Chapitre 9 Chapitre.8

Chapitre 8

"Bonjour, Lúcio." Lui adressa-t-il indifférent. Il jeta un regard à la jeune femme et à Lúcio la tenant par les cheveux, puis secoua légèrement la tête en signe de désapprobation, regardant la fille dans les yeux pendant qu'elle était désespérée.

"Lâche la fille, ta mère ne t'a pas appris à traiter les femmes." ordonna-t-il avec calme et Lúcio la relâcha immédiatement.

"Espèce de porc !" Cria Luz, lui donnant un coup de genou dans l'entrejambe et s'échappa du bureau sans même remercier l'homme qui l'avait sauvée à nouveau.

Lúcio s'effondra à genoux par terre, dos à l'homme qui l'observait maintenant comme s'il ressentait sa douleur, mais il se tourna rapidement vers le papier au sol.

"Monseigneur..." murmura-t-il en se levant avec toute la force qu'il avait. "Que faites-vous ici ?

"Tu sais, je suis propriétaire de toutes les boîtes de nuit de cette région, mais je n'avais pas l'intention de revenir si vite, jusqu'à ce qu'un sujet urgent à régler apparaisse et je te trouve en train d'essayer de violer une femme dans mon établissement." vociféra-t-il sans changer de voix.

"Elle... Elle ne faisait que jouer un rôle, c'est une strip-teaseuse d'ici, Luz Alessandra n'est qu'une salope de plus," dit-il encore en agonisant de douleur.

"Ce coup de pied était bien joué... Luz Alessandra ? Intéressant, mais ce n'est pas de cela dont je veux parler. Il y a quelque temps que je voulais régler certaines choses, et Don est irrité contre toi. Normalement, c'est lui qui a le dernier mot, mais il a décidé de me laisser gérer ça."

"Tu as parlé avec lui ?" demande-t-il craintivement.

"Non, on ne le voit que rarement, mais il a envoyé un message par le capo, et je te préviens, ta vie a une date d'expiration et elle approche. Tu distribues de la drogue dans les boîtes de nuit illégalement et sans le consentement de la mafia, tu cherches à me causer des ennuis ?" demande-t-il en se baissant devant lui, lui tenant la nuque de manière douloureuse. "Je ne laisserai pas mon nom être entaché par tes agissements illégaux visant à tirer profit de la mafia, règle ça."

"Oui, monsieur !" Accepta-t-il, terrifié.

Ils continuaient à parler tandis que Luz avançait rapidement hors de la boîte de nuit, mais elle trébucha sur quelque chose sans s'en rendre compte.

"Mademoiselle Luz !" s'exclama Scooby en la regardant de haut en bas. "Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas ?"

"Tout va bien." Mentit-elle en arrangeant ses cheveux en désordre et sa robe, mais il était évident que ce n'était pas le cas, et il le remarqua dès qu'il vit son bras avec une coupure.

"Qu'est-il arrivé ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?" insista-t-il, mais elle refusa de le dire.

Elle le regarda simplement, les lèvres tremblantes, mais abandonna l'idée de lui dire quoi que ce soit sur ce qui s'était passé là-bas.

"Ils n'ont rien fait, je suis juste un peu maladroite parfois." Mentit-elle encore une fois, il soupira simplement, essayant de rester patient, et en resta là.

"Viens avec moi, Leon t'attend dans la voiture."

"Vous m'avez suivie ?"

"Oui, tu es mariée avec lui, et aujourd'hui tu déménages à la maison, tu ne devrais pas être ici.

"Vu comment il m'a traitée aujourd'hui, je pensais qu'il me laisserait tranquille." grogna-t-elle contrariée.

"Mademoiselle Luz, je vais vous dire un secret, mais ne le répétez à personne." murmura-t-il discrètement alors qu'ils étaient encore dans l'allée. "Leon... Il n'accepte pas votre condition, mais il ne veut toujours pas prendre de risques et se faire soigner, il préfère mourir depuis qu'il a eu quelques déceptions. La façon dont il vous traite est juste pour vous tenir à distance et vous faire comprendre que vous ne pouvez pas tomber amoureuse de lui."

