Pour moi, cette aventure est devenue une vraie thérapie. J'espère qu'elle vous plaira autant, que j'ai eu plaisir à l'écrire. J'attends vos commentaires et vos avis, Merci à tous et bonne lecture ! La sonnette de l'appartement retentit. Je grogne, qui cela peut-il bien être ? Je soulève mon oreiller qui se trouve encore sur ma tête. J'ouvre un œil, puis l'autre. Le soleil filtre à travers les rideaux, bizarre... Je regarde mon réveil qui m'indique neuf heures.
- Oh non ! Il n'a pas sonné ! « Ding dong » « Ding dong »
- Oui, j'arrive ! crié-je, en écartant la couette et en sortant de mon lit comme une furie. Je me lève si brusquement que je suis prise d'un violent vertige. Je me rassieds immédiatement sur le bord du matelas en attendant que ça passe, encore une fois. Au bout de quelques intants, je me dirige précipitamment devant ma porte d'entrée où Vanessa doit sûrement s'impatienter. J'entrouvre et observe l'air moqueur de mon amie.
- Mon Dieu ! On dirait que tu as mis les doigts dans une prise électrique, s'écrit-elle en levant les yeux au ciel.
- Désolée, mais mon réveil n'a pas sonné ! Rentre ... fais-toi un café en attendant que je me prépare. Je retourne hâtivement dans ma chambre, pour y prendre mes affaires de sport, et file dans la salle de bain. Elle débarque, sa tasse à la main, en me scrutant de haut en bas.
- Tu es trop sexy, ma chérie, dans ton pyjama ... Bambi ! me dit-elle ironiquement, en enfonçant son index sur le dessus de ma hanche. Heureusement que c'est ma meilleure amie et que je la connais bien, sinon je l'aurais déjà envoyée sur les roses. Nous nous sommes rencontrées sur notre lieu de travail il y a quelques années, un petit bistrot sympa. Elle est serveuse, alors que moi je suis en cuisine où je confectionne les pâtisseries.
- Je sais, j'ai pris du poids. Mais c'est bien pour ça que nous avons pris un abonnement dans ce club de fitness, non ?
- C'est surtout pour que tu puisses rentrer dans ta robe de mariée, Alicia ! Quoique perso, si tu pouvais ne pas te marier, ce serait encore mieux . Surtout avec un connard pareil, m'annonce t-elle franchement.
- Oui je sais, pas besoin d'en rajouter ... Allez, ouste dehors si tu veux que je me dépêche ! lui dis-je en la poussant vers le couloir. J'enlève, enfin, mon pyjama préféré, en repensant que Tom a horreur de me voir là-dedans : des « tues l'amour » comme il les appelle. Je réfléchis à tout ce qu'il me reste encore à effectuer pour les préparatifs du mariage qui a lieu dans un mois. Rapidement, j'enfile mon jogging et essaie de discipliner ma chevelure dorée avec une queue de cheval. En quittant la salle de bain, je sens l'arôme du café qui me chatouille les narines. Une fois dans la cuisine, Vanessa me tend une tasse.
- Pas trop stressée ? me demande-t-elle.
- Oh si ! Les jours défilent vite et j'ai tellement peur d'oublier quelque chose. Je voudrais tellement que tout se passe bien, que ce soit une journée mémorable pour Tom et pour tous les gens qui seront là.
- Mais oui, arrête de toujours t'inquiéter pour les autres. Pense un peu à toi . L'autre abruti n'est pas angoissé lui, il ne s'occupe de rien ! Comme d'habitude, soupire-t-elle. En consultant son téléphone, mon amie me demande de ne pas tarder, car l'heure tourne. Aujourd'hui, elle commence son service à midi. Pour ma part, c'est mon jour de congé.
- Allez, on décolle ! me dit-elle en ramassant son sac . J'attrape mes clés sur la console de l'entrée, mon sac à dos et referme la porte. Elle est déjà en bas à m'attendre. Je descends les escaliers à la va-vite, on dirait que j'ai le feu aux fesses. Arrivées à la salle de sport, on se précipite directement vers les vestiaires. Les odeurs de transpiration me montent au nez. Je dépose mes affaires dans un casier en prenant soin de ne pas oublier de prendre ma serviette, mon téléphone portable. J'aime écouter de la musique quand je fais du sport, le temps me parait moins long.
Après m'être dépensée quinze minutes sur un vélo, je me dirige vers un tapis de course libre. Je cherche ma meilleure amie et je la vois en train de papoter avec un beau jeune homme. Ah , quelle dragueuse ! Au bout de trente minutes supplémentaires, je ressens les effets de mon effort dans mes jambes. Je ralentis la cadence quelques instants, puis j'arrête la machine. Je souffle un peu et étire mes muscles endoloris pour éviter les courbatures. En m'essuyant le visage avec ma serviette, je remarque que trois mecs me fixent bizarrement... Je m'aperçois tout de suite du genre d'individu : dragueur, allumeur et coureur de jupons, qui ne désire qu'une seule chose.... Le plus impressionnant, par sa taille et sa carrure, s'approche de moi et je fais comme si je ne l'avais pas remarqué.
