Mais aujourd'hui, il pourrait prendre fin. La Bataille qui faisait rage dans les Limbes pouvait mettre un terme à ce conflit. Les Archanges et les Princes Démons, accompagnés de leurs Serviteurs, se confrontaient peut-être pour la dernière fois. Les cadavres étaient déjà nombreux sur le sol. Quant aux guerriers, ils triomphaient, ou périssaient dans des combats sanglants.
Parmi eux, il y en avait un, qui se frayait un chemin à travers cette boucherie. Un jeune homme, noir, grand, un peu musclé. Il portait une chemise rouge et un pantalon sombre. Ses manches étaient retroussées. Une chaîne entourait son bras gauche, et accrochée à cette chaîne, il y avait une épée violette comme l'améthyste. Ses mains et son arme, pleines de sang, étaient entourés de flammes noires et violettes. Des flammes sombres, montrant son appartenance au Clan des Démons.
Il avait un regard plein de colère, dirigé vers son objectif. Un autre guerrier, qui se tenait sur une place en hauteur. Il avait une peau assez blanche, tout comme ses cheveux. Il portait une armure dorée et tenait également une épée ensanglantée dans ses mains. En voyant son adversaire, il sourit d'un air satisfait et excité. Des ailes se matérialisèrent dans son dos.
- Te voilà, Jason ! Je t'attends depuis un moment, dit l'homme aux cheveux blancs.
Il s'envola rejoindre Jason, qui courait dans sa direction, dans l'intention de le tuer. Ils n'étaient maintenant qu'à quelques mètres l'un de l'autre. Autour d'eux, des explosions retentissaient, signe de la violence des affrontements. Le sol tremblait constamment. Mais lorsque ces deux guerriers se firent face, le temps sembla s'arrêter. Plusieurs personnes avaient cessé leur combat et regardait Jason, serviteur d'un Démon, et son adversaire, serviteur d'un Ange. La nouvelle de leur rencontre traversa le champ de bataille à toute vitesse.
- C'est lui ? Jason XIII ? dit un guerrier des Cieux.
- Le Démon ? demanda un autre.
- C'est un Adepte du XIII lui aussi, non ? De CE Prince Démon ?
- Oui, le plus dangereux d'entre eux. Mais il n'y a rien à craindre. Maître Luxus est le plus fort des Apôtres. Il parait qu'il rivalise avec les Archanges !
- Mais il parait que ce Jason XIII est redoutable et d'une cruauté sans égale !
- Attends, mais en face de lui, c'est..., commença un Guerrier de l'Enfer.
- Ouais c'est lui. Le Pacificateur, lui répondit un autre.
- Le Démon Jason XIII va affronter Luxus le Pacificateur... Il parait qu'il a éliminé une grosse partie de nos troupes. À lui seul, il doit bien valoir mille hommes !
- Ouais, en plus, son Maître, c'est pas n'importe qui... Mais si quelqu'un peut affronter le Pacificateur, c'est bien Jason XIII !
Ceux se trouvant autour des deux guerriers avaient brutalement cessé de combattre, captivés par la rencontre de ces deux légendes du Monde Surnaturel. Rencontre qui était accompagnée, de temps à autre, par des explosions causées par les centaines de milliers de soldats qui s'affrontaient toujours.
- Il serait temps de mettre un terme à cette guerre. Aller, viens Jason ! Mettons un point final à notre histoire ! défia le Pacificateur.
- C'est aujourd'hui que tu mourras, Luxus, déclara le Démon Jason XIII.
Les deux guerriers se jetèrent l'un sur l'autre, arme en main. Le choc de la rencontre fit trembler les Limbes. Peu importe qui remportera ce duel, cela marquera le Monde Surnaturel à jamais...
...
9 ans plus tôt.
Harlem, New-York City.
Le soleil commençait à se coucher pour les habitants de Manhattan. La journée se terminait paisiblement. Les adultes quittaient leur travail, heureux de pouvoir enfin rentrer chez eux. Les enfants, qui étaient à l'école, se jetaient dans les bras de leurs parents, venus les chercher.
