LA PRISONNIÈRE DE LUXE
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Chapitre 7 Chapitre 7

- Mais où veux-tu qu'on aille ? On n'a nulle part où aller Laury, rétorqua Paula.

- Ne vois-tu pas que cet homme nous aide, uniquement par intérêt ? Je viens de te raconter la conversation que j'ai eue avec lui hier.

- Oui je suis consciente de ce qui se passe et de la position dans laquelle tu te trouves. Mais réfléchis un peu et laisse ton égoïsme de côté.

- Quoi ? Alors comme ça, c'est moi l'égoïste ?

Depuis sa chambre, Edouardo entendait les hurlements des deux sœurs. Il était clair que Laurena ne voulait rien devoir à personne. Mais s'il y a une chose dont Edouardo était sûr, c'est que sa petite famille lui importait encore plus. Et pour rien au monde, Laurena GARBA ne laisserait son père mourir si elle avait l'opportunité de le soigner. Une opportunité que lui, Edouardo, lui offrait. Il aurait aimé la rencontrer dans d'autres circonstances afin de la séduire et l'avoir comme il le fallait mais dommage, le destin en a décidé autrement. Le visage grave et sérieux, Edouardo quitta sa chambre et se rendit dans celle où se trouvaient les deux sœurs.

- Qui est-ce ? demanda Laurena quand la porte fut toquée.

- C'est moi, Edouardo. Paula se hâta d'aller ouvrir.

- Bonjour Monsieur SMITH. Ça tombe bien que vous soyez là. Ma sœur veut qu'on s'en aille. Le problème, c'est qu'on n'a nulle part où aller.

- Laurena, je vous ai dit que vous pouviez rester ici tout le temps qu'il faudra.

- Je n'ai nullement envie de rester ici.

- Mais je ne vois pas ce qui vous en empêche.

- Vous, hurla-t-elle. Edouardo ne s'attendait pas du tout à une telle réplique. Il fixa Laurena, l'air interrogateur.

- Vous, se répéta-t-elle. Je ne veux pas rester sur le même toit que vous, ni respirer le même air que vous.

- Mais pourquoi es-tu aussi grossière ? s'interposa Paula.

- Toi, ne t'en mêle pas, ordonna-t-elle en foudroyant sa petite sœur du regard.

- Si vraiment, c'est ma présence qui vous met mal à l'aise, alors vous pouvez loger dans un hôtel, j'assurerai les frais.

- Je ne veux pas de votre argent, répliqua Laurena.

- Mais soyez un peu raisonnable Laurena, tonna Edouardo. Puis d'un ton calme : « D'accord, je comprends que vous soyez en colère contre moi à cause de notre conversation d'hier mais ce n'est pas une raison pour que vous décidiez d'aller vivre dans la rue. Il n'y a pas que vous dans cette histoire, il y a votre sœur et votre père.

- Je vous interdis de parler de mon père.

- Vous ne voulez pas de mon aide, ok. Alors considérez les frais de logement à l'hôtel comme un prêt que vous me rembourserai plus tard. Si vous êtes déjà prêtes, alors le chauffeur pourra vous y conduire. Ah, et quand à ma proposition, elle tient toujours. Bonne journée.

Il tourna immédiatement les talons et s'en alla.

- Mon Dieu, j'ai envie de massacrer cet homme, grogna Laurena avec colère.

Sa sœur lui jeta un coup d'œil sans dire un mot avant de s'éclipser de la chambre avec ses affaires. Laurena la rejoignit quelques minutes plus tard dans la cour de la maison, où attendait le chauffeur. Elles furent ainsi escortées à l'hôtel ''Novotel Cotonou orisha'', l'une des plus luxueuse de la ville, situé à onze kilomètres de la maison d'Edouardo. Elles furent ébahies par la beauté de l'auberge, quand elles y pénétrèrent. Des lumières étincelaient de partout. C'était tout simplement magnifique. Le chauffeur d'Edouardo se chargea de leurs payer une chambre qu'elles rejoignirent aussitôt. Elles passèrent trois jours dans l'hôtel, trois jours durant lesquelles Laurena essayait de trouver une autre porte de sortie mais en vain. Elle n'avait pas assez d'argent pour louer une chambre et son père était encore à l'hôpital.

Il sonnait environ vingt heures quand laurena résolue d'aller rendre visite à son père à l'hôpital. Elle était avec ce dernier quand Victor se présenta. L'atmosphère entre les deux tourtereaux était un peu tendue depuis que le fameux Edouardo SMITH s'est introduit dans leurs vies. Victor ne tolérait pas que cet homme tourne autour de celle qu'il aimait. Quand Laurena l'avait informé de la proposition d'Edouardo, Victor s'était rendu jusqu'à l'entreprise SMITH pour menacer Edouardo. Évidemment, ce dernier ne fut nullement intimidé. Et maintenant, tout allait changer car Laurena lui annonça ce soir-là qu'elle comptait accepter la proposition d'Edouardo SMITH. Cette nouvelle mit Victor dans tous ses états. Il s'en alla de l'hôpital avec rage.

Deux semaines plus tard

- Laury, tu es vraiment magnifique, cette robe te va à merveille.

Laurena avait l'air ailleurs. Tout ce que disait sa sœur ne parvenait nullement à ses oreilles. Elle était malheureuse, si malheureuse qu'elle voudrait bien rendre l'âme en ce moment même. Elle allait se marier dans deux jours. Oui deux jours, mais avec l'homme qu'elle semblait détester le plus, Edouardo SMITH. Le simple fait d'entendre ce nom lui donnait la nausée. Elle le haïssait en ce moment précis où il la privait de sa liberté d'aimer et d'être avec Victor. Et ce dernier ? Il était forcément quelque part actuellement, essayant de noyer sa peine. Bien que ce mariage ne soit prévu que pour une durée de deux ans, Victor avait bien peur de perdre la femme de sa vie. Et de son côté, Laurena craignait également la même chose, perdre Victor. Tellement, ils s'aimaient. Ils ont beau chercher ensemble, un moyen de sauver monsieur GARBA sans avoir à recourir à l'aide de cet homme orgueilleux qu'était Edouardo mais hélas, ce fut en vain. Pour Laurena, il n'y avait plus d'autre option, elle ne pouvait tout simplement pas regarder son père mourir sous ses yeux alors qu'elle avait l'opportunité de le sauver, même si cela nécessitait le prix fort, celui de devenir la femme d'un homme qu'elle n'aimait pas, et ce durant deux années pleines. Leurs accords étaient bien clairs, il ne la toucherait point et sa famille ne manquerait de rien. Par contre, Edouardo fut bien clair et sévère, insistant sur le fait qu'elle ne devrait en aucun cas revoir Victor durant ces deux années.

« À partir d'aujourd'hui, jusqu'à ce que nous divorcions, vous êtes aux yeux de tout le monde, à moi et uniquement à moi. Vous serez ma femme, alors ce Victor doit disparaître jusqu'à nouvel ordre.» Cette phrase résonnait encore dans la tête de Laurena. Elle constituait la base même de leurs accords.

                         

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