Chapitre 8 Quelque chose n'allait pas

« Que fais-tu là ? » Autumn l'a appelé et il est sorti de sa rêverie, puis a mis des vêtements plus confortables et s'est lavé les mains. Quand il est sorti de la salle de bain, elle avait déjà fini de cuisiner et avait servi un copieux dîner à table.

« As-tu cuisiné tous ces plats toute seule ? »

« Oui », a-t-elle répondu. Pour elle, ce n'était pas une grosse affaire.

« Ta domestique m'a dit que tu aimes les saveurs légères dans les aliments. Prends-en un morceau et si tu n'aimes pas, je ferais quelques ajustements. » Elle lui a tendu les baguettes et l'a regardé prendre un morceau de porc aigre-doux. « Comment tu le trouves ? »

« C'est délicieux. » Pour Autumn, la plus grande réussite dans la cuisine n'était pas de nourrir les gens, mais d'être félicitée pour ce qu'elle avait préparé, donc elle était heureuse d'entendre cela. Mais elle était toujours inquiète de son travail, alors elle a rapidement englouti la nourriture. Elle n'a pas remarqué les yeux incertains de Charles.

« Est-il possible pour une femme de savoir si bien cuisiner ? », s'est-il demandé.

Soudain, le téléphone a sonné, Charles l'a regardé et a froncé les sourcils de colère.

« Rachel a agi de façon déraisonnable ces derniers temps », a-t-il pensé.

Il n'a pas répondu, mais le téléphone ne cessait de sonner, comme pour dire : « Je continuerai à appeler jusqu'à ce que tu répondes. »

« Est-ce mademoiselle Bai qui appelle ? » Autumn a jeté un regard involontaire sur le téléphone et a pensé que Charles ne répondait pas parce qu'il ne voulait pas la déranger. « Réponds, ça pourrait être quelque chose d'urgent. »

Bien qu'il n'ait pas complètement exprimé ses pensées, Charles a clairement compris ce qu'elle voulait dire.

Elle ne se souciait pas beaucoup de la relation entre Rachel et lui, mais il était son mari.

Il a répondu au téléphone visiblement bouleversé et Rachel a répondu d'une voix faible et tremblante, « Charles, à l'aide... »

Il a immédiatement demandé avec inquiétude : « Que s'est-il passé, Rachel ? Où es-tu ? »

Sa voix faible lui faisait peur. Autumn l'a regardé, puis a baissé la tête pour continuer à manger.

Charles a demandé avec impatience, « Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »

« Je... » Rachel a réussi à retenir son malaise et a dit : « Je suis venue rendre visite au réalisateur Zhang. Nous parlions d'affaires, mais soudain, il a commencé à me toucher de manière inappropriée, j'avais peur de l'offenser, alors je me suis excusée en disant que je devais aller aux toilettes. Quand je suis revenue pour lui dire au revoir et que j'étais sur le point de partir, il m'a fait boire un verre de vin. Je n'avais d'autre choix que de m'y conformer et de prendre au moins une gorgée. Et maintenant... »

« Il t'a droguée ? » Charles a compris ce qui a dû se passer.

« Je... Je n'en ai aucune idée, Charles, j'ai l'impression de brûler de l'intérieur... » Il l'avait sûrement droguée.

« Attends là, je viens te chercher. » Il a raccroché, a rapidement saisi les clés de sa voiture et s'est précipité dehors. Il a même oublié de dire au revoir à Autumn.

En regardant les plats sur la table, elle a soudainement perdu tout appétit.

« À quoi penses-tu ? », s'est-elle dit en se frappant la tête. « Elle est sa véritable petite amie, tu n'es qu'une fausse épouse, alors pourquoi es-tu contrariée maintenant ? »

Elle s'est réconfortée, puis a débarrassé la table et est retournée travailler sur la planification.

