frère aussi te coure derrière, alors tu es au milieu des problèmes, fait remarquer Rosine.

- Non répondit Merveille. Au contraire, je trouve que c'est l'argent qui coulera à flots.

- Fais surtout attention à toi, lui conseilla Rosine.

Après sa discussion avec Rosine, Merveille quitta le bureau de celle-ci et alla dans le sien.

À 18h 30min, c'est la fin de la journée et c'est l'heure où l'entreprise de Richard ferme ses portes. Merveille quitta son bureau et alla rejoindre Kévin qui l'attendait déjà avec sa voiture. Elle monta dans la voiture et Kévin démarra. Richard qui était déjà sorti de son bureau observa la scène. Son regard croisa celui de Kévin mais ils ne se sont rien dit. Après une quinzaine de minutes, Kévin arriva enfin devant l'appartement de Merveille avec sa voiture. Merveille descendit de la voiture et dit:

- Merci beaucoup. Mais Kévin ne veux-tu pas entrer chez moi?

- Non je ne veux pas te gêner, répondit Kévin.

- Ça ne me gêne pas, répliqua Merveille. S'il te plaît viens t'asseoir et boire ne serait-ce qu'un verre d'eau.

- Ok comme tu insiste, je viens, affirma Kévin.

Sur ce, Kévin éteint le moteur de sa voiture et accompagne Merveille dans son appartement. Cette dernière demanda à Kévin de prendre siège et se dirigea elle-même dans la cuisine. Merveille revint ensuite avec deux jus de citron qu'elle servit dans deux verres. Elle déposa un verre devant Kévin et s'assit ensuite à côté de lui. À peine 50cm les séparait.

- C'est trop beau chez toi hein, constata Kévin

- Ah oui j'aime l'esthétique, renchérit Merveille.

- C'est vrai. Ça se voit sur ton visage car tu es très belle de figure.

Lorsque Merveille entendit ces paroles, elle écarquilla ses gros yeux pour regarder Kévin. Elle finit par dire un merci avec une voix très douce.

Kévin et Merveille conversaient puis à un moment donné, ils ne trouvèrent plus rien à se dire. Ils se contentaient de se regarder dans les yeux. Leurs bouches s'approchèrent l'une de l'autre puis leurs lèvres se collèrent. Leurs langues s'entremêlèrent. Kévin et Merveille s'embrassaient comme de vieux amoureux avant de mettre fin à leur jeu buccal quelques instants après.

- Merveille, c'est juste hier que je t'ai vu mais je peux déjà affirmer que je t'aime, dit Kévin avec un petit sourire.

- Je t'aime aussi, répondit Merveille. Tu ne peux pas imaginer les frissons qui parcouraient mon corps quand tu m'embrassais, Kévin. Mais j'ai peur.

- De quoi? Demanda Kévin.

- Il semble que ton frère aussi veut de moi.

- Je le sais, dit Kévin. Et surtout ne refuse pas lorsqu'il te fera la courre; sinon il va nous créer tout les problèmes surtout à toi.

- Et comment ferons-nous Kévin, demanda Merveille. Moi je t'aime.

- Nous allons vivre notre amour en cachette. Il m'a déjà vu lorsque tu montais dans ma voiture. Alors si tu refuses encore d'être avec lui, il saura que c'est à cause de moi. Et là, nous n'aurons plus la paix.

- Ok compris, acquiesça Merveille.

Kévin finit par quitter l'appartement de Merveille aux environs de 20h. Lorsqu'il était en route, son téléphone se mit à sonner. Il gara alors sa voiture et décrocha :

- Allô Kévin

- Oui Richard

- Où es-tu? Demanda Richard à Kévin.

- Je suis en route pour rentrer, répondit Kévin.

- Passe d'abord chez moi, je veux te parler.

- Ok

Kévin changea de direction et se rendit donc chez son frère. Arrivé là-bas, il salua les femmes de Richard avant de rejoindre ce dernier au salon.

- Alors tu as voulu me voir, dit Kévin à l'endroit de Richard.

- Oui je t'ai vu prendre Merveille dans ta voiture. Il y a quoi entre vous ? Demanda Richard d'un ton grave.

