Les regrets et confidences d'un ancien Doorkat
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Chapitre 2 02

2ème Partie : Folie d'un argent non béni

Oui j'ai bien dit nous parce que j'ai intégré ce cercle. J'avais ma chambre aussi à ma disposition bien équipée. Le second plan était de me faire découvrir le travail qu'ils faisaient. Je ne me suis pas trompé, ay doorkat laniou (c'est-à-dire truand).

L'un d'eux en l'occurrence Moussa mais Meuzy comme surnom était plus proche de moi. Les autres malgré notre rapprochement étaient un peu fermés même si avec le temps ça a changé. Un jour nous étions seuls dans la maison, Meuzy est venu me voir dans ma chambre.

Meuzy : Wa mais bro comment tu vas ? QU'est-ce que tu es en train de faire ?

Dembis : Sant alhamdoulilah. Actuellement, je ne fais absolument rien. Juste profiter de ce que vous me donnez. Vous êtes des dons du ciel. Grâce à vous, j'suis en train de passer à une autre dimension. J'me rappelle de mes premiers pas à Dakar, c'était vraiment difficile. J'passais la nuit parfois dans des tables, tantôt dans le milieu où j'travaillais. J'ai économisé dur pour avoir de quoi me payer une chambre de location. Une petite chambre avec seulement un petit matelas (merr gadou) et aujourd'hui, regarde où j'en suis. Mais le mérite vous revient. Vous êtes vraiment de bons frères. Même si vous m'avez donné une chambre bien équipée une place en vous, n'empêche que j'serai toujours dans votre disposition. Je ne me considérerai jamais comme vous, j'suis un simple employé.

Meuzy : Non arrête, tu mérites ce que tu as. Le hasard n'existe pas, tu devrais passer par ses épreuves pour en arriver là. Nous n'avons pas fini avec toi. Si tu veux, tu peux travailler avec nous. Ce n'est pas difficile. Pour le moment, nous allons t'apprendre à parler l'arabe. Ce n'est pas difficile. Tu sais nous sommes des jeunes qui maitrisent vraiment cette langue. Nous sommes un groupe de 4 personnes. Notre cerveau dont nous appelons fièrement Zeus réside dans un pays arabe (il préfère taire le nom) avec de belles filles en sa disposition. Il a des connaissances mystiques en quelque sorte. Les filles sûres de leur charme, font leur possible pour fréquenter les riches de ce pays, le seul but c'est de leur séduire avant de les rendre impuissant. Les filles sont juste des appâts pour entamer le travail. Une fois que le coup est passé, les filles charment ses hommes avant de sortir avec eux. A partir de ce moment, Zeus donne un truc aux filles pour qu'elles l'enduisent sur le sexe de leur amant, ou bien les filles volent leur caleçon ou un bout de tissu de leurs habits. Une fois que l'une de ses choses est faite, Zeus fait son travail après 15 jours ou 10 jours, certains ne pourront plus se sentir homme comme auparavant, d'autres ont du mal à satisfaire leurs amantes et leurs femmes, d'autres auront des problèmes pour bander. Les filles font semblant d'être triste et tout. Avant de les promettre de les aider à surmonter cette épreuve et de devenir viril à nouveau. Elles les mettent en contact avec Zeus qui promet de leur remettre en activité. J'espère que tu me suis. Il retarde les choses un moment avant de leur redonner petit à petit leur virilité. 30 voir 40 jours, ils sont à nouveau viril et oups, ils te considèrent comme un Dieu. C'est tout simplement ça, les hommes de ce pays sont très généreux sur ce domaine. Ils te donnent beaucoup d'argent et te considèrent comme un don du ciel. Zeus leur dit qu'il a des amis qui sont plus forts que lui et qui vivent au Sénégal pour aider la population à surmonter ses genres d'épreuves. C'est pour cela que nous partons dans les pays arabes etc. pour des visites, on nous considère comme des dieux. Ils nous donnent beaucoup d'argent. C'est le plus simple de notre travail que j'viens de t'expliquer. Les autres avec le temps, tu les découvriras. Bref, notre vie c'est de truander calmement sans faire de bruit. Au Sénégal, si tu veux être riche, parfois, faut risquer. Est-ce que tu es partant pour ce genre de travail ?

Dembis : Bien sûr. J'suis prêt à tout pour sortir de cette galère. Tout est bien pour moi.

Meuzy : Ok marché conclu. Je te dirai quoi faire.