Après s'être assuré de l'endroit où se trouvait Rachel, Charles s'y est rendu à toute vitesse. Après tout, Rachel était sa petite amie et il se sentirait coupable s'il l'ignorait.

Il a couru vers le bureau au deuxième étage et à travers la vitre de la porte, il a vaguement vu l'image du réalisateur Zhang, qui touchait Rachel de force. Malgré le fait qu'elle essayait de le repousser, une femme aussi mince n'a pas pu l'arrêter et, en plus, l'effet de la drogue l'avait affaiblie.

Voyant la main du réalisateur Zhang remonter sur sa cuisse, Charles était furieux. Il a ouvert la porte et est entré dans le bureau avec un visage rempli de colère. Il ne faisait aucun doute qu'une tempête allait arriver.

« Charles... » Voyant Charles à la porte, Rachel a secrètement fait un sourire diabolique.

Oui, elle l'a fait exprès.

Elle savait que ce verre de vin avait un problème, mais elle l'a quand même bu.

Et maintenant que Charles s'est montré, il était clair qu'il l'aimait toujours.

« Rachel... » Il l'a libérée des griffes du réalisateur Zhang et l'a serrée dans ses bras, et elle, sentant l'odeur de Charles, a souri encore plus.

« Qui êtes-vous ? Vous ne voyez pas que le réalisateur Zhang est ici ? » L'assistant du réalisateur Zhang l'a repoussé et Charles, avec un regard froid et un visage furieux, a attrapé sa main et l'a tournée en un clin d'œil. L'assistant a hurlé de douleur.

« Idiot, vous ne savez pas qui il est ? Vous feriez mieux de lâcher ma main tout de suite, sinon vous le regretterez le reste de votre vie », il a menacé Charles en criant.

« Ah oui ? Nous verrons cela », s'est-il moqué. « Réalisateur Zhang, nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps. Je ne savais pas que vous vouliez quitter l'industrie du divertissement. »

« Monsieur... Monsieur Lu... » La lumière dans le bureau était faible, et Charles se tenait devant lui, bloquant la lumière, alors il ne l'avait pas reconnu jusque-là. Maintenant, il savait que l'homme devant lui était Charles, et il avait si peur qu'il a commencé à bégayer, ce qui est totalement différent de son comportement d'il y a une minute.

Il s'est levé, et son front était en sueur. Il ne lui est jamais venu à l'idée que Rachel avait une quelconque relation avec Charles Lu, un homme très puissant dans la ville Y.

S'il osait offenser Charles, sa carrière prendrait fin.

En y pensant, il était terrifié. Il s'est empressé de se donner une gifle. « Monsieur Lu, je suis un idiot, je ne savais pas que Mademoiselle Bai était à vous. S'il vous plaît, je vous demande pardon. Je suis vraiment désolé. »

« L'antidote ! » Charles n'a pas pris la peine de lui dire un mot de plus.

« Comment... ? L'Antidote ? » Le réalisateur Zhang est resté un moment sans comprendre ce que Charles voulait dire. Maintenant, il avait encore plus peur. « Il n'y a pas d'antidote. »

Charles a regardé Rachel dans ses bras, la drogue a dû faire son effet sur elle. Elle gémissait et déboutonnait même sa robe.

« Monsieur... Monsieur Lu. » Le réalisateur Zhang s'est courageusement avancé et a dit à Charles : « La drogue fait son effet. À mon avis, pourquoi ne pas ramener Mademoiselle Bai chez elle et... »

Charles lui a jeté un regard sévère et il n'a pas osé terminer sa phrase.

« Qui êtes-vous, jeune homme ? Comment osez-vous répondre ainsi au réalisateur Zhang ? » Bien que sa main soit presque cassée, l'assistant a refusé de se rendre à Charles.

« Tais-toi ! » Le réalisateur Zhang s'est empressé de l'arrêter. Il souhaitait pouvoir tordre le cou de son stupide assistant à ce moment même.