Chapitre 6 Le retour

Béa était étourdie par tout ce qui venait de se passé. Elle s'est laissée glisser au sol les larmes coulantes sans aucun son sortant de la bouche. Ne dit-on pas que les grandes douleurs étaient muettes? Tout se bousculait dans sa tête.

Comment les choses s'étaient-ils envenimées jusqu'à ce point? Son tendre et gentil mari était devenu un parfait inconnu à ses yeux. Il était tout simplement méconnaissable. Tout cela pour un enfant.

Fermant les yeux elle disait pour elle même "Je ne sais pas si tu m'entend mais je sais qu'il y a quelque part un être suprême. Quelque soit ton nom, je veux une explication. Qu'ai-je fais de mal? Je t'ai prié sans relâche pour avoir un enfant, pourquoi ne m'as-tu pas exaucé? Ai-je commis une faute impardonnable dans ma vie précédente pour que celle-ci ne soit que peines, tristesse, douleurs et humiliations? Pourquoi c'est à moi que tous les malheurs arrivent pourquoi?"

Au moment même elle fut attirée par le bruit d'une valise que l'on traînait. Lorsqu'elle ouvra ses yeux, elle vit Noël qui se dirigeait vers la sortie. Elle courra pour lui barrer le chemin.

Béa: Attends un instant il faut qu'on parle.

Noël: Moi je n'ai plus rien à te dire alors quittes mon chemin ou tu regretteras ton geste. Quelque soit ce que tu diras je ne changerai pas d'avis. N'essaies même pas de me retenir ça ne servira à rien.

Béa: Tu me déteste tant que ça ? Sois sans crainte je ne te retiendrai pas. Te souviens-tu encore des paroles de ma tante lors du mariage traditionnel ?

Noël: Non je ne me rappelle de rien, maintenant dégage.

Béa: Et bien, elle a dit et je cite " Je te confie aujourd'hui ma nièce. À partir de ce jour tu es responsable d'elle. Elle est l'un des plus grand trésor que mon frère m'ait laissé. Ce n'est pas mon souhait mais s'il arrive qu'un jour tu ne veux plus d'elle je veux que ta famille et toi me la rameniez car ils sont témoins aujourd'hui de votre union et ils doivent l'être si un jour il y a séparation."

Noël: Et alors que veux tu?

Béa: Alors je ne te laisserai pas sortir car demain tu me ramène à ma famille

Noël: Donc ainsi tu ne me laisses pas sortir? Et bien tu l'aura voulu.

Il se dirigea vers elle de façon menaçante. Une fois à son niveau, il se met a déchirer ses vêtements. Malgré ses protestations, il n'a pas cessé de déchirer ses vêtements jusqu'à ce qu'elle soit entièrement nue.

Béa: Non arrêtes tu n'a pas le droit. Laisses-moi tranquille s'il te plaît.

Noël: Oh que si, j'en ai le droit. Qu'est-ce que je gagne de toutes ces années de mariage? Hum ? Dis-moi ? Toi tu as eu des bénéfices n'est-ce pas? Lorsque tu venais, tu n'avais pas de vêtements de valeurs, pas de bijoux, rien. Grâce à moi, non seulement tu as tout ça mais je t'ai fais découvrir des endroits que tu ne pouvais pas imaginer même dans tes rêves les plus fous. Ton corps est la seule chose que j'ai pu avoir de bien dans ce mariage alors jusqu'à ce que nous divorçons officiellement, je fais ce que je veux de toi.

Béa était profondément touché par ces mots. Si on lui avait dit un jour que son mari deviendrait ainsi jamais elle ne l'aurait cru. Elle ne s'est plus opposée à lui et l'a laissé faire ce qu'il voulait d'elle.

Lorsque Noël a fini, il s'est levé, s'est habillé et s'est dirigé vers la porte. Une fois qu'il a ouvert la porte il lui a dit une dernière phrase avant de fermer la porte.

Noël: Prends tout ce qui est à toi demain le chauffeur vient te chercher à la première heure pour aller à chez ta tante. Je vous rejoindrai en route pour aller rompre officiellement notre union.

Béa est restée à la même place que son mari l'avait laissé jusqu'à cinq heures du matin.

Elle s'est levée et s'est mise à arranger tout le bazar qu'elle et Noël avait mis dans la maison. Ensuite elle est montée prendre une douche.

Après la douche, elle s'est habillée de façon décontractée et est descendue attendre le chauffeur de Noël .

Il était huit heure lorsque Chris le chauffeur est arrivé .

Chris : Bonjour madame, monsieur m'envoie vous chercher.

Béa: Bonjour Chris. Je suis prête on peut partir

Chris: Madame où sont vos valises?

Béa: Nulle part mon cher. Je pars comme je suis venue. Je pars sans bijoux ni voiture ni vêtements comme la fille de bas quartier que je suis.

Chris: Madame vous allez nous manquez à tous vous savez. Vous avez tellement été gentille avec nous. Nous vous souhaitons beaucoup de bonheur pour la suite.

Béa: Je vais VOUS manquer?

Chris: Oui madame. Vous aller manquer à tous les employés. Ce n'est pas pour me mêler de ce qui ne me concerne pas mais je suis content que vous partiez. Nous avons vu comment monsieur vous traitait ces derniers temps et nous compatissons à votre douleur. Et pour moi le mieux est le divorce. Ne vous méprenez pas madame je ne me réjouis point de votre malheur mais je pense que c'est le mieux.

Béa: Merci d'être sincère avec moi.

Après quelques minutes de route la voiture se gare devant une somptueuse villa. Béa regardait cette maison qui était plus grande que celle dans laquelle elle et Noël vivaient. Rien qu'à voir l'extérieur, on pouvait dit qu'elle était très luxueuse.

Béa: Que faisons nous ici?

Chris: Nous attendons monsieur.

Béa n'a plus parlé. C'était donc la villa dans laquelle il vivait avec Céline?

Quelques minutes après Noël est arrivé et s'est installer sans une salutations

Noël: Chris, on part chez tante Mélanie. Et dépêches-toi car j'ai un rendez-vous très important que je ne dois pas manquer.

Ainsi Béa se retournait d'où elle était venue, accompagnée de celui qui représentait son bonheur, sa tristesse et son humiliation.

Fin du flashback.