Je ne voulais qu'être riche et être reconnu. Qu'importe les risques, j'étais prêt à m'investir à tout et sur tout. Après sa sortie de ma chambre, j'commençais déjà à rêver de me promener avec une belle voiture, les filles à ma disposition bref la belle vie quoi. Une semaine passait, j'devais faire ma première mission, accueillir, un client qui a fait le déplacement pour venir jusqu'au Sénégal pour ses affaires. J'étais chargé d'être un talibé (disciple) de Meuzy. Mon rôle était de m'assoir par terre, bref me minimiser et soulever Meuzy au rang des grands serignes (marabout). Avant sa venue, Zeus avait expliqué à Meuzy tous les problèmes de ce gars. Meuzy n'a fait que répéter les paroles reçues de Zeus. Le client était étonné de toutes ses révélations. Il croyait trop en Meuzy, il était vraiment étonné et ça se voyait sur ses yeux. Meuzy l'a dit qu'il devait passer une semaine en terre sénégalaise pour que nous terminions le travail. Il a voulu partir à l'hôtel mais nous l'avons proposé de rester dans la maison, parce que y'avait des chambres libres. Il était content de pouvoir dormir dans la même maison que Meuzy qu'il considère désormais comme un béni de Dieu. Son séjour était vraiment bénéfique pour nous surtout pour moi. Le gars dépensait de fortes sommes d'argent. Meuzy l'a facturé presque 20 millions pour le travail et ce dernier a accepté sans hésiter. De toute façon, c'était facile, Zeus par l'intermédiaire des filles, calait les business de certains avant de donner le remède à Meuzy pour décanter la situation. Il donnait un délai d'un mois pour que ce dernier retrouve ses bénéfices d'avant. C'est comme ça qu'il mettait des clients riches dans leur poche. Après ce business qui ne m'a coûté rien du tout, j'ai reçu 3 millions de commission sans compter ce que me donnait le client. L'argent venait facilement et j'ai su m'envoler. Par la suite, j'ai eu à jouer d'autres rôles que j'appelais mission rire.

J'ai côtoyé ses gens 2ans et j'ai eu énormément d'argent, avant de m'envoler de mes propres ailes. Je me suis fait un trou dans leur milieu. Les filles couraient derrière moi. J'commençais vraiment à réaliser mes rêves. J'changeais de copine comme j'change de caleçon. J'étais connu des boites, des hôtels, des milieux chics, le luxe était devenu mon point faible. Mes premières connaissances en terre dakaroise avaient du mal à me reconnaitre, tellement, j'avais changé en tout. J'suis revenu à mes premiers pas pour offrir des sacs de riz et de l'argent. Je ne l'ai fait que deux fois avant de couper les ponts. Parce que, ça commençait à raconter des mensonges sur moi. D'un côté, ils avaient raison mais de l'autre ils mentaient trop. Genre Demba est devenu franc maçon, il a fait un sacrifice pour avoir tout ce luxe, il a égorgé un chien noir, il fait ses prières sur des peaux de chien et d'hyène. Certes, je ne gagnais pas dignement ma vie mais je n'ai pas fait tout ce qu'ils disaient qu'à même. J'suis devenu un doorkat mais pas autre chose. Je n'aimais pas qu'on me critique. J'voulais que tout le monde m'adore, chante mes louanges. J'étais entouré des griots et je me suis fais de nouveaux amis. Si tu ne peux pas m'apporter grand-chose, je te tourne le dos. J'étais devenu arrogant, j'faisais ce que bon me semble. J'gagnais facilement de l'argent. J'étais devenu même un courtier de marabout, j'allais de village en village pour me trouver de bons marabouts pour envouter certaines personnes riches. J'étais à fond dans mon rôle de doorkat (truand). J'ai commencé à dépenser sans calculer. Mes gris-gris étaient les doubles des lutteurs. Chacune de mes sorties était comme un combat de lutte. Je n'oubliais jamais mes gris-gris et mes safara (bain mystique). Pour dire vrai, je ne priais pas. Je n'avais pas le temps pour demander à Dieu quoi que ce soit. J'faisais confiance à mes marabouts. Il m'arrivait de passer des semaines dans les fins fonds villages les plus reculés du Sénégal pour des bains mystiques. J'étais tellement aveuglé par l'argent et le luxe. On me vénérait. Je ne voulais plus qu'on m'ignore. J'étais présent que dans les milieux où on me mettait dans les rangs des VIP. J'étais le parrain des soirées, des tannebeer, des sabar, des concerts et j'étais devenu le sujet principal des chanteurs. J'animais aussi les faits divers, tellement, j'en avais fait. La presse people avait une nouvelle coqueluche. Mon passe temps premier était les filles (come on town bou tekki bakhoul). C'était comme une vengeance avec les filles. Celles qui me regardaient comme un fou avant, rêvent maintenant de passer qu'une nuit avec moi. J'étais généreux s'il s'agissait d'une belle femme. Si tu es dans ma ligne de mire, j'peux même t'offrir des millions pour passer des nuits avec toi. Une fois que j'connais les coins et les recoins de ton corps, je te quitte sans problème. Je me faisais des ennemies sans m'en rendre compte. En un laps de temps, j'ai connu tellement de filles différentes. Thiey Yalla khaliss bou léwoul baxoul (l'argent facile n'est pas bon). Je n'ai jamais songé à créer quelque chose ou m'acheter une maison. J'habitais dans une luxueuse maison en location. J'payais 3 millions par mois. J'avais 3 chiens, un chauffeur, un gardien et 3 femmes de ménage. Le chauffeur et le gardien étaient contents de la situation parce que je les voyais utiliser aussi les bonnes. Ça ne me dérangeait pas et ça me faisait même rire. Surtout mon chauffeur, un vrai Diay Taar. Nous étions très proches et j'aimais sa façon de procéder. Il l'arrivait même à me régler certains contacts des filles que j'voulais. Des voitures, je les changeais comme j'voulais. J'peux en acheter une, l'utilisait 3 mois et la revendre.

