Chapitre 4 Comment as-tu osé me tendre un piège

Mais si son fils le signerait ou non, c'était à lui de décider.

Fier et arrogant, son fils pourrait penser qu'aucune femme au monde ne le méritait. Il le signerait probablement, n'est-ce pas ?

Mais il ne savait pas encore qu'il avait une femme si belle.

« Monsieur, j'ai quelque chose à faire. Je dois y aller maintenant », a prétexté Nina avant de s'enfuir.

Inutile de dire qu'elle était surprise que le vieil homme accepte si facilement. La simple pensée qu'elle pourrait retrouver son célibat et ne pas avoir à payer vingt millions l'a emplie de soulagement.

De plus, une fois divorcée, elle pouvait trouver un petit ami qu'elle aimait vraiment.

Quand Nina est partie, Jake a regardé le document dans sa main et demandé : « Monsieur, êtes-vous vraiment d'accord pour le divorce ? »

« Quel divorce ? » Pour être honnête, Sam était bouleversé.

Il lui avait été très difficile d'avoir une belle-fille ! Comment pouvait-il la laisser partir ?

« Alors, l'accord... » « Dois-je le donner à M. John ou non ? », voulait demander Jake, mais il a ravalé ses mots.

Un regard sournois est passé dans les yeux de Sam alors qu'il regardait le document. « Trouve un endroit où le garder. Je suis trop vieux pour me souvenir des choses. »

Étant donné qu'il était très vieux, il était normal qu'il ait une mauvaise mémoire.

« Oui monsieur. » Jake a aussitôt compris que le vieil homme ne voulait pas donner le document à son fils.

Une étincelle dans les yeux, Sam s'est promis qu'il ferait des reproches à son plus jeune fils dès son arrivée. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que ce serment dans son esprit fasse éternuer John alors qu'il était en route vers la maison.

« Atchoum... »

L'éternuement soudain a troublé John.

Henry l'a regardé dans le rétroviseur, « Monsieur, ça va ? Voulez-vous que j'éteigne la climatisation ? »

Au lieu de lui répondre, il a lâché froidement : « Concentre-toi sur la route. »

« Oui monsieur. » Malgré qu'il ait été ignoré, le garçon a haussé un peu les sourcils.

Après un tournant, ils sont arrivés sur la voie SQ, et le clignotant allumé, le chauffeur a klaxonné avant de tourner pour éviter tout accident.

Dès qu'ils sont montés complètement sur la route, une silhouette est soudain apparue devant eux.

Choqué, le jeune homme au volant a de nouveau klaxonné et appuyé sur les freins aussi vite qu'il le pouvait.

Le vacarme a fait que Nina, qui était plongée dans le bonheur d'être de nouveau célibataire, a levé la tête pour se rendre compte qu'une Maybach se dirigeait droit vers elle et elle s'est figée.

Paralysée, elle semblaient avoir soudain les pieds en plomb.

« Stop. Arrête la voiture ! » Son cœur battait la chamade et ses yeux étaient écarquillés, mais elle ne pouvait pas bouger.

Heureusement, Henry a réussi à freiner juste à temps. Il y avait une odeur de pneu brûlé dans l'air.

La distance entre le véhicule et la fille était si réduite que s'ils s'étaient arrêtés une demi-seconde plus tard, ils l'auraient heurtée.

En état de choc, elle a perdu l'équilibre et est tombée au sol, ayant égratigné les mains.

De leur côté, les deux hommes dans la voiture ont été propulsés en avant par le freinage.

Se retenant au volant, l'assistant a pu se stabiliser rapidement, mais John n'a pas eu autant de chance et sa chemise impeccablement repassée était froissée.

« Henry ! », a-t-il hurlé avec colère. Il était évident qu'il était extrêmement furieux.

Le garçon en a eu des frissons car c'était son premier jour de travail et il avait déjà fait plusieurs gaffes. Qu'avait-il fait de mal cette fois ?

Se préparant à être grondé, l'assistant a serré les dents et expliqué : « Une femme s'est mise en travers du chemin. Je suis désolé monsieur ! »

En le toisant, le PDG a ajusté ses vêtements et regardé la fille par terre devant le véhicule.

Il ne pouvait rien voir à part ses longs cheveux noirs et la moitié de son visage, mais ça le rendait malade.

Quoi qu'il en soit, étant l'homme froid qu'il était, John a détourné les yeux. « Allons-y ».

Henry était stupéfait. Ne devait-il pas poser des questions sur l'état de la femme ?

Il savait déjà que la réponse était non, son patron ayant toujours été un homme sans cœur.

