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Chapitre 2 Chapitre 2

Un bruit de clé dans la serrure la fit sursauter. Léo. Elle se redressa instinctivement, attrapant les papiers pour les cacher dans le tiroir de sa table de chevet. La porte s'ouvrit doucement, et la silhouette familière de son fiancé apparut. Son visage portait un sourire fatigué, mais chaleureux.

- Chérie, tu es encore debout ? Je pensais que tu dormirais déjà, dit-il en retirant sa veste, qu'il posa négligemment sur une chaise.

Claire se força à lui sourire, bien que son estomac se torde de douleur.

- Je n'arrivais pas à dormir, répondit-elle, sa voix plus aiguë qu'elle ne l'aurait voulu.

Léo s'approcha, son regard se posant sur elle avec une tendresse qui la déstabilisa. Comment pouvait-il agir avec autant de naturel alors qu'il était peut-être responsable de la destruction de sa vie ?

- Tu as l'air tendue. Tout va bien ? demanda-t-il en s'asseyant à côté d'elle, sa main effleurant son bras.

Elle détourna le regard, incapable de soutenir son regard.

- Oui, juste fatiguée, mentit-elle.

Mais Léo n'était pas idiot. Il fronça légèrement les sourcils, comme s'il sentait que quelque chose clochait. Il attrapa doucement son menton pour l'obliger à le regarder.

- Claire, qu'est-ce qui ne va pas ? Tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ?

Ces mots, qui auraient dû la rassurer, ne firent que raviver sa colère et son doute. Elle se dégagea brusquement, se levant pour mettre de la distance entre eux. Léo la regarda, surpris.

- Tu crois que je peux tout te dire ? demanda-t-elle, un rire nerveux dans la voix. Vraiment ?

Il se redressa, un éclat d'inquiétude dans les yeux.

- Qu'est-ce que tu insinues ? Claire, parle-moi.

Elle croisa les bras, le regard perçant.

- Je veux te poser une question, Léo. Et je veux que tu sois honnête avec moi. Est-ce que... Est-ce que tu as quelque chose à voir avec la faillite de l'entreprise de mes parents ?

La question tomba comme un coup de tonnerre. Léo la fixa, bouche bée, comme si elle venait de dire l'impensable.

- Quoi ? Mais... D'où ça sort, ça ? demanda-t-il, son ton oscillant entre l'incrédulité et l'agacement.

Claire avança vers lui, ses émotions prenant le dessus.

- Réponds-moi ! insista-t-elle. Est-ce que tu étais impliqué, toi ou ta famille, dans ce qui leur est arrivé ?

Léo se leva, son visage se fermant comme une porte claquée.

- Claire, je n'ai aucune idée de ce que tu racontes. Et franchement, je suis blessé que tu puisses même poser une telle question.

- Ne retourne pas la situation contre moi, Léo ! Je veux juste la vérité !

Il passa une main dans ses cheveux, visiblement agacé.

- La vérité, c'est que quelqu'un essaie de te monter contre moi, répondit-il froidement. Et apparemment, ça marche. Qui t'a raconté ces idioties ?

Elle recula, ébranlée par son ton.

- Ce n'est pas important. Ce qui compte, c'est que tout ça... tout ça me semble vrai.

Léo la dévisagea, son regard durcissant.

- Donc, tu choisis de croire des étrangers plutôt que moi ? Vraiment, Claire ? Après tout ce qu'on a vécu ensemble ?

Ces mots, dits sur un ton accusateur, la frappèrent comme une gifle. Elle se mordit la lèvre, hésitant. Était-elle en train de se tromper ? Était-il possible que tout cela ne soit qu'un malentendu ?

- Léo, je veux te croire, murmura-t-elle. Mais... Mais si c'est vrai ? Si tout ce que ces documents disent est réel ?

Il s'approcha, attrapant doucement ses mains.

- Claire, regarde-moi, dit-il d'un ton apaisant. Je t'aime. Et jamais, jamais je ne te ferais de mal. Alors, s'il te plaît, arrête de te torturer avec ces absurdités.

Son regard était intense, presque hypnotisant. Claire sentit ses doutes vaciller, mais une part d'elle restait sur ses gardes. Elle retira lentement ses mains des siennes.

- J'ai besoin de temps pour réfléchir, dit-elle finalement.

Léo la fixa, ses mâchoires se serrant légèrement, mais il hocha la tête.