Mais c'était un peu différent pour un jeune garçon de Harlem. Ses parents étant trop occupés, il devait rentrer chez lui par ses propres moyens. Conscient du danger présent, il resta très prudent et se dirigea directement vers son arrêt où il attendrait son bus.
Le jeune garçon, nommé Jason, était un afro-américain aux yeux marrons, coiffés de locks, et âgé de douze ans. C'était un bon élève, quoiqu'un peu dissipé en classe, mais toujours assidu. Il arrivait à la même heure en classe, et repartait à la même heure pour prendre son bus. Alors comme tous les jours, il prit son bus et rentra chez lui.
Cependant, quelque chose n'allait pas, quelque chose était différent mais il ne saurait dire quoi. Le chemin jusque son appartement lui semblait étrangement long mais il n'y porta pas attention. Lorsqu'il arriva devant le bâtiment, il regarda sa montre. Elle indiquait dix-sept heures, l'heure à laquelle il est censé arriver. Rien d'anormal donc. « Hm, je dois juste être fatigué » Il monta les escaliers jusqu'au cinquième étage et rentra chez lui.
C'était un petit appartement mais lui et ses parents ne se plaignaient pas de leur situation. Tant qu'ils étaient ensemble, tout allait bien pour eux. Jason chercha ses parents. Ils ne se trouvaient ni dans le salon, ni dans la cuisine. Il s'apprêta à aller voir dans leur chambre quand il entendit un bruit étrange. Un bruit ressemblant au bruissement des feuilles dans un arbre.
Intrigué, Jason ouvrit la porte et comprit en voyant la scène qui se déroulait devant lui, que ce n'était pas des feuilles qu'il avait entendues : une créature, ailée, masquée et armée d'une épée, tailladait les parents de Jason avec des coups secs. Beaucoup de sang jaillissaient de leur corps, à présent sans vie.
Jason assistait à ce spectacle morbide, impuissant ne sachant quoi faire. Aucun son ne sortait de sa bouche grande ouverte. La peur l'avait tétanisé. Cependant, sa vivacité d'esprit lui permit de remarquer une chose malgré lui. « Cette chose... Elle a l'air... humaine ?! ». Soudain, Jason retrouva ses esprits, et hurla de rage tout en se ruant contre le meurtrier de ses parents. Quand celui-ci l'aperçut, il battit des ailes avec une telle puissance que Jason en perdit l'équilibre. La créature prit son envol et disparut dans le ciel de Manhattan.
Le jeune garçon se releva, les larmes aux yeux. Il se dirigea, tremblant, vers les corps de ses parents. Il réprimait des sanglots alors qu'il s'agenouillait auprès d'eux. Après un douloureux effort, Jason réussit à les allonger l'un à côté de l'autre. Il ferma ensuite leurs yeux avant de pleurer sur eux.
Au bout d'une heure, ses larmes cessèrent de couler, mais Jason ne voulait toujours pas bouger. Il ne savait pas trop quoi faire. Il n'arrivait plus à penser. Seule cette créature habitait son esprit. Créature qu'il se jura de retrouver, peu importe le moyen.
Ce ne fut que quelques heures plus tard que Jason décida d'appeler la police. Il fut interrogé par un inspecteur sur ce qu'il s'était passé plus tôt dans la journée. C'était un grand homme brun, habillé d'un long manteau. Ses cernes et sa barbe mal rasée laissaient penser qu'il ne prenait pas soin de lui. De plus, une odeur désagréable chatouillait les narines de Jason.
L'inspecteur écrivait tout ce que le jeune garçon lui racontait. Seulement, il n'avait pas l'air de croire un mot de ce qu'il disait. Il n'arrêtait pas de lui poser les mêmes questions, encore et encore.
- Mais ça fait une heure que je vous le dis ! Un ange est entré par la fenêtre et a tué mes parents avec une épée. Je sais ce que j'ai vu ! C'est difficile à croire mais c'est pourtant la vérité...
