Eleonore rentrant tard ce soir-là encore chez ses parents.
Ceux-ci l'attendaient comme chaque soir pour avoir des explications personne ne savait où elle allait ni qui elle voyait.
Elle avait raté son examen de fin d'année et n'avait pas de projet d'avenir.
Depuis que son meilleur ami, Thomas, était parti à l'étranger pour ses études, elle se sentait abandonnée.
Elle l'avait aimé et avait espéré finir sa vie à ses côtés, elle n'avait pas d'autres amis à part lui.
Ses parents étaient inquiets pour son avenir et étaient constamment sur son dos.
Son père fut le premier à rompre le silence, c'était un homme de petite taille rondelet qui travaillait dans les affaires et avait toujours dirigé sa famille comme une entreprise, il n'était pas doué pour le côté relationnel :
"- Où étais-tu encore ? Cela fait des heures que nous t'attendons, nous étions inquiets, "
elle voulait monter à sa chambre et ne lui répondit pas.
"- Tu m'écoutes quand je te parle!
- Depuis quand tu es inquiet pour ta famille ? Où étais-tu quand mère est tombée malade ? Ah oui, à ton entreprise, c'est bien ça ? Laisse moi je suis fatigué, je vais me reposer !
- Ton bon à rien ne te sauvera pas cette fois ! Reviens ici que je te corrige ! Il t'a abandonné fini tes rêveries trouve-toi un travail des projets et une vraie vie ! Tu crois qu'il ne s'amuse pas lui là-bas ? Tu penses qu'il n'est pas déjà en de bonne compagnie ? Regarde-toi ? !
- Je ne vous ai rien demandé ! Ce n'est pas un bon à rien, il vaut bien plus que toi ! Tu es lâche et avide !
- Si tu n'es pas contente de ce toit et de qui je suis, ma fille, la porte est là ! Retourne d'où tu viens et avec je ne sais qui si ma demeure n'est pas assez bien pour toi. Ici, c'est chez moi ! Tu me dois le respect ! "
Sur ces derniers mots durs, sans n'était trop pour elle. Les cris, les claques, les coups de fouet et décevoir sa famille, elle pouvait l'endurer, mais insulter son Thomas, elle ne pouvait l'accepter.
Furieuse, elle descendit les marches et se dirigeat vers la porte.
Son père voulut se précipiter sur elle, mais sa mère l'arrêta dans son élan.
C'était une femme fine et frêle
La maladie avait endommagé son corps, laissant des séquelles indélébiles.
Elle ne prenait plus défense d'aucun des deux, mais cette fois elle ne put s'empêcher de stopper son mari pour le bien de sa fille
"Laisse-la partir."
Éléonore fit un signe de tête en remerciement à sa mère et s'enfuit du domicile familial en courant.
La nuit était glaciale en hiver, le vent soufflait beaucoup et la pluie tombait à torrent.
Mais Éléonore s'en fichait, elle voulait partir loin d'ici et se mit à courir sans but, elle le savait, elle n'avait nulle part où aller, mais elle irait tant que ce serait loin d'ici.
Ce village qui n'avait fait que de la détester depuis sa naissance.
Elle, l'enfant bâtard issu d'un viol de sa mère un soir, elle était perdue à la frontière du village voisin près des sauvages qui vivaient en repli dans la forêt et se fit engrosser contre sa volonté, ce fut la conception d'Éléonore.
C'est pour cela que tout le village l'avait détesté, car les deux villages était ennemis depuis près de 23 ans .