- Non rien, répondit Kévin. J'ai juste fait connaissance avec elle et je lui ai proposé de la déposer chez elle.

- Je t'ai dit de ne pas rôder autour de mes employés.

- Ok compris. Je ne vais plus m'approcher de Merveille, conclut Kévin.

Après avoir passé quelques temps en compagnie de son frère, Kévin rentra chez lui.

Sur la ville, dame lune avait bâti sa toile en éclairant la terre.

Dans leur appartement, le couple se retrouva devant la télévision après le dîner. Judith leur petite fille âgé de six ans était assise au côté se son père. Photocopie directe de sa mère, Judith ressemblait à sa mère comme deux gouttes d'eau. Elle aimait s'asseoir au côté de son père quand ce dernier était là.

Rosine, la mère, semblait être tourmenter. Elle était en pleine réflexion. Son esprit l'avait prévenu des dangers que pourrait courir sa meilleure amie lorsqu'elle viendrait à l'entreprise pour la publicité des produits. Cependant, étant donné que les prédictions de son esprit, jadis, étaient des suppositions, elle n'y avait pas taillé d'importance et en plus c'était la veille du jour de la publicité. Ne pouvant plus reculer et annuler l'opportunité qui s'était ouverte à Merveille qui avait des difficultés financières, elle se disait qu'il ne peut y avoir de risque car le bonheur de quelqu'un ne peut être en même temps son malheur. Mais maintenant, tout était clair dans sa tête. Le risque était là devant elle et elle n'y peut rien pour en extirper son amie. Ou peut être bien qu'elle peut faire quelque chose. Ah oui, elle peut quelque chose. Il suffit juste de dire à Merveille de ne pas accepter les avances de Richard ni de Kévin. Ce qui serait difficile car Merveille et Kévin s'aimaient. Ce qui est envisageable est que les deux puissent quitter la ville.

Marcus, le père de famille riait avec sa fille Judith. En tournant la tête, ses yeux s'étaient posés sur sa femme. Il remarqua l'état soucieux de celle-ci et demanda alors à sa fille d'aller se coucher. Celle-ci obéit. Il se tourna alors vers sa femme, Rosine :

- Tu penses à quoi ? Demanda Marcus.

- Non je ne pense à rein de grave, répondit Rosine.

- Pourtant avec la tête que tu fais, ça en a l'air. Partage avec moi tes problèmes! Qui sait si je ne t'aiderai pas à trouver une solution, renchérit Marcus.

- Je pense à Merveille.

- Elle a un problème ?

- Pour le moment non, mais elle risque d'en avoir.

- Comment elle risque d'en avoir ?

- Sais-tu qu'elle travaille maintenant dans la même entreprise que moi ? Et aussi que Richard le directeur l'a employé comme comptable hier ?

- Non. Mais où est le mal ?

- Le directeur et son frère courent après elle. C'est là le problème.

- Hum, donc la fille dont Kévin me parlait aujourd'hui c'est Merveille ?

- Ah, je vois qu'il t'a déjà parlé de Merveille, affirma Rosine.

- Oui mais je ne savais pas que c'était elle. Et même si je le savais, j'ignorais que son frère Richard aussi courait derrière Merveille. Ah, la beauté de cette fille l'a mis entre le marteau et l'enclume.

- Comment peut-elle faire pour ne pas avoir de problème avec ces deux-là ?

- Ça je ne sais pas mais la nuit porte conseil, lâcha Marcus dans un souffle d'espérance en se levant.

Marcus s'approcha ensuite de Rosine et la prit dans ses bras robuste. Les deux s'embrassaient tout en montant dans leur chambre.

