Chapitre 7 Un heureux incident

Le temps passait, Hiram s'est attelait aux invectives. Mais ces dernières n'ont pas fonctionné sur Rachel.

« Non, je sais que tu as des moyens de me faire sortir de la voiture mais, nous ne nous sommes pas encore mariés. Ce qui signifie que je n'ai pas encore dit "oui" à ma mère, donc je n'ai pas encore rompu ma promesse. »

Hiram a fermé le dossier qu'il tenait et a dit froidement à Carl : « Démarre la voiture. »

Son temps était plus précieux que celui de Rachel. Il avait une réunion importante dès son arrivée dans la ville. Il n'avait pas intérêt à se disputer avec elle.

En chemin, aucun d'entre eux n'a parlé, comme s'ils étaient ennemis.

À part un appel, rien de spécial ne s'est produit. Rachel commençait à comprendre progressivement les conséquences de son pari avec Hiram lors de leur première rencontre. L'homme gêlait terriblement. On aurait cru c'était un bonhomme de neige.

Rachel était juste le contraire, elle était élevée dans les jupes de sa mère, elle n'était pas habituée à voir la mauvaise mine. Donc, à côté d'un homme comme lui, elle a commencé à avoir froid. Mais néanmoins, elle était aussi un dur-à-cuire.

La renvoyer ne serait pas aimable. Sur son insistance, il l'a déposée sur un arrêt de bus. De cette façon, Hiram a gagné un peu de temps

...

Une fois rentrée chez elle, Rachel a continué normalement sa vie. Elle s'est noyée dans le travail pour essayer d'oublier temporairement la malheureuse mésaventure. Sa rencontre avec Hiram, en effet, a été le pire rendez-vous de sa vie. Depuis le début, elle avait déjà perdu l'avantage, et même à aucun moment elle ne l'avait eu. Cela la faisait se sentir impuissante.

Jusqu'à ce que...

Un jour, Rachel est rentrée chez elle épuisée. Elle s'est allongée sur le canapé sans vouloir bouger, mais quelques minutes plus tard, le téléphone a sonné. C'était sa mère.

« Rachel, es-tu libre? », a demandé Fannie.

En même temps qu'elle parlait à sa mère, Rachel s'étirait sur le canapé : « Oui, je viens de rentrer du travail. Tu n'es pas encore revenue du village? »

« Nous traversons un moment très crucial, je ne peux pas rentrer maintenant. Au fait, ces jours-ci, je me rends tous les jours chez ta tante Rong. Elle veut aussi que tu te maries bientôt. La date du mariage a déjà été décidée et ce sera le 8 du mois suivant », a annoncé Fannie joyeusement.

Rachel, entendant les mots de sa mère, a bondi du canapé et s'est mise à crier : « Nooon! Noooon! Qu'est-ce que ça veut dire? Vous n'avez pas encore demandé mon avis! »

« Pourquoi es-tu si surprise? Tôt ou tard, vous allez vous marier. Tu as déjà rencontré ta belle-mère. En plus c'est ton arrière-grand-père qui a arrangé ces fiançailles pour toi. Le mariage est déjà décidé. »

« Oui maman, je le sais. Mais, je n'ai toujours pas rencontré oncle Rong. Maman! Pourquoi es-tu si pressée? Je t'ai dit que je ferai de mon mieux. Tu devrais me laisser un peu plus de temps. » Rachel a eu la chair de poule lorsqu'elle a su que son union à l'homme qu'elle détestait était imminente.

« Chérie, je comprends. Quand tu es arrivée en ville il y a quelques jours, je t'ai envoyé les adresses de la société et de l'appartement de Hiram. Lui as-tu rendu visite? Au fait tout ça n'a plus d'importance maintenant que ton mariage est décidé. » Fannie a raccroché quand elle a fini sa phrase.

Rachel s'est recouchée sur le canapé, effondrée. On aurait cru toutes ses forcesmotrices s'étaient arrêtées. Ses yeux grands ouverts, fixaient inconsciemment l'écran noir de la télévision de son salon.

Pour elle, Hiram était comme un loup, qui n'avait pitié de personne. Il n'y avait aucune tendresse en lui. Dès le jour où elle est montée dans sa voiture, elle a su qu'elle devait rester loin de lui, sinon cela finirait très mal. Elle s'est retrouvée dans un cruel dilemme qu'elle devait à tout prix résoudre. D'un côté, sa mère qui l'ennuyait à mourir et de l'autre, l'homme sans pitié qui la torturait sans scrupule. Elle devait donc trouver une solution au plus vite.

