La Nouvelle secrétaire d'Alpha
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Chapitre 2 Chapitre 2

La lumière crue de mon nouveau studio éclairait les murs nus et les cartons encore scellés qui traînaient un peu partout. Je m'étais affalée sur le matelas posé à même le sol, le regard fixé sur le plafond. Mon téléphone, posé à côté de moi, affichait le relevé de mes dettes étudiantes. Les chiffres, presque irréels, dansaient devant mes yeux, menaçant de m'écraser sous leur poids.

30 000 dollars.

Je poussai un soupir, ramenant une main à mon visage. Comment avais-je pu en arriver là ? Chaque décision, chaque emprunt que j'avais fait pour financer mes études semblait maintenant se retourner contre moi. Et avec mon compte bancaire qui flirtait dangereusement avec le zéro, il fallait que je trouve une solution - et vite.

Mais ce n'était pas tout. Une lettre froissée traînait sur la table basse : un préavis d'expulsion. Trois mois de retard de loyer. Le propriétaire n'avait pas été tendre dans son message, et il avait été clair que cette fois, il n'y aurait pas de compromis.

- « Merde, merde, merde... » murmurai-je à voix haute, comme si répéter l'évidence allait m'aider à trouver une solution.

Un bruit de notification interrompit mes pensées. C'était un message de Clara.

> Clara : Je viens te voir dans 10 min. Prépare-toi, j'ai une idée.

Je ne savais pas si je devais être soulagée ou inquiète. Avec Clara, ses « idées » étaient aussi imprévisibles que les virages d'une montagne russe.

---

- « Tu ne peux pas rester comme ça, Alyssa, » déclara-t-elle en entrant dans mon studio sans même frapper, comme à son habitude.

Elle portait un jean impeccable et une chemise blanche qu'elle portait avec cette élégance naturelle qui m'énervait parfois. Moi, j'étais encore en pyjama, les cheveux en bataille et l'air aussi perdu qu'un chiot abandonné.

- « J'ai pas exactement beaucoup d'options, Clara, » dis-je en levant les mains. « À moins que tu connaisses un boulot qui paie bien et n'exige pas 10 ans d'expérience, je suis foutue. »

Un sourire mystérieux étira ses lèvres, et elle posa son sac sur le comptoir.

- « Ça tombe bien, parce que c'est exactement ce que j'ai. »

Je levai un sourcil, méfiante.

- « Oh non, Clara. Si c'est encore un de tes plans bizarres, je passe mon tour. La dernière fois, ça m'a coûté un mois de loyer. »

Elle éclata de rire, secouant la tête.

- « Non, non, promis, c'est sérieux cette fois. » Elle sortit un papier de son sac et me le tendit. « Regarde ça. Un poste d'assistante personnelle. Salaire énorme, flexibilité... Franchement, c'est le jackpot. »

Je pris l'annonce et la parcourus rapidement. Les détails étaient impressionnants. Un salaire qui me permettrait de rembourser mes dettes en moins d'un an, des horaires raisonnables, et un employeur anonyme.

- « Et comment tu connais ce job ? » demandai-je, toujours méfiante.

Clara haussa les épaules avec nonchalance.

- « C'est mon demi-frère qui recrute. Je lui ai parlé de toi, il est d'accord pour te rencontrer. »

Mon estomac se serra à l'idée de rencontrer un membre de sa famille. Clara m'avait déjà parlé de son demi-frère, Elias, mais c'était toujours de manière vague. Tout ce que je savais, c'est qu'il était plus âgé, extrêmement riche, et un peu mystérieux.

- « Clara... » commençai-je, hésitante.

- « Fais-moi confiance, » dit-elle en posant une main sur mon épaule. « Il est exigeant, mais si tu fais bonne impression, ce job est à toi. »

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Deux jours plus tard, je me retrouvais dans le hall d'un immeuble de verre et d'acier, les mains moites et le cœur battant à tout rompre. Tout autour de moi respirait le luxe. Les murs étaient décorés de tableaux modernes, et le parquet semblait si lustré que je pouvais presque y voir mon reflet.

Un réceptionniste impeccablement vêtu me guida jusqu'à un ascenseur privé. Chaque étage qui défilait me rapprochait de cet entretien, et une boule d'anxiété grandissait dans mon estomac.

Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, je pénétrai dans un bureau spacieux avec une vue imprenable sur la ville. Mon regard se perdit un instant sur l'horizon avant de se poser sur l'homme qui se tenait devant la baie vitrée.

Elias Darrow.

Mon souffle se coupa. C'était lui .

Cet homme aux yeux sombres et au sourire magnétique. Celui avec qui j'avais passé une nuit que je n'avais pas réussi à oublier.

Il se retourna lentement, un sourire en coin étirant ses lèvres.

- « Alyssa Reed, je présume ? » dit-il, sa voix grave résonnant dans l'espace.

Je restai figée, incapable de répondre immédiatement. Ce n'était pas possible. Pas lui. Pas maintenant.

- « Vous... vous êtes l'employeur ? » réussis-je enfin à articuler, la voix tremblante.

Elias s'approcha lentement, ses pas résonnant sur le parquet.

- « Oui, et je dois dire que j'étais... intrigué en voyant votre CV. »

Il s'arrêta à quelques pas de moi, son regard brûlant planté dans le mien.

- « Vous le saviez ? » demandai-je, essayant de masquer la panique dans ma voix.

Son sourire s'élargit légèrement.

- « Bien sûr. »

Un silence gênant s'installa entre nous, et je sentis mes joues rougir. Comment pouvais-je travailler pour lui après ce qui s'était passé ?

- « Écoutez, » dis-je en cherchant mes mots. « Je... je pense que ce n'est pas une bonne idée. Je vais y réfléchir et- »

- « Vous êtes ici, Alyssa, parce que vous avez besoin de ce travail, n'est-ce pas ? » m'interrompit-il calmement.

Je déglutis, incapable de nier l'évidence.

- « Ce poste est fait pour vous, » continua-t-il, un éclat malicieux dans les yeux. « Et je vous offre un salaire qui résoudra vos problèmes en quelques mois. »

Je restai silencieuse, pesant ses mots. Il avait raison. Je n'avais pas le luxe de refuser une telle opportunité, aussi inconfortable soit-elle.

- « Alors ? » demanda-t-il en croisant les bras, attendant ma réponse.

Je pris une profonde inspiration avant de hocher lentement la tête.

- « D'accord. J'accepte. »

Elias sourit, mais ce sourire avait quelque chose de dangereux, comme s'il savait que cette collaboration allait être tout sauf simple.

- « Bien. » Il tendit une main que je serrai, le cœur battant à tout rompre. « Bienvenue à bord. »

Alors que je quittais son bureau, mes pensées tourbillonnaient. J'avais accepté, mais à quel prix ? Travailler avec Elias signifiait naviguer sur une mer d'incertitudes, et je savais que nos passés respectifs allaient rendre cette collaboration bien plus compliquée que je ne pouvais l'imaginer.

Et pourtant, une part de moi était irrésistiblement attirée par ce défi, comme un papillon qui ne pouvait s'éloigner de la flamme.

            
            

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