Rayonne : (Après un moment à me fixer dans les yeux avec son regard perçant) vraiment sans intérêt.
Elle s'était retournée et avait rejoint sa table pour boire son verre comme s' il ne s'était rien passé.
Brinda: ( à elle) tu veux rentrer ?
Rayonne : Pourquoi ? Nous sommes venues pour nous amuser, on va le faire.
Brinda: ok.
Après un moment planté là, j'étais retourné moi aussi à ma place où j'avais vu que G me regardait avec un sourire désolé.
Paul: ( à moi) alors ?
Moi : (après une gorgée) je suis à nouveau sans intérêt.
Cédric: ( riant ) encore ?
Gérard: (sévère) ce n'est pas drôle.
Ralph : Où se situe le problème ?
Gérard : vous ne comprenez pas quoi ? s'il est sans intérêt pour elle cela signifie que c'est mort entre eux.
Ralph: Et ? De toutes les façons il ne l'aimait pas, il l'a dit lui-même donc je ne vois pas où se trouve le problème.
Gérard : (énervé) tu es con ou tu fais exprès ?
Ralph : (s'énervant à son tour) Je peux savoir pourquoi tu m'insultes ?
Comme ils commençaient déjà à élever les voix, les autres s'étaient interposés pour les calmer. Chacun boudait dans son coin et moi je me sentais juste nul. Je préférais qu'elle me prenne la tête ou qu'elle me boude tout sauf ce regard vide qu'elle avait posé sur moi. À nouveau sans intérêt ? (Rictus amer) . Personne ne parlait sur notre table, seuls les verres et les bouteilles faisaient du bruit. L'ambiance était vraiment plombée. C'était à ce moment que la bonne dame s'était levée pour venir se placer sur la piste de danse devant le miroir, pile face à moi. Elle avait enlevé l'élastique qui retenait ses cheveux en chignon et les avait relâchés , elle avait maintenant une crinière qui la rendait sauvage et sensuelle. Sa robe blanche avec des points noirs serrait sa poitrine et partait en évasée vers le bas, elle s'arrêtait avant les genoux , ses jambes interminables étaient perchées sur des sandales à talon noires bouts carrés , elle ne portait aucun bijou. Elle était juste magnifique.
Comme si le DJ et elle s'étaient entendus , le gars avait poussé un son de lady Marmelade "voulez-vous coucher avec moi ce soir" c'était le titre. Elle s'était mise à bouger d'abord timidement, puis progressivement de façon sensuelle puis complètement aguicheuse. On aurait dit qu'elle faisait un véritable strip-tease alors qu'aucun vêtement n'avait bougé de son corps. Je ne savais pas si c'était seulement mon impression mais je croyais que la salle était électrique et les mecs tendus à bloc, du moins mes gens l'étaient et je n'étais pas en reste, elle bougeait de façon provocante. Elle était désirable, sexuellement désirable et je détestais ça. Je détestais que d'autres hommes puissent voir ce que je voyais et ressentir ce que je ressentais. Ma tension était à son comble et j'étais en colère, quelle était cette façon de faire on dirait une pute? Là où j'avais craqué c'était quand un audacieux avait quitté sa place pour venir la coller par derrière. Je m'étais déplacé en un rien de temps, je les avais séparés et lui avais collé mon poing à cet imbécile. Il avait riposté et une bagarre avait éclaté. Ses amis et les miens s'étaient mêlés et ce fut une casse générale dans tout le club qui avait fini pour certains à l'hôpital, pour d'autres comme nous en cellule. Vraiment bonne année!
C'était à midi qu'on nous avait libérés. Après quelques coups de fils de Ralph, on n'avait retenu aucune charge contre nous. Il fallait dire que sa famille n'était pas n'importe qui. Dès que j'étais sorti, j'avais directement filé chez Ray. La demoiselle ne faisait pas partie des personnes arrêtées, je pensais même qu'elle était partie de là-bas quand la bagarre avait commencé comme si elle n'en n'était pas la cause.