- Salut ma jolie. Ça te dirait d'aller boire un verre "Chez Dan" le bar d'à côté ? me dit-il en me fixant avec ses grands yeux bruns aguicheurs . Je le regarde, l'air surpris. Je ne peux m'empêcher d'admirer ses tablettes de chocolat, en pensant qu'il a qu'une envie, tirer son coup. Quand je décide de répondre à sa question, j'entends Vanessa arriver derrière moi :
- Eh bas les pattes ! Elle va se marier, s'énerve-t-elle.
- Ah ouais ? On ne t'a pas sonné toi ! Elle n'a pas de langue ta copine ? rajoute-t-il en se moquant. Ses compères se mettent à ricaner. C'est qui ce connard ! Mon cœur s'emballe et je sens que ma petite brune préférée ne va pas en rester là. Il faut que j'intervienne.
- Premièrement, j'ai une langue et deuxièmement, je ne désire pas venir avec toi. Ok ! Je me retourne et saisis le bras de Vanessa pour nous diriger dans les vestiaires d'un pas rapide. Quand nous entrons à l'intérieur, elle hurle :
- C'est quoi ces petits cons !
- Arrête, je crois qu'ils ont compris. De toute manière, il est temps pour moi de rentrer et toi tu dois bientôt prendre ton service. Elle continue de marmonner dans sa moustache en sortant ses affaires de son casier. Elle m'embrasse vite fait et quitte la pièce. Moi, je me prépare à passer sous la douche avant de partir. Je me faufile sous l'eau chaude, ce qui me redonne la pêche. Il me fallait bien ça pour affronter cette journée. Je cogite à ce qu'il me reste encore à faire avant la soirée. J'arrive sur le parking, propre et ressourcée. Je m'approche de mon véhicule, une coccinelle bleue qui m'a coûtée toutes mes économies mais dont je suis fière. j'introduis ma clé dans la serrure, quand soudain, je reconnais les rires des trois abrutis de la salle de sport de tout à l'heure...
Je me retourne et ils sont si proches que je peux sentir leur haleine alcoolisée. J'en fais tomber mon sac à terre. Mon cœur bat à toute allure et la peur m'envahit. La gorge serrée, je jette un regard rapide aux alentours, mais ils sont déserts. Mille scenarios défilent dans ma tête, un tas de films loin d'être agréables. Malheureusement, c'est la voix de celui qui m'a proposée un verre qui me reconnecte à la réalité. Ses yeux braqués sur moi, il me dit avec mépris :
- Alors ma jolie, on est toute seule maintenant. On fait moins sa maligne ! Sans que je ne m'en sois rendue compte, ses deux complices se sont rapprochés de moi et me tiennent chacun un bras. L'idiot, lui, se dresse devant moi en me caressant la joue. Je tourne ma tête en signe de protestation et lui mets un coup de genou dans son service trois-pièces. Mais pas assez fort malheureusement. Il gémit en me regardant avec son air mauvais :
- Espèce de garce ! Vu que tu as une langue, j'aimerais voir comment tu pourrais l'utiliser ma poupée ! Je hurle « à l'aide » en me débattant de toutes mes forces, mais personne ne vient à ma rescousse. Mon angoisse m'empêche de respirer normalement. Il m'embrasse de force en me serrant la mâchoire avec sa main et il essaye de passer le barrage de mes lèvres avec sa langue. Il s'arrête brusquement, juste assez longtemps pour que je puisse lui cracher à la figure. Furieux, il contraint les deux autres à me mettre à genoux et commence à déboutonner son pantalon ; quand soudain, je perçois une voix d'homme au loin :
- Eh, qu'est-ce que vous faites là-bas ? Lâchez-là ! Il me relève en serrant sa main autour de mon cou tout en me regardant froidement.
- On se retrouvera ma jolie, me menace le grand brun. Allez les gars, on se tire ! Ils partent en courant comme des voleurs sans un regard en arrière. Je m'affale contre ma voiture et m'effrondre au sol. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis par terre ; des secondes, des minutes ? J'ai du mal à reprendre mes esprits ainsi que ma respiration. Il me faut quelques instants de plus pour comprendre qu'enfin, ils ne sont plus là ! Je me redresse et c'est à ce moment que je réalise qu'un homme est à mes côtés et me parle. Mais je ne l'entends pas, je vois seulement deux prunelles bleues, inquiètes, qui me fixent. J'essaye de parler mais tout est flou et tout devient noir ... Je m'efforce d'ouvrir les yeux, mais mes paupières sont lourdes. J'entends des voix qui me parlent, mais je suis incapable de répondre et tout redevient noir. Je reprends conscience et je me réveille douloureusement dans un lit d'hôpital. Je tourne la tête et aperçoit Vanessa à mes côtés. Mais qu'est-ce que je fais là ? Elle semble lire dans mes pensées, car elle prend la parole :
- Aly, comment tu te sens ? Tu as été victime d'une agression sur le parking de la salle de sport. Tu t'en souviens ? J'essaie de me rappeler, et d'un coup, tout remonte à la surface et la panique me rattrape. Je tente de me lever, mais je retombe lourdement sur le matelas.