"Il est idiot, comme tous les autres, qu'est-ce que ça a à voir avec ce qu'ils lui ont fait ? S'il ne fait pas confiance aux gens, c'est très bien ! Mais il ne peut pas penser qu'en m'insultant et me faisant mal, ça changera quelque chose après notre mariage. Ils vont nous soulager et changer quelque chose, et... oui ! Je l'ai apprécié depuis que je l'ai revu, mais je suis d'accord avec lui, c'est une erreur !" marmonna-t-elle contrariée.

"Ne perdez pas espoir, tout ira bien."

"C'est ce que tout le monde dit, mais avant que ça aille bien, quelque chose de très mal se passe toujours."

Ils se dirigèrent vers la voiture où Leon les attendait, et tous les trois partirent en silence, jusqu'à ce que la notification du téléphone de Luz interrompe ce silence.

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Expéditeur : anonyme

/Nous n'avons pas encore fini, salope.

Rappelle-toi :

Tu es obligée de retourner à la You&Me.

Sois là encore aujourd'hui à 9 heures ou tu paieras

une amende pour chaque nuit manquée.

Luz a serré son téléphone, retenant la colère qui faisait couler les larmes. Leon tentait de l'observer dans le rétroviseur, mais elle a caché son visage.

"Tu t'es bien amusée pendant ce temps où je t'ai laissée seule ?" demanda-t-il avec ironie mais également de l'inquiétude.

"Que veux-tu dire par là, Leonardo ?" demanda-t-elle sérieusement, mais il n'y eut que le silence.

Une fois arrivée à la maison, Luz fut émerveillée par l'endroit, joyeux, coloré et luxueux dans un quartier noble. Il était normal que cet homme vive dans un tel lieu, après tout, il est le président de toutes les entreprises Insury.

"Bonjour ! Leon." Une dame d'âge moyen le salua puis regarda Luz, qui resta bouche bée.

"Comme elle est belle, votre épouse est vraiment éblouissante." s'exclama-t-elle gentiment.

"Merci, madame...

"Rejane, chère." dit-elle en souriant.

Rejane était un peu petite, portant un tailleur noir et blanc. Luz a rapidement compris qu'elle était la gouvernante de la maison.

"Voici ma femme dont je t'ai parlé, elle pourra t'aider et te montrer comment les choses doivent être. Je vais dans mon bureau maintenant." dit-il sèchement avant de partir avec Scooby.

Elle et Rejane se dirigèrent vers ce qui serait désormais son domaine. Elle commença à ranger ses affaires dans le grand dressing. Luz se promenait dans la chambre, examinant chaque détail. La coiffeuse était sa partie préférée.

"Je suis tellement heureuse que le monsieur Leon soit revenu marié." commenta Rejane avec enthousiasme.

"Hum !? Ce n'est pas vraiment une chose heureuse." murmura Luz.

"Tu ne l'aimes pas ?

"Je ne sais pas si je devrais répondre." Répondit-elle, se regardant dans le miroir avant de sentir Rejane saisir son bras, remarquant la coupure.

"Quelqu'un t'a agressée ?

"Non !" Retirant son bras de ses mains.

"Eh bien... Si tu ne veux pas en parler, c'est bien, je serai là si tu en as besoin. Peut-être que nous pourrons devenir de grandes amies." suggéra-t-elle avec un regard un peu désappointé.

Après que Rejane ait fini de l'aider, elle réfléchissait toujours à comment s'échapper pour se rendre à la boîte de nuit car elle ne pouvait pas manquer cette occasion.

Elle n'avait pas vu Leon de toute la journée. Un employé lui avait apporté son déjeuner et l'après-midi, Rejane l'avait emmenée faire un tour dans le jardin où elle avait rencontré Leon, mais elle l'avait simplement ignoré. Rejane n'avait pas manqué de remarquer la distance entre eux deux.