J'étais arrivé, j'avais sonné comme son téléphone allait directement dans la messagerie vocale quand j'avais appelé. Et elle m'avait bloqué sur WhatsApp, c'était Brinda qui avait répondu à l'interphone.
Brinda : oui c'est qui ?
Moi : c'est Daniel, tu peux m'ouvrir s'il te plaît ?
Brinda: ( après un moment de silence) elle est en train de descendre.
Moi: ok.
J'avais attendu quelques minutes et elle s'était présentée devant moi, elle me regardait comme un parfait inconnu, son visage était sans expression, sa respiration normale, vraiment rien de rien, alors qu'il y avait quelques heures encore elle me disait qu'elle m'aimait. La vie là était vraiment bizarre. Comme elle avait vu que je ne disais rien, elle avait entamé la discussion.
Rayonne : tu es venu jusqu'ici pour me regarder comme un débile ?
Moi : (accusant le coup) bébé je suis désolé, je
Rayonne: ( me coupant) Ne te fatigue pas Daniel ( ce n'est plus D hein) lorsque l'on commençait cette relation, je t'ai donné mes conditions parmi lesquelles je t'ai dit que je ne partageais rien avec qui que ce soit, s'il y avait un malaise qu' on en parle et qu'on passe à autre chose. Je t'ai regardé faire ton cinéma pendant près d'un mois, tu as refusé d'en parler, tu m'as menti sans vergogne. Hier soir au téléphone tu m'as raconté des salades pour être avec tes potes essayant de me faire culpabiliser. J'ai laissé passer, je me suis dit que tu voulais être avec tes amis et que ce n'était pas bien grave, on pourrait se voir après. Dès l'instant où tu as mis les pieds dans ce club, je t'ai vu car j'y étais bien avant toi, je t'ai écrit pour te donner la chance de te rattraper, mais tu t'es enfoncé encore plus. Tu disais quoi déjà ? Le père de Ralph faisait un discours c'est ça ?
Moi: ( baissant ma tête)
Rayonne : (d'une voix toujours posée) je n'ai même pas envie de parler du reste de cette soirée. À partir d'aujourd'hui (montrant l'avant de son immeuble) cet espace, tu l'oublies, à l'école ignore moi parce que tu ne me connais pas. Dans la rue, continue ton chemin. Comme tu as pu le constater tu ne figures plus parmi mes contacts, les seuls rapport que nous aurions seront strictement professionnels, tu as mon mail pour ça. Sur ce bonsoir.
Elle s'était retournée et était partie comme elle était venue, me laissant là, penaud . Au bout d'un moment, j'étais rentré chez moi où j'avais trouvé les gars là assis au salon, je n'étais pas d'humeur à parler à qui que ce soit maintenant donc j'avais tracé tout droit à la chambre. J'étais allé me laver, j'avais mis une culotte, j'étais venu voir mes hématomes après j'étais allé dormir, j'en avais besoin. C'était avec le cœur lourd que j'avais trouvé le sommeil. Quand je m'étais réveillé, il faisait nuit noire dehors, je m'étais assis sur le lit, c'était là que j'avais réalisé que Rayonne venait de mettre fin à notre relation de presque 2 ans. Des légers coups avaient été frappés à ma porte avant que celle-ci ne s'ouvre sur G qui était venu s'asseoir à mes côtés en silence.
Moi : (après un moment) c'est fini.
Gérard : comment tu te sens ?
Moi: mal. J'ai vraiment merdé man.
Gérard: laisse-lui du temps pour se calmer.
Moi : elle me l'a dit en me regardant droit dans les yeux, sans ciller, sans émotions , d'une voix calme. Sans cris ni larmes. Elle m'a regardé comme un inconnu.
Gérard : laisse la d'abord se calmer, on peut la comprendre.
Moi : hier encore elle me disait qu'elle m'aimait et aujourd'hui, elle rompt sans aucune forme de procès.