- Calme-toi ma chérie, c'est fini ! Tu es en sécurité maintenant, me marmonne-t-elle en me caressant délicatement le front. - Mais pourquoi est-ce que je suis à l'hôpital ? C'est là qu'elle me raconte tout en détail. Que je me suis évanouie dans les bras d'un jeune homme et que c'est lui qui a donné l'alerte. Il a essayé de rattraper mes agresseurs, mais sans succès. C'est notre copine, Virginie, qui travaille à l'accueil du club d'entrainement, qui a appelé ma meilleure amie, pour lui dire que l'on m'avait transportée à la clinique.
- Il faut absolument porter plainte. Tu as une idée de qui sont ces types ? Je hoche la tête de droite à gauche, lorsqu'on frappe à la porte. C'est Tom, mon futur mari. À voir l'expression sur son visage, je me doute immédiatement qu'il va râler... Ma belle brune lève déjà les yeux au ciel en le voyant entrer.
- Que t'est-il arrivé encore ? me demande t-il, agacé. Vanessa pouffe, bien fort volontairement, ce qui lui vaut un regard noir de mon compagnon.
- Je me suis faite agresser sur le parking de la salle de sport, mais ne t'inquiète pas, je vais beaucoup mieux.
- Tu es sortie de façon provocante, je présume, me dit-il froidement.
- N'importe quoi ! Comme si j'avais l'habitude de porter des vêtements sexy, je suis loin d'être une aguicheuse ! Mon amie prend ma défense comme toujours.
- Tu ferais mieux de te casser au lieu de raconter des conneries, crie-t-elle en lui montrant du doigt la direction de la porte. Cela ne me surprend même plus, je le connais tellement bien. Il exagère et m'exaspère.
- Je fais ce que je veux et ce n'est pas à toi de me donner des ordres, lui répond-il sur un ton glacial. Il s'approche de moi et s'empare de ma main, mais je la retire aussitôt, vexée par ses paroles.
- Bon, je suis là maintenant. Je me tourne en direction de la jeune femme pétillante à mes côtés quand le médecin arrive dans la chambre. Il est accompagné d'une infirmière, et il ordonne à tout le monde de sortir. Mon conjoint refuse, prétextant qu'il est mon futur mari , mais le docteur insiste. Vanessa le force à quitter la pièce en me faisant un clin d'œil complice. Il se place en face de mon lit avec sa collègue en feuilletant un dossier, qu'il lit à voix haute :
- Mme Richet, 24 ans et victime d'une agression sexuelle. Alors comment vous sentez-vous ?
- J'ai encore des vertiges et quelques douleurs aux bras, mais ça va.
- Effectivement, vous avez quelques hématomes, mais rien de bien méchant ! Nous avons pratiqué plusieurs examens et vous n'avez pas été violée. Néanmoins, concernant vos étourdissements, je dois vous poser quelques questions .
- Oui bien sûr, je vous écoute !
- Depuis combien de temps en avez-vous ?
- Cela fait à peu près une semaine.
- Suivez-vous un régime alimentaire spécial ? me demande-t-il en prenant des notes.
- Euh... Oui hyperprotéiné, annoncé-je gênée. Je me marie dans un mois et je tiens à rentrer dans ma robe de mariée. Pourquoi ?
- C'est juste pour comprendre . J'aimerais vous revoir d'ici une semaine, pour faire d'autres analyses. Vous allez pouvoir rentrer chez vous d'ici ce soir. Il faut juste attendre votre attestation de sortie. Prenez soin de vous. Á bientôt. Je le remercie et ils quittent la chambre. Mon amie rapplique aussitôt et j'entends la voix de Tom qui discute avec le médecin dans le couloir.
- Alors que t'a-t-il dit ma chérie ? me demande-t-elle.
- Il désire me revoir pour faire d'autres examens concernant mes vertiges, vu que cela fait une semaine que ça dure...
- Super ! Sympa de m'avoir prévenue, c'est ça les copines ! s'énerve-t-elle.
- Mais arrête tes bêtises, je ne vais pas t'inquiéter parce que j'ai la tête qui tourne. C'est sûrement dû au stress du mariage et à mon régime.
- Ouais ! Enfin bref, comme dirait Pépin.
- Arrête de te tracasser, tout va bien, ajouté-je en lui attrapant la main pour la rassurer. Je sors en fin d'après-midi. Ce sera sûrement Tom qui viendra me chercher.
- OK, mais ça ne me dérange pas de le faire à sa place, tu sais.
- Je sais bien. Au fait, tu ne m'as pas parlé de la personne qui m'a sauvée, tu la connais ?