- Bon, très bien, admettons que ce soit la vérité, aussi folle soit-elle, est-ce que tu as d'autres indications à nous donner ? Un signe distinctif en particulier ? interrogea l'inspecteur.
- Des ailes dans le dos, masqué et avec une épée ! cria Jason.
Un détail revint soudainement dans l'esprit de l'adolescent.
- Et... Je crois que j'ai vu des mèches blanches... songea-t-il. Ça peut aider ?
- Ah on avance un peu. Mais si tu n'as rien d'autre, on ne pourra pas lancer de recherches. Ce que tu décris ressemble plus à un déguisement ! Tu n'as aucune idée de sa taille ou de son âge. On a demandé à des potentiels témoins et personne n'a vu ton soi-disant ange s'envoler ! Alors tu m'excuseras petit, mais on a d'autres choses à faire que d'écouter tes contes de fées !
- Mais ce n'est pas un conte de fée ! C'est ce que j'ai vu !
- Non ! Stop, c'est bon maintenant ! On a besoin de quelque chose de concret. Sauf qu'avec ta version de l'histoire, on ne peut rien en tirer. La seule chose dont on est sûr, c'est que tu n'es pas coupable, s'énerva l'inspecteur.
- Bah nan j'suis pas coupable ! Je tuerais jamais mes propres parents ! Et c'est pas de ma faute si vous êtes pas capable de retrouver cet ange ! Je le ferais, moi !
- C'est illégal de faire justice soi-même. Je t'interdis formellement de rechercher cet homme. C'est beaucoup trop dangereux d'y aller seul et surtout pour un adolescent. C'est à la police de s'en charger. Même avec le peu d'indice que l'on a, nous pouvons y arriver. Tu vas devoir nous faire confiance.
Jason baissa la tête, admettant silencieusement qu'il ne pouvait rien faire. L'inspecteur posa une main sur sa tête, se voulant compatissant.
- À présent, je suis désolé pour toi, mais tu es orphelin et tu n'as pas de famille proche. Nous sommes dans l'obligation de t'envoyer dans une famille d'accueil. Elle prendra soin de toi jusqu'à tes vingt-et-un ans, expliqua l'homme.
- Une famille d'accueil ? Mais j'ai de la famille, ils sont dans un autre pays, mais ils sont toujours en vie ! Pourquoi ne pas me laisser avec eux ? protesta Jason.
- C'est malheureusement impossible d'organiser un voyage pareil. Désolé mais c'est comme ça. Tu vas habiter dans une autre famille, dans Harlem. Au moins, tu auras toujours tes repères.
- Hm, j'imagine que j'ai pas le choix...
- Exactement. Tu y seras demain. Tu restes avec nous pour la nuit, annonça l'inspecteur.
- Comme vous voudrez..., se résigna tristement Jason.
La nuit passa, et la police amena Jason à sa nouvelle famille : les Fisher. Apparemment, ils vivaient dans un grand duplex. Jason devrait pouvoir y vivre aisément. L'inspecteur frappa à la porte. Un homme et une femme d'un âge moyen l'ouvrirent. L'homme, assez grand, arborait un sourire protecteur qui semblait plein de compassion. Toutefois, la femme avait un visage dur, sévère, et restait impassible. En voyant Jason, un sourire timide s'afficha sur son visage.
- Ah, nous vous attendions. Tu dois être Jason ? demanda l'homme.
- M. Fisher, bonjour. Comment allez-vous ? Oui en effet, c'est bien lui.
- Bonjour Jason. Je suis Jerry Fisher, se présenta l'homme. Et voici ma femme, Anna. Chérie, tu veux bien appeler les enfants s'il te plaît ?
- Oui bien sûr. LES ENFANTS, DESCENDEZ IMMEDIATEMENT !! hurla la femme.
- Comment vas-tu Jason ? questionna Jerry.
Jason se contenta d'hausser les épaules.
- Oui, je peux comprendre. Mais ne t'inquiète pas, nous t'apporterons tout le soutien nécessaire... Ah, voilà les enfants !
Trois adolescents venaient d'arriver, aux côtés de leurs parents.
