Moi (me tournant) : je ne peux pas, j'ai un album à finir, en plus des apparitions que je dois absolument faire, les contrats sont signés.
Il passe sa main sous ma nuisette et caresse mon ventre.
Lui : ça va ?
Moi : oui et toi ?
Lui : je suis désolé pour la vidéo !
Moi : on ne devrait plus en arriver là Sebou, tu me fais du mal.
Lui (me prenant dans ses bras) : je t'aime tellement mon amour.
Il me sert fort et pose ses lèvres sur ma tempe pendant quasiment 2 minutes.
Quand me vient l'envie de me soulager, je quitte le lit et je vais dans la salle de bain.
Je prends le pantalon de son costume qui traine sur le bidet et je vais chercher un cintre. Quand je plie le pantalon (en deux) pour le mettre sur le cintre quelque chose tombe.
Il s'agit d'un préservatif !
Je laisse le pantalon sur le cintre avant d'aller me coucher.
Il me met la couette et veut se rapprocher de moi quand :
Moi (poussant mes fesses vers l'avant pour ne pas le toucher) : Seb ?
Lui : oui mon amour.
Moi (allumant la veilleuse) : tu peux te redresser s'il te plaît ?
Il fait ce que je lui demande et me regarde.
Moi : tu ne me trouves plus attractive sexuellement ?
Lui (caressant ma main) : qu'est-ce que tu racontes ! Chérie, tu es la plus sexy des femmes de ton âge !
Moi : ok, qu'est-ce qui t'attire chez les autres femmes ?
Lui : absolument rien.
Moi (calmement) : je viens de voir un préservatif dans ton pantalon.
Lui : ah ça ? Tu sais que j'aime en partager !
Moi : Seb !
Lui : je te promets que je ne fais rien.
Je le regarde mentir, mais je ne veux pas me fâcher ce soir (au risque de finir avec des coups). Je n'ai pas cette force !
Lui : tu as pris tes médicaments ?
Moi : oui.
Il tire mes jambes et lorsque je suis proche de lui il dépose sa tête sur moi.
Lui : je vais arrêter la personne qui a pris cette vidéo !
Moi (regardant dans le vide) : cela ne sert à rien.
Lui : quelle idée de publier une telle vidéo !
C'est la première fois que je confronte une situation telle que celle-là. Depuis que je suis sous les projecteurs j'évite les scandales.
Je ne vais pas partout, je ne parle pas à tout le monde. Je ne fais la guerre à personne.
Depuis que je suis avec Seb c'est particulier ! Lorsque nous étions simplement copain-copine je cachais cette relation (pour éviter de faire la une sur le net pour rien).
Après notre mariage nous étions en première page de pas mal de magazines. Ce que je déteste !
Autant lorsque je suis en première couverture dans le domaine de la musique j'accepte, autant lorsque ça concerne ma vie je ne suis pas contente.
Lorsqu'il s'en dort je pose sa tête sur le lit et je tente de retrouver le sommeil.
Il est 8h quand la sonnerie de mon téléphone me sort du sommeil.
Moi : allô ?
Phil (mon manager) : bonjour Kamidi, changement de programme, on va profiter de l'occasion de ce soir pour que tu t'exprimes !
Moi (quittant le lit) : comment ça ?
Lui : les journalistes vont forcément te poser des questions, tu n'auras qu'à dire qu'il s'agissait d'une blague qu'il te faisait et que la personne pensait qu'il s'agissait de violence et a pris cette vidéo au mauvais moment. Tu dis exactement ce que je viens de te dire.
Moi : ce n'est pas mieux de faire profil bas tout simplement ?
Lui : plus possible, depuis ce matin je reçois des appels de partout pour des interviews. Si tu vas de toi-même vers un média ils vont penser que tu veux te justifier, alors autant le faire naturellement ce soir. Ils vont forcément te poser cette question !
Moi : hum.
Lui : Kam tu es un exemple pour trop de femmes dehors, tu ne peux pas te taire.
Moi : ok, au fait c'est toi qui as mon invitation, je vais envoyer le chauffeur la prendre.
