nous donnera la distraction parfaite."
**Sophie :** (hochant la tête) "Le système de sécurité
est de dernière génération, mais j'ai repéré une faille. Le changement de
gardes dans la salle des coffres dure exactement deux minutes."
**Élise :** "Deux minutes... C'est serré, mais
faisable. On devra synchroniser nos montres parfaitement."
La salle était remplie d'un silence tendu, seulement
interrompu par le cliquetis des touches de l'ordinateur portable d'Élise. Elle
accédait aux plans de sécurité du casino, qu'elles avaient obtenus grâce à des
contacts discrets.
**Élise :** "Les caméras de sécurité ont un angle mort
près de l'entrée du personnel. C'est par là que nous entrerons."
**Sophie :** "Et la salle des coffres ? Elle est
protégée par un système de reconnaissance biométrique."
Élise sourit, dévoilant une série de dents parfaitement
alignées.
**Élise :** "Je me suis déjà occupée de ça. Un employé
du casino, monsieur Leblanc, est sur notre liste de clients. Il a accepté de
coopérer en échange d'une part des gains."
Sophie arqua un sourcil, impressionnée par la prévoyance
d'Élise.
**Sophie :** "Tu penses à tout. Et pour notre sortie
?"
**Élise :** "Nous utiliserons la confusion de la fête.
Il y a une sortie de secours menant à une ruelle discrète. Une voiture nous
attendra là."
Sophie s'étira, relâchant la tension dans ses épaules.
**Sophie :** "C'est risqué, mais si quelqu'un peut
réussir, c'est nous. Tu es vraiment sûre que ce coup vaut le risque ?"
Élise fixa son amie avec une intensité calme.
**Élise :** "Ce coup est notre dernier, Sophie. Avec
cette somme, nous pourrons disparaître et commencer une nouvelle vie, loin de
tout ça."
Sophie soupira, une ombre de doute passant sur son visage.
**Sophie :** "D'accord, je te suis. Mais soyons
prudentes."
**Antoine est assigné à l'affaire et commence à étudier
leurs anciens braquages.**
Pendant ce temps, dans un bureau faiblement éclairé au siège
de la police judiciaire, Antoine Lambert étudiait un dossier épais. Les photos
de scènes de crime, les rapports de témoins et les notes d'investigation
couvraient sa table. Il était un homme de trente-cinq ans, au visage marqué par
les années de poursuite incessante de criminels.
**Antoine :** (parlant à lui-même) "Élise Durand...
Toujours un pas en avance. Mais cette fois, je vais te coincer."
Son téléphone sonna, brisant sa concentration. Il répondit
rapidement.
**Antoine :** "Lambert."
**Chef de police :** "Antoine, j'ai une nouvelle pour
toi. Nous avons des raisons de croire que Durand prépare un nouveau coup. Et
cette fois, elle vise gros."
Antoine se redressa, l'intérêt piqué.
**Antoine :** "Qu'est-ce que vous avez ?"
**Chef de police :** "Un informateur nous a parlé d'un
possible braquage au Casino Royale. Je veux que tu prennes les devants sur
cette affaire."
Antoine acquiesça, bien que son chef ne puisse le voir.
**Antoine :** "Considérez que c'est fait. Je vais
étudier leurs anciens braquages et voir ce que je peux trouver."
Il raccrocha et se plongea immédiatement dans les dossiers,
cherchant des schémas, des répétitions dans leurs méthodes. Il savait que pour
attraper Élise, il devait penser comme elle.
**Élise et Antoine se croisent pour la première fois lors
d'une soirée mondaine.**
Le samedi soir, le Casino Royale brillait de mille feux. Les
lustres de cristal illuminaient la salle principale, où des hommes en smoking
et des femmes en robes somptueuses discutaient et riaient autour de tables de
jeu. Élise et Sophie, métamorphosées par leurs robes de soirée élégantes, se
fondaient parfaitement dans ce décor luxueux.
Élise portait une robe rouge écarlate qui attirait les
regards, tandis que Sophie optait pour une élégante robe noire. Elles
avancèrent dans la salle avec une grâce naturelle, observant les gardes et les
caméras discrètement.
**Élise :** (murmurant à Sophie) "Tout se passe comme
prévu. Reste calme."
Sophie acquiesça, son sourire charmant dissimulant la
tension qui montait en elle. Elles se dirigèrent vers le bar, où Élise commença
à converser avec le barman, récoltant des informations.
À l'autre bout de la salle, Antoine Lambert, vêtu d'un
smoking impeccable, observait la foule. Il n'était pas là pour s'amuser. Ses
yeux perçants balayaient la salle, cherchant des visages familiers.
Alors qu'Élise quittait le bar pour rejoindre Sophie, son
regard croisa celui d'Antoine. Leurs yeux se rencontrèrent, et pendant un
instant, le temps sembla s'arrêter. Antoine sentit une étrange familiarité,
mais il ne parvint pas à identifier immédiatement pourquoi.
Élise, quant à elle, ressentit une légère montée
d'adrénaline. Elle ne savait pas qui il était, mais quelque chose dans son
regard la troublait.
**Antoine :** (s'approchant d'Élise) "Bonsoir,
mademoiselle. Vous semblez bien connaître cet endroit."
Élise sourit, cachant son trouble.
**Élise :** "Bonsoir. Oh, je suis simplement une
habituée des soirées mondaines. Et vous, monsieur... ?"
**Antoine :** "Antoine Lambert. Je suis ici pour
affaires, mais votre présence rend la soirée beaucoup plus intéressante."
Élise rit doucement, gardant son calme.
