Carlos : (la rassurant) Je n'ai rien maman. Ne t'en fais pas.
Mes paroles s'accompagnent d'un bisou que je fais sur son front.
Carlos : Ne t'en fais pas maman. Tout va bien. Fais-moi confiance ok ?
Chineké : J'ignore combien de temps encore je vais supporter tout ceci.
Carlos : Encore un peu de patience.
Elle pousse un profond soupire et détourne la tête en direction de ma table de chevet. Elle remarque la glacière de nourriture.
Chineké : C'est quoi ça ?
Carlos : Oh ça ? C'est une des candidates qui me l'a apporté hier après le cinéma que j'ai joué.
Chineké : (sourire) Oh je vois qu'une certaine demoiselle est déjà entrain de gagner peu à peu. Il existe des filles bien. Je te l'avais dit.
Carlos : Elle ne gagne rien du tout. Ça ne prouve rien.
Chineké : (sourire moqueur) Ok si tu le dis. Je me tais.
Carlos : Allons-y. Passes devant.
Chineké : D'accord.
Ma mère s'en alla la première et ce fut mon tour. Je suis descendu et j'ai vu toutes les candidates à la cuisine. Elles devraient préparer le petit déjeuner au prince et celle dont la nourriture sera le plus apprécié, gagnera un dîner en tête à tête avec le prince ce soir.
J'ai vérifié et il y avait toutes les candidates exceptée la première. Je me demande bien ce qu'elle fait. Sans tarder, j'ai grimpé les escaliers et je suis allée dans sa chambre. Elle s'appelle Kora. J'ai trouvé la porte entrouverte. Je toque en appelant son nom.
Carlos : Mademoiselle Kora ? Vous êtes là ? Kora ?
Aucune réponse. J'avance de quelques pas en regardant de tous les côtés puis tout à coup, je la vois debout dans un angle au mûr de la chambre. Elle n'est pas habillée. Elle a juste une petite serviette légèrement nouée autour de la poitrine.
Carlos : (cachant les yeux avec mes mains) Euh désolé mademoiselle. Je ne savais pas que vous étiez entrain de vous préparer désolée.
Kora : (rire) Mais qu'est ce qui te prend mon mignon ? Tu es très beau tu sais ? Tu me plais beaucoup.
Sa voix raisonnait plus fort. Elle est désormais tout près de moi. J'ôte mes mains de mon visage en la regardant droit dans les yeux.
Carlos : Vous n'avez pas peur que le prince vous voit ?
Kora : Non. Il ne nous verra pas. Embrasse-moi Carlos. J'ai envie de toi.
Carlos : Je croyais que vous aimez le prince. Ça ne vous gêne pas de le trahir de la sorte ?
Après lui avoir demandé cela, elle pouffa de rire, les mains à la bouche.
Kora : Entre nous, si je dois te dire la vérité, je n'aime pas cet imbécile de prince. Si tu veux savoir tu es plus beau et plus sexy que lui. Je veux juste de son argent c'est tout.
Il est vrai que j'avais déjà ce soupçon et il est aussi vrai que je savais que toutes ses filles ne sont intéressées que par mon argent mais j'ai tout de mêm e eu mal. Ça me dégoûte au plus haut point. Cependant, j'ai joué le jeu.
Carlos : Vous êtes très intelligente mademoiselle. Surtout ne m'oubliez pas lorsque vous seriez devenue reine.
Kora : Ça ne risque pas d'arriver si tu me satisfais. Embrasse-moi.
Je m'exécute et je l'embrasse farouchement. Mes mains se baladent sous sa serviette en tripotant ses fesses. Le baiser entre nous dura un bon moment.
Kora : J'aurais aimé que tu me fasses l'amour mais là, ce n'est pas le moment. On le fera une autre fois ok ?
Carlos : Avec plaisir mademoiselle.
J'ai pris congé d'elle et elle sait habiller ensuite elle a rejoint les autres en bas et le concours de cuisine a commencé.
******Abakê GOLM******
Je dois à tout prix gagner ce concours de cuisine. Il le faut. J'ai besoin de ce dîner de ce soir pour essayer de gagner des points auprès du prince. La cuisine est assez grande et nous sommes deux à l'intérieur c'est à dire moi et ma colocataire Tara.
J'ignore comment elle se débrouille mais ça sent très bon de son côté et elle a l'air de bien maîtriser ce qu'elle fait tandis que de mon côté, ce n'est pas du tout ça. La nourriture que nous devrions préparer est le riz jollof et je ne suis pas très douée pour cela. Il faut que je sabote la nourriture de Tara.
Je la regarde et nos regards se croisent. Elle me sourit.
Tara : Tout va bien ?
Abakê : (sourire forcé) Oui oui tout va bien.
Tara : D'accord.
Cette fille m'énerve tellement. Elle se croit meilleure mais elle verra. J'ai pris mes épices pour la cuisine que j'ai caché.
Abakê : Tara.
Tara : Oui.
Abakê : Euh s'il te plaît tu peux aller me chercher les épices ? J'en ai besoin pour mariner ma viande. J'ai remarqué que le tien est fini. J'aurais bien aimé y aller moi même mais j'ai la main occupée.
Tara : D'accord. Pas de problème. Surveille-moi juste ce qui est au feu.
Abakê : Bien sûr.
Elle s'en va en émettant un sourire. Je surveille son dos et lorsqu'elle s'est suffisamment éloignée, je prend le sel et je verse une bonne quantité dans sa nourriture. Après cela je remets le couvercle comme si de rien était et je retourne à ma place. L'instant d'après, elle arrive avec les épices.
Tara : Tiens. Voilà.
Abakê : Merci beaucoup. Tu es un ange.
Tara : Je t'en prie.
En continue sa cuisine et je m'empresse aussi de mon côté. Des heures après, toutes les candidates avaient fini et chacune de nous servit le prince à tour de rôle. C'est au tour de Tara. Elle a finit de le servir.
Tara : Bon appétit mon prince.
Akim : Merci beaucoup.
Il prend une cuillerée qu'il porte à la bouche mais très vite, il le recracha aussitôt.
Akim : Mais c'est immonde ce truc.
Tara : (étonnée) Comment ça ?
Elle prend une bouchée également et le recrache.
Tara : Mais......mais...... c'était bon. Je ne comprends pas. J'ai goûté et c'était bon. Abakê qu'est ce qui s'est passé ?
Abakê : Ah ah. Où est mon problème là ? Comment tu veux que je le sache ? Si tu ne sais pas préparé, retourne chez ta mère pour l'apprendre. Arrête de me poser ces genres de question.
Akim : ÇA SUFFIT ! DÉBARRASSEZ-MOI TOUT ÇA.
Tara : Je suis désolée mon prince. Vraiment désolée.
Akim : Ne t'inquiète pas. Bon j'ai mangé tout vos plats et je dois admettre que celle qui m'a épaté avec sa nourriture est.....
À ce moment, j'esquisse un sourire au coin des lèvres en bombant la poitrine. Je suis sûre que c'est moi la gagnante.
Akim : La gagnante est Luna MAVIN.
Luna : (sautant de joie) Waouh merci merci beaucoup. Je n'arrive pas à le croire. Merci mon prince.
Les autres candidates l'ont prise à tour de rôle dans leur bras pour la féliciter. Même si j'avais mal à l'intérieur de moi, je l'ai aussi félicité tant bien que mal. Tara a fondu en larmes et a quitté la salle à manger en courant. Le prince Akim s'est levé pour la suivre mais son conseiller a demandé à le faire.
Carlos : Je vais aller la voir.
Akim : D'accord.
Le conseiller s'en alla à sa poursuite. N'importe quoi. Toujours entrain de faire son intéressante. Je ne lui ai pas demandé d'être aussi naïve dans un concours aussi important que celui-ci.
******Akim******
Tout à l'heure, après que Carlos ait goûté le repas de toutes les filles, il a trouvé celui de Tara très salé. Elle s'est vexée et elle est partie en courant. Mais là n'est pas le problème. Le problème est qu'est ce que je cherche derrière elle ? Pourquoi je tiens personnellement à la consoler ?
Carlos : Mademoiselle arrêtez vous s'il vous plaît.
Tara : (courant) Laissez-moi. Je veux être seule.
Elle s'arrête finalement et entre dans une des innombrables chambres du palais. J'entre aussi.
Tara : Laissez-moi seule s'il vous plaît.
Carlos : Pourquoi pleurez-vous ?
Tara : Parce que j'ai été victime d'un piège. Quelqu'un a saboté ma nourriture. Je vous jure que je prépare très bien et le riz jollof est l'une de mes spécialités.
Carlos : Je vous crois.
Tara : Ça ne sert à rien que vous me croyez. Je veux que le prince me croit aussi. Vous n'êtes que son conseiller.
Carlos : (sourire). Vous avez raison. Ce dîner avec le prince vous importe tant que ça ?
Tara : Oui.
Carlos : Ne vous en faites pas pour lui. Moi je suis là.
Tara : (essuyant ses larmes) Oui mais vous n'êtes pas le prince et j'ai besoin de gagner ce concours.
Carlos : Pourquoi ?
Tara : Parce que j'ai besoin d'argent. Beaucoup d'argent pour........
Elle se tait brusquement sans finir sa phrase.
Carlos : Oui pour ?
Tara : Pour rien.
Elle me dépasse et s'apprête à ressortir de la pièce mais j'arrête son bras.
Carlos : Merci.
Tara : Pour quoi ?
Carlos : Pour la nourriture d'hier.
Tara : Ce n'est rien.
Elle se dérobe de l'oppression que j'exerce autour de son poignet et s'en va. J'ai tout vu sur la vidéo surveillance de la cuisine. J'ai vu lorsque Abakê a versé du sel dans sa nourriture. Malheureusement, je ne peux rien faire pour le moment. Tara va devoir apprendre à ne plus faire confiance aveuglément.
******Le soir******
******Tara INEFE******
Triste. Je suis très triste. Si le prince avait goûté ma nourriture sans le sel excessif, je crois que c'est moi qui devrait être à ce dîner avec lui. Je dois gagner ce concours. C'est la vie de ma mère qui est en jeu ici. Voilà que ça commence mal pour moi.
Je ne supporte plus d'être dans la même chambre que cette Abakê alors je suis descendue faire un tour dans le jardin du palais pour me changer les idées. Tout, dans ce palais est magnifique. Même le sable est différent des nôtres. C'est fou ce que l'argent peut faire.
En me baladant, je lève les yeux vers le balcon et j'aperçois Carlos, le conseiller. À ce que je vois, il est entrain de passer un appel. Il a remarqué mon regard sur lui. J'ai vite baissé la tête et j'ai continué ma marche. Cet homme a un effet bizarre sur moi. De plus il est très beau. Si beau que je doute parfois qu'il soit un simple conseiller. Il est toujours bien habillé, toujours propre et bien parfumé.
******Akim*******
À vrai dire, je suis dépassé. Je ne sais pas ce qui arrive à Coralie ces derniers temps. Je la sens plus froide et de plus en plus distante. Au bout de plusieurs tentatives pour la joindre au téléphone, elle a finalement daigné décrocher. J'ai à peine eu deux minutes de conversation avec elle, qu'elle me dit qu'elle doit y aller. Qu'elle a une urgence. Je la trouve de plus en plus bizarre.
Adossé contre le balcon, je regarde en bas dans le jardin. Tara y est. J'ai envie de parler avec elle alors je la rejoins.
Carlos : Ça va mieux ?
Tara : Oui.
Carlos : D'accord tout à l'heure tu n'as pas tout dit. Tu ne m'as pas dit ce que tu comptes faire avec l'argent du prince.
Tara : J'en ai besoin pour résoudre mes problèmes c'est tout.
Carlos : Donc en quelque sorte tu es juste intéressée par son argent. Tu veux te vendre à lui c'est ça ?
Tara : Non ce n'est pas ça je.......
Carlos : Tu es jeune. Pourquoi tu ne cherches pas à travailler au lieu de rêvasser sur le bien d'autrui.
Tara : Je vous interdit de penser cela de moi. Vous ne savez pas ce que j'endure. Vous ne connaissez rien de ma vie.
Carlos : J'en connais assez. Tellement assez que je peux déduire que tu es une fille facile.
Elle lève la main en voulant me giffler mais je bloque sa main en l'air.
Carlos : Quoi ? Tu veux me giffler ?
Je la colle brusquement contre mon torse en parcourant ses lèvres du regard. Je rapproche ma tête pour lui voler un baiser mais à la place je reçois une terrible giffle.
Tara : (offusquée) Pour qui me prenez-vous ?
Elle commence à marcher rapidement en s'éloignant de moi. Je touche ma joue et c'est chaud. Elle a fait fort. Au lieu d'avoir mal pour la douleur, je ne m'empêche pas de sourire. Cette fille me fascine de jour en jour.
#À_suivre