Gérard: comprend là un peu, elle est juste blessée.
Moi : tu sais que je l'aime cette fille?
Gérard : (souriant) je l'ai su depuis, c'est toi-même qui faisait l'aveugle.
Moi: ( me passant la main sur le visage) je suis un vrai con.
Gérard: ( me tapotant l'épaule) ça aussi je le sais, mais ça ira. (se levant) je retrouve les gars là au salon, tu viens ?
Moi : Wep, j'arrive.
Gérard : ok.
Il était parti, je les avais rejoint plus tard pour le reste de la soirée au calme. Le lendemain ils étaient retournés chez eux, j'étais plutôt ravi de leur départ, ils commençaient aussi à me saouler...
Ça faisait 6 mois que l'année avait commencé, nous clôturons notre Master 1 dans deux semaines. Ça faisait également 6 mois que j'étais l'ombre de moi-même et pour cause, Ray était restée campée sur sa décision. Depuis, elle m'ignorait royalement. Comme elle l'avait dit, les échanges que nous avions se faisaient par mails et ils concernaient notre affaire qui avait beaucoup progressé. L'immeuble était presque totalement rénové, si tout allait bien dans moins de trois mois, il serait opérationnel et mis en service, au moins une bonne nouvelle.
Quant à moi, je ne vivais plus, l'école, le boulot, le dodo, voilà à quoi se résumaient mes journées. Je ne faisais que le strict nécessaire. J'avais à plusieurs reprises tenté de lui parler mais je m'étais pris, à chaque fois, des vents. J'avais laissé tomber et je l'observais de loin...
Ce soir là , je sentais que j'étouffais à la maison, j'étais donc sorti marcher un peu. J'avais pris mon manteau, mes clés et j'étais parti. J'avais longé les rues de Londres sans destination fixe et j'étais venu me poser devant un lac dans un parc. J'avais mes mains dans les poches de mon manteau, mon col était relevé car il faisait un peu froid. J'étais absorbé par mes pensées quand une jeune fille qui courait était venue me bousculer, son père qui était juste derrière s'était excusé et l'avait un peu grondée . Je lui avais dit que ce n'était pas bien grave et ils étaient partis. Quand je m'étais retourné pour reprendre ma position, je l'avais aperçue assise toute seule au bord de l'eau, elle semblait réfléchir. Après un léger exercice de respiration, j'avais pris mon courage à deux mains et je m'étais approché d'elle en priant intérieurement qu'elle ne s'en aille pas en me voyant.
Moi: ( mains en poche) Bonsoir.
Elle avait levé la tête pour me regarder avant de répondre.
Rayonne: ( regardant à nouveau droit devant elle) Bonsoir.
Moi: tu permets que je m'asseye ici ?
Rayonne: c'est encore une place publique, tu fais comme tu veux.
Je m'étais assis près d'elle tout en gardant une distance raisonnable et j'avais attendu, elle ne s'était pas déplacée.
Moi: comment vas-tu ?
Rayonne: je suis vivante comme tu peux le constater.
Moi: je vois. Et ta famille ?
Elle s'était retournée pour me regarder tellement elle avait été surprise par la question, c'était la première fois que je lui demandais ça depuis qu'on se connaissait . Après un moment, elle m'avait répondu.
Rayonne : ma famille va bien.
Moi: je suis content de l'apprendre.
Rayonne : Ok.
Moi : (continuant) Grâce a finalement soutenu son Master2 ? C'était hier il me semble ?
Rayonne : (surprise) tu avais retenu ça ?
Moi: bien sûr que oui, je n'en avais pas l'air mais j'écoutais ce que tu me disais.
Rayonne: ( après un moment) c'est bien. Et pour répondre à ta question oui elle l'a soutenu .
Moi: combien ?
Rayonne : (fière) 18, 50.
Moi : (sincère) waouh félicitations pour elle.
Rayonne : merci.
Moi: et Lucas ? Le bac c'est dans une semaine, j'espère qu'il n'est pas trop stressé.
