Chapitre 5 Plan de mariage

Épisode 5

Plan de Mariage

POV d'Elizabeth

"Qu'est-ce que tu viens de dire ?" demandai-je, incertaine d'avoir bien entendu.

"J'ai un plan pour échapper à ce mariage arrangé", répéta-t-il.

"D'accord, je t'écoute", dis-je.

S'il avait un plan pour me sortir de cette situation, il avait toute mon attention.

"Selon nos parents, nous ne pouvons divorcer qu'après avoir eu un enfant ensemble..." Je l'interrompis immédiatement avant qu'il ne continue plus loin.

"Tu ne suggères pas que nous ayons un enfant, n'est-ce pas ?" Je le regardai avec une expression confuse.

"Non, surtout pas avec toi."

"Alors, quel est ton plan ?"

Juste au moment où il allait parler, mon téléphone portable sonna.

"Donne-moi juste une minute", dis-je à Charles en décrochant l'appel.

"Salut, c'est moi, Erik. Mary est à l'hôpital. Elle a eu un accident de voiture."

"Quoi, quand est-ce que ça s'est passé ?" criai-je dans le téléphone.

"Cet après-midi."

"D'accord, envoie-moi juste l'adresse de l'hôpital par SMS, j'arrive tout de suite." Je raccrochai rapidement.

"Tout va bien ?" demanda Charles.

"Non, ma meilleure amie a eu un accident de voiture et maintenant je dois aller la voir."

"D'accord, allons-y", dit-il en attrapant ses clés de voiture.

Je le suivis sans hésitation. Tout ce à quoi je pouvais penser pour le moment, c'était ma meilleure amie.

"Eh bien, ça va aller", dit-il en me donnant une chaleureuse étreinte. C'était la première fois qu'il était gentil avec moi et ça me faisait du bien.

Nous arrivâmes bientôt à l'hôpital. Erik était déjà dehors en train d'attendre. Quand je le vis, je le serrai immédiatement dans mes bras.

Je voulais pleurer.

"Comment va-t-elle ?" lui demandai-je.

"Elle est dans un très mauvais état en ce moment. Ils ne savent pas si elle va s'en sortir."

Peu de temps après, la mère de Mary arriva. Elle était sur le point de s'effondrer et ça n'allait pas lui faire du bien si je me mettais à pleurer.

Je devais être forte pour elle et pour ma meilleure amie.

****

"Nous devons l'opérer dès maintenant, et cela va coûter cher. Nous avons besoin de votre autorisation et que vous payiez le montant avant de pouvoir commencer une quelconque opération", dit le médecin.

"Quoi ?" criai-je.

"Calme-toi, Elie, il fait juste son travail. Alors, combien ça coûte ?" dit Charles en tapotant mon dos.

"Tu devrais aller demander à la réception", dis-je.

Après cela, Charles se dirigea vers la réception et paya le montant.

"Merci beaucoup. Vous êtes un jeune homme si gentil", dit Lisa, la mère de Mary.

"C'est rien. N'importe qui à ma place aurait fait la même chose", répondit-il en lui offrant un sourire chaleureux.

"Tu me dois beaucoup", chuchota-t-il à mon oreille. Quelque chose me disait que cela n'allait pas bien se terminer du tout.

****

" Alors, comment va-t-elle, docteur ?" demandai-je.

Cela fait deux semaines depuis l'accident et elle n'a toujours pas repris conscience.

"Elle est réveillée maintenant, vous pouvez aller la voir."

Cela fait deux semaines qu'elle est à l'hôpital et Charles ne m'a pas quittée. Je sais que c'est bizarre, n'est-ce pas ? Si ce n'était pas pour une réunion d'affaires qu'il avait, il serait ici en ce moment même, m'irritant au plus haut point. Non pas que je me plaigne, mais si.

Je suis entrée dans la chambre où elle se trouvait. Les médecins ont dit qu'elle allait mieux grâce à l'opération. Honnêtement, sans Charles, je ne sais pas ce que j'aurais fait, même s'il ne verra jamais le jour où je lui dirai cela en face.

