Hé oui mes parents ne connaissaient pas mon petit ami. Vous vous poserez des questions à savoir pourquoi ? Parce que tout simplement le chef de famille est hyper jaloux. Il ne tolère pas que ses filles fricotent avec des hommes. Il a failli me prendre un jour.
Je me promenais avec Hassane et tout à coup mon petit papa nous dépassa avec sa voiture et freine brusquement à une vingtaine de mètres devant nous. Il regarda par derrière quelques secondes puis partit. J'étais morte de trouille et Hassane ne comprenait pas ce qui se passait et je ne lui ai rien dit non plus. Une fois à la maison, j'au couru dans ma chambre pour changer mes habits. Il m'a fait appeler quelques minutes après dans sa chambre et a commencé à me questionner pour savoir où j'étais et avec qui. Je suis restée imperturbable bien que je tremblais de peur intérieurement. Je sais qu'il doutait un peu puisqu'il faisait sombre. Je mentis en disant que ce n'était pas moi et que c'était une amie qui avait une boule à zéro.
Papa m'a regardé et m'a dit : « je t'ai à l'œil Aicha ! »
- Papa je t'assure que j'étais avec Maguette !
- Mani dégal limala wakh rek. Sors j'aimerai me reposer
Ouf !j'ai failli y passer. Vous voyez pourquoi j'évite pour le moment la rencontre avec Hassane. J'ai décidé de ne présenter mon petit ami que lorsque j'aurai préparé le terrain.
Le samedi soir on s'est donné rendez vous non loin de chez moi et nous partons à la Pointe. Ce fut une belle soirée tellement romantique. Dans ses bras j'oubliais tout. J'espère que tout ira bien pour nous et que nous nous marierons bientôt.
Nous rentrâmes vers minuit trente avant que ma mère n'envoie mon frère me chercher chez Mame Fatou.On se fait un petit calin avant de se quitter. Hum je l'adore mon homme.
Le lundi matin très tôt j'étais au bureau comme je l'avais promis à Mr Ndoye. Mr Ndiaye était déjà sur place mais j'ai tracé direct sans le saluer. Je ne sais pas pourquoi mais il me stresse. A chaque fois qu'on se croise j'ai l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Je ne comprends vraiment pas. Un quart d'heure plus tard une dame a fait son entrée. Elle s'est dirigée vers moi
- Bonjour ! tu dois être Aichatou la nouvelle stagiaire
- Oui c'est bien moi
- Je m'appelle Mme Tabane. J'étais absente la semaine dernière c'est pour cela qu'on n'a pas pu se rencontrer
- Ah d'accord j'ai entendu parler de vous. Enchantée de vous connaitre
- Le plaisir est partagé. Bienvenue et n'hésites pas au cas où tu aurais besoin de quelque chose
Et depuis ce jour elle et moi sommes devenus très proches. Je me confiais à elle sur tous les plans. J'étais en quelque sorte sa protégée et elle une deuxième maman pour moi
Deux jours plus tard Mr Dame Ndiaye me convoqua à son bureau
- Asseyez vous. Avez-vous de quoi noter ?
- Oui j'ai mon sylo et un bloc note
- Ok nous allons commencer par une prise de note pour que tu puisses commencer ton rapport
- D'accord
Et le travail commença. Il me fit une présentation rapide de l'entreprise . On discuta un peu du sujet que j'avais choisi et me dressa un plan.Quand on eut terminé, je voulus partir quand il me dit
- Attends ! tu as du matériel de bureau ?
- Non
- Donne cette note à mon assistante
Je partis voir cette dernière Félicité qui me regarda bizarrement après que je lui ai tendu la note
- Et c'est pour toi ?
- Oui bien sur
- Ok !
Elle me remit une enveloppe avec tout le matériel nécessaire. Je partis au bureau de Mme Tabane.
- Je te cherchais toi. tu étais où ?
- Au bureau du boss
- Pour faire quoi ?
- Prise de note pour mon rapport
- Ok. Et cette enveloppe ?
- Ah c'est du matériel de bureau pour moi
- Hein ? pour toi ? une stagiaire qui touche ?
- Ah Mme Tabane lou bess leu khana ? Mane Mr Ndiaye moma bindeul note pour que je donne à Féli. Je comprends pourquoi cette dernière m'a regardé bizarrement
- Li kay meussou fi ame . Mais c'est bien peut etre que c'est parce que tu es sa stagiaire
- Wa Mme Tabane pourquoi Mr Ndiaye fait du niangal tout le temps ?
- Mo kene dafko khame ? je l'ai connu avant d'entrer en service ici mais son comportement m'intrigue.
Bizarre ! je ne sais même pas pourquoi je lui demande
A dix sept heures je prends mon sac et sors du bâtiment. J'étais un peu pressée j'avais donc décidé de prendre un taxi
Alors que je discutais du prix avec le chauffeur du taxi que j'avais hélé, un klaxon me fit sursauter. Je relevai la tête pour voir...Heu je crois qu'il ne s'adresse pas à moi. Je l'ignore et il m'appelle par mon prénom:
- Aichatou ! viens je te dépose
Hein ? Dame Ndiaye en personne !
- Je vais à la Patte d'oie
- Montes c'est sur ma route
Tay leu tay !
Je montai dans la voiture, et il démarra .il avait une belle voiture noire agréable à l'intérieur et son parfum for men qui me chatouillait les narines. Hum !!!
C'est silence radio pour quelques minutes. Son portable sonna et il décrocha :
« Allo ! Oui attends moi je serai à la maison d'ici une vingtaine de minutes »
Lorsqu'il raccrocha et décida de rompre le silence :
- Alors comment se passe le stage ?
- Ca va j'essaie de m'adapter
- C'est déjà bien. Ici on est tellement débordés qu'on n'a pas une minute pour nous même
- C'est ce que j'ai pu constater
- Je sais que tout le monde me voit comme un homme de marbre mais je suis humain et chaleureux Aicha.Ceux qui me connaissent le savent
- Et comment vous êtes vous rendu compte de cela? quelqu'un vous l'aurait dit ?
- J'ai entendu pas mal de choses sur moi. S'il te plait tu peux m'appeler par mon nom. On a pas besoin d'être si formel
- D'accord Dame.
- Tu vis avec qui ?
- Mes parents
- Ok c'est bien. Moi j'habite à Ouest Foire
- Super !
Je me sentais à l'aise enfin avec lui. Mais il y'a toujours ce petit trouble que je ressens quand il est proche. Je ne peux pas l'expliquer. Malheureusement on arrivait à destination.
- Vous pouvez me laisser là, je suis presque arrivée
- Non laisse moi te déposer devant chez toi
- Non je dois voir une amie juste là avant de rentrer (je mens dé ! j'évite de croiser Papa. Woroul) , merci beaucoup
- De rien ce fut un plaisir. Puis avec un petit sourire : « à demain alors »
- Oui à demain Dame
Je refermai la portière et continuai à pied toute pensive dans mon petit nuage. je dois bien le reconnaitre « tu me plait Dame Ndiaye...»