On sort de ma chambre, puis nous allons dans celle de mon frère qu'on récupère ainsi que de mes sœurs, il prend la dernière, et au même moment, on sonne à la porte, il court en nous tirant jusqu'à notre chambre secrète dont lui et moi seuls savons l'existence. Cette chambre conduit au grenier, mais ça, les gens l'ignorent. Il dépose ma sœur et nous demande de ne pas bouger, qu'il revient, il part puis revient avec le sac d'or, puis il me dit...
Père : Tu sais que je vous aime plus que tout, n'est-ce pas ?
Je hoche la tête...
Père : Vous êtes ma famille et pour vous je suis capable de tout, même me sacrifier. Alors prends bien soin de ton frère et de tes sœurs, prends le numéro de votre tante, ma sœur Mariame, c'est la seule qui ne m'a pas abandonné, et je suis sûr qu'elle vous accueillera les bras grands ouverts, elle vit à Miami. Une fois que tout sera terminé, appelle-la, d'accord ?
___ Et toi, tu vas où ?
Père : Je dois y retourner, sinon ils finiront par nous retrouver parce qu'ils ne lâcheront pas l'affaire.
____ Mais tu es déjà ici, alors pourquoi tu y retournes ?
Père : Parce que votre mère m'a vu prendre par ici, et si je ne retourne pas, elle les conduira directement à cette chambre et découvrira notre passage secret...
Il prend une pause.
Père : (continuant) Je ne veux pas qu'il vous arrive quoi que ce soit, donc je dois retourner pour vous protéger. En plus, je suis fier de vous avoir eus, vous êtes ma fierté, et même mort, je serai toujours avec vous. Prends soin de ton frère et de tes sœurs, je sais que tu y arriveras. Je vous aime...
Il nous fait des bises puis s'en va ; moi, je regarde mes sœurs et mon frère puis leur propose un jeu parce que je dois y retourner...
___ Écoutez, on va jouer à un jeu : celui qui arrivera à ne pas parler malgré ce qu'il entendra jusqu'au lendemain aura beaucoup de bonbons et des chocolats. Alors, qui est partant ?
___ Moi.
___ Moi aussi.
____ Parfait, vous êtes tous partants. Maintenant, le jeu a commencé, j'arrive, d'accord ?
Ils hochent la tête, puis je rejoins la maison. À peine referme-t-on la porte derrière moi que j'entends leur conversation...
Mère : Mais chéri, où étais-tu passé ?
Père : Je cherchais les enfants, mais je ne les vois nulle part.
Elle : Comment ça ?
Père : Je sais pas, tu ne les as pas vus ?
Elle : Non, c'est bizarre, mais bon, viens, nous avons des étrangers...
Ils s'en vont, puis des minutes après, j'entendais les cris de mon père. J'avais enlevé mes chaussures et j'étais pieds nus.
Inconnu : Où est l'or ?
Père : Quel or ? J'ignore de quoi vous parlez...
Inconnu : Fouillez-moi la maison (s'adressant à ces hommes).
Avant de se concentrer sur mon père...
Inconnu : Tu veux jouer à ça ? Ta femme nous a tout dit.
Père regarde mère qui souriait.
Elle : Surpris, n'est-ce pas ?
Père : Pourquoi ? Je t'ai pourtant tout donné, mon amour, et de magnifiques enfants.
Elle se met à rire comme une folle.
Elle : Je rêve ou quoi ? Tu ne m'as rien donné du tout, j'étais en mission dans votre famille, ta sœur disait vrai, mais tu n'avais pas confiance en elle, la pauvre, tu l'as mise à la porte sans l'écouter. Nous, on ne voulait que votre argent, mais toi, toi tu as été une perte de temps. Comment as-tu cru une seconde que quitter la richesse, tout ton héritage, me donnerait du bonheur ?
___ Mais je travaillais et on ne manquait de rien, je m'assurais que tu aies tout ce que tu désirais, alors dis-moi mon tort.
Elle : Tu as fauté le jour où tu t'es fait renier par ta famille, le jour où tu as perdu ton héritage. Tout ce que je voulais, c'était les dépouiller comme on le faisait avec la plupart de mes autres maris. Je n'avais pas besoin de ces gosses inutiles qui me font perdre du temps et qui ont déformé mon corps...
Père : Tu n'es qu'une diablesse incarnée en humain.
Elle : Hooo ça ? Je le suis, on m'appelle la diablesse ou la reina, à toi de voir le nom qui te plait.
Inconnu : Assez parler. Maintenant que tu es au courant de tout, dis-nous où se trouve l'or que tu as ramené de la mine...
Père : Allez vous faire foutre.
Inconnu : Mes hommes finiront par trouver, ou peut-être quand tes gosses en seront mêlés, tu nous le diras.Les deux rigolent quand...
1er homme : Boss, on n'a rien trouvé.
Inconnu : Comment ça ? Et les gosses ?
2e : Pas de gosse, pas d'or, on n'a rien trouvé, on dirait qu'ils ne sont que deux ici...
Elle : Quoi ? Non, les enfants étaient ici tout à l'heure, et puis tu m'as même dit que tu les cherchais, n'est-ce pas ?
Père : Oui, oui, je l'ai dit.
Elle : Et où sont-ils ?
Père : Dans vos culs de traite.
Boummm (coup de feu), il venait de tirer sur papa...
Père : Aïeeee ! ! ! Tuez-moi, car vous n'aurez ni l'or ni les enfants.
Inconnu : Donnes-nous l'or et on te laisse la vie sauve.
Mais il savait que c'était du pur mensonge...
Père : Allez au diable...
Elle : Mais l'or ne peut pas disparaître ainsi, tu as bien vu la photo que je t'ai faite, n'est-ce pas ?
Père : Vous êtes pathétiques...
Elle : Tu accepterais de mourir juste pour de l'or ?
Père : Non, pas pour de l'or, mais pour mes enfants, pour l'amour que je leur porte, chose que tu ne connaîtras jamais, vu que tu n'as pas de cœur...
Inconnu : Tu mourras et on finira par les trouver...
Père : Ça, j'en doute fortement et je vous souhaite bonne chance, parce que si jamais vous n'arrivez pas à mettre la main sur Abdoul Cheikh Ben Mourad, vous êtes cuit, et même l'enfer vous rejettera, parce que mon fils me vengera, soyez-en sûr...
Telles étaient les dernières paroles de mon père avant qu'il ne soit arrosé de balles...Et depuis ce jour, je me suis fait la promesse de le venger. Puis, à mes 16 ans, j'ai tué cet homme qui a arrosé mon père de balles. Je l'ai kidnappé, torturé, et étant vivant, j'ai d'abord coupé ses doigts avant que tous les membres de son corps ne suivent. Ces cris de peur et de douleur me donnent une joie immense.
Oui, je suis content, il crie, pleure puis finit par se chier dessus, il me supplie en pleurant comme un gosse et je continuais encore et encore jusqu'à percer ces deux yeux avant de couper sa tête, que j'emballe dans un carton pour envoyer à son boss, parce que celui qui avait tué mon père n'est que le bras droit, et j'étais là dans un coin pour voir la tête qu'il fera lorsqu'il verra ma surprise et j'en étais plus que fier...
Aujourd'hui, j'ai 25 ans et je crois que l'heure de la revanche complète a sonné.Je suis Abdoul Chérif Cheick. Ben Khalid Mourad et voici mon histoire.