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ILS NAQUIRENT LIBRES ET EGAUX

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Résumé

Au lieu de déverser des tonnes de propos haineux et destructeurs pour blâmer et condamner le sujet victime de l'immigration, les citoyens occidentaux, qui se considèrent envahis et asphyxiés par le phénomène de l'immigration, devraient plutôt réprimander leurs propres dirigeants politiques qui, tout démocrates et tout défenseurs des droits de l'homme qu'ils disent être, fabriquent, soutiennent, encouragent, collaborent et protègent les dictateurs fabricants et fournisseurs d'immigrés. Tous les immigrés ne quittent pas leurs pays par plaisir, mais parce qu'ils y sont contraints par le besoin de liberté, d'égalité et de fraternité, parce que les uns rendent les autres moins libres, moins égaux et moins fraternisables. Le rêve de tout individu est de bien vivre libre chez lui, au milieu des siens, non d'aller se perdre dans les tourbillons d'un monde lointain et inconnu. * L'article 15 du Code de la Procédure Vitale dit : «Débrouillez-vous pour vivre». Réduits à l'état dénigrant d'« immigrés », des citoyens fuyant la dictature ou la guerre dans leurs pays d'origine, des citoyens en quête de paix, de liberté et d'égalité, des citoyens en dignité et en droit, pensant trouver un refuge salutaire en France, s'y retrouvent plutôt piégés dans la trappe sélective d'un antre sans issue de secours. Ne pouvant repartir dans leurs pays qui sont, pour la plupart, dirigés par de féroces dictateurs aimablement et fermement protégés par la France, des pays où Droit, Devoir et Dictature signifient exactement la même chose, ces citoyens se voient obligés de se terrer en France où ils sont rendus « invisibles ». Mais, cette invisibilité a un coût très élevé pour tout le monde. Et, pour pouvoir y faire face, certains, les sans-papiers, les sans-droits, sans-dignité, les déshumanisés, les clandestins, comme Christine, appliquent l'article 15, tandis que d'autres, comme les jeunes aux Tarterêts, les exclus, les rebuts de la belle France, ceux qui cohabitent avec la précarité depuis la naissance jusqu'à la mort, crient à tue tête pour se faire entendre ; et enfin d'autres encore, ceux qui se reprochent quelque chose de très, très vilain, ceux qui savent très bien pourquoi on en est à ce point-là, ceux qui se nomment « gaullistes » – une philosophie contrôlée qui se résume, ni plus ni moins, au maintien absolu et féroce de la mainmise de la France sur l'Afrique et sur ses richesses, à n'importe quel prix, ceux qui prennent bassement la poudre d'escampette en lâchant derrière eux des phrases honteuses de défaite et d'ingratitude comme : «Toutes les civilisations ne se valent pas» , d'ignobles phrases qui n'honorent ni leurs auteurs ni ceux au nom de qui ils parlent.

Chapitre 1 Mon mariage avec le fiancé de ma meilleure amie

Debout devant le parvis de la modeste mairie bucolique d'Angoville, sous une fine pluie persistante, le crachin, comme on l'appelle dans cette région, et sous l'air glacial de ce mois de novembre fortement venteux, à peine cachés sous des petits parapluies qui semblaient bien incommodes pour la situation, ils attendaient impatiemment l'ouverture de la porte pour pouvoir mieux s'abriter et dégeler leur corps qu'ils sentaient se crisper et s'engourdir.

Angoville, ce village d'à peine une trentaine d'âmes, toutes très âgées ou presque, n'avait pas été choisi au hasard. Il se trouve que l'arrière-grand-père et les grands-parents de François y avaient vécu, et que ses propres parents y passaient souvent leurs vacances du vivant de son père. Depuis le décès de celui-ci, une dizaine d'années auparavant, madame Lepont, la mère de François, n'y avait plus jamais mis les pieds, refusant d'affronter les milliers de souvenirs encore vivants et grouillants dans sa mémoire. Ainsi, la maison familiale y existait toujours, mais elle était inhabitée. Cela faisait longtemps que François n'y était pas retourné non plus ; il n'y avait plus aucune attache, mais pour ce mariage, il avait choisi ce lieu, pour la discrétion.

La cérémonie devait avoir lieu à quatorze heures quarante- cinq, mais, prévenant les éventuels événements inattendus, ils étaient arrivés une bonne heure plus tôt pour être sûrs de ne rien rater. La future mariée qui tremblait aussi bien de froid que d'angoisse ne disait rien, tant elle était envahie par la crainte et l'envie de tout annuler avant qu'il ne soit trop tard.

Sa bouche était ankylosée et, à chaque question qui lui était posée, elle se contentait de répondre par un geste de la tête ou par une expression de son visage pour dire oui, non, peut- être.

