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Life Born Project

Raxkagu
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Chapitre 1 Prologue: Nick

« Ça faisait deux heures que j'attendais devant le magasin de jeux vidéo. Je commençais à avoir mal au jambe et la chaleur n'arrangeait rien.

- Vous pouvez pas faire attention ? Dis-je en tentant d'esquiver un coude qui se rapprochait dangereusement de mon visage.

Malheureusement pour moi, je me le prit quand même. Une sensation douloureuse me picotait le nez. Heureusement, rien de cassé. Une demi-heure plus tard, je sortais du magasin, un paquet sous le bras. Je parcourus les cinq cent mètres jusqu'à mon arrêt de bus en deux deux. J'avais qu'une seule hâte, l'essayer. Le bus arriva trois minutes plus tard et je m'empressai de monter dedans.

Alors que je me levais pour laisser ma place à une personne âgée, je sentis une vibration dans ma poche. Je pris mon portable et décrocha.

- Alors vieux, dit la voix au bout du fil, tu as réussi à avoir The last...

Le bus pilla d'un coup devant un feu rouge. Je réussi tant bien que mal à m'accrocher au siège devant moi tout en faisant en sorte de ne pas faire tomber le paquet que j'avais sous le bras mais mon portable m'échappa des mains.

- Est-ce que tout va bien, me demanda un vieil homme en ramassant mon portable.

Nos deux regards se croisèrent. Il avait les yeux noir, une barbe blanche bien taillé et portait un costard noir fait sur mesure.

- Oui, lui répondis-je en prenant mon portable qu'il me tendais, je vous remercie.

Il hocha la tête et se tourna vers le paysage rural que l'on pouvait voir depuis la fenêtre. Je vérifia l'état de mon portable. Heureusement il n'y avait rien et je le remis aussitôt au niveau de mon oreille.

- Désolé, le bus a freiné brusquement et mon portable m'a échappé. Sinon oui, j'ai réussi à l'acheter, en version collector. On se fait une partie quand je rentre ?

- Ouai si tu veux avec plaisir, dit la voix à l'autre bout du fil. Bon, je te laisse, mes pâtes sont sur le feu.

Tandis que je rangeais mon téléphone dans ma poche, je fus intrigué par un cliquetis sur le sol. Je vis le vieil homme barbue descendre du bus ainsi qu'un vieux trousseau de clé au sol.

..........

- Je suis rentré, je monte jouer avec Mathieu toute la soirée. A demain !

- Mathieu est là ? me demandait ma mère depuis la cuisine.

- Non, on va jouer en ligne, lui répondis-je en commençant à grimper l' escalier en bois pour me diriger vers ma chambre. Et bonne soirée de mariage !

- Merci mon chou, me dit ma mère en sortant de la cuisine pour venir à ma rencontre. Et comment va ton dos ? C'était une sacré chute ce matin, j'ai bien cru que...

- Tout va bien, la coupais-je, ne t'inquiètes pas. Tu feras attention, tu as de la confiture sur ton tablier.

Une fois dans ma chambre, je ferma ma porte à clé et commença à déballer le paquets pour en sortir le contenu et le mettre sur mon lit. Je sortis également le vieux trousseau de clé que je mis sur mon bureau en me promettant de retrouver la personne à qui il appartenait. Une fois mon portable posé, je me jetais sur le lit en évitant d'écraser la boîte du jeu et prit ma manette de XBS 5 et alluma la console qui se trouvait sur une petite étagère au-dessus de moi. J'allumai la télé et mis le disque du jeu dans le lecteur. Après cinq minutes de chargement, je lançais le jeu.

..........

- Mon cœur, il est onze heures, me dit ma mère. En me caressant les cheveux. Il va falloir que tu te lèves.

- Mmmm... Il est super tôt maman.

- Si tu veux, A qu'elle heure tu t'es couché hier soir encore ? C'est bien ce que je pensais. Tu sais c'est bien beau de faire des soirées jeux vidéos mais après il faut aussi les assumer. En tout cas, ton père va avoir besoin de toi dans une heure pour ramasser les branches dans le jardin. Et profites en pour ranger ta chambre.

Ma mère sortit de la chambre en laissant la porte entrouverte. J'allais m'asseoir sur mon lit quand je fus pris de vertiges et d'un douloureux mal de crâne. Je me sentais fatigué, ma mère avait raison, faire la fête c'est une chose, l'assumer en est une autre. En plus de mes maux de tête, une atroce douleur dans le dos me secoua. Elle était sûrement due à la chute que j'avais faite hier. Je me levais donc enfin de mon lit avec grande difficulté. Ma chambre ressemblait vraiment à une chambre d'adolescent. Des bouteilles de bières entassées dans un coin, quelques paquets de cigarettes sur l'étagère au-dessus de mon lit, sans oublier ma console de jeux, ainsi que quelques boîtes vides de plat réchauffé. Mon mal de crâne continuait et j'avais un peu de mal à poser un pied devant l'autre.

- Va chier !!!

Au moment où je posais mon pied à terre pour ouvrir ma porte, je sentis une douleur aiguë me parcourir la jambe. Je regardais par terre pour chercher le petit objet qui était la source de mon malheur lorsque je le vis.

Un lego, dis-je en prenant le petit objet en plastique, combien de fois vais-je devoir te dire que je ne veux pas que tu entres dans ma chambre sans ma permission...

