Le Choix de l'Alpha : Pouvoir, Désir et Trahison
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Le Choix de l'Alpha : Pouvoir, Désir et Trahison

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Chapitre 1 Chapitre 1

Une senteur douce effleura les sens de Danica Hart. Ce parfum n'appartenait pas à sa chambre, ni à ses draps. Il y avait dans l'air une trace humaine, un mélange de peau chaude et de lavande, si envoûtant qu'il éveilla sa méfiance. Aucun étranger ne pénétrait dans son territoire, encore moins dans son lit. En jetant un regard furtif à sa gauche, elle comprit que l'homme mystérieux avait disparu depuis longtemps. Son réveil affichait une heure improbable, et les draps qu'elle serrait entre ses doigts n'étaient pas les siens.

Un frisson la parcourut. La pièce où elle se trouvait respirait la richesse et l'étrangeté. Les murs lisses et sombres absorbaient la lumière, tandis qu'un tapis taupe, moelleux sous ses pieds nus, tranchait avec l'austérité du lieu. Ce n'était ni une chambre d'hôtel ni une grotte, mais quelque chose entre les deux, comme un refuge caché sous la terre.

Son esprit chercha à recoller les morceaux. La dernière image nette qu'elle conservait la montrait entrant au cybercafé, en plein midi. Après cela... le néant. Un trou béant dans sa mémoire. Elle inspira profondément, analysant chaque effluve : pierre humide, savon, et cette odeur de mâle qui s'accrochait à sa peau. Au moins, elle savait qu'elle n'était pas entre les griffes de Cody, ce prétendu Alpha persuadé qu'elle lui appartenait. Cet abruti aurait tout fait pour la revendiquer malgré ses refus, et son père n'aurait pas levé le petit doigt.

Son père... Toujours prêt à marchander sa fille comme un pion de plus dans ses alliances. Pour lui, Danica n'était qu'un échec : une louve sans transformation, une tâche sur son prestige. Il la méprisait autant qu'il la redoutait, car elle incarnait la seule faiblesse qu'il n'osait admettre.

Repoussant les couvertures, elle posa un pied hésitant sur le tapis. Le sol tangua sous elle et un vertige brutal la força à s'appuyer au mur. Elle serra les dents, le souffle court. Qu'avait-on fait de son corps ? D'un pas vacillant, elle rejoignit les lourds rideaux clairs et les écarta. Derrière, une fenêtre verrouillée lui renvoya le reflet d'un crépuscule incertain. Était-ce déjà la nuit ? Avait-elle dormi des heures ou un jour entier ?

Elle grogna entre ses dents. Si c'était une plaisanterie, elle ne riait pas. Ravalant sa panique, elle s'avança jusqu'à la porte et tenta la poignée. Le cliquetis sec lui glaça le sang : verrouillée.

- Hé ! Il y a quelqu'un ? cria-t-elle, le poing frappant le bois.

Silence.

- Ohé ! Vous allez me dire ce qui se passe, oui ou non ?

Toujours rien. L'enfermement fit monter une rage animale dans sa poitrine. Sa louve intérieure gronda, tapie sous la peau. Aucun métamorphe n'aimait être enfermé.

- Ouvre cette fichue porte ! rugit-elle.

Un éclat de rire lui répondit, puis le bruit d'une clé tournant dans la serrure. La porte s'ouvrit sur une silhouette immense. Danica leva les yeux - beaucoup trop haut - et découvrit un torse massif, couvert d'un t-shirt tendu sur des muscles durs comme la pierre. L'odeur ne mentait pas : un autre loup.

- Enfin réveillée, dit-il d'une voix grave.

- Et toi, t'es quoi ? La version poilue d'un mur porteur ? lança-t-elle, acide.

Le géant esquissa un sourire satisfait.

- L'Alpha veut te voir.

- L'Alpha, hein ? Et c'est censé m'impressionner ?

Il cligna d'un œil, amusé. - Suis-moi.

Danica leva les yeux au ciel, mais obéit. Le couloir qui s'ouvrait derrière lui serpentait dans la roche, percé de multiples galeries. Le sol vibrait légèrement, comme si la montagne respirait.

- Tu comptes au moins me dire où je suis ? demanda-t-elle en tentant de suivre son rythme.

- Tu sauras bientôt, répondit-il d'un ton où perçait la satisfaction.

- Et comment je suis arrivée ici ? insista-t-elle, la voix plus dure.

- Ce n'est pas à moi de te le dire. L'Alpha t'expliquera.

Son estomac protesta bruyamment. L'homme esquissa un rictus, sans ralentir.

Danica serra les poings. Si cet Alpha croyait qu'elle allait se soumettre, il se trompait lourdement.