Rayonne : (détendue) non, il m'a dit qu'il gérait, tout est sous contrôle. (esquissant un sourire) même si tout le monde sait qu'il est stressé en vrai.
Moi: ( souriant) là il ne stresse pas encore, il le fera la veille des résultats c'est là où il comprendra c'est quoi le stress.
Rayonne: ( riant) ça c'est sûr. Je me rappelle ce jour. J'ai nettoyé la maison du sol au plafond 3 fois de suite à 1h du matin.
Moi : (riant) sans blague.
Rayonne : Je te jure que c'est vrai, papa était obligé de me ligoter et de me bâillonner sur une chaise au salon pour que je puisse me calmer.
Moi: ( écarquillant les yeux) noooon.
Rayonne : (riant) je t'assure, il faut dire que je stressais tout le monde et que j'avais commencé même à faire une crise d'angoisse.
Moi: toi qui es toujours calme peu importe la situation, tu faisais une crise d'angoisse ?
Rayonne : (riant de plus belle) je te dis.
Moi: ( sceptique) je ne te crois pas.
Rayonne : Ah bon ?
Moi: non.
Rayonne : (riant) ok attends.
Elle avait sorti son téléphone et avait commencé à fouiller ses photos, j'avais remarqué que toutes les photos qu'on avait prises ensemble elle et moi y étaient encore. Ça m'avait fait chaud au cœur. Elle avait trouvé les photos où elle était effectivement ligotée et bâillonnée sur une chaise.
Moi: ( les gros yeux) donc c'était sérieux ?
Rayonne : (riant) bien sûr que oui.
Moi: Ah ça ! Mesure drastique hein.
Rayonne : Oui voici pourquoi Lucas est à carreaux, il sait qu'à tout moment il peut finir comme ça, d'où il gère.
Moi : Ah ça.
Nous avions passé quelque temps à rire de quelques anecdotes de sa famille en oubliant que nous n'étions plus amis et ça faisait vraiment du bien. C'est là où j'avais sorti.
Moi : (sans transition) tu me manques Ray.
Elle avait arrêté de rire automatiquement et avait voulu se lever, je l'avais retenue par le bras, elle avait baissé les yeux sur ma main et je l'avais aussitôt enlevée.
Moi : écoute-moi s'il te plaît, je veux juste te dire ce que j'ai sur le cœur après tu pourras t'en aller.
Après un moment d'hésitation, elle s'était rassise comme au départ et m'avait regardé dans les yeux en silence. J'avais soupiré un bon coup et je m'étais lancé.
Moi : merci. Écoute moi sans m'interrompre s'il te plaît. (Soupirant) tu sais je suis quelqu'un qui a toujours été un playboy. Dès mon jeune âge j'ai commencé à m'intéresser aux filles , je savais que j'étais beau et j'en jouais. Ma première expérience sexuelle je l'ai eu à 10 ans et depuis je ne me suis plus arrêté . Ma devise était "jamais deux fois la même fille sur mon lit" et pour moi les filles ne servaient qu'à se vider les couilles et à faire des enfants plus tard. Je n'avais jamais eu une relation suivie et continue avec une fille, c'était une abomination pour moi et mes potes c'est ainsi qu'on jouait avec les filles qu'on rencontrait et nous avions la réputation de tombeurs.
L'amour je n'y croyais pas, on le voyait que dans les films.
Ce jour-là au CCF lorsque je t'ai vu, mon cœur s'est mis à battre très vite sans que je ne sache pourquoi et c'est alors que je me suis mis en tête de t'avoir dans mon lit et j'ai essayé de faire que la chose arrive avant que tu ne retournes à Mouila. Sauf qu'à la soirée tu m'as envoyé bouler en me traitant de "sans intérêt" et de "tueur". Je ne te cache pas que j'ai été blessé dans mon amour-propre car tu étais non seulement la première à me rejeter mais aussi à me traiter de la sorte. Je me suis promis que je te ferai regretter cet affront. Je t'ai donc cherché sur les réseaux en vain, je t'ai cherché parmi les visages des filles que je croisais et je rêvais de toi la nuit. C'était devenue une vraie obsession pour moi au point où j'ai appelé les filles avec qui je couchais par ton prénom.