Le soir venu, Luz s'était préparée et, en sortant, avait marché dans le couloir en tenant ses talons à la main pour être discrète.

"Où vas-tu ?" Entendit-elle une voix, et la porte s'ouvrit à côté de sa chambre.

"Je sors avec une amie." Répondit-elle fermement.

"Tu ne peux pas sortir." Dit Leon abruptement.

"Je suis une prisonnière ?

"Non."

"Ah... parce que d'après ce que j'ai lu dans le contrat, cela ne disait pas que je devais être enfermée."

"Tu peux y aller, mais tu devras être accompagnée d'un garde du corps." ordonna-t-il sans discussion.

"Détends-toi ! J'ai toujours marché seule, je n'ai pas besoin de gardes du corps, tu es le seul ici en danger, Cendrillon." conclut-elle en poursuivant son chemin et en l'ignorant.

Leon n'a rien dit de plus, il est retourné dans sa chambre et a envoyé un message à Scooby pour que quelqu'un la suive.

Elle a pris un taxi pour se rendre à la boîte de nuit. Elle ne se doutait pas qu'elle était surveillée.

"Je savais que tu serais prudente." dit Marcone en la voyant entrer dans la loge avec les autres filles. Elle haussa simplement les épaules, le ignorant. Il l'observa se rendre à la loge et se dirigea mystérieusement vers le bureau.

"Elle est arrivée, la fille du contrat !" annonça-t-il tout essoufflé à l'homme qui gardait un air mystérieux en tenant son contrat.

"Hum... Voyons si elle est vraiment aussi incroyable." Il se leva et se dirigea vers la salle, s'asseyant à une table en face de la scène, attendant.

Luz fit à nouveau ses débuts, portant une micro-robe rouge brillante, un masque et des talons hauts. Lorsqu'elle fit son premier tour de pole dance, sa respiration se bloqua comme si elle avait été frappée par un sort. Elle dansait avec grâce, exposant son corps et ses cheveux soyeux flottaient, contribuant à sa performance parfaite.

"Quelle femme..." Soupira-t-il en l'admirant.

Luz ne le regarda pas une seule seconde, elle ne l'avait même pas remarqué là-bas. Elle pensait vraiment être libérée de cet endroit, ses pensées tournaient autour du contrat, elle semblait bien, mais sous son masque, elle était inquiète et triste. "Luz Alessandra." Murmura-t-il son nom hors d'haleine lorsque la danse prit fin.

Lorsque la danse se termina, elle fit quelques pas jusqu'au bord de la scène, fit une élégante révérence. Ses yeux rencontrèrent les siens et elle recula en se dirigeant vers la sortie, tandis que le public en redemandait.

"C'est toi ?..." Murmura-t-il en la reconnaissant, mais elle ne savait pas qu'il la reconnaîtrait, même avec un masque.

Elle avait encore des doutes. Il l'avait aidée et cela l'intriguait de savoir qui était l'homme devant qui Lúcio s'était presque prosterné en signe de respect. Il n'était pas comme cet excentrique, il s'habillait élégamment, pantalon habillé, chemise en lin à manches longues jusqu'aux poignets, facilement reconnaissable , noir avec des rayures de craie, une montre discrète mais apparemment coûteuse, et un pendentif discret visible à travers l'ouverture discrète de sa chemise déboutonnée. Lorsqu'elle se dirigea vers la loge, il la suivit en frappant à la porte dès que toutes les autres danseuses furent parties pour se rendre sur la grande scène, où elles se produisaient et dansaient pour attirer les clients.

"Que veux-tu ?" Demanda Luz en ouvrant la porte.

"Combien de fois vais-je te voir ?" demanda-t-il en souriant gentiment, alors qu'elle portait toujours le masque.

"Je... Tu me reconnais ?

"Je sais qui tu es, Luz Alessandra."

"Comment ?

"Puis-je entrer ?

"Oui..." Accepta-t-elle en retirant son masque.