Je ne sais pas depuis combien de temps, mais je cours encore et encore sans m'arrêter. Je cours comme si ma vie en dépendait, après tout c'est le cas. Il ne faut absolument pas du tout qu'ils réussissent à m'attraper sinon je suis fichu. Je laisse mes pieds me guider n'importe où, la seule chose qui m'importe c'est de m'échapper le plus loin possible. Loin de cette prison qui a transformé ma vie en une véritable enfer. Peu à peu, je commence à haleter, mon souffle commence à se faire court et je sens la fatigue me gagner, mais je ne peux pas m'arrêter là.
Non, pas maintenant alors que je vais bientôt toucher au but. Pas maintenant alors que je vais bientôt retrouver ma liberté que j'ai perdu depuis....non, je crois même que je n'en ai jamais eu. Je continue de courir malgré mon épuisement et la douleur que me procure ma blessure à la jambe. Mon Dieu, qu'est-ce que ma jambe me fait mal, puis tout d'un coup j'entends des bruits de pas qui s'approche rapidement. Oh non, il m'ont déjà repéré. J'augmente encore plus la cadence, mais je sais que je ne vais pas tenir encore longtemps alors je cherche un endroit pour me cacher. Finalement, je vois une grotte au loin et je pars m'y réfugié. Les pas se rapprochent de plus en plus puis j'entends des voix.
- Où est-elle passée ? dit l'un d'entre eux.
- Cherchez encore, elle ne doit pas être loin avec sa blessure, dit l'autre.
Ils passent devant la grotte, j'ai tellement peur que j'en verse des larmes. Je pleure en silence pour ne pas qu'il m'entendent. Je déchire une partie de ma robe pour m'en servir comme un pansement. Une fois fini, je sens quelque chose ou plutôt quelqu'un me toucher. Je sursaute en me retournant et je vois l'un d'entre eux.
- Alors, on essaie de s'échapper, beauté.
- Aaaaaaaah non, lâchez moi, ne me touchez pas. Lâchez moi....... lâchez moiiiiii.
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- Lydia ! Lydia, réveille toi, c'est juste un cauchemar.
Je me réveille plein de larmes avec Léna à côté de moi. Elle décide de me prendre dans ses bras pour me calmer. Léna sait que dans ces moments, ce n'est pas la peine de parler. Elle continue de me garder dans ses bras jusqu'à ce que je me calme.
- Tu veux en parler, Lydia ?
- Non, pas maintenant, désolée Léna.
- Non, ce n'est pas grave, tu peux m'en parler quand tu t'en sentira capable, d'accord ?
C'est ça qui me plaît chez Léna, elle ne me force jamais à parler. Peu à peu, je me laisse bercer par la chaleur de son corps.