Chapitre 4 Devil and hell

Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère.

8h20,NewYork

J'ouvre mes yeux en baillant,où suis-je ?

Le paradis peut-être ?

Eh bien mon paradis s'arrête vite quand je me tourne vers ma gauche,l'homme d'hier est assis à côté et me regarde étrangement

-enfin reveillée

-v...vous..que ce que vous faites chez moi

-je ne me rappelle pas que ton chez toi sois aussi spacieux

Je regarde la pièce dans la quelle je me trouves,le plafond doit être d'au moins 10 mètres de hauteur,le lit dans le quel je me trouves pourrait contenir 7 personnes au moins,la pièce est grise,un peu sombre et manque cruellement de vie effectivement,ce n'est pas mon chez moi

-que me voulez vous ?

-moi rien,c'est mon frère qui te le dira en temps voulu

Parce que maintenant y a un frère en plus ?

-et...et l'homme que...

-crois-moi,ta vie va changer du tout au tout

Dans le monde dans le quel tu vas entrer,la loi c'est ne jamais se soucier du sort de l'autre

Il me lance un regard froid et ferme puis ferme la porte,me laissant seule dans le silence de cette pièce sans vie.

Que ce que je fais ici,que fais-tu ici Eva ?

J'ai une nuisette blanche sur le corps,je me demandes bien qui m'a changée...

Je me lève et trouve un grand mirroir dans une salle de bain des plus majestieuses que je n'ai jamais connues.

Quelqu'un frappe à ma porte.

Je vais ouvrir et une jeune fille,23 ou 24 ans je dirai,les yeux baissés vers le sol qui me dit

-mademoiselle est attendue dans le bureau du patron dans 20 min,monsieur vous fait dire qu'il ne tolerera pas le retard d'une seule seconde

-et comment je saurai où s'est ?

-monsieur vous fais dire de vous demerder,désolé si mon vocabulaire peut brusquer votre personne,mais monsieur m'a prevenu de dire exactement ce qu'il m'a dit et un conseil,monsieur déteste les gens qui lui tiennent tête

-ah ouais ? Et bien dit à ton "monsieur" que si il veut me parler,il sais où me trouver

Je claque la porte à la jeune domestique sans qu'elle n'aie le temps de me retorquer.

Si monsieur déteste qu'on lui tienne tête,alors il va m'adorer

Je m'assois sur le lit,bon et si on attendait le patron.

Je n'aurai pas eu à attendre longtemps car deux hommes,costaux entrent dans la chambre.

-ah...donc c'est vous les boniches du patron c'est ça ?

Ils ne me répondent rien et l'un d'eux me met une gifle puis soulève tel un sac de patate sans aucune difficulté

-EH HO LACHE MOI,LACHE MOI,MALADE

LACHEZ MOI PUTAIN,QUE JE LE VOIE UN PEU VOTRE PATRON,J'LUI APPRENDRAI LES BONNES MANIERES

Pendant que ces deux hommes m'emmenait,autour de nous,personne n'avait l'air de trouver ça étrange.

J'imagine que c'est la routine ici.

Ils me déposent devant une porte et se mettent débout devant moi.

Je comprends que je dois entrer alors,ça doit être le bureau de l'autre.

J'apprehende un peu sa réaction,mais bon quand faut y aller,faut y aller.

Je mourirai bien un jour non et que ce que ça changera si c'est aujourd'hui ou demain.

J'entre dans le bureau.

Je rêve ou il a un bureau qui fait deux fois mon appartement ?

Il est dos à moi,regardant l'extérieur les mains dans les poches.

Il sais que je suis là.

Je commence à parler parce que je suis pas venue pour contempler sa chemise

-du coup...je fous quoi ici ?

Il se retourne,un regard vide m'étant destiné.

Merci l'acceuil

-donc c'est toi,Eva Walker...

-un peu oui

Il me fixe de haut en bas avec dédain,dégoût,envie ? Je ne saurai dire

Il se gratte la gorge ensuite et fixe mes pupilles

-je t'ai fais appelé...

Il se sert un verre de Whisky,il remue ses glaçons dedans puis le boit.

-mais la domestique me dit que tu veux que je vienne à toi

-non,j'ai dit je cite que "si monsieur veut me parler,il sais où me trouver"

Il me jette son verre de Whisky au visage

Ça brûle,je cherche une serviette mais je ne trouve rien,donc je me contente de mes vêtements

-tu sais que je pourrais te tuer là maintenant et que personne ne demanderai le pourquoi du comment ?

Je le fixe de manière comme pour me montrer imposante et sors machinalement un

-non vous ne le ferez pas.

Il rit amèrement,contourne son bureau,ouvre un tirroir et me sors un flingue

-on parie ?