- Salut, je m'appelle Todd, j'ai dix-sept ans. Et là, c'est mon petit frère, Peter, treize ans et ma petite sœur Jenna, quinze ans.
Todd était un grand métis, dont l'un des deux parents devait être d'origine africaine et l'autre européenne. « Peut-être que lui aussi a été recueilli par les Fisher ». Il était svelte et musclé. Il avait un visage honnête et souriait à Jason comme s'il souriait à un ami. Peter, à peine plus grand que Jason, ressemblait beaucoup à son père. Excepté le fait qu'il ne souriait pas. Il fixait Jason avec un regard un peu haineux. « Ouh là, j'espère que je finirais par m'entendre avec lui ». Quant à Jenna, elle était blonde, très élégante, mais avait l'air un peu... condescendante. Elle regarda à peine Jason et l'inspecteur.
Les jeunes se présentèrent rapidement avant de rentrer dans la maison. Jerry invita l'inspecteur à rester, mais il avait encore du travail au poste. Il souhaita une bonne journée à la famille avant de repartir. À l'intérieur, les enfants s'installèrent dans le salon, rapidement rejoints par leurs parents. Todd s'assit à côté de Jason. Il s'approcha un peu de lui pour pouvoir lui murmurer :
- Je ne sais pas comment ça va se passer pour toi, Jason, mais je m'excuse pour tout ce qui risquerait de t'arriver. Si jamais tu as un problème, viens me voir.
- Hein ??
Jason ne comprit pas le sens de ses mots. Mais bientôt, il saura qu'il avait simplement quitté un enfer pour un autre...
...
Cela faisait à présent un mois que Jason habitait chez les Fisher, et rien ne pouvait être pire pour lui. Chaque jour, il était martyrisé par Jenna et Peter qui le frappaient, lui faisaient du chantage, le menaçaient parfois de mort... Jason est allé se réfugier plusieurs fois auprès des parents, mais il comprit très vite qu'il ne serait pas mieux traité. Il était souvent puni, battu, à peine nourri et devait en plus les servir. Jason était tout juste considéré comme un enfant.
Il pensait échapper à ce cauchemar quotidien en allant en cours, mais, étant trop éloigné de son ancienne école, il devait aller dans celle qui était plus proche de l'appartement des Fisher. Et dans cette école, la plupart des élèves étaient amis avec les enfants Fisher. À cause de cela, il n'avait pas d'amis, personne ne voulait l'approcher et il lui arrivait souvent de se faire racketter, bien qu'il n'ait pas grand chose à voler. C'était simplement de la violence gratuite.
Les professeurs et surveillants ne faisaient rien pour le sortir de ce pétrin. Seul Todd avait l'air de vouloir l'aider. Il avait aidé Jason plusieurs fois quand ils étaient à l'appartement. Il ne lui faisait pas confiance mais plus le temps passait et plus l'envie d'aller le voir se faisait ressentir. Un jour, alors qu'il venait de se faire voler son argent du déjeuner pour la troisième fois cette semaine, Jason décida d'aller voir Todd.
Ils n'étaient pas dans la même école, mais elles n'étaient pas très loin l'une de l'autre. Et il arrivait souvent à Todd de trainer pas loin de l'école de Jason. Ce jour-là, il était avec ses amis, tous plus grands et plus forts que Jason. C'était très risqué pour lui de venir, et c'était pour cela qu'il avait fait en sorte d'être aussi léger que possible si jamais il devait s'enfuir. Il avait laissé toutes ses affaires en classe. Lorsqu'il arriva à côté d'eux, Todd le fixa et attendit :
- Qu'est-ce que tu veux morveux ? demanda un des amis de Todd.
« On dirait une brute, pas maligne en plus ».
- Je veux parler avec Todd, répondit-il sèchement.
- Parle-moi un peu mieux que ça si tu veux pas que... commença la brute.
- Laisse, Rhodes, je m'en occupe, intervint Todd. Tu as pris ton temps, Jason.
