Autre vent
J'écoute le soir
qui vagit dans mes oreilles
comme un tombeau
le bourdon du silence
qui s'étouffe, là
entre vie et trépas
C'est le vent du vide
l'ornière sèche que
les saccades de nuit dissèquent...
Aux marchés
Aux marchés :
Aux giries du temps et modernes danses
vos coquilles mots leur vide :
prétentieuses niaiseries des marchands
Sous le sable et les cendres du goût
un vertige à la bête sentence
vos élans laids la salive du temps
Dans l'affliction des corps perdus
la détresse l'âme à la honte :
vies coïncidentes déliquescentes
Aux pages du dictionnaire ?
Bien sûr, il y a ta voix
elle m'a si bien parlé de moi la cajoleuse.
Elle peut porter si claire le reste du temps
et même sans peur, crier tempête parfois !
Bien sûr, il y a tes yeux
tantôt bruns, directs perçant l'acier
de cette intensité vive qui étincelle
tantôt l'émeraude de ce puits menthe a l'eau
coulée de lumière si le soleil s'y noie.
Bien sûr, il y a ton corps
Vif présent balance comme tel
duo & duel, du bas et du haut
bras épaules prêts à braver le ciel, fiers au combat.
Vivats aux Terres rondes du bas et leur cascade de galbes doux
comme j'aimerais m'en repaître d'émois encore
la carte m'a gravé le ventre, de ma chair tisse le drapeau.
Comme elles manquent crues à ma nuit asséchée,
tant la douleur depuis va, me desquamant la peau !
et Bien sûr, il y a l'amour
magnétique source elle abreuve ma Vie durant, tu le sais bien...
TOI tu t'angoisses tant de tarir, que ta Vie sans fin court à l'éclat !
Alors, comment dire tout ça et faire comprendre d'un mot ?
Tout ce qui reste : une étreinte à l'empreinte profonde,
la Vie, la vraie vécue en chair et en os ; l'amour pur, celui des enfants !
Alors je tente un MOT ma foi, il est dans le dictionnaire, je crois :
FASCINATIONTENDRESSEAMOURFOUPASSION
GRATITUDEAJAMAIS
mais sur plusieurs pages à la fois !
Avril
Et ce printemps qui est là
comme une veste légère
entre brise et frais matins ;
on a oublié de lui ouvrir !
Alors avril qui veut et vient
pousse sa tête de bélier fier
des bourgeons plein les bras...
Borde la
Border sa solitude
comme un enfant malade
la voir vivre et dormir
avec en coin un sourire
Contempler l'Univers
ce bol réchauffé la bière
sur ce bout de guéridon
nature morte et dérision...
Refermer le drap de son côté du lit
plier ses jambes sous son ventre puis
la serrer lui prendre la main pour
Oublier demain