Sous ce ciel normand, gris et lugubre, faisant penser à une triste ambiance de funérailles, ni les futurs mariés ni leurs témoins n'avaient le cœur à vouloir festoyer pour un jour pourtant si spécial : un jour de noces. L'expression grave qui s'était imprimée sur leur visage dénotait l'inquiétude cachée au fond d'eux comme s'ils pressentaient l'abattement imminent d'un malheur, quand bien même il est dit qu'un mariage pluvieux est un mariage heureux. Mais, cette superstition avait, semble-t-il, perdu tout son sens ce jour-là.

Lorsque l'un des trois seuls conseillers municipaux arriva et qu'il ouvrit la porte, tous se précipitèrent à l'intérieur pour respirer un peu d'air sec de cette vieille bâtisse multi centenaire – qui n'était plus utile que pour son architecture et son histoire –, tandis que les futurs mariés n'avaient qu'une seule idée en tête : «Qu'on en finisse et vite !».

Monsieur le maire tardait à venir et l'angoisse ne cessait de croître chez les fiancés qui s'échangeaient des regards de doute et de crainte, des regards d'inconfort. Ils auraient voulu ne jamais en arriver là, mais il était trop tard, ils ne pouvaient plus reculer et devaient aller jusqu'au bout de cette périlleuse et néanmoins audacieuse aventure. Si tout allait bien, ce risque serait une bonne action, mais dans le cas contraire, ce serait une gigantesque catastrophe pour tous ceux qui étaient présents pour le cautionner.

Rose, qui semblait être la seule à se réjouir de ce hasardeux événement, les encourageait à ne pas s'inquiéter en leur disant que tout irait bien. Quand, quelques minutes plus tard, le maire, un septuagénaire dodu, fit irruption dans la salle, avec un quart d'heure de retard qui avait semblé une éternité, les futurs mariés sentirent leur cœur battre la chamade. Un fort désir de tout annuler les envahit tout à coup et ils se regardaient avec insistance en espérant que l'un ou l'autre dirait courageusement « c'est bon, on arrête tout, on arrête la comédie et puis on rentre à la maison » et qu'ils prendraient leurs jambes à leur cou pour filer de cette salle et d'Angoville.

Le maire commença alors la brillante récitation de son discours antique bien rodé, le même qu'il répétait machinalement à chacune des rares cérémonies nuptiales qu'il célébrait dans ce village, depuis plus de vingt-cinq ans qu'il occupait ce fauteuil. Les deux futurs mariés, visiblement absents de leur propre cérémonie, absorbés par l'appréhension d'un éventuel brusque faux pas, ne l'écoutaient pas et continuaient de se regarder avec des yeux pleins d'inquiétude et d'interrogations. Ils furent secoués quand le maire posa la fatidique question :

« Monsieur François Lepont, acceptez-vous de prendre pour épouse mademoiselle ChristineYalonda ici présente, de l'aimer, de la chérir, dans le bonheur et dans la douleur, dans la joie et dans la peine, dans la richesse et dans la pauvreté, pour le meilleur et pour le pire... ? »...

François se retrouva comme figé, la bouche grande ouverte, mais sans voix, incapable de produire le moindre son et surtout incapable de sortir la minuscule petite syllabe attendue.

Complètement aphasique. C'était comme si on lui avait demandé de prononcer une monstrueuse grossièreté ou de se dénuder devant une foule d'enfants en bas âge, ou dans une cour d'école maternelle.

Sa bouche se figea tout à coup, rebelle sur la défensive, refusant de produire la menterie à laquelle elle était contrainte et qui allait peut-être la souiller ; les muscles de ses lèvres refusèrent de se décontracter pour délivrer ce pauvre homme qui voulait juste rendre service au nom de l'amour. Les yeux enfouis loin dans les orbites qui s'étaient bizarrement agrandies et approfondies, il fixait le maire qui fronça nerveusement les sourcils en voyant l'attitude si inhabituelle de cet homme incolore, communément appelé « homme blanc », mais soudainement devenu rouge, qui venait librement s'unir avec une femme de couleur qu'il avait lui-même choisie. Cette attitude intrigua le maire qui enfonça, d'un ton presque suspicieux : « Oui, jusqu'à ce que la mort vous sépare ».

Un silence inquiétant s'empara de la salle et mit tout le monde en alerte maximale.