Ce petit lego en question appartenait à mon petit frère Jason. Il avait la vilaine manie de venir jouer dans ma chambre malgré mes nombreuses interdictions.

Une fois la porte ouverte, je me tourna afin de scruter la pièce puis referma derrière moi. En m'avançant pour descendre à la cuisine par l'escalier, j'entendis une voix qui tentait de chanter. En tournant la tête vers celle-ci, je vis la porte de la salle de bain entrouverte. C'était probablement ma sœur qui se préparait pour sortir avec ses copines.

La maison était calme, si on ne comptait pas le bruit de la machine à laver et la voix fausse de ma sœur. Je descendis l'escalier et me dirigeai aussitôt vers la cuisine. Ma mère devait probablement être dans le jardin avec mon père. Je jetais un coup d'œil à la tapisserie. Elle était de couleur mauve... Je détestais cette couleur autant que son nom. Une fois ma critique terminée, je vérifia le contenu du frigo. Il était presque vide. Il ne restait que quelques yaourts aux fruits et une bouteille de lait. Je pris cette dernière et rempli la moitié d'un bol avec. Ensuite, je trouvais mon bonheur dans le placard derrière moi, un paquet de céréales au miel. Une fois mon petit déjeuner prêt, je m'assis sur le canapé et alluma la télé. C'était les informations, un flash spécial.

- « En effet Sarah, je suis actuellement à Oekslow. Cette ville paisible de 15 000 habitants à été le théâtre d'atrocité presque surnaturelle. J'ai pu interroger différents témoins sur les événements qui se sont déroulés hier soir et ils m'ont tous donné la même version des faits. De plus, il faut également noter l'incident qui a eu lieu ce matin à l'entreprise Gemini. Cette grande entreprise qui s'est démarquée de ses concurrents grâce au projet Life Born est au cœur d'une histoire sanglante. Ce qu'il faut savoir avant tout, c'est que cette entreprise est un groupe à dimensions internationales ; ainsi cet événement ne touche pas qu'une seule nation. De plus, on peut noter que son chiffre d'affaires dépasse les 12 milliards. Ce groupe devait, cette année, dépasser les 200 milles collaborateurs dans le monde. Enfin, ils comptaient l'année dernière 70 % des jeunes diplômés de la capitale. »

D'un geste lent, j'éteignis la télé et alla poser mon bol dans l'évier avant de remonter dans ma chambre. Une fois arrivé, je pris mon portable sur le bureau non loin de la fenêtre. J'ouvris cette dernière et jeta un coup d'œil discret dehors. C'était un matin d'été, je sentais l'air chaud me caresser le visage et entrer dans ma chambre. Des enfants jouaient dehors au ballon, d'autres à chats. Je m'assis sur la chaise face au bureau et alluma mon portable. J'avais un appel en absence d'un numéro que je reconnu tout de suite, Mathieu, et un message. Je rappellerais Mathieu plus tard. Le numéro du message m'était inconnu et ce dernier était en lui même assez étrange.

« Tout d'abord, il est inutile de tenter de rappeler ce numéro, vous n'aurez personne et ce serait une immense perte de temps pour vous. Ce temps même est précieux ; aussi précieux que nos choix que nous avons à faire dans la vie. Certains de ses choix sont plus importants et ont plus de conséquence tels un papillon battant des ailes provoquant une bourrasque à un autre endroit. »

Le message était signé « G ». Je pris une profonde respiration avant de venir m'allonger sur mon lit et de contempler mon plafond blanc. Tout en fermant les yeux, je repensais à la signification du message avant de me résoudre à penser que c'était un faux numéro. Sûrement une mauvaise blague. »

D'un geste lent, il pose le stylo à côté de lui et relut ce qu'il venait d'écrire... Une larme coule le long de sa joue qu'il s'empresse d'essuyer.

Il se leve de son matelas gonflable en saisissant sa lampe torche et se dirige vers la petite fenêtre en face de lui. Il aperçoit un bâtiment en feu ; il n'y avait personne dans les rues mais on pouvait entendre des coups de feu. Il jete un coup d'œil à sa montre, dans 1h l'aube allait se lever. Il jete un dernier regard au bâtiment avant de se retourner vers sa « chambre ».

Il prend son sac et rangea toutes ses affaires à l'intérieur. Il se résigne à emporter le matelas et ouvre la porte de l'appartement.

Il s'arrête un moment pour regarder le ciel. Cela faisait maintenant 1 mois que la société était tombée. 1 mois qu'il devait survivre par ses propres moyens. Les communications avec l'armée avaient été coupées 1 semaine plus tôt. Il n'y avait plus d'électricité, plus d'eau et la nourriture commençait à se faire rare. Il avait lu quelque part que les grandes villes seraient les premières à tomber et que les gens se précipiteraient sur la nourriture égoïstement. L'eau n'était plus potable et il fallait trouver un moyen pour la faire chauffer.

Il se remit en route, inspectant les quelques magasins et boulangeries qu'il trouvait sur la route, il réussit à trouver 2 conserves de haricots. Son but était de sortir de la ville mais il avait besoin de plus de réserves et il ne souhaitait pas le faire seul, il savait qu'il y avait des survivants... Il voulait y croire. Il s'arrête brusquement devant un panneau d'affichage. Il tombe alors à genoux devant ce dernier. Il y avait donc encore de l'espoir...

Il laisse le panneau derrière lui et s'engage dans une petite ruelle. C'était le chemin le plus rapide pour aller à Atlante.

            
            

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