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Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit hier pour deux raisons, aujourd'hui c'est dimanche et je suis censé allé me nourrir, vous savez chez mon humain, alors je n'ai qu'une hâte, c'est que midi sonne et que je me rende en ville pour le rencontrer dans son spot préféré, c'est quelques choses que je ne comprenais pas chez les humains, ils ne vivent pas longtemps, mais ils emprisonnent le peu d'années qu'ils ont à vivre dans les routines.
Mais la routine, c'est tout ce qu'il y a de plus ennuyeux au monde, ça t'empêche de découvrir de nouvelles choses sans compter que ça tue complétement le charisme des imprévues. Et la deuxième raison pour la quel, je n'ai pas dormi c'est qu'on reçoit en ce jour des étrangers sur notre territoire, pour la première fois depuis des siècles. Hier une fois de plus, je m'étais disputé avec mon frère à ce sujet, depuis qu'il a envoyé cette lettre à ce chien de l'enfer, on ne faisait que ça, se disputer, le fait que je ne comprenais pas ses motivations ne l'irritait et le fait qu'il réduise notre espèce à des mendiants m'irritait. Ce qui fait que tout ce que je faisais où il faisait nous énervaient mutuellement. Je faisais tout pour l'éviter, mais hier, il en a décidé autrement en entrant dans ma chambre pour m'avertir que je n'avais pas intérêt à manquer la réunion qui devait se tenir dans la salle de réunion du château, me parlant comme un enfant tout en me disant que j'étais égoïste et que je me foutais de notre peuple. Bien évidement, on s'est hurlé dessus et ma chambre en a fait les frais. Tous les meubles avaient été changés, bien évidement rien n'échappait à la colère du tout-puissant roi, il oublie qu'il ne l'a pas toujours été.
Il est environs dix heures, et je sais que mon humain est encore au golf, vers midi, il prendra un verre dans le bar de son country club et c'est là qu'on se rencontrera comme chaque fois, on prendra un verre ensemble puis deux, ensuite, on ira dans un hôtel, parce qu'il est marié ou je vais le baiser jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'énergie et enfin, je vais l'hypnotiser pour qu'il se laisse faire et je vais pouvoir me nourrir assez pour la semaine. C'était comme un échange de bon procédé, on se faisait mutuellement plaisir, je lui offrais des orgasmes et il me nourrissait. Peut-être pour lui, j'étais son amante ou sa maitresse, je ne sais pas comment il me qualifierait, car pour moi tout ce qu'il était c'était une alimentation, parce qu'il n'a jamais réussi à me donner un orgasme. Je me dirigeai vers ma garde-robe pour me trouver une tenue d'humain à enfilé, ils aiment des vêtements simplets, moi, j'aime ce qui est extravagants, les longues robes au décolleté plongeant ou les robes avec les corsets, du moins tout ce qui vient des temps où on faisait encore de bons vêtements.
Une fois prêtes, je sortis de ma chambre traversant ce long couloir qui me mène aux escaliers,
- Où est-ce que tu crois aller comme ça ? mademoiselle. Entendis-je au loin, c'était Valthérion, mon frère et en moins de temps qu'il en faut, il était déjà devant moi au bas des escaliers.
- Aujourd'hui c'est dimanche. Je dois me nourrir
- Je crains que tu ne doives reporter à plus tard, ils ont déjà atteint nos frontières, ils seront là dans une ou deux heures
- Je ne me suis pas nourri depuis dimanche, dernier, et là, tu vois, si je ne me nourris pas, c'est la gorge d'un de tes loups de malheur que je vais trancher pour apaiser ma faim. Dis-je et rien ne qu'à l'idée du sang mes yeux devinrent tout rouge et mes canines s'allongèrent, j'avais faim et il me perdait le temps.
- Change de ton quand tu me parles, je suis ton roi, dit-il en faisant quelque pas vers moi,
- Si tu fais obstacle entre ma proie et moi, tu risques devenirs ma proie, dis-je la voix menaçante alors que mon corps commençait à trembler de rage, il n'avait pas le droit de vouloir m'empêcher de me nourrir, surtout, il ne devrait pas prendre ma menace à la légère s'il me forçait à rester, je trancherais la gorge de ses invités pour me nourrir.
- J'ai dit, mesure ta façon de me parler. Dit-il cette fois-ci en se retrouvant juste devant moi me surplombant de sa taille les yeux éjectés de sang et ses canines allongés comme les miennes. Que compte-t-il faire ? s'il lève la main sur moi, je ne me laisserais pas faire et ses précieux arrangements faits pour ses invités voleront en éclat, ce ne sera pas notre première bagarre.
- Val chéri. Intervient Morgane, je n'avais pas entendu arriver. On ne va pas l'empêcher d'aller se nourrir, car si on le fait et qu'elle attaque nos invités, on ne pourra pas la blâmer, parce qu'elle est affamée, c'est son jour et son moment. De plus on veut un traité de paix pas de guerre, si elle s'en prend à un loup l'accord que tu veux passer tombera à l'eau, on devrait éviter ça tu ne crois pas.
- Tu as vu comment elle s'adresse devant mes sujets ?
- Ce sont aussi les siens chéris
- Elle devrait donc agir comme te, et arrêté son égoïsme
- On n'en est pas là. Elle le prit par la main l'éloignant de moi alors qu'il se calmait au contact de sa femme. Laisse la juste aller se nourrir, elle sera de retour à temps. Il grogna, mais se laissa trainer par sa reine loin de moi.