Comme il était plus important pour lui de ne pas perdre son travail, il a tourné le volant et était sur le point de partir lorsque Nina a repris ses esprits.

En voyant que la voiture était sur le point de partir, elle a pensé à ce qui lui était arrivé la nuit précédente et maintenant à sa paume douloureuse, et elle était en colère.

Endurant la douleur, elle s'est levée et a étiré les bras pour arrêter le véhicule, poussant le garçon à appuyer sur les freins une deuxième fois.

Agacé, son patron a fermé les yeux avec colère. « Monsieur, elle a arrêté la voiture. »

Sans arranger ses cheveux en désordre, Nina s'est approchée de la voiture pour frapper à la vitre. La voyant ouverte, elle a immédiatement dit : « Vous venez de me renverser, vous n'avez pas vu ? »

Vêtue de blanc et les cheveux ébouriffés, la jeune femme ressemblait à un fantôme qui venait les hanter. La vérité est que c'était un peu effrayant pour le conducteur.

« Mademoiselle, ça va ? », a-t-il demandé, en déglutissant abondamment.

Avait-elle l'air d'aller bien ? Sa question était ridicule pour elle.

Puis elle a arrangé ses cheveux derrière ses oreilles, exposant tout son visage, puis étendu ses mains sanglantes.

« Amenez-moi à l'hôpital. »

C'était une véritable coïncidence qu'elle n'ait pas encore pris de taxi après avoir quitté la maison de son beau-père.

Dès qu'il a vu son visage de plein fouet, les yeux d'Henry se sont écarquillés.

« N'est-elle pas la femme du patron ? »

Inconsciemment, il a tourné la tête pour regarder John et découvert qu'il la regardait déjà.

Ses traits sans maquillage étaient très délicats et ses pupilles ambrées étincelaient dans ses yeux en amande pleins de séduction naturelle.

« Bonjour petite ! » Curieusement, le PDG était de bonne humeur en voyant la jeune fille qui le suppliait la veille.

C'était comme si le destin les faisait se rencontrer pour la deuxième fois, même s'il ne pouvait pas dire si c'était une coïncidence ou un autre de ses tours.

La vérité est que ce qu'il détestait le plus était d'être dupé, alors quand il a envisagé cette possibilité, son sourire a disparu progressivement.

Une fois que la fille a réalisé qu'il était l'homme qui lui coûterait vingt millions, ses lèvres se sont desséchées alors qu'elle était de plus en plus furieuse.

Après les avoir humectées avec sa langue, elle a demandé : « Tonton, que faites-vous ici ? »

Elle avait l'air confuse.

Elle avait déjà eu la malchance de le rencontrer, mais elle pensait qu'elle ne le reverrait plus jamais, et essayait de tout oublier. Alors pourquoi devait-elle le rencontrer à nouveau maintenant ?

Il l'avait presque tuée la nuit précédente, maintenant quoi, il voulait la tuer à tout prix ?

Le fait qu'elle l'appelle « tonton » l'a mis de mauvaise humeur en une fraction de seconde. Cependant, il venait de l'appeler « petite ». Il avait trente ans, il semblait donc normal d'être appelé « tonton ».

« Petite fille. N'es-tu pas contente de me voir ? » Il y avait un soupçon de déception dans sa voix. D'innombrables filles étaient obsédées par lui et le persécutaient même, en raison de son statut, de son talent et de son apparence, mais pourquoi était-elle si désireuse de l'éviter ?

Avait-elle peur qu'il la dévore toute crue ?

Oh, ça il l'avait déjà fait.

Elle ne voulait rien dire.

Pourquoi devrait-elle être contente ?

Était-il fou ?

Certes, il était beau, mais à son avis, il n'était qu'un fou furieux qui s'était échappé d'un hôpital psychiatrique.

« Adieu ». Dès qu'elle a découvert que c'était le même homme de la veille, elle s'est dit qu'il valait mieux qu'elle prenne un taxi

« Stop ! » Elle l'avait déjà quitté la veille, et maintenant elle allait encore faire de même !

Déçu et agacé, il a ouvert la portière et l'a fait tomber sur le siège en la tirant vers lui.

À cause de sa grande silhouette, Nina se sentait oppressée, surtout dans un espace confiné.

« Que voulez-vous ? » Son visage froid lui faisait un peu peur.

Avec un léger sourire, John l'a tenue par la mâchoire. « Dis-moi, comment as-tu osé me tendre un piège ? »

Il a délibérément parlé avec une voix grave et traînante, lourde de menaces.