Lui : tu ne viens pas au studio ?
Moi : non, je vais retravailler Olun (une chanson de mon album), elle ne me satisfait pas encore. Par contre si tu peux également prévenir le staff pour la séance photo de la pochette, merci d'avance.
Lui : ok je te laisse, je te rappelle en journée.
Moi : on fait ça !
Je raccroche et je vais me brosser les dents.
J'ai tellement de choses à faire en ce moment que gérer cette histoire c'est le cadet de mes soucis.
Seb est matinal, à mon réveil il était déjà parti au boulot.
Je descends prendre mon petit déjeuner et je plonge dans l'écriture.
Aux environs de 11h Seb m'appelle.
Moi : oui ?
Lui : on sait c'est qui. Mes hommes vont faire quelque chose d'elle.
Moi : elle ?
Lui : c'est une jeune fille qui a pris cette vidéo !
Moi : laisse tomber Seb !
Lui : prends soin de toi, à toute !
Je ne sais pas ce qu'il veut prouver à qui. Il veut tellement que les gens continuent à avoir une bonne image de lui qu'il veut tout effacer sur cette histoire.
Il fait ça tout le temps, il engage des gens pour supprimer tout ce qui est compromettant sur lui (sur internet).
À 14h je reçois par mail la photo que je dois publier sur les réseaux sociaux (concernant les dates de mes prochains concerts).
Je vais immédiatement la publier et en même pas 15 minutes j'ai des centaines de like suivis de commentaires qui vont dans tous les sens.
Je prends toujours la peine de les lire mais cette fois je dois avouer que j'appréhende un peu. Je ne souhaite pas lire quelque chose concernant cette vidéo.
Heureusement jusqu'à présent ça va !
Vers 16h Michelle se pointe et commence son taff. On prend 2h30 pour que je sois complètement prête, entre Mich qui prend toujours son temps et ma coiffeuse qui est minutieuse, c'est toujours compliqué.
Comme à son habitude, Michelle attend que je me change pour faire les photos et vidéos (à publier pour valoriser sa page de make up).
Je commence à m'habiller quand Seb entre dans la chambre, puis me rejoins dans le dressing.
Moi : tu ne diras pas que je te mets en retard cette fois !
Lui : il y a un embouteillage monstre !
Il va vite prendre sa douche, enfile son costard et vient me rejoindre en bas (pendant que Michelle fait la dernière vidéo).
Il me tend la main et on va vers la voiture. Le gardien ouvre le portail et on s'en va.
Il est 20h lorsqu'on arrive à l'événement (le chauffeur nous attend là avec l'invitation).
Seb récupère l'invite et on s'avance. Juste avant qu'on présente l'invitation (pour entrer dans la concession et monter les marches) :
Lui : on ne se prend pas la tête ok.
Moi : ok.
Lui : le plus beau de tes sourires et on est bon !
Moi : naturellement !
À peine on monte les marches qu'on a toutes les caméras sur nous.
Entre les photographes qui nous demandent de poser et les journalistes qui parlent tous en même temps on se perd !
On décide de poser pour quelques photos avant de répondre à quelques questions :
Une journaliste (à Seb) : bonsoir Mr Kanji, que pensez-vous de la vidéo qui circule sur internet ?
Avant même que Seb prenne la parole :
Moi (souriante) : il s'agit d'une blague qu'il voulait me faire ! La vidéo a simplement été prise au mauvais moment. On voit bien qu'il n'est pas sérieux !
La journaliste : au contraire, il semble très sérieux !
Moi (souriante) : pas du tout ! Je peux vous l'assurer ! Mr Kanji n'est pas violent, toutes les personnes qui le connaissent peuvent l'attester. Nous sommes autant surpris que vous !
La journaliste : subissez-vous des violences ?
Je fais un sourire et j'avance.
J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de journalistes sur nous alors qu'il y a d'autres personnes sur ses marches.
Seb me caresse le dos pour que je déstresse. En effet, je commence à perdre patiente.
On ne fait même pas 5 pas qu'un autre journaliste nous arrête poliment.