- D'accord. Mais sache que je suis là. Et que je t'aime.

Elle ne répondit pas, se détournant pour cacher ses larmes.

Le lendemain matin, Claire se réveilla avec la tête lourde et les pensées toujours embrouillées. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se fier uniquement à ses émotions. Il lui fallait des faits. Des preuves.

Elle prit l'enveloppe et, après un moment d'hésitation, ouvrit son ordinateur pour rechercher un avocat spécialisé. C'est ainsi qu'elle tomba sur un nom qui attira son attention : **Vincent Arnault**. Sa réputation le précédait. Un homme brillant, mais cynique, connu pour ses méthodes peu orthodoxes et sa haine déclarée envers les Chambrel. Elle hésita un instant, mais son besoin de vérité l'emporta.

Elle décrocha son téléphone et composa le numéro. Une voix masculine, grave et légèrement nonchalante, répondit.

- Vincent Arnault.

Claire sentit sa gorge se serrer.

- Bonjour, je... Mon nom est Claire Vallier. J'ai besoin de vos services. C'est au sujet de Léo de Chambrel.

Un silence suivit, puis un léger rire, presque moqueur.

- Eh bien, ça devient intéressant. Je suppose que vous êtes prête à découvrir des choses que vous ne pourrez peut-être pas gérer.

Claire serra le poing.

- Je suis prête.

- Très bien. Passez à mon bureau demain à dix heures. Et préparez-vous, mademoiselle Vallier. La vérité n'est pas toujours agréable.

Il raccrocha avant qu'elle ne puisse répondre. Claire fixa son téléphone, son cœur battant à tout rompre. Elle savait qu'en franchissant cette étape, elle ouvrait une porte qu'elle ne pourrait plus refermer. Mais elle n'avait plus le choix. La vérité, aussi douloureuse soit-elle, était la seule issue.

Et pourtant, une question la hantait encore : **Vincent Arnault serait-il vraiment son allié ou juste un homme avec sa propre agenda ?**

La pluie tombait doucement sur les trottoirs de Paris ce matin-là, dessinant des lignes tremblantes sur les vitres du taxi qui emmenait Claire vers le bureau de Vincent Arnault. Elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Chaque fois qu'elle essayait de s'endormir, le visage de Léo revenait hanter ses pensées, accompagné des documents compromettants qu'elle avait encore soigneusement cachés dans son sac à main.

Le taxi s'arrêta devant un immeuble aux façades austères, quelque part dans le 9ᵉ arrondissement. Claire sortit, prit une profonde inspiration, puis franchit la porte. L'intérieur était froid, impersonnel, dominé par des tons gris et blancs. Une secrétaire lui fit signe d'attendre sur une chaise en cuir qui craquait à chaque mouvement. Quelques minutes plus tard, une porte s'ouvrit brusquement, et une voix rauque résonna dans le couloir.

- Mademoiselle Vallier, c'est ça ? Entrez.

Elle releva la tête et croisa pour la première fois le regard de **Vincent Arnault**. Il était grand, élancé, mais sa posture légèrement voûtée et son expression cynique trahissaient une lassitude bien ancrée. Ses cheveux noirs en désordre semblaient ignorer toute tentative de discipline, et un léger début de barbe encadrait son visage anguleux. Il portait un costume qui aurait été impeccable s'il n'avait pas été aussi mal ajusté, comme si Vincent avait choisi la tenue uniquement pour satisfaire les apparences.

- Vous êtes venue chercher la vérité ou juste une confirmation de ce que vous voulez entendre ? lança-t-il sans préambule en s'asseyant derrière son bureau.

Claire resta interdite un instant avant de se ressaisir.

- Je veux savoir ce qui est vrai. Pas plus, pas moins.

Un sourire sarcastique étira les lèvres de Vincent.

- Ça, c'est ce que disent toutes les victimes. Mais très bien. Montrez-moi ce que vous avez.

Hésitante, elle sortit l'enveloppe de son sac et la posa sur le bureau. Vincent s'en empara, l'ouvrit avec des gestes précis, presque mécaniques, puis commença à parcourir les documents. Le silence qui suivit était oppressant. Chaque fois que Claire ouvrait la bouche pour parler, elle se ravisait, craignant de briser sa concentration.

Enfin, il poussa un soupir et s'adossa à son fauteuil.

- C'est authentique. Pas de doute là-dessus.

            
            

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