La Vengeance du Sombre Amant

Le jour de notre troisième anniversaire, Julien m'avait promis une soirée inoubliable. Après trois ans, il était mon refuge, celui qui m'avait soutenue quand mon frère Thomas, mon pilier, a été injustement emprisonné. Je croyais en notre amour, pensant enfin avoir trouvé la paix. Mais cette nuit-là, son visage a viré au masque de glace. Dans ce club privé, devant ses amis photographes, il m'a tendu un verre d'alcool avec un sourire sinistre : « Ce soir, c'est pour Chloé. » Mon sang s'est glacé en comprenant que les trois années passées n'étaient qu'une façade, une vengeance minutieusement orchestrée pour l'ex-petite amie qu'il disait haïr. Il a déchiré ma robe, m'a forcée à des poses avilissantes pendant que les flashs crépitaient, puis a publié la photo la plus dégradante avec une légende assassine. Du jour au lendemain, je suis devenue la cible d'une haine publique inimaginable, perdant mon emploi, agressée physiquement dans la rue, tandis que des centaines de milliers d'inconnus me trainaient dans la boue. Le pire ? Il a assisté à mon agression sans bouger, puis m'a dit : « Si tu souffres autant, peut-être que tu devrais juste mourir. » Pourquoi ? Pourquoi cette cruauté inouïe ? Qu'avais-je fait pour mériter cet enfer, cette destruction absolue par l'homme que j'avais le plus aimé et en qui j'avais le plus confiance ? Le désespoir m'a emportée jusqu'au Pont des Arts, à l'endroit de notre premier baiser, et j'ai sauté dans la Seine glaciale. Mais je me suis réveillée. Et dans le brouillard de mon coma, des voix ont enfin révélé l'impensable : Chloé, la prétendue victime, n'était qu'une menteuse pathologique. Mon frère était innocent. Et c'est en comprenant enfin l'ampleur de cette machination que j'ai trouvé la force de me battre, non plus pour mourir, mais pour la vérité.