Lui : Kamidi que pouvez-vous dire à toutes les personnes qui disent que vous êtes victime de violences conjugales ?
Moi (regardant la caméra avec le sourire) : ce n'est pas le cas, je suis une épouse comblée ! Mon mari n'a jamais été violent vis-à-vis de moi. C'est quelqu'un qui règle les problèmes en parlant donc je ne sais pas d'où sort cette histoire.
Lui : et vous Mr Kanji que pouvez-vous dire ?
Seb (serein) : mon épouse a tout dit ! Comment puis-je porter main à un tel être, regardez vous-même ma femme ! C'est impossible et je plains toutes ces personnes qui nourrissent ces rumeurs.
Après sa réponse il me prend par la main et on avance tout droit. Les journalistes crient nos noms mais je pense qu'on a dit ce qu'il fallait dire.
On entre dans la salle et c'est nettement plus calme qu'à l'extérieur.
De nombreuses personnes nous regardent sans cesse mais on gère comme on peut. Entre celles qui viennent me faire de grands sourires pour voir si je vais bien et celles qui me dévisagent...
C'est ça être une personne connue ! Non seulement je suis toujours à un événement (souvent 4 fois la semaine), mais en plus de cela je dois également gérer mes émotions tout le temps à cause des personnes autour.
Quand je vois Din's (chanteur) j'affiche un grand sourire. Je cherche à bosser avec lui depuis un moment mais il me glisse entre les doigts.
Il vient saluer quelqu'un près de moi puis en retournant il s'arrête devant moi.
Lui (content) : Kamidi !
Je ne savais même pas qu'il connaissait mon prénom !
Moi (contente) : bonsoir !
Din's : ah mais cela tombe bien ! Je cherchais justement un moyen de rentrer en contact avec toi. J'ai besoin de ta voix pour un projet.
Moi : tu fais un mail à mon manager et on va voir ensemble.
Seb racle sa gorge pour marquer sa présence.
Din's : ok d'accord, on se dit à dans pas longtemps alors ?
Moi (contente) : exactement !
Il me touche l'épaule et il s'en va.
Seb (sur son téléphone) : tu souriais comme une maboule !
Moi (levant les yeux vers le ciel) : ...
Je me concentre lorsque la remise des prix commence.
La cérémonie de ce soir est différente des autres. Chaque artiste est là pour représenter son label.
Face à Din's c'est évident que je vais perdre ! C'est l'un des seuls qui a plus de succès que moi dans le pays.
Quand les présentateurs (une femme et un homme) annoncent ma catégorie je souffle entre mes mains.
Je sais que je n'ai pas de chance mais je stresse !
Les nominés sont : Din's (on passe une vidéo de son label), Syll (vidéo de label), Orema (Vidéo de label) et Kamidi (vidéo de label).
J'aime quand Philippe est avec moi, je stresse moins quand il est là (il me fait toujours une blague) mais il ne pouvait pas venir.
Seb prend ma main et la serre.
Eux : les votes étaient vraiment serrés...
Musique de suspens...
Les présentateurs : Le label mis en avant ce soir est celui de KAMIDI !
Je regarde les présentateurs, attendant qu'ils disent Din's.
Seb : kam vas-y !
Je le regarde et :
Moi : allez où?
Lui : c'est toi !
Je viens de réaliser !
Seb se lève, prend ma main et m'accompagne devant l'estrade. Quand je monte je fais deux bises aux présentateurs et je prends la parole :
Moi (regardant les personnalités qui sont là) : je n'ai pas prévu de discours en venant !
Les gens rigolent, ce qui me permet de me détendre.
Moi : merci à vous. Ce label a fait de moi ce que je suis et je suis heureuse de rendre la pareille ! Merci beaucoup et bonne soirée !
Je fais un sourire pendant qu'on me fait une photo et je marche jusqu'à Seb. Il tend sa main pour m'aider à descendre et passe sa main autour de ma taille jusqu'à nos places.
Les caméras sont toujours sur moi, comme c'est un génie, il prend mon visage entre ses mains et me fait un bisou.
Je n'en reviens toujours pas, gagner devant Din's, quelle chance!