"Alors, comment vas-tu ? Tu m'as tellement manqué. La maison est si vide sans toi."

"Je vais bien maintenant, et toi, comment ça se passe entre toi et Erik ?"

"Honnêtement, je ne sais plus, il ne répond pas à mes appels ni à mes messages, je ne sais plus quoi faire."

"Tout va s'arranger."

"Merci, je suppose que je ferais mieux de partir maintenant. Les heures de visite sont presque terminées."

"Mais tu viens juste d'arriver."

"Je sais, mais si je ne pars pas, ils vont me mettre dehors. L'infirmière m'a dit que je n'ai que cinq minutes."

"D'accord, merci d'être passée. Peux-tu transmettre mes salutations à Charles de ma part ?"

"D'accord, bien sûr", ai-je répondu.

Je suis ensuite allée chez ma tante Sarah, qui possède une petite pâtisserie près de chez moi. À mon avis, ils vendent les meilleurs gâteaux. Après avoir acheté un gâteau au fromage, je suis rentrée chez moi. Ces deux dernières semaines, j'ai passé toutes mes nuits à m'inquiéter pour Mary, oubliant complètement que j'ai besoin de dormir pour survivre.

Je me suis mise en pyjama. Oui, je mets mon pyjama à une heure du matin. J'ai ensuite pris mon ordinateur portable pour regarder quelque chose sur Netflix. Cela fait longtemps que je n'ai même pas eu de temps pour moi. Peu de temps après, j'ai entendu la sonnette de la porte.

"Charles, que fais-tu chez moi et comment as-tu même su où j'habite ?"

"Je suis venu récupérer ce qui m'appartient."

"Que veux-tu dire quand tu dis que tu es venu chercher ce qui t'appartient ? Je suis sûre que tu ne possèdes rien ici."

"Je pense que nous avions un accord, Mme Jane."

"Nous ?" ai-je répondu, confuse. Je ne me souviens pas avoir conclu un quelconque accord avec lui.

"Quoi qu'il en soit, je suis venu simplement t'informer que tu emménageras dans mon penthouse d'ici trois jours, tu ferais mieux de commencer à faire tes valises. Je ne peux pas laisser ma future femme loger dans ce..."

"Termine cette phrase et je te couperai la langue et te la fourrerai dans la gorge."

"Honnêtement, je n'ai pas le temps pour ça. N'oublie pas que le dîner est à six heures ce soir."

Le dîner ? Oh, j'ai presque oublié que nous devions dîner chez ses parents ce soir.

"Tu n'as toujours pas répondu à la question de savoir comment tu sais où j'habite."

"Chérie, je sais tout." dit-il avec un sourire narquois.

Avant que je puisse dire un mot de plus, il était parti.

*******

" Donc, que penses-tu de celui-ci." dit ma mère en pointant une robe dans un magazine.

J'aurais dû savoir que c'était une mauvaise idée de venir. J'aurais dû m'en douter. Nos parents étaient occupés à planifier "notre mariage parfait".

"Maman, je ne comprends même pas pourquoi nous faisons tout ça. Je t'ai déjà dit qu'on pourrait juste se marier au tribunal, comme ça on n'aurait pas à passer par tout ça et on n'aurait pas à mentir devant Dieu et toutes ces personnes pour un mariage qui ne durera jamais."

"Et je t'ai déjà dit que ma fille n'aura jamais ce genre de mariage. Nous devons montrer à tout le monde que mon unique enfant se marie. C'est pourquoi je ne veux pas que tu fréquentes tes amis. Tu dois commencer à être avec des gens de ton niveau plus souvent."

"Maman !" m'exclamai-je.

"Ta mère a raison." dit mon père.

J'aimerais que mes parents arrêtent de se mêler de mes affaires. C'est agaçant.

"Maintenant, plus vite nous en aurons fini avec ça, mieux ce sera. Ton mariage est dans deux semaines."

"Quoi." avons-nous dit Charles et moi en même temps.

Oh là là...