En une fraction de seconde, Christine vit défiler dans sa tête toute sa vie antérieure et son futur immédiate : son enfance simple et joyeuse qu'elle regrettait déjà, le jour où elle avait obtenu la bourse et l'inscription pour venir étudier en France, la joie qu'elle avait éprouvée à cet instant, les rêves qui se fabriquaient dans sa tête les uns après les autres, sa vie qui allait radicalement changer en venant en France, la liberté qu'elle allait acquérir en se rendant dans ce pays de rêve considéré au Congo comme le TDH - Temple des Droits de l'Homme et enfin la réalité qui s'affichait effrontément devant elle quand elle réalisa qu'en fait, pour elle, la France n'était, ni plus ni moins qu'un mausolée richement doré, orné des écrits – qui concernent à la fois tout le monde et personne : « Liberté – Égalité - Fraternité ».

Elle s'imagina aussitôt, menottes aux poignets, muselière à la bouche, chaînes aux pieds, humiliation et tristesse dans l'âme, larmes aux yeux et impuissance dans la chair, entourée d'une bonne demi-douzaine de policiers de la brigade anti-criminalité qui exhibait triomphalement leur victoire d'avoir capturé – et mise hors d'état de nuire – une dangereuse terroriste qui menaçait gravement la quiétude de la société française. Elle se vit mitraillée par une pléthore de photographes et cameramen de tous ces médias français qui, imprégnés de voyeurisme, jubilent devant l'infortune. Elle se vit assaillie par une horde de journalistes assoiffés de sensations qui l'interrogeaient tous en chœur, d'une manière harcelante : « Pourquoi êtes-vous venue en France, mademoiselle ?... Pourquoi n'êtes-vous pas restée dans votre pays?... Que pensez-vous de votre arrestation ?... Êtes-vous heureuse de rentrer dans votre pays ?... Nous avons eu votre président au téléphone, monsieur Sined Oussas-Ossegn – qui nous a d'ailleurs paru très gentil et très amical, un monsieur très paternel, intime du président français et grand ami de la France –, il a dit que vous n'avez aucune raison de vous emprisonner dans un pays étranger, que vous êtes attendue là-bas, chez vous, et que vous serez très bien accueillie depuis l'aéroport, car votre pays a besoin de vous ; votre président vous réserve la paix, la liberté, le respect et du travail, qu'en pensez-vous, mademoiselle ?... ».

Elle imaginait croiser les regards déchaînés des badauds à l'esprit étroit s'égosillant : « Mort aux immigrés, mort aux nègres bouffeurs de pain des Français, mort aux envahisseurs de la Grande, Belle et Libre France, mort aux parasites des droits de l'homme blanc, mort aux fossoyeurs de la France ! La France aux Français, dehors les Africains !».

Ce coup d'effroi la fit s'envoler loin de cette salle, elle s'imagina loin, très loin de cet endroit, à l'aéroport Roissy- Charles-De-Gaulle, fermement enchaînée, pieds et poings ligotés en plus des menottes aux poignets et d'une muselière solidement attachée pour l'empêcher de hurler, encadrée par quatre bons gaillards de la BAC bien armés et bien déterminés à expulser hors de la belle, riche et puissante France cette gangrène sociétale. Il y en avait un devant, un derrière, prêt à faire feu au cas où elle réussirait une tentative d'évasion malgré tout, ou qu'elle refuserait de monter dans l'avion, puis un à gauche et un à droite la tenant par les aisselles pour l'aider à marcher vers l'appareil qui l'attendait sur le tarmac. Elle essayait de marcher, chaînes aux pieds, à l'allure d'un condamné à mort avançant lourdement droit vers la salle d'exécution.

Essayant de relativiser les choses, d'accepter son destin, elle pensait : « Où est le mal, après tout !... Tu rentres dans ton pays, tu as au moins eu la chance de voir la France et d'y habiter, de quoi te plains-tu ?... Et puis... et puis, il ne faut pas cracher dans la soupe, vois les choses du bon côté !... La France est en train de t'offrir un voyage gratuit, tous frais payés, que veux-tu de plus ?... Tu te sentiras un peu à l'étroit pendant le trajet, tu suffoqueras un tout petit peu, ce sera peut-être un peu inconfortable, tu garderas tes pieds et tes poings rigoureusement ligotés, ainsi que tes gendarmes et policiers de la BAC - Brigade Anti-Criminalité - tes côtés pendant tout le voyage, mais ce n'est rien, ça !... C'est juste pour la prévention, pour ta propre sécurité au cas où il t'arriverait la folle envie de te prendre pour un oiseau ou une parachutiste, et de vouloir sauter par les hublots sans parachute ; ou encore, au cas où cette petite folie te pousserait à vouloir prendre le pilote en otage pour empêcher l'avion de décoller de Roissy ou d'atterrir à Maya-Maya ; ça ne réduit en rien le caractère gratuit et philanthropique du voyage !... Alors, un petit sacrifice de ligotage et de musellement, c'en vaut la chandelle, non?... Réjouis-toi, tu rentres chez toi, à la maison, au Congo ! »

Le funèbre silence dans la salle l'avait tellement assourdie qu'elle était incapable d'entendre le moindre bourdonnement près de ses oreilles. Pendant qu'elle contemplait ce sinistre film qu'elle pouvait intituler Vestiges d'un espoir, Rose et les trois autres témoins, retenant leur souffle, avaient, eux, toute leur attention braquée sur François, quand le maire, stupéfait, lui redemanda d'une voix qui trahissait son usure physique :

– Alors, monsieur François Lepont, acceptez-vous de...

