Chapitre 2 Chapitre 2

Gloria finit à peine son petit déjeuner lorsque le bruit d'une voiture retentit à l'extérieur. En regardant par la fenêtre, elle vit Jacob sortir de son véhicule. Il était impeccablement habillé, portant un costume gris anthracite parfaitement taillé, une chemise blanche et une cravate bleue assortie aux boutons de manchette. Son allure dégageait une élégance naturelle, rehaussée par son sourire chaleureux et ses cheveux soigneusement coiffés.

- Jacob est là, dit Gloria en se levant précipitamment. À plus tard, Charlotte.

Elle attrapa son sac et, après un dernier regard à sa sœur, se précipita dehors pour rejoindre Jacob.

- Bonjour, Jacob ! lança-t-elle en montant dans la voiture.

- Bonjour, Gloria. Prête pour une nouvelle journée ? répondit-il avec un sourire en coin, avant de démarrer la voiture et de prendre la route vers le bureau.

À l'intérieur de la maison, Charlotte observa la scène depuis la fenêtre, un mélange de frustration et de tristesse dans le regard. Elle espérait que, d'une manière ou d'une autre, sa sœur finirait par réaliser ce qu'elle avait sous les yeux avant qu'il ne soit trop tard.

Sur la route...

Dans la voiture, Jacob jetait de temps à autre des regards en direction de Gloria, espérant capter son attention.

- Alors, comment s'est passée ta soirée hier ? demanda-t-il, espérant amorcer une conversation.

Gloria, les yeux rivés sur son téléphone, tapotait furieusement sur l'écran, répondant à des messages et parcourant ses réseaux sociaux. Elle lui répondit d'un ton distrait :

- Oh, c'était sympa. Les filles et moi avons passé un bon moment.

Jacob hocha la tête, tentant de cacher sa déception devant le manque d'engagement de Gloria dans la conversation.

- Content de l'entendre, dit-il simplement, ses mains se crispant légèrement sur le volant.

Le silence retomba dans la voiture, seulement interrompu par les bruits de la ville qui s'éveillait. Jacob se concentra sur la route, son esprit bouillonnant de pensées inavouées. Ils arrivèrent finalement devant le bâtiment imposant où Gloria travaillait. Elle descendit rapidement de la voiture, jetant un regard rapide à Jacob.

- Merci pour le lift, Jacob. À plus tard ! dit-elle avant de se diriger vers l'entrée, sans attendre de réponse.

Jacob la regarda s'éloigner, un soupir échappant de ses lèvres. Il redémarra la voiture et prit la direction de son cabinet d'avocats. Les rues défilèrent sous ses yeux, mais son esprit restait focalisé sur Gloria. Il se demandait s'il arriverait un jour à briser la barrière de leur amitié pour lui faire comprendre ce qu'il ressentait réellement pour elle.

Au cabinet, Jacob fut accueilli par son assistante, Sophie, une jeune femme dynamique et organisée.

- Bonjour, monsieur Jacob. Vous avez une réunion avec le conseil d'administration à 9h, et monsieur Marcos a demandé un rendez-vous en fin de matinée, annonça-t-elle en le suivant jusqu'à son bureau.

- Merci, Sophie. Préparez les dossiers pour la réunion, je vais m'apprêter rapidement, répondit Jacob en entrant dans son bureau spacieux.

Il s'assit à son bureau, prenant un moment pour se recentrer. Il passa une main dans ses cheveux, essayant de chasser les pensées de Gloria de son esprit. Il savait qu'il devait rester professionnel, malgré les tourments de son cœur.

Quelques heures plus tard, après une série de réunions et de consultations, Jacob se retrouva enfin seul dans son bureau. Il se laissa aller contre le dossier de sa chaise, fermant les yeux quelques instants pour se détendre. Son téléphone vibra, le ramenant brusquement à la réalité. C'était un message de Mousse, son meilleur ami et frère de cœur. Mousse lui proposait de se retrouver dans leur restaurant habituel pour la pause déjeuner. Jacob consulta l'heure et vit qu'il était temps de faire une pause. Il répondit rapidement au message, confirmant qu'il serait là dans quinze minutes.

Le quart d'heure passa vite et Jacob rejoignit Mousse au restaurant. Dès leur arrivée, ils passèrent leur commande, optant pour leurs plats favoris. Pourtant, même en compagnie de son ami, Jacob n'était pas vraiment présent. Ses pensées étaient ailleurs, hantées par Gloria. Pourquoi ne pouvait-elle pas le voir autrement que comme un simple ami ?

Mousse, attentif et compréhensif, remarqua rapidement l'état d'esprit de Jacob. Après quelques minutes de silence inconfortable, il décida d'aborder le sujet.

- Jacob, qu'est-ce qui se passe ? Tu n'es pas du tout toi-même aujourd'hui, remarqua Mousse en prenant une portion de viande de poulet.

Jacob soupira, posant son regard sur la table avant de répondre :

- C'est Gloria. Je n'arrête pas de penser à elle. J'ai l'impression qu'elle ne me verra jamais autrement que comme un ami. Ça me tue de l'intérieur, Mousse.

Mousse hocha la tête, comprenant parfaitement la situation. Il savait combien Jacob tenait à Gloria et à quel point cette indifférence lui pesait.

- Écoute, Jacob, tu ne peux pas continuer comme ça. Il faut que tu lui dises ce que tu ressens. Peut-être qu'elle ne capte pas tes signaux, peut-être qu'elle a besoin de quelque chose de plus direct, de plus clair.

Jacob le regarda, incertain.

- Tu penses vraiment que je devrais lui avouer mes sentiments ?

- Absolument, répondit Mousse sans hésiter. Organise quelque chose de spécial. Une soirée romantique, où tu pourras lui parler à cœur ouvert, sans détours. C'est le seul moyen de savoir ce qu'elle ressent vraiment.

Inspiré par les paroles de son ami, Jacob sentit une nouvelle détermination naître en lui.

- Tu as raison, Mousse. J'ai besoin de lui parler. Je vais organiser une soirée romantique pour elle et lui avouer ce que j'ai sur le cœur.

Mousse sourit, satisfait de voir son ami reprendre du poil de la bête.

- C'est l'esprit, Jacob. Et peu importe sa réponse, au moins tu sauras où tu en es, et tu pourras avancer.

Ils continuèrent leur déjeuner, Jacob se sentant un peu plus léger après avoir partagé ses préoccupations avec Mousse. Il se mit à imaginer cette soirée, pensant à chaque détail pour rendre ce moment inoubliable pour Gloria. Peut-être que, ce soir-là, elle verrait enfin en lui plus qu'un simple ami. Peut-être que ce serait le début de quelque chose de nouveau, de beau et de vrai.