La seule chose qui me réussit c'est ma carrière, encore heureuse !
Dès que la cérémonie termine, on s'empresse de sortir.
Erreur !
Les journalistes ne nous lâchent pas !
Seb prend ma main et marche aussi vite que possible. Dès qu'on arrive dans la voiture on respire un bon coup.
Moi (mettant ma ceinture) : de toute cette semaine, ils ne vont pas nous lâcher.
Seb : et c'est la faute à qui ?
Moi (surprise par ce qu'il vient de dire) : qu'est-ce que tu veux dire au juste ?
Seb : je veux dire que c'est de ta faute ! Si tu ne faisais pas chier je n'aurais pas cherché à te tenir par le cou !
Moi : Seb ! Comment tu peux dire ça ?
Lui (regardant le rétroviseur pour sa manœuvre) : je dis ce qui est vrai.
Moi : Seb !
Lui : tes bêtises me coûtent mon image !
Moi : parce que tu es le seul qui a une image ? Tu crois peut-être que je ne suis rien ?
Lui : ta petite célébrité te monte à la tête !
Je lui demande de se garer pour que je descende.
Lui : tu veux aller où ?
Moi : je veux descendre s'il te plaît !
Lui (accélérant) : vas-y !
Moi (hurlant) : Sébastien laisse-moi descendre !
Je ne sais pas ce qui me passe par la tête mais pendant quelques secondes je pense à ouvrir la portière pour sauter mais très vite je pense aux conséquences de cet acte.
Il m'oppresse !
Je prends sur moi jusqu'à ce qu'il gare le véhicule à la maison.
Je descends, claque la portière et je monte dans la chambre.
J'enlève ma robe, je mets un jeans et un T-shirt. Je prends une paire de tennis et je vais dans la salle de bain prendre deux trois trucs.
Je cherche rapidement un sac, je mets les affaires dedans et je redescends.
Je regarde où il est, je vois la lumière à la cuisine alors je profite pour courir vers la porte principale.
Dès qu'il me voit il fonce vers moi.
Moi (allant vers la voiture) : Ismaël ouvre vite ce portail !
Avant même que je mette un pied dans la voiture il tire mon T-shirt, me choute et me tire au sol.
Ismaël (criant) : non patron pas madame !
Il vient pour tenir Seb.
Moi (criant) : Sébastien arrête !
Il me tire jusque devant la porte de la maison et me gifle.
Le gardien bloque sa main lorsqu'il veut me mettre une seconde gifle.
Seb : Ismaël tu veux perdre ton travail ?
Lui : non patron, non, mais ne touchez pas madame !
Il fixe le gardien et pendant ce temps je me lève. Je rentre dans la maison et je monte dans la chambre en courant.
Je ferme la porte à clé et j'appelle maman.
Après deux sonneries.
Moi : maman tu peux venir me chercher s'il te plaît ?
Elle : qu'est-ce qu'il y a Kamidi ?
Moi : viens avec papa s'il te plaît !
Elle (parlant à papa) : on va chez Sébastien, vite !
Je raccroche et je m'allonge sur le ventre (au sol).
Sébastien tape à la porte et me prévient qu'il va la défoncer. Je ne sais pas pourquoi il veut me violenter.
20 minutes plus tard j'entends le bruit d'une voiture qui se gare brusquement.
Ils sont là !
J'ouvre la porte je descends.
Seb (fâché) : qu'est-ce que vous faites ici ?
Moi (derrière lui) : ils sont là à cause de moi !
Il se tourne et me fixe.
Sa mère rentre et vient près de moi, elle regarde dans quel état je suis puis regarde son fils.
Elle (me touchant) : j'espère que tu n'as pas dit à tes parents ?
Moi : non, ils ne savent pas.
Son père est à la porte, il regarde son fils.
Moi (allant vers lui) : bonsoir papa.
Il me regarde puis regarde à nouveau son fils.
Moi (ne pouvant pas contrôler mes larmes) : je ne peux plus continuer comme ça !
Son père (ouvrant ses bras pour m'accueillir) : ....
Maman (fixant Seb) : tu me fais honte !