2 ans plus tard, je t'ai revu ce jour en fac après t'avoir bousculé, je n'en revenais pas que c'était toi que j'avais en face de moi ici à Londres, ce n'était pas possible. Je t'ai cherché les semaines qui ont suivi sans te voir, j'ai fini par croire que j'avais halluciné, même G y croyait, pourtant je t'ai revu un mois et demi après au terrain de rugby, j'étais avec les gars. Je me suis alors renseigné sur toi pour pouvoir mettre mon plan à exécution, je devais te faire regretter cet affront. Tu ne m'as pas facilité la tâche, tu m'as envoyé bouler 5 mois durant avant de m'accepter comme ami. J'ai appris en te côtoyant que tu n'étais pas le genre à coucher avec les gens n'importe comment et que je ne pourrai pas t'avoir en un seul soir. Il fallait donc que je me tape une relation, chose que je n'avais jamais faite avant mais j'étais déterminé à atteindre mon objectif. J'ai donc continué jusqu'à ce que tu décides de devenir ma meuf. J'avais bien avancé sauf que ce que je n'ai pas vu venir était le fait que tu n'aurais aucune relation sexuelle hors mariage. Comment moi qui était un homme à femme, aimant le sexe sans aucune forme d'attache , j'allais me retrouver dans une relation exclusive et sans sexe en plus ? Alors que la principale raison pour laquelle j'étais là c'était le sexe ? Impossible. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai accepté, sans doute je pensais te faire changer d'avis.
Le temps a passé, je me suis intéressé à la personne que je découvrais en toi, je suis allé de surprise en surprise avec toi et j'avoue que c'était agréable. J'ai pris plaisir à être avec toi et j'ai commencé à changer. Sauf que mon changement n'arrangeait pas mes amis à l'exception de G qui ne disait rien et me regardait faire. Je m'entêtais à leur dire que je n'étais pas amoureux, j'avais juste un objectif à atteindre. Le temps a passé et avant que je me rende compte, je venais de passer 2 ans en couple avec toi et je n'avais plus eu de rapport sexuel depuis et ça commençait à me peser d'où mes petites crises que je faisais. La chose s'est empirée avec la venue de mes potes qui ont commencé à me charrier comme quoi le loup était devenu un chaton castré. J'ai fini par craquer ce jour au club. Je ne vais pas mettre le tort sur eux parce que je suis un grand garçon, mais j'ai été submergé, j'ai donc décidé de me lâcher et renouer avec mes anciennes habitudes et j'ai ajouté le mensonge à ma liste de méfaits .
Je suis conscient que j'ai fait le con et que j'ai tout foutu en l'air, je te demande pardon. Quand tu m'as dit que c'était fini entre nous, j'ai eu l'impression que le sol se dérobait de dessous mes pieds et que je tombais dans un trou où depuis je n'arrive pas à en sortir. J'ai réalisé que depuis tout ce temps, que je me mentais à moi-même et que je t'aimais depuis longtemps, je crois même que depuis le début de tout ceci je t'aimais déjà. Je regrette tellement mes actes, je suis vraiment désolé.
Elle était restée silencieuse à regarder dans les yeux avec un visage que je n'aurais su déchiffrer.
Rayonne: ( au bout d'un moment) ok. Je peux partir maintenant ?
