Chapitre 10 C'était un accident

Prise de panique, elle a attrapé la serviette de bain pour se couvrir. Non seulement son visage était rouge, mais il semblait également sur le point de s'enflammer. À ce moment-là, Zac, les yeux brûlants, s'est précipité vers elle jusqu'à ce qu'ils soient face à face. Elle était tellement effrayée qu'elle a oublié de s'enfuir, tout ce qu'elle a fait était de reculer pour essayer de garder une certaine distance.

Cependant, quand elle a fait un pas en arrière, il s'est davantage rapproché.

« Que fais-tu? », a-t-elle demandé, serrant la serviette plus fort contre sa poitrine, complètement terrifiée.

Les bras puissants de Zac frôlaient ses épaules, elle n'avait donc aucune échappatoire. Il était si près d'Essie qu'elle pouvait sentir son cœur battre aussi fort que le sien. Tout de suite, Zac a demandé : « L'as-tu fait exprès? », avec une voix rauque et un souffle bouillant qui lui mettaient les nerfs à rude épreuve.

« N'importe quoi! Pourquoi l'aurais-je fait? » Très apeurée, Essie avait l'impression de marcher dans le désert, assoiffée et essoufflée, tandis que les yeux féroces de l'homme ne la quittaient pas. S'étant levé, il lui a doucement et lentement touché son visage, comme avec une plume.

A ce moment-là, elle aurait dû tourner la tête sur le côté, mais elle ne l'a pas fait, alors il a doublé d'audace en lui donnant un long baiser sans la moindre émotion. Curieusement, son corps et son cœur ne le rejetaient pas. Au contraire, ils l'ont apprécié.

A présent, Essie était confuse, elle ne savait pas comment réagir, ni comment se comporter avec lui.

De son côté, il l'embrassait fougueusement, sans aucune habileté, comme un enfant curieux qui explore son nouveau jouet.

A cet instant, le temps s'est arrêté.

Zac se répétait sans cesse qu'il fallait arrêter, mais il était envoûté par le goût de ses lèvres. Voyant qu'elle était sur le point de s'étouffer, il l'a finalement relâchée, à contre cœur.

Sans même le réaliser, il la regardait avec tendresse. Avec son air si innocent, elle semblait être à la fois consciente et inconsciente. Cependant, lorsqu'elle a repris ses esprits, elle s'est transformée en une bête féroce et l'a violemment giflé. « Tu es fou! », a-t-elle crié, laissant sa main marquée sur son visage.

Elle était la première personne au monde à oser le frapper.

Les yeux de Zac, remplis de colère, laissaient entrevoir un certain air de malice : « Je vais te montrer ce que c'est que d'être vraiment fou! » L'ayant prise dans ses bras, il l'a portée dans la chambre et l'a jetée de force sur le lit.

Elle était morte de peur, se débattait pour se redresser, mais il a violemment arraché la serviette qui recouvrait son corps et l'a jettée sur le sol. Elle était complètement nue.

« Non! », a-t-elle crié en attrapant l'oreiller près d'elle pour couvrir sa nudité, elle s'est recroquevillée au chevet du lit en disant d'une voix tremblante : « Ne t'approche pas de moi. Si tu oses me toucher, j'appelle la police! »

Zac, d'un air sinistre, a répondu : « Je dirai simplement que ma femme et moi faisions l'amour et cela ne regarde personne. »

« Pour l'amour de Dieu!

Excuse-moi, je n'aurais pas dû te faire ça. Je te laisse tranquille, d'accord? » Elle a dit cela, ayant peur de subir sa rage évidente et dans l'espoir qu'il compatisse. Puis elle a fermé les yeux comme si elle était prête à recevoir une bastonnade, et des larmes ont commencé à couler de ses yeux.

Le cœur de l'homme a été profondément ému à la vue de ses lèvres rouges, injectées de sang. Tout d'un coup, sa colère a disparu, laissant place à une certaine tendresse.

Il a pris une profonde inspiration et a lentement avancé.

Lorsqu'elle a entendu les pas s'approcher, elle s'est accrochée à l'oreiller, la tête penchée, prête à recevoir un coup.

Zac a tendu la main, avec un faible sourire, lui a subtilement caressé son front en s'éloignant.

Cette fois, il avait décidé de la laisser partir ; mais la prochaine fois, elle devrait assumer les conséquences si elle osait le provoquer à nouveau.

En entendant les pas s'éloigner, elle a furtivement rouvert les yeux et laisser échapper un long soupir de soulagement. Elle a eu beaucoup de chance de s'en sortir indemne.

Elle a entendu que Zac était en train de prendre une douche dans la salle de bain, elle n'a pas osé s'attarder trop longtemps. Après avoir rapidement attrapé la serviette qui était sur le sol, Essie s'est couvert le corps et a couru dans sa chambre.

Sa nuit était difficile, ses yeux étaient fixés sur la porte. Elle se souvenait d'avant-hier, lorsque sa porte avait été accidentellement verrouillée, Zac l'avait facilement ouverte avec une carte de crédit. Alors, s'il voulait entrer, ce serait très facile, la serrure ne constituerait en aucun cas un obstacle. La peur l'avait submergée : si un loup affamé venait la manger?

Elle regardait autour d'elle lorsqu'une idée a germé de son esprit, ayant sauté du lit, elle a rassemblé toute sa force pour pousser la grande armoire, sensée bloquer la porte, ensuite, elle a poussé l'étagère. Les deux objets la bloquaient parfaitement, en pensant à la force de Zac, elle a décidé de traîner aussi le canapé pour renforcer davantage la sécurité.

Elle se sentait satisfaite, mais n'imaginait pas le désastre qui allait se produire cette nuit-là, qui ne la laisserait aucune possibilité de s'échapper.