Alors que le calme devient de plus en plus pesant.
Mon ouïe perçut un craquement de branche proche de moi, mon rythme cardiaque est proche de l'arrêt cardiaque.
Pauvre idiote, me murmure la petite voix dans ma tête.
A quelques pas, juste devant moi, une ombre sortie tout droit de la terre se dresse, humant l'air. Il ressemble à un humain, ou presque : des cheveux sombres en bataille, des habits sales et déchirés. Il cligne des cils, sans aucune expression sur son visage.
Flippant, je me crois presque dans un film d'horreur. Les morts vivants existent vraiment ?
L'obscurité de la nuit m'empêche de distinguer clairement l'être qui se tient à quelques mètres de moi.
Curieuse ou une soudaine envie folle de mourir, je fini par me rapproche de l'étranger en quelque enjambé, essayant d'apercevoir son aspect plus nettement.
Sur sa bouche, quelque chose coule, d'un rouge verdoyant, ... Était-ce du sang ? Horrifié je continuai de le regardé. Un sourire fini par s'étirer sur ses lèvres amincies. Il leva la tête, flairant de nouveau l'air ou certainement mon odeur.
La peur finie par me paralyser empêchant mon corps de faire le moindre geste.
Priant pour qu'un miracle arrive, je m'aperçois que l'ombre, ayant profité de ma terreur avance lentement en ma direction puis il se fige à quelques mètres de moi, lui aussi semble, comme si effrayé.
La seconde d'après, la forêt fut recouverte d'une brume épaisse, un hurlement étrange qui me glace les os, fini par briser ce lourd silence.
L'épaisseur de la brume a fait tout disparaître autour de moi.
Affolée de ne plus distinguer mes pieds mais encore plus de ne plus voir le monstre.
Calme-toi, me murmurai la voix.
J'essaie de reprendre une respiration normale, calment mon rythme cardiaque au bord de la crise.
Putain, c'est quoi se bordel ?
D'une montée d'adrénaline je me mis à courir. Ignorant sur le moment que la brume recouvre tout.
Une oreille en arrière, m'avertis que le monstre n'est pas loin de moi.
Ce qui devait arriver arriva. De tout mon élan, je percute un arbre en plein visage.
L'odeur de sang envahit rapidement mon odorat. Mais je semble bien trop sonné pour y prêter attention. Je commence à tourner de l'œil. Le choc, le stress sa semble trop pour mon corps. Je m'écroule au pied de l'arbre dans un tas de feuille morte.
2,3... 10 minutes plus tard, le brouillard a disparu, deux hommes dos à moi, se tienne à peine plus loin. Je reste immobile dans le feuillage, espérant qu'ils ne me voient pas. L'homme qui se tenait à droite se retourna puis commence à s'approcher de moi. L'atmosphère se fit plus rassurante, moins étouffante. Sa démarche me rappelle étrangement un souvenir lointain, mais une fois de plus, tout se trouble dans ma tête, comme si on ne souhaite pas que je me rappelle la provenance de ce souvenir.
Je reporte toute mon attention sur l'inconnu qui se dirige sur moi, un foulard noir cachait la moitié de son visage et une capuche recouvre l'autre moitié de sa tête, m'empêchant de découvrir son visage ; comme si c'était souhaité. L'unique chose que j'eusse le droit de discerner, ce sont ses yeux, munis d'une couleur jade éclatante. Il semble hésitant durant quelque seconde, puis ordonne d'une voix glaciale au second homme qui se tient en retrait : « Tu sais ce que tu dois faire !»
L'homme sursauta, réfléchi un instant, mais finit par obéir à ce qui semble être son supérieur.
Hésitante à m'enfuir, je n'eus pas le temps.
Un éclair jaune apparut. La seconde d'après, mes paupières à moitié close se font soudainement lourdes. J'essayai de lutter, en vain. Je semble si faible face à cette soudaine sensation de fatigue. Je retourne mon corps sur le dos, essayant de reprendre mes esprits. Mais tout semble vague autour de moi, ma vision devient de plus en plus brumeuse.
Apres une dizaine de tentative sans succès, je réussie enfin à lever mon corps.
Après une dizaine de foulée, je fini par emmêler mes pieds dans les branches morte qui juche le sol. Par réflexe, je tends les mains devant moi, patientant la fin de la chute avec une certaine impatience, mais il n'en fit rien.
L'homme masqué me rattrape au vol, une main sur ma tête et l'autre dans mon dos.
La chaleur de son corps m'apaise soudainement. Son visage, flou, apparut penché sur moi. D'une main j'essaie de retirer son foulard. Mais la fatigue finie par avoir raison de moi.