- Tu savais très bien ce qui allait m'arriver, pas vrai ? Et qu'est-ce que tu peux faire pour m'aider ?
- Eh bien pour commencer, mes potes et moi on peut faire en sorte que tu gardes ton argent à l'école. C'est plutôt un bon début non ? déclara Todd avec un sourire malicieux.
- Ouais, c'est plutôt tentant comme proposition. Tu veux quoi en échange ? demanda Jason.
- Rien du tout. Il l'amena un peu plus loin. Je dois t'avouer que c'était aussi difficile pour moi au début, mais j'ai pu m'adapter et je veux que ce soit pareil pour toi.
- Vraiment ? Tu veux m'aider sans rien avoir en retour ?
- Eh bien oui. Même si les autres te voient comme un intrus, moi je te vois plus comme un nouveau membre de la famille. Normal que je veuille t'aider.
- Mais, et eux ? Comment te voient-ils ? questionna Jason.
- Comme un parasite. Ils ne m'ont jamais accepté. J'étais dans la même situation que toi avant. Un jour, j'en ai eu marre et j'ai décidé que tout ça allait changer.
- Et qu'est-ce que tu as fait ?
- J'ai appris à me défendre. J'ai appris comment donner des coups, les éviter et s'il le faut, les recevoir. Je me suis entrainé pendant longtemps. À présent, peu de personne me font vraiment peur. C'est d'ailleurs pour ça que ma famille me laisse tranquille. Ils ont peur de ce que je pourrais leur faire.
- Waouh ! Et tu vas faire quoi pour m'aider à m'adapter ? Me défendre ?
- Ce serait trop simple, sourit Todd. Je vais t'apprendre la base du self-defense.
- Seulement les bases ? se plaignit Jason.
- Avec le temps, tu trouveras ton propre style et tu sauras te défendre comme il faut.
- Bon, si tu le dis...
- Alors t'en dis quoi ? demanda Todd en tendant la main.
Jason hésita quelques secondes, puis il finit par timidement serrer la main de Todd.
- Ok, je veux bien essayer. On commence quand ?
- Dès ce soir. Rejoins-moi au portail de l'école à la fin des cours.
- Ҫa marche. Je dois y retourner. À plus.
- Sois pas en retard !
Jason retourna en classe, se demandant ce qu'avait Todd derrière la tête. La fin des cours sonna, et Jason s'empressa de sortir avant qu'un de ses bourreaux ne lui tombe encore dessus. Il remarqua que Todd l'attendait bien devant son école. Lorsqu'il le rejoignit, ils se mirent en route. Jason s'inquiétait. Il ne connaissait pas trop ce coin d'Harlem et ne savait pas du tout où Todd comptait l'emmener. Ils marchèrent tous les deux pendant une dizaine de minutes, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans un terrain vague abandonné. L'endroit était plutôt délabré. Il y avait des tags partout, des déchets, et des restes de poubelles qui ont brûlé. Cependant, l'endroit était désert. Un endroit parfait pour tendre une embuscade à Jason, ou bien pour...
- Pas mal ce terrain, nan ? Ça pourrait être un bon terrain d'entraînement, tu crois pas ? demanda Todd avec un grand sourire.
- Alors, tu étais sérieux ? Tu vas vraiment m'apprendre à me battre ?
- À te défendre, corrigea le jeune homme. Mais oui. Alors ?
- L'endroit a l'air parfait. C'est désert et discret. Les autres ne sauront pas qu'on est ici.
- Si on fait pas trop de bruit, oui. Y'en a pas beaucoup qui connaissent cet endroit, et je suis le seul à encore le fréquenter. Bon, on commence ?
- Oui !
Et ce fut ainsi que commença l'entraînement de Jason. Chaque soir, les deux adolescents s'éclipsaient et allaient s'entrainer. Si jamais ils rentraient trop tard, ils étaient un peu réprimandés mais la présence de Todd faisait que ce n'était plus très éprouvant. Ils étaient simplement consignés dans leur chambre. Jason travaillait dur, chaque jour, et il s'améliorait à une vitesse hallucinante.