**Élise :** "Élise Durand. Enchantée, monsieur
Lambert."
Antoine sentit une étincelle de reconnaissance à ce nom,
mais il n'en montra rien.
**Antoine :** "Le plaisir est pour moi, mademoiselle
Durand. Vous semblez avoir une connaissance approfondie de cet endroit.
Peut-être pourriez-vous me faire une petite visite guidée ?"
Élise, calculant rapidement les risques, accepta avec un
sourire.
**Élise :** "Avec plaisir."
Ils se promenèrent dans le casino, échangeant des banalités
tandis qu'Élise gardait un œil sur l'horloge. Le temps du braquage approchait,
et elle devait se préparer.
**Sophie :** (rejoignant Élise et Antoine) "Élise, tout
est prêt."
Antoine observa Sophie avec intérêt, notant les dynamiques
entre les deux femmes.
**Antoine :** "Votre amie semble pressée."
Élise hocha la tête.
**Élise :** "Oui, nous avons une affaire à conclure.
Mais peut-être nous reverrons-nous plus tard, monsieur Lambert."
Antoine sourit, se promettant de découvrir ce qui se
tramait.
**Antoine :** "J'espère bien, mademoiselle Durand.
Passez une agréable soirée."
Élise et Sophie s'éloignèrent, se dirigeant vers les
coulisses du casino. Antoine les suivit des yeux, ses soupçons grandissant.
**Élise :** (murmurant à Sophie) "Il faut accélérer le
plan. Je crois que cet Antoine pourrait être un problème."
**Sophie :** "D'accord. Allons-y."
Elles disparurent dans un couloir réservé au personnel,
prêtes à mettre leur plan à exécution. Antoine, ne pouvant ignorer son
instinct, se dirigea discrètement vers la même direction.
**Antoine :** (parlant à son équipe via une oreillette)
"Surveillez les deux femmes que je viens de suivre. Elles pourraient être
liées à notre affaire."
Élise et Sophie avancèrent dans le couloir, utilisant la
carte d'accès obtenue de monsieur Leblanc. Elles atteignirent rapidement la
porte de la salle des coffres. Élise prit une profonde inspiration et scanna l'empreinte
digitale qu'elles avaient obtenue.
La porte s'ouvrit avec un léger clic. Sophie jeta un coup
d'œil à sa montre.
**Sophie :** "Nous avons deux minutes. Allons-y."
Elles pénétrèrent dans la salle des coffres, les yeux
brillant d'excitation. Élise se mit immédiatement au travail, ouvrant les
coffres avec une précision experte. Le bruit métallique des verrous se
déverrouillant résonnait dans la
petite pièce.
**Élise :** "Prends ce que tu peux, vite."
Sophie se dépêcha de remplir les sacs avec de l'argent et
des bijoux, son cœur battant à tout rompre. Elles savaient que le moindre faux
pas pouvait les trahir.
De son côté, Antoine s'approchait de la salle des coffres,
ses soupçons se confirmant. Il sortit son arme et se prépara à intervenir.
**Antoine :** (chuchotant dans son oreillette) "Je suis
près de la cible. Soyez prêts à intervenir."
Dans la salle des coffres, Élise et Sophie avaient presque
fini de remplir les sacs. Sophie jeta un coup d'œil nerveux à l'horloge.
**Sophie :** "Il nous reste trente secondes."
Élise hocha la tête, sentant la pression monter. Elles
devaient partir avant que les gardes ne reviennent.
Au moment où elles refermaient les sacs, la porte s'ouvrit
brusquement, et Antoine apparut, son arme pointée sur elles.
**Antoine :** "Arrêtez-vous !"
Élise et Sophie se figèrent, leurs regards se croisant.
Elles savaient qu'elles ne pouvaient pas se permettre d'être capturées. Élise
fit un signe discret à Sophie.
**Élise :** "Nous n'avons pas d'armes, monsieur.
Laissez-nous partir."
Antoine plissa les yeux, son regard passant de l'une à
l'autre. Il ne pouvait ignorer la tension palpable dans la pièce.
**Antoine :** "Déposez les sacs et levez les
mains."
Élise, avec une agilité surprenante, lança un des sacs vers
Antoine. Il eut un instant de distraction, suffisant pour qu'elles se
précipitent vers la sortie.
**Antoine :** "Non !"
Il tenta de les suivre, mais Élise et Sophie avaient déjà
une avance. Elles couraient dans les couloirs, cherchant la sortie de secours.
**Sophie :** "Par ici !"
Elles atteignirent la porte de secours, la poussant avec
force. Dehors, une voiture les attendait, moteur tournant. Elles sautèrent à
l'intérieur, haletantes.
**Chauffeur :** "Accrochez-vous."
La voiture démarra en trombe, laissant Antoine derrière,
furieux. Il sortit à temps pour voir la voiture s'éloigner dans la nuit.
**Antoine :** (dans son oreillette) "Elles se sont
échappées. On les retrouvera."
Dans la voiture, Élise et Sophie éclatèrent de rire,
relâchant enfin la tension accumulée.
**Élise :** "C'était moins une. Mais nous l'avons
fait."
**Sophie :** "Oui, mais cet Antoine... Il est plus
dangereux que nous le pensions."
**Élise :** "Il faudra être prudentes. Mais pour
l'instant, profitons de notre victoire."
La voiture fila dans la nuit, laissant derrière elle le scintillement du Casino Royale. Pour Élise et Sophie, c'était une nouvelle
victoire, mais elles savaient que le véritable défi venait de commencer.
Antoine Lambert était maintenant sur leur piste, et il ne renoncerait pas
facilement.