« Bonjour! Est-ce la secrétaire de M. Rong? Est-il disponible maintenant? Pourriez-vous lui passer la ligne, s'il vous plaît? » Elle avait trouvé le numéro de téléphone de la secrétaire d'Hiram dans les adresses que sa mère lui avait envoyé. « Il me faut juste une minute, s'il vous plaît. J'ai quelque chose de très important à lui dire. Allô? Allô! C'est pas vrai! »

La secrétaire a raccroché au nez d'elle. Rachel a commencé à se demander à quoi bon avoir reçu le numéro si la secrétaire ne voulait pas lui parler. Il semblait qu'Hiram avait tout plannifié.

Le lendemain matin, Rachel a demandé une demi-journée de congé pour aller à la compagnie d'Hiram.

Vue qu'Hiram ne la laisserait jamais entrer pendant qu'il travaille et comme elle ne connaissait pas l'heure à laquelle Hiram arrivait à l'entreprise, elle a décidé d'anticiper son arrivée et de l'attendre à l'entrée de son entreprise.

Il fallait à tout prix qu'ils discutent de leur sort car il s'agissait du destin de ces deux. Après tout, le mariage n'est pas une affaire d'une seule personne.

À huit heure du matin, Rachel a aperçu la luxueuse Maybach. Elle s'est précipitée vers la voiture alors qu'Hiram descendait.

« Hiram... » Elle a couru vers lui et a déclaré : « Tu peux me donner une seconde? Il faut qu'on parle. C'est vraiment très important. »

Hiram a regardé dédaigneusement la femme devant lui, a contracté les sourcils et a marché orgueilleusement devant elle vers la porte. Tout ce qu'il a trouvé à dire c'est :

« Je n'ai pas le temps. »

Rachel a réalisé qu'Hiram était comme un mur de fer, personne ne pouvait entrer dans son cœur. Elle avait maintenant une compréhension profonde du terme « sociopathe ». Pour lui, il ne se souciait que de l'entreprise, rien ne pouvait valoir plus.

Juste au moment où il a voulu reprendre la parole, il a vu deux hommes s'approcher d'Hiram. L'un d'eux portait une casquette, son corps était enflé, comme s'il portaient quelque chose de lourd cachée sous les vêtements. L'autre homme s'est directement dirigé vers Hiram, mais a été empêché par ses gardes du corps.

Rachel était contente d'assister à cet incident. Il se pourrait qu'Hiram ait des ennuis. « Le Ciel a enfin envoyé quelqu'un pour corriger l'insolence du loup », pensait-elle.

« Monsieur Rong! Ça fait longtemps! », a dit l'homme retenu par les gardes. L'homme portait une vieille chemise déchirée. Il avait l'air laid et violent. En ricanant, il a dit : « Vous me reconnaissez? Ne me dites pas que vous ne vous souvenez pas de moi. Je m'appelle Jay Zhong », a déclaré l'homme, « M. Rong, savez-vous comment je vais ce mois-ci? J'habite dans la rue! Comme un clochard! », a-t-il ajouté.

« C'est la loi du monde des affaires. Seul le plus fort survit. Vous êtes juste comme toutes les autres entreprises déchues », a dit Hiram. Hiram avait une bonne mémoire. Il était clair qu'il n'avait pas oublié cet homme. Il était à la tête d'une entreprise de construction qui avait investi tout le fonds dans un projet et avait échoué en raison de la concurrence du marché.

L'entreprise familiale Rong était l'une des plus connues, il était normal qu'elle avait autant d'ennemis.

« Maudit soit le plus fort! N'eût été votre famille, vous seriez sans doute au pied du mur », a dit l'homme avec tant de haines sur son visage en crachant sur Hiram.

Rachel a suivi toute la scène. Prise d'effroi, elle s'est silencieusement replié derrière Hiram. Elle risquerait moins derrière les gardes.

« Neil! Maintenant! Donne-lui une correction. »

L'homme a donné un ordre à la personne derrière lui. Neil a vite sorti de sa poche une poignée de pierres et les a jetées sur Hiram.