-arrêtez de jouer les gros durs,vous ne ferez rien,si je suis ici,c'est parce que vous avez besoin de moi

Un bruit sourd m'interromps et par reflexe je me met sur le côté

Il vient d'essayer de me tirer dessus

-les filles comme toi,ça cours les rues

-bah ces filles comme moi doivent remettre à leur place des gars comme toi

Il me fixe et une bonne minute se passe en duel visuel,ensuite il interrompt cet échange

-tu as raison,si tu es là c'est en quelque sorte parce que j'ai besoin de toi

Il s'installe sur un sofa à l'autre bout de la pièce

-enfin...de tes talents de séductrice.

-je ne vois pas de quoi vous me parlez

-un de mes hommes,avec qui tu as joué au pickpocket,est venu me dire qu'il a trouvé la candidate parfaite pour le job que je te proposerai et qui plus est cette femme a des talents d'agents secrets,de grandes aptitudes physiques et n'a pas froid aux yeux et de ce que je vois...il n'avait pas tort

Je lui arrache son verre de Whisky que j'avale d'une traite puis m'installe sur son bureau,en posant mon pied sur un siège

-et que ce que je suis censée faire pour vous ? Séduire vos gardes peut-être?

-non...tu vas seduire des hommes de pouvoir

Les hommes que je t'indiquerai

-et que ce qui leur arrivera à ces gens ?

-curiosité...vilain défaut qui coute la vie des fois

-je ne ferai pas partie de vos plans,trouvez quelqu'un d'autre

Il rit et se lève

-le hic...c'est que je ne te laisse pas le choix,tu t'es embarquée dans tout ça,avec ou sans ton gré rien à battre,tu vas faire ce que je veux et point.

-je suis pas une de vos domestiques à qui vous pouvez donner des ordres.

-oui,parce que toi tu seras mon esclave maintenant

Je lui assène le verre que j'ai en main sur la tête ,il s'écroule dans un bruit sourd

-toujours sûr que les filles comme moi ça cours les rues ?

Je me presse vers l'extérieur et sors du bureau laissant le potentiel cadavre au sol

***

Refléchir avant d'agir,je ne sais pas qui a créé cette phrase mais quelque chose est sûre,je ne m'en sert jamais.

Combien de fois me l'as t-on donc repetée ?

Eva refléchi !

Je suis dans une pièce obscure au point de ne pas voir mes mains.

Je ne suis pas attachée,mais l'obscurité m'empêche de discerner la moindre sortie.

Donc je m'assois au sol,certains se diront y a pire mais être dans un endroit inconnu à la merci du diable dans le noir qui plus est,sachant qu'à n'importe quel moment il peut surgir derrière toi avec un couteau ou une arme,ça c'est une mort psychologique

Je commence à prier la Vierge Marie espérant que celle ci parlera à son fils en ma faveur parce qu'il a pas l'air décidé de m'aider

-je vous salue Marie pleine de grâce

Le Seigneur est avec vous

Vous êtes bénie entre toutes les femmes

Et Jesus le fruit de vos entrailles est béni

Sainte Marie mère de Dieu

Priez pour nous,pauvres pécheurs

Maintenant et à l'heure de notre mort Amen

Une lumière éclaire la pièce d'un coup,Jesus c'est toi ?

-prie,prie tant que tu peux encore

Je lève mes yeux s'adaptant très mal au changement brutal de luminosité dans cette pièce

-tu n'es rien qu'une femme interessée par l'argent et moi je t'en propose,beaucoup même que veux-tu de plus ?

-ma liberté

-tu devras choisir entre ta liberté et ta vie

-alors je serai comme ces marins qui ont préferé se jetter aux requins plutôt que vivre en esclave

Je me lève pour lui faire face

-tu ne te soucie donc pas de Peter ou Marlyse,ça serait triste qu'ils meurent d'un malheureux accident de voiture

La claque part toute seule et je reçois un bon coup de pied dans le ventre

-comment osez-vous ? Je me crispe

-désolé,je suis pour l'égalité des sexes

-abruti !

Il m'attrape par la machoire et me colle à un mur

-j'ai l'impression que tu ne te rends pas compte de celui à qui tu parles

Je le repousse brutalement et bombe le torse,la tête levée avec un air qui se veut dominateur

-je m'en contre fou de qui vous êtes,tout ce que je veux c'est rentrer dans ma vie qui etais certes merdique mais au moins c'était mieux que cet enfer dans le quel vous me faites entrer

Il ne me repond pas et se contente de se retourner

-je vais te laisser seule que tu reflechisses un peu

Je n'ai pas le temps de répondre que la porte se ferme et que la lumière se ré-éteint.

Attends il est en train de me punir là ?

C'est moi ou il y a un noir atroce dans cette pièce alors qu'il est 9 heures du mat ?

Ça ne m'emmene qu'à une conclusion,je suis au sous sol,je dois bien trouver un moyen de m'échapper !

Je m'assois un moment et commence à réflechir

Mais voilà c'est si simple...

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