« Joyeux anniversaire Jeanne! Réveille-toi maintenant! » Au petit matin, tandis que je savourais encore ma grasse matinée, j'ai entendu mon frère Claude me crier à l'oreille. J'ai gémi et couvert ma tête avec mon oreiller pour essayer de me débarrasser de lui.
« Va-t'en! J'essaye de dormir! » J'ai crié à travers l'oreiller, même si j'étais sûre que ma voix sortait étouffée. Peu de temps après, j'ai entendu Louis, l'aîné des triplés, me demander de manière taquine :
« Eh bien, si tu ne te lèves pas tout de suite, on va devoir te forcer à le faire. Tu es sûre que c'est ce que tu veux? » Au lieu de lui répondre, j'ai tourné la tête dans l'autre sens.
« Très bien Jeanne! Tu ne nous laisses pas le choix alors », a dit Liam, le plus jeune avant que tout ne devienne étrangement silencieux. Juste au moment où j'étais sur le point de vérifier ce qu'ils avaient l'intention de faire, je me suis retrouvée sur le sol avec trois énormes lourdauds sur moi. J'ai gémi désespérément quand leur poids m'a écrasée.
« Pourquoi êtes-vous si cons? », leur ai-je crié lorsqu'ils ont finalement réussi à me lâcher. Je ne pensais pas vraiment ce que j'avais dit ; je ne pourrais jamais. Bien qu'ils soient très ennuyeux, ce sont les meilleurs frères qu'on puisse avoir.
« Parce que nous t'aimons, petite conne! », a fortement répondu Louis alors qu'il se reposait sur ses coudes, tout en me regardant avec un sourire taquin. Oui, et il était censé être le plus mature. Malheureusement, pas du tout.
« Allez, lève-toi maintenant! L'école commence bientôt et maman t'a préparé un petit-déjeuner d'anniversaire surprise. » Je les ai regardés comme s'ils étaient stupides (ce qu'ils étaient), qu'ils pensaient que cela allait me faire bouger.
« Est-ce que je ne peux pas rester à la maison? C'est mon dernier jour de toute façon, alors où est le problème? », leur ai-je demandé en me mordant la lèvre, essayant de m'empêcher de rire, puisqu'ils portaient des chapeaux de fête colorés.
Ils ont fini par me persuader de me lever. Cependant, cela n'a pas été facile. Il a fallu me convaincre, et surtout, me soudoyer avec des biscuits. Je me suis lentement levée avant de me diriger vers la salle de bain et de prendre une douche rapide. Une fois que j'ai terminé, je suis sortie et me suis changée. Je me suis approchée de mon miroir pour examiner mon apparence. Je me suis toujours habillée simplement. J'ai enfilé un T-shirt noir uni avec un jean bleu foncé et des baskets. Je ne croyais pas qu'il fallait bien s'habiller pour l'école. À quoi bon?
J'ai attaché mes cheveux en queue de cheval, sans m'embarrasser de maquillage puisque je n'en portait pas du tout. Certaines filles aimaient en porter, mais je n'en faisais pas partie. Je n'aimais tout simplement pas la « sensation » qu'il me procurait sur le visage. Une fois satisfaite de mon apparence, je suis descendue, mais je me suis heurtée et écrasée contre la poitrine de quelqu'un. J'ai levé les yeux et j'ai vu que c'était Louis. Je suis ensuite passé à Claude, puis finalement à Liam. Au moment où ils m'ont mise à terre, j'étais à bout de souffle.
J'ai pensé qu'ils essayaient de me tuer.
Je les aimais de tout mon cœur et je savais que ce sentiment était réciproque, mais ils oubliaient parfois qu'ils étaient plus forts que moi. Mon petit-déjeuner surprise était composé de crêpes aux pépites de chocolat. Miam! C'était un petit déjeuner de rêve, bien que Liam ait essayé de voler quelques-unes de mes crêpes, ce qui m'a presque poussée à poignarder sa main. À deux reprises, en effet.
Personne ne touche ma nourriture.
Après avoir mangé mon délicieux petit-déjeuner, je suis remontée à l'étage pour récupérer mon sac et mes devoirs que j'avais oubliés de ranger. Une fois que j'avais tout emballé, je suis descendue. J'ai dit au revoir à mes parents avant de sauter dans la voiture de mes frères. Le voyage a été silencieux, moi lisant l'un de mes livres préférés, Liam et Claude scotchés sur leurs téléphones, et Louis conduisant.
Honnêtement, j'étais si heureuse de quitter cet endroit pour un an. Pour une raison quelconque, mon école était vraiment à la traîne. On continuait toujours à s'en prendre aux « nerds » de l'école. Ce qui était à peu près juste moi. Bien sûr, il y avait les « geeks », mais tout le monde me classait parmi les « nerds », des étiquettes stupides. J'étais constamment harcelée, mais que pouvais-je y faire? Peut-être que j'allais pu me défendre? Effectivement, il y avait un sérieux problème avec cela.
Georges de la Combe.
C'était un joueur de football, beau gosse, mais un parfait abruti. Et la raison principale pour laquelle ma vie à l'école était un enfer. Bien sûr, un jour, je voulais juste effacer ce sourire suffisant de son visage, mais ensuite je me suis souvenue qu'il était le futur Alpha. On ne pouvait pas leur chercher des noises. Les gens semblaient aimer m'appeler « Jeanne le Nerd ».
Ça ne rimait même pas!
En effet, je n'arrêtait pas de me rappeler que c'était mon dernier jour dans cet endroit depuis un moment. Je mourrai d'impatience d'être libérée d'eux plus tard dans la journée.
Enfin, en arrivant sur le terrain de l'école, j'ai regardé autour de moi et j'ai vu tout le monde traîner et parler avec ses amis. Au moins, je savais que j'avais quelques personnes qui m'attendaient à l'intérieur. Ils rendaient le fait d'être là un peu moins pénible. Avec cette pensée, je suis sortie de la voiture, tout comme mes frères.
« Qu'est-ce que vous faites? », leur ai-je demandé alors qu'ils se tenaient devant moi, croisant les bras sur leur poitrine, essayant d'avoir l'air intimidant. J'ai roulé des yeux avant de leur accorder mon attention.
« Maintenant que tu as seize ans et que tu peux te trouver un compagnon, nous voulons discuter de certaines choses avec toi. Premièrement, lorsque tu le trouveras, tu ne dois pas le laisser te marquer. Deuxièmement, si depuis le début il te cause de la peine, tu nous appelles immédiatement. N'essaie pas de jouer les durs, appelle-nous et nous viendrons dès que possible. Enfin, nous viendrons te chercher ici et prendrons la route juste après. Compris? »
« Oui, mes pères. Au revoir! » Après leur avoir dit au revoir, je me suis dirigée vers l'entrée de l'école. Je les ai regardés partir, ce qui m'a rendu nerveuse. Je déglutissais en sentant les regards des gens sur moi. Mais je ne pouvais pas me concentrer sur cela, car une seule pensée me trottait dans la tête.
« J'espère ne pas pouvoir rencontrer mon compagnon aujourd'hui. »