Mais, il n'eut pas le temps de finir sa question. Tout le monde ressentit le soulagement provoqué par le souffle qui accompagna le « oui » dardé de François, un « oui » qui s'échappa de sa bouche comme un dynamique et puissant mot fugitif ; il avait dit « oui, je le veux ! » avec un air si convaincant que le maire ajouta, avant de s'adresser à Christine :

– Ah !... J'aime mieux ça. J'ai eu peur. J'ai failli me mettre à vous soupçonner de... enfin, peu importe, vous avez dit « oui », c'est tout ce qui compte et notre belle cérémonie peut continuer. Voyez-vous, depuis plus de vingt-cinq ans que j'officie ici, je ne me lasse jamais d'être le témoin privilégié des personnes qui, comme vous, se jurent de se donner mutuellement et entièrement l'une à l'autre en toute liberté et pour toute la vie ; c'est un vrai honneur que de contempler l'amour. Alors, mademoiselle Christine Yalonda, acceptez-vous de prendre pour époux monsieur François Lepont ici présent, de l'aimer, de le chérir, dans le bonheur et dans la douleur, dans la joie et dans la peine, dans la richesse et dans la pauvreté, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Une Christine qui, en quête de liberté et d'égalité, s'était évaporée pendant quelques instants et qui fut brutalement rapatriée dans la salle par la voix rauque de monsieur le maire.

Tous les regards inquiets se suspendirent à ses lèvres. Afin de ne pas faire grandir la suspicion de monsieur le maire qui commençait déjà à loucher sur ce drôle de mariage à l'américaine – chose inhabituelle dans une France, heureusement, encore retenue par quelques résidus des sangles des valeurs familiales – où il n'y avait que les mariés et les quatre témoins, sans un seul parent, elle répondit hâtivement « oui, je le veux ! », sans attendre de rappel. Tout était désormais en règle, enfin presque. Comme le veut la loi et la tradition, monsieur le maire s'enquit auprès de l'assemblée en demandant :

– Si, dans cette assemblée, il y a quelqu'un qui trouve que, pour une raison ou une autre, ces deux personnes ici présents ne peuvent pas être ensemble, que ce mariage n'a aucune raison d'avoir lieu et que nous n'avons rien à faire dans cette salle, qu'il le dise maintenant... avant qu'il ne soit trop tard, bien sûr... ou alors... ou alors... eh bien... qu'il se taise à jamais !

La salle était lourdement muette, des regards douteux et accusateurs croisaient les yeux inquisiteurs et déstabilisants du maire dont le visage exprimait une attitude fouineuse. Mais apparemment, personne n'était véritablement contre cette union et l'officier d'état-civil se sentit obligé de les déclarer mari et femme, en invitant le marié à embrasser son épouse.

Face à ce curieux maire qui attendait soupçonneusement ce baiser, François fronça légèrement les sourcils en regardant Christine qui en fit autant ; mais ils n'avaient guère d'autres choix que de s'exécuter comme deux vrais mariés. Après un bref et discret clin d'œil pour signifier son désappointement, François embrassa affectueusement la mariée qui se laissa prendre au jeu, un long et passionnant baiser fusionna les lèvres étrangères des deux jeunes mariés, sous les applaudissements de monsieur le maire enfin convaincu, suivis de ceux des trois témoins... et de Rose qui n'avait pas prévu le baiser dans l'histoire ; ce baiser confirma la déclaration de l'officier et entérina l'union sacrée jusqu'à ce que la mort les sépare.

Mais ce baiser n'était malheureusement pas prévu dans le plan de Rose qui s'effondra sur sa chaise en pensant : « Mon Dieu... Il ne l'a pas vraiment embrassée ?... Non... Ce n'est pas vrai... Il ne l'a pas fait... Ce n'était pas prévu, ça ».

Après les traditionnelles félicitations de monsieur le maire, la signature et la remise de l'acte de mariage et autres documents officiels, Christine et François, à présent officiellement liés par les liens sacrés du mariage, mais inquiets à cause de ce foutu baiser qui les avait tous pris de court et qui avait failli tout foutre en l'air, se dirigèrent prestement dehors en encadrant Rose qui, au bord des larmes, tentait de contenir sa rage.Tout le monde avait capté l'embrouille, mais il fallait faire comme si rien d'anormal ne s'était passé.

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