Sans attendre, je quittai le palais, et me mit à courir vers la ville, le con m'avait perdu le temps. Quand j'arrivai devant le club, le vigile me salua comme chaque dimanche depuis plusieurs années déjà. Quand j'arrivai au bar, j'étais déjà bien énervé, je regarde sur le côté sur lequel se trouve d'habitude mon humain, mais il n'y était pas, il n'était que douze heures trente, il ne devait pas encore être parti, sauf s'il était encore sur le terrain, j'essayai de voir si je pouvais flairer l'odeur sucrée de son sang sucrée pour savoir où il pouvait se trouver, mais je ne repérai rien.
- Bonjour madame, vous avez déjà fait votre choix ? demanda la serveuse en venant vers moi avec un écran, je regrette l'époque où on utilisait des papiers et des stylos pour prendre les commandes, ces écrans avaient aliéné les humains, ils en étaient dépendants et était contrôlé par ça, ce qui était triste c'est qu'ils ne s'en rendaient même pas comptes
- Un verre de cognac s'il vous plait. Et aussi, j'aimerais savoir, le monsieur qui prend souvent place sur cette chaise-là, dis-je en là pointant du doigts le dimanche, il n'est pas là aujourd'hui ?
- Monsieur Patrick ? je pensais que comme vous étiez proche, vous le saviez. Dit-elle en me regardant d'un regard plein de jugement. Je paraissais beaucoup plus jeune que l'humain, car c'était un homme d'une cinquantaine d'année et j'étais comme une jeune femme de vingt-cinq ans. Si elle savait que je suis plus vielle que ses ancêtres.
- Non, je ne sais pas, mais que suis-je censé savoir ?
- Il à fait un arrêt cardiaque mardi dernier et n'a pas survécu. Non, hurlais-je intérieurement en faisant tout pour garder mon calme alors que la serveuse repartait vers le comptoir. Ne pouvait-il pas choisir un autre jour ? il fallait que ce soit aujourd'hui, un jour stressant et énervant, de plus je n'avais pas le temps pour faire mon étude habituelle avant de pouvoir choisir un nouvel humain, car Morgane avait promis à mon frère que je serais là à temps, et je n'avais pas envie qu'elle se retrouve dans les problèmes par ma faute. Je partis sans recevoir ma commande, malgré les cris de protestation de la serveuse. J'étais très irrité, je devais me nourrir, je salivais rien qu'à l'idée, en plus aujourd'hui, je pouvais me perdre un léger égarement, mordre deux ou trois personnes pour pouvoir rentrer de bonne humeur pour affronter ce qui m'attendait.
Ma première proie, c'était un jeune homme que j'ai rencontré dans une supérette, d'habitude les préfèrent fortunés, car il soigne mieux leurs alimentations donc leurs sangs est meilleurs, mais là, je ne pouvais pas faire la fine bouche, je n'avais pas le temps de chasser. Il s'est vite laissé faire, je l'ai hypnotisé et mordue dans un couloir désert, j'avais tellement faim qu'il était difficile de m'arrêter. Le deuxième, c'était un monsieur, il conduisait une belle voiture de sport et je suis sorti de nulle part, il a cru m'avoir renversé avec son véhicule, la bonne vielle méthode, il est sorti en courant pour venir à mon secours et quand il s'est penché pour vérifier si je respirais encore, j'ai mordu sa jugulaire et bordel, c'était bon, un vrai délice, je me suis même senti excité rien qu'au gout de son sang, mais je n'avais pas le temps pour ça. La troisième proie, c'était une jeune dame dans les quartiers chic, ne me demandez pas comment je me suis faufilé chez elle, mais j'y suis arrivé. Et je me suis régalé, c'était censé être suffisant, mais dans la rue un crétin m'a bousculé et eu lieu de s'excuser, il m'a gueulé dessus, je me suis fait un réel plaisir de le mordre et de le laisser sur le bas du chemin semi-conscient.
Je me sentais bien, et surtout rassasier, alors j'ai pris la route pour la maison, quand je suis arrivé devant le château mon bien-être s'évapora, c'était désespérément vide, il y avait un gros SUV garé à l'entrée, on n'avait pas de véhicules chez nous, je devinai aisément que c'étaient nos chers amis les loups, ils étaient devenus aussi paresseux que les humains, utilisant ces engins pour se déplacer, pourtant ils pouvaient courir dans les bois. Quand j'entrai dans le château, je humais une délicieuse odeur qui me fit saliver, ça sentait tellement bon que mes canines sont sorties prêt à mordre, ça venait sans doute des invités de mon frère, mais je ne pouvais pas me contrôler, je suivais la délicieuse odeur, plus je me rapprochais, plus je voyais une sorte de fine ligne dorée, peut-être c'était une hallucination, mais plus je me rapprochais, plus je la voyais nettement, elle paraissait réelle, c'était super fin, j'essayais de toucher, mais ma main passait au travers de celle-ci, elle était sous mon sein gauche, au niveau où se trouvait mon cœur froid qui ne battait pas. Cependant, je ne m'attardais pas dessus, suivant la délicieuse odeur, devant la salle de conférence, une dernière lueur de lucidité me frappa et j'essayai de faire rentrer mes canines pour ne pas effrayer les invités, mais ce fut plus fort que moi, ça sentait si bon, putain, je voulais ce gout sur ma langue, je voulais le sentir traverser la barrière de ma gorge, et la rafraichir, comme hypnotisé, j'ouvris la porte sans délicatesse, toutes les voix se turent, je sentais les regards sur moi, mais moi, je ne voyais qu'une chose, lui, la source de cette délicieuse odeur,
- Mienne, dit-il dans un grognement sourd, en se relevant surplombant tout le monde, alors que je sentis mon ventre se tordre, me faisant recracher tout ce que j'avais consommé aujourd'hui, me laissant plus affamer que jamais