Mon arrogance me surprenait de jour en jour. Ma famille n'a jamais su pour mon travail. Elle pensait que j'gagnais dignement ma vie. Quand j'partais leur rendre visite, c'est la fête au village. Comme j'étais devenu arrogant et je me la pétais, je ne passais pas la nuit dans la maison familiale : HÔTEL rek. J'savais que ça ne plaisait pas à certains mais quand tu as de l'argent dans certaine famille, tu es un parfait. Tout ce que tu fais est apprécié même si tu n'es pas dans le droit chemin. Je ne pouvais pas rester dans un milieu sans climatiseur. Je ne passais qu'une nuit au village avant de retourner à Dakar. Mes visites étaient l'occasion aux amies de ma mère de ramener leur fille à la maison pour que j'tombe amoureux sur l'une d'entre elle. Elles me faisaient rire. Faut le dire, au Sénégal, certaines mères vendent leur fille. Elles venaient afficher carrément leur intention. Comme je ne retourne jamais une avance, il m'arrivait d'en choisir une belle fille secrètement avant que mon chauffeur ne prenne son numéro. La nuit je l'appelle et j'passe la nuit avec elle à l'hôtel. Le lendemain, je lui donne une somme d'argent et le tour est joué. Il suffisait qu'elle rentre chez elle pour que sa maman me rappelle pour me demander à quand le mariage ou chanter mes louanges genre : Demba, doomou deuk bi nga. Ki sa diabarou yonou yalla leu. Boko také mom nga wara takk boko takoul mom nga wara takk. Seutou Bélél ak Nathé sa mbam mo khékh ak gaïndé gui ba danou ak mom si téén. Nieuweul agne si fii sa keur leu (Demba tu es un fils de ce pays. Cette fille est ta femme naturellement. Si tu la maries c'est ta femme si tu ne la maries pas, c'est ta femme. Petit fils de Bélél et Nathé, ton grand-père s'est battu avec le lion jusqu'à tomber dans un puits. Viens manger à la maison). J'aime quand on me rappelle les bienfaits de mes ancêtres. J'bombe le torse quand j'entends ses trucs. Avec le recul, je me dis comment une mère peut accepter ce que j'fais avec sa fille. J'suis un rancunier, je n'oublie rien. Je me rappelle avoir fait venir à Dakar, la fille qui me fuyait comme de la peste lorsque j'étais au village. Je l'ai gâté de cadeaux mais elle était comme ma femme. Elle remplissait le rôle d'une femme mariée. J'ai passé 15 jours avec elle avant de la larguer. J'étais devenu son 1er ennemi et ça se comprend. Toutes les filles qui m'ont manqué de respect en mes temps galères ont passé à la trappe sauf celles qui se sont mariées avant mon avènement lol. J'ai même retardé certaines préparations de mariage.

