Il pose délicatement son doigt sur sa langue et le pointe en l'air. Le vent chaud venait du Sud. Il remit son carquois sur son dos et prit son arc posait au sol. Il jete un coup d'œil aux alentours puis se remit en marche.
Après cinq minutes à faire le chemin inverse dans les bois, il reconnut l'arbre ou il avait caché les deux écureuils qu'il avait chassé. Il s'agenouille au bord du tronc et déblaye les feuilles jusqu'à ce qu'il aperçoive de la fourrure. Il prit sa maigre chasse et profite quelques instants de ce vent chaud puis se remit en marche.
Il sort de la forêt 30 minutes plus tard. Il s'arrête pour regarder le triste paysage. En face de lui se trouvait Atlante ; depuis plus de 3 semaines, c'était devenue une ville fantôme. Les haut building du Quartier des Affaires qui était, d'habitude éclairé et animé se trouvait sans vie. De même pour ce bâtiment en chantier qu'il avait l'habitude d'explorer la nuit.
Il se retourne vers la forêt et lui adressa un léger signe de la main puis longe le petit chemin de terre qui le conduirait en ville.
Le ciel était bleu, sans nuage mais avec un petit vent léger. Il se laisse tranquillement descendre le long du chemin puis arriva au vieil entrepôt. Il dépose son arc et son carquois et sort une rose fanée de sa poche. Il s'approche alors de la porte de l'entrepôt et dépose la rose à côté de plusieurs autres fleurs. Il partit avant que l'odeur infecte que dégageait le lieu ne le fasse vomir.
Il laisse alors l'entrepôt derrière lui et arrive au abord d'Atlante 30 minutes plus tard.
-Tu as mis du temps, dit une voix derrière lui.
Il se retourne et se retrouve face à une fille assez maigres, ses cernes sous ses yeux marron trahissaient un manque de sommeil. Elle avait les cheveux coloré. La partie droite était noir et la gauche rose.
- Désolé Rose, lui dit-il en souriant, j'ai pourchassé un cerf pendant 2 h avant de perdre sa trace. Mais je ne rentre pas les mains vides.
Sur ces mots, il souleve les deux écureuils triomphants.
- Tu veux vraiment que je mange des écureuils ?! Lui demande Rose en touchant du bout des doigts le corps des deux animaux inertes.
- Tu veux aller chasser ? Lui demande le garçon en enlevant la capuche de sa veste noir.
- Sans façon... murmure doucement Rose. Tu fais ça très bien Kagu...
Kagu se retourne vers la route qui s'étendait devant lui.
- C'est quand même bizarre cette histoire d'épidémie non? lui demande Rose.
Kagu acquiesce et s'engage sur la route, regardant du coin de l'œil si Rose le suivait. Il avait peur pour elle, bien qu'il savait qu'elle pourrait se débrouiller seule .Mais c'était quand même sa petite sœur...
- Regarde, lui dit Rose en lui montrant du doigt un oiseau qui volait haut dans le ciel. Il ont l'air tellement paisible non ?
Kagu jete un rapide coup d'œil à l'oiseau. C'est vrai que depuis que les villes étaient devenues désertes, la nature reprenait de plus en plus ses droit.
- On arrive au cimetière, lui lançe Kagu en apercevant deux voitures au milieu de la route.
- Je déteste cet endroit, dit Rose mélancoliquement.
Lui aussi détestait cet endroit. Ça lui rappelait leurs défunts parents. D'un geste rapide, il chasse cette pensée comme une mouche et accélére le pas. Il voulait rentrer avant la nuit.
- Kagu, ralentis...
Ce dernier se retourne vers Rose et lui sourit puis continua de marcher. Ils avaient encore 30 min de marche à faire pour rentrer « chez eux ».
..........
- J'ai super mal aux jambes... dit Rose tout en se massant les pieds. Elle était allongée sur le canapé dans le petit appartement qu'y leurs servait de refuge pour l'instant.
-On a marché que 30 min Rose, lui répondit gentiment Kagu en entrant dans le salon, deux assiettes dans chaque main.
Il en dépose une sur la petite table devant Rose et s'assoie en tailleur devant cette dernière.
- Ou a tu trouvé ces pommes de terre ? Lui demande Rose en tâtant cette dernière du bout des doigts.
- Dans un petit magasin hier quand je suis partis chercher de la nourriture.
Il pique une pomme de terre et l'enfourne dans sa bouche. Elle était tiède et fade mais le curry qu'il avait mis dedans permettait de faire abstraction de ce goût.
- C'est pas dégueu... lui dit Rose qui avait déjà fini son assiette.
- Tu aurais pu au moins faire l'effort de savourer ma cuisine, lui dit Kagu en faisant une mine triste. Tu es une vraie goinfre...
Une fois leur maigre repas avalé, Rose partit se coucher tandis que Kagu alla faire la vaisselle.
- Tu crois que les autres ville sont comme nous ? Lui demande Rose depuis le salon. Ça se trouve, c'est une sorte de caméra cachée pour nous tester...
- Oui, tu as raison et des millions de personnes peuvent te regarder sous la douche, lui répond calmement Kagu.
Il entend alors Rose rouspétait et esquisse un sourire.
Une fois la vaisselle terminée, il met de côté les trois bouteilles d'eau qu'il avait utilisées puis va rejoindre Rose dans le salon. Elle était déjà couchée dans le canapé. Il se dirige alors vers l'armoire au fond de la pièce et y sortit un matelas gonflable qu'il déposa à canapé du canapé. 10 Min plus tard, il se coucha sur le dos et réduisit la luminosité de la lampe à huile qu'il avait trouvé il y a maintenant 2 semaines.
-Kagu... Commençe Rose. Tu penses qu'il y en a d'autres... Des survivants ?
- Oui, répond ce dernier. Mais ils doivent se cacher...
- Tu te rappelles ce que disait Maman quand elle nous voyait escalader le toit de la maison ?
- Que même les vieux singes seraient jaloux de notre talent, répond-il doucement.
- Ça me manque, de courir sur les toits, de sauter au-dessus du vide...
- Ça me manque aussi Rose... On pourra y aller dans la semaine si tu veux...