Je l'avais regardée un moment avant d'acquiescer et de la laisser partir. Moi aussi je n'avais plus mis long feu et j'étais rentré. J'étais beaucoup plus détendu, le fait de lui exposer mon cœur comme ça m'avait fait du bien, même si j'avais été déçu par sa réaction mais bon. Cette nuit j'avais dormi plutôt paisiblement et le matin j'étais de bonne humeur même G m'avait fait la remarque. Je ne savais pas pourquoi mais j'étais content. C'était le weekend il n'y avait pas cours et je ne taffais pas ce soir non plus, c'était juste G qui allait partir autour de midi, on avait donc passé la matinée ensemble à rigoler. Au moment où il s'apprêtait à partir, quelqu'un frappa à notre porte.
Gérard: ( me regardant) tu attends quelqu'un ?
Moi : pas à ce que je sache.
Il était allé ouvrir et moi j'avais continué à regarder la télévision.
-Bonjour G.
Dès que j'avais entendu sa voix je m'étais direct retourné pour la regarder
Gérard : Bonjour ma belle ( lui faisant des bises) comment vas-tu?
Rayonne : Je vais bien et toi.
Gérard : on fait aller.
Rayonne : Ok Daniel est là ?
Gérard: oui, devant l'écran. Je m'apprêtais à partir au taf comme ça, donc je vous laisse.
Rayonne : OK
Gérard : (criant) tu as de la visite et je suis en train de partir.
Moi : ok.
En un rien de temps, elle était debout non loin de moi.
Rayonne : Bonjour !
Moi : (cachant ma joie) bonjour.
Rayonne : Je peux m'asseoir ?
Moi: ( réalisant que je ne lui avais pas proposé) bien sûr ( me levant) je te sers quelque chose à boire?
Rayonne : de l'eau s'il te plaît.
J'étais allé à la cuisine et j'avais ramené une bouteille et un verre que je lui avais tendu. Elle m'avait remercié avant de prendre et moi je m'étais rassis et avais pris ma télécommande. Au bout d'un moment je lui avais parlé.
Moi: ça va ?
Rayonne : oui je vais bien.
Moi :ok et les filles ?
Rayonne : elles vont bien, elles te passent le salut.
Moi : ok, tu le leur rendras pour moi.
Rayonne : OK.
silence...
Rayonne: et toi ?
Moi : moi quoi ?
Rayonne : Comment tu vas ?
Moi : l'homme est debout, le cœur bat et je respire.
Rayonne : Je vois.
silence....
Moi : Qu'est-ce qui t'amène ici ? Il y a un souci ?
Rayonne: non, il n'y en a aucun.
Moi: ok.
Rayonne : (hésitante) en fait j'ai (pause) j'ai réfléchi à tout ce que tu m'as dit hier.
Moi: d'accord.
Rayonne : je t'avoue que j'ai été déstabilisée par les informations que j'ai reçu, mais, j'ai apprécié ta franchise et ta sincérité, du coup je me suis dit que peut-être on pourrait (pause)
Moi : on pourrait quoi ?
Rayonne : on pourrait répartir de zéro et recommencer tout ça si, si tu le veux bien.
Moi : tu veux qu'on se mette à nouveau ensemble ?
Rayonne : (petite voix) oui.
J'étais le plus heureux des hommes. J'avais bondi de ma place pour la prendre dans mes bras et l'embrasser à en perdre l'haleine, je n'en revenais pas.
Moi: merci bébé (lui faisant des bisous dans le cou et sur le visage) merci, merci, merci de nous donner une autre chance.
Rayonne : (Riant) attends, je ne veux toujours pas de sexe mais je veux bien faire des efforts.
Moi : (arquant un sourcil) c'est-à-dire ?
Rayonne : C'est-à-dire que je suis bien consciente que tu es un homme et que tu as des besoins, voilà pourquoi je te ferai une (petite voix) une fellation de temps en temps.
Moi : (surpris) vraiment ?
Rayonnes: ( baissant les yeux) oui.
Moi : tu connais faire une fellation toi ?
Rayonne : non mais j'apprendrai. Tu as bien dit que tu es le maître non, je serai alors ton élève. -
Moi: (La prenant dans mes bras en souriant) et on commence quand ?
Rayonne : (riant ) c'est qu'il est pressé dis-donc...