J'avais croisé une fille dans un grand magasin de vêtement de la place. J'suis passé devant elle en la taquinant mais elle répliqua d'une manière offensante et ça m'a touché. Je me suis dis qu'il fallait que je la drague pour qu'elle sache qui j'suis. Je l'ai jeté un regard un peu arrogant avant de continuer ma route. Lorsque la vendeuse m'a vu, elle s'est levée et venue m'accueillir comme un roi. Sûrement ce geste l'a marqué. Elle a commencé à me regarder à travers les grilles des étagères. J'pense qu'elle est partie demander à la vendeuse qui j'étais. Parce qu'elle a changé de comportement et ça me faisait rire. On s'est croisé dans un couloir et je me suis présenté poliment. Elle a répondu avec un grand sourire avant de me dire c'est comme ça qu'on doit parler à une personne que l'on ne connait pas mon cher Dembis. Je me suis excusé de mon attitude de tout à l'heure avant de la proposer de m'aider à acheter des habits. Elle a accepté avec un grand sourire. Nous avons passé presque 45mn ensemble. A l'heure de la caisse j'ai payé sa facture, malgré sa cherté. Elle ouvre gros les yeux. « J'ai prétexté que c'était normal parce que j'ai pris tout son temps. Tout ce que je te demande, c'est de me donner ton numéro, elle a hésité. Je lui demande de m'attendre 5mn, j'suis sorti du magasin avant de rentrer dans la boutique ORANGE d'à côté pour acheter un nouveau portable et une puce. Prends belle fille c'est un portable et une puce que je te donne rien que pour t'appeler. Maintenant, je n'ai rien à voir avec ton numéro personnel ». Elle a ri avant de me dire « tu es vraiment fou ». J'réponds par un sourire. Je voulais la déposer mais elle a refusé, prétextant devoir passer chez sa coiffeuse. Sur la route du retour, la vendeuse m'appelle « Dembis, je t'ai vu avec la fille mais elle doit se marier dans un mois. Elle a accepté d'épouser un de ses cousins qui vit en Italie. » J'souris avant de répondre « Elle est déjà mariée ou elle se prépare pour le mariage ??? » La vendeuse « non, elle n'est pas encore mariée mais dans un mois oui, parce qu'elle attend le retour du gars pour le faire ». Non elle me fait rire « dsl vu qu'elle n'est pas dans les liens du mariage j'ai le droit de tenter ma chance. J'dois passer du temps avec cette fille ma belle. Tu me connais, elle est déjà dans ma ligne de mire » Nous rions ensemble avant qu'elle ne raccroche son téléphone. Je ne vais pas entrer dans les détails mais j'ai fini par convaincre cette fille à sortir avec moi. J'ai osé me présenter chez elle devant son papa et sa maman. J'ai affiché mes intentions de me marier avec elle. Son papa avait montré son véto en disant qu'il a déjà donné sa parole et que je ne suis plus le bienvenu dans cette maison. J'ai sorti l'artillerie lourde pour leur convaincre. C'est ma plus grosse dépense pour une fille, parce qu'il fallait sauver mon honneur si j'peux l'appeler ainsi rire. Grâce à mon argent sale, j'ai réussi à faire avaler son daron tout ce qu'il m'avait dit (j'vous épargne les détails). J'ai passé 4 mois avec elle, pour dire vrai c'est mon premier regret parce que j'ai pris ce qu'elle avait de plus cher en elle. J'partais en week-end avec elle, j'voyageais en sa compagnie. Pour dire vrai, j'commençais à tomber amoureux d'elle mais je ne devais pas pour des raisons personnelles. Je n'entrerai pas dans les détails. Aujourd'hui, elle est mariée avec son homme mais le gars a du patienter 6 mois avant que se mariage ne se concrétise.

Nandité : Tu es vraiment fou frère. Je ne te juge pas mais tu es allé un peu loin quoi. Tu as raison, parfois certaines mamans aussi moylolou. Il suffit que l'argent sort pour qu'elles oublient pleins de chose. Mais bon on y va.

Dembis : J'sais que j'recevrai des insultes de certaines personnes qui lisent ses confessions mais ne vous inquiétez pas, défoulez-vous, de toute façon, je ne peux pas entendre ce que je n'ai jamais entendu. J'ai reçu toutes sortes d'insultes. Y'avait certaines personnes que ce soit homme ou femme qui m'envoyaient des texto plus salés les uns que les autres. Façon, ce sont les risques du métier. Je te reviendrai pour d'autres folies et les plans des dorkats... A vos claviers

            
            

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