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De l'autre côté de la ville, seul dans sa maison, Kévin était dans sa chambre. Il ne trouvait pas le sommeil. Il pensait et repensait à ce que son frère Richard lui avait dit. Comment peut-il ne pas s'approcher de Merveille ? Comment peut-il ne pas voir Merveille ? Comment peut-il ne pas aimer une fille aussi belle comme Merveille ? Il pensa à quelque chose qui lui fit chaud au cœur. Il pensait et voyait Merveille dans les bras d'un autre. Non, il ne peut accepter cela. Il ne peut rester là seul pendant que son frère serait entrain de vivre une aventure amoureuse avec sa bien-aimée Merveille, la seule femme au monde qui faire pivoter son cœur dans tous les sens; la femme qui guide maintenant ses pensés. Il ne peut laisser son frère se marier avec Merveille sens rien faire. Connaissant son frère Richard, c'est bien évident que celui-ci déciderait de prendre Merveille comme troisième femme pour pouvoir tenir tout homme à l'écart. Mais si ce jour arrivait, que peut-il faire ? Il se dit alors qu'avant que son frère ait le privilège de coucher avec Merveille, il aurait déjà gagné le cœur de celle-ci. Il voulait faire de Merveille la mère de ses enfants et cela quelque soit le prix à payer. « Mon frère m'a interdit de m'approcher de ses employés y compris Merveille, alors je ne peux plus passer à son entreprise pour prendre Merveille. Que faire ? Ah, oui je sais quoi faire » se dit-il. Kévin avait l'intention de faire une surprise à Merveille.

Il prit son téléphone portable et appela Merveille :

- Allô, dit Merveille.

- Oui, j'espère que je ne te dérange pas.

- Pas du tout. Je mourrais d'envie d'entendre ta voix.

- Moi de même. Je ne fais que penser à toi.

- Oh ! Tu es bien rentré ?

- Oui.

- Bien.

- Peux-tu venir me voir demain à 9h dans mon bureau ? Il suffit de prendre un taxi et demander au chauffeur de te conduire à Kév-Société.

- Pourquoi ?

- Je veux te faire une surprise.

- Je ne sais pas. Je viens de commencer le travail alors ce serait risqué de commencer par quitter mon poste comme ça.

- Tu n'as rien à craindre. Mon frère ne peut pas te renvoyer. Il te suffit juste de prévenir Rosine.

- Bien, je ferai comme tu as dit.

- Merci, je vais t'espérer.

- D'accord.

- Bonne nuit ma reine.

- Bonne nuit mon ange, dit Merveille avant de raccrocher.

Kévin appela ensuite Ricardo. Ricardo était un ami de Kévin qui vendait des motos.

- Allô Ricardo ?

- Oui c'est bien moi, comment vas-tu ?

- Bien et chez toi ?

- Je me porte très bien. Que puis-je pour toi ?

- Je viendrai te voir demain aux environs de 9h 30min. Je serai en compagnie d'une jeune femme.

- Humm, une nouvelle conquête ?

- Oui mais celle là est différente des autres.

- Ok compris, je serai là demain déjà à 8h.

- Merci.

- C'est plutôt moi qui te remercie.

- Bonne nuit et à demain.

- Pareil.

Après ce dernier coup de fil, Kévin s'allongea dans son lit.

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Comme tout polygame, une nuit est un rendez-vous qu'on prend avec chacune de ses femmes. Cette nuit-là, Richard devrait la passer au côté de sa femme Adrianne qui fut la première femme de sa maison et la mère de trois de ses enfants.

Couché, Richard ne trouvait pas le sommeil. Pas parce que sa femme lui lançait les mains, les pieds ou ronflait, mais parce qu'il pensait à comment avoir Merveille dans ses bras. Il pensait à comment faire de Merveille sa troisième femme. Il se disait qu'il était le patron de l'entreprise et que personne ne peut le réprimander s'il allait au-delà des mesures en faisant de l'une de ses employées sa femme. D'ailleurs il avait déjà prévenu son frère alors il n'a rien à craindre. Cependant avant de faire d'une femme son épouse, faudrait que la femme soit d'abord d'accord. Et s'il devrait faire de Merveille sa femme, il faut qu'il attire cette dernière en faisant de bons gestes à l'endroit de celle-ci; vu qu'il n'a plus le même charme qu'il avait pendant sa jeunesse. Et d'ailleurs, il avait bien commencé en donnant cette somme à Merveille. Maintenant il se doit de mettre les bouchées double. Il doit l'impressionner. Il décida alors de payer une voiture à Merveille le lendemain......

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