Ils s'arrêtèrent devant une porte monumentale, d'un noir mat, que l'Homme de la Montagne retint d'une main tandis qu'il l'invitait à passer. L'espace derrière s'ouvrait comme une salle de banquet oubliée, dominée par une longue table en chêne massif. Autour, quelques loups-garous mâles discutaient à voix basse. Dès qu'elle franchit le seuil, les conversations cessèrent et les regards convergèrent vers elle. Le cercle s'écarta lentement, dévoilant celui qui trônait au centre. Son cœur manqua un battement.

Gio Wright. Ce salaud.

À cet instant, Danica sut qu'elle n'était pas là par choix. Même ivre morte, jamais elle n'aurait consenti à se retrouver dans la tanière de ce malade. Wright avait la réputation d'un prédateur insaisissable, venimeux, semblable à un serpent noir prêt à frapper. On racontait qu'à treize ans, il avait osé défier son propre père, un mâle alpha aguerri, et qu'il l'avait presque tué. Ce geste lui avait coûté son rang et son appartenance à la meute. Plutôt que d'être reconnu, il avait été exilé.

Ce bannissement avait fracturé leur clan : une partie des loups l'avait suivi, fidèle à l'adolescent rebelle. Ensemble, ils avaient bâti une nouvelle meute et conquis un territoire au prix du sang. Depuis, personne n'avait réussi à vaincre Gio Wright. Son loup était un démon sur le champ de bataille, incontrôlable et assoiffé de domination. Et maintenant, elle était là, face à lui. L'univers devait avoir un goût très particulier pour la cruauté.

Ses yeux d'un bleu glacial se plissèrent légèrement. Le t-shirt moulait ses épaules puissantes, son torse taillé dans la pierre, laissait deviner la force brute qui l'habitait. Il semblait forgé pour le combat. D'ordinaire, Danica n'aurait jamais trouvé ce genre de mâle attirant - trop rude, trop sûr de lui - mais quelque chose, dans cette énergie animale, faisait frémir sa peau et réveillait sa louve intérieure. L'air vibrait d'une tension qui la traversait tout entière. Ses pupilles se dilatèrent, sa respiration s'accéléra, et sa louve gronda, avide. Le désir l'envahit si violemment qu'elle en eut presque honte.

Mais non. Elle se ressaisit. Peu importe l'ardeur qui lui brûlait les veines, elle ne se laisserait pas dompter par ce tyran. Pas comme les autres femelles qu'il collectionnait, si l'on en croyait sa réputation d'amant sans scrupules. Son père, lui aussi, avait été un homme dur, dominateur et taciturne - et elle avait juré de ne plus jamais plier devant un mâle pareil. Relevant le menton, elle lui rendit son regard sans fléchir. Elle n'était peut-être qu'une latente, mais une latente née alpha.

Gio, lui, l'observait avec un mélange de curiosité et d'intérêt. On lui avait dit qu'elle n'avait pas encore éveillé sa louve, qu'elle n'était pas dangereuse. Pourtant, il y avait dans ses yeux une rage maîtrisée, une flamme farouche. Aucun effluve de peur. Cela le troubla plus qu'il ne voulait l'admettre. Il sentit son corps réagir à cette absence de soumission, à ce défi muet. Son sang battait à ses tempes, et un désir primal, brutal, s'empara de lui. Elle n'était pas belle au sens classique, mais sa grâce naturelle, la finesse de ses traits et la sensualité de sa bouche éveillaient en lui des pensées qu'il aurait préféré taire.

Cette bouche, justement, se crispa sous la colère. Mais toujours, pas la moindre trace de peur. Peut-être ne comprenait-elle pas à qui elle faisait face.

- Sais-tu seulement qui je suis ? demanda-t-il, la voix grave.

Danica leva les yeux au ciel, exaspérée.

- Et si, pour changer, tu commençais par m'expliquer ce que je fous ici, Wright ? Et comment j'y suis arrivée ?

Un silence lourd tomba aussitôt sur la salle. Les loups retinrent leur souffle. Tous semblaient attendre l'explosion. Elle, en revanche, n'en avait cure. Elle en avait fini avec les mâles dominateurs, avec les prétendants qu'on lui imposait, avec les accords d'accouplement décidés dans son dos. Elle en avait eu assez de ce père qui voulait la lier à un alpha véreux pour satisfaire ses ambitions. Assez de ce prétendu alpha qui l'avait mordu sans son consentement, persuadé de la revendiquer. Et maintenant, ce dingue l'avait enlevée. Il ne fallait pas s'étonner si sa patience avait atteint sa limite.

Gio, lui, ne la quittait pas des yeux. Le silence de la pièce ne l'irrita pas - au contraire, il lui plut. Il savait l'effet qu'il produisait sur les autres : sa présence imposait naturellement le respect et la crainte. Sa grand-mère disait toujours que c'était sa malédiction, ce mélange d'aura et de fureur contenue.

- Assieds-toi, proposa-t-il calmement en désignant la chaise en face de lui.

Un sourire à peine perceptible effleura ses lèvres. Cette attirance incontrôlable qu'il ressentait pour elle pourrait bien se révéler utile, à condition